Au réveil, je fais la connaissance de Réal, un Franco-Ontarien de Sudbury qui m’apporte un café. Sa femme a remarqué ma moto plaqué Québec et il m’invite à aller manger des oeufs du coin avec du bon bacon. J’aurais adoré, mais j’avais un ferry à prendre.
Une fois arrivé de l’autre côté à Tobermory, j’ai circulé un peu dans la ville puis suis allé faire une petite marche dans le parc Fathom Five pour profiter un peu plus de ces magnifiques paysages de la Baie Géorgienne avec son eau d’un bleu Caraïbes. Tobermory il s’adonne est le paradis canadien de la plongée. De l’eau claire, des visibilités incroyables et de nombreuses épaves; voilà longtemps que cet endroit est sur ma liste d’explorations sous-marines. Hélas, impossible de louer de l’équipement en raison de la situation sanitaire; ce sera donc pour une autre fois.
Pour le reste de l’après-midi et de la soirée, j’ai roulé autant que possible le long de la côte, traversant de parfaits villages en briques et profitant d’excellentes routes. J’aurais espéré pouvoir m’installer le long de la côte et profiter du coucher de soleil, mais l’endroit est à ce point occupé par des résidences secondaires qu’il me fut impossible de dénicher un coin à l’abris des regards. Pas plus de chances dans les terres, toutes occupées par des champs et des maisons.
Vers 22h30, la nuit déjà tombée, j’étais rendu à me résigner au prochain motel. Trouver un endroit propice au bivouac de nuit n’est pas une mince affaire… Par chance, je suis tombé sur une petite église protestante de rang avec une belle pelouse. La messe était hier, alors quiétude assurée le lendemain et en plus, personne n’ira déranger un voyageur fatigué ayant trouvé repos sur une propriété du Seigneur.