San Luis Potosi et México, la Ciudad

Prélude -San Luis Potosi

Ce qui a de bien avec les déplacements à voiture, c’est qu’ils déposent sur votre chemin des endroits que vous n’auriez pas vus sinon. Comme cette petite ville de près de 3 millions d’âmes. Petite par comparaison seulement avec les autres visitées. Nous restons dans un petit hôtel trouvé près du centre historique, et les jolies rue où les maisons se déclinent en divers tons d’orangées sont invitantes. Nous profitons de la douceur des soirées dans les quelques parcs (à 1800 mètres, le jeans et le chandail son les bienvenus).

Frontière à CDMX
De la frontière du Mexique à sa ville du même nom

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México (1er au 6 août)

Cette ville se marche, se mange, se sent. Tantôt très européenne, comme dans les quartiers de Roma, La Condesa ou Coyoacán, et tantôt bien distinctive et ancrée dans son patrimoine riche, comme son université s’en fait le fier canevas.

Universidad Nacional Autonoma de México du Mexique
Universidad Nacional Autonoma de México du Mexique : Le campus a té déclaré patrimoine mondial de l’UNESCO. Notamment pour la collaboration d’un 60aine d’architecte, en faisant un exemple de l’architecture du milieu du XXe siècle. Également, la culture pré-hispanique du pays y a été mis en valeur.

Les marchés

Véritables refuges pour qui s’ennuie, on va au marché pour faire ses courses, acheter ce dont on ne savait pas qu’on avait besoin ou ce que l’on ne cherchait pas, ou simplement rejoindre quelqu’un. On s’y perd, on s’y plaît.

Marché de México
Dans les marchés, on trouve fruits et légumes, et tout ce que vous pourriez chercher (ou pas)

Les rencontres fortuites

Quand on crapahute de petit local en petit local, on croise des gens qui la plupart du temps, viennent nous parler. L’un parce qu’il pratique son anglais et souhaite nous poser 2-3 questions, sur notre vie ou sur les raisons qui nous ont parachutés dans son quartier. L’autre parce qu’il veut nous chanter une chanson canadienne dans un bar karaoke, où même l’animateur n’a aucun référent. Pas même Céline… le petit duo de client et animateur souhaite tellement qu’on leur donne un titre. J’étais tentée de demander Le bon gars de Richard Desjardins, mais c’était perdu d’avance. Ils ont finalement googlé quelque chose, j’imagine, et pour nous faire plaisir ont mis une chanson qu’ils avaient considérée comme Canadienne: une toune country d’un artiste dont nous n’avions bien évidemment aucune idée!

Nous avons aussi rencontré un Israélien de 18 ans, dont c’était apparement le premier voyage, perdu et dépassé par son propre sort. Son père ne répondait pas au téléphone et il était coincé hors de son hôtel. Le petit fait cocasse, c’est qu’il nous avoue avoir consommé des jujubes au cannabis, qu’il qualifie de très forts… ben là mon coco, à ta première nuit à l’étranger de toute ta vie, c’est effectivement recommandé de ne pas prendre de drogue! Mais il avait 450 pesos en poche (ce qui avait échappé aux bars du coin) et ne savait pas comment résoudre l’équation pour que ceux-ci se transforment en solution. Nous l’avons donc accompagné jusqu’à un hostel quelques 20 minutes plus loin pour qu’il ne dorme pas à la rue. Antoine l’a même bordé pour s’assurer qu’il était ok. Puis nous sommes repartis le sourire aux lèvres, réchauffés par les remerciements du jeune homme qui nous garantissait que notre karma était bon. Karma ou pas, c’est important de s’entraider.

Cantina
Un délicieux plat de poulet en sauce, et des escargots dans une sauce au cacao : les gourmandises d’une cantina de quartier

À notre dernière soirée dans cette magnifique ville, nous sommes retournés dans une cantina que nous avions visitée. Le concept? Commande un verre, un petit plat, un autre verre, un autre petit plat… tapas (ou botanas), quoi! Finalement ça semble être « paie tes verres, on te nourrit ». Bon deal. Nous avons traîné un peu les pieds, discutant avec les pilliers de bar, alors que les chaises commençaient à être relevées sur les tables. Mais la conversation était trop intéressante. Nous avons rapidement trouvé un terrain commun: le Canada et le Mexique ont toujours été des amis, mais depuis le 2e mandat de Trump? Des frères, unis, pour faire émerger la collaboration. On nous a d’ailleurs souligné que les québécois, nous ne sommes pas comme les autres autres “gringos”. La raison? Elle est simple. Essayer. Essayer de parler espagnol, essayer de comprendre à qui on parle, essayer de trouver ce qui nous unis. Pas simplement débarquer et imposer ce que l’on est ou ce que l’on croit (quoi que partout sur terre, l’humanité a un piètre résultat en terme de « ne pas imposer ce que l’on croit » et cela, depuis des millénaires).

La comida (la délicieuse bouffe!)

Comment parler de cet immense pays sans parler de sa nourriture. Elle a d’ailleurs largement dépassé ses frontières, même si pas toujours dans ses formes les plus authentiques. Mais elle demeure si généreuse, si goûteuse. Et le plaisir c’est aussi de manger dans la rue, peut-être assis sur un tabouret de plastique, ou adossé à un poteau. Qu’importe, on sauce, on plie, on ingère.

Michelin
Ici, nous avons mangé dans un restaurant étoilé Michelin! Le guide a donné cette distinction à cette taqueria pour la perfection de ses grillades. Un petit endroit où on mande debout, sinon dehors, er rapidement. MI-AM!

Les lieux

Dans certains quartiers, des immeubles très comtemporains viennent s’intégrer aux immeubles coloniaux. Et les églises, toujours importantes dans le quotidien de la ville, viennent créer un espace d’échanges, souvent accompagnées d’un petit parc, proche. Par ailleurs, nous avons marché plusieurs parc linéaires dans la ville. Et lorsque je dis linéaire, c’est littéral : un parc, entre deux voies automobile, qui va droit devant, sans se permettre de petite courbure. C’est une jolie façon de traverser une portion de la ville.

Un des immeubles qui nous aura vraiment impressionné, Antoine et moi, est la grande bibliothèque de la ville (Biblioteca Vasconcelos). Un immense bloc de béton, où l’intérieur ne semble être que métal, verre et papier. J’avais l’impression d’être dans le ventre d’un paquebot qui ne servait plus mais qui avait été réaffecté à d’autres desseins. Et la lumière relativement feutrée en cette fin de journée ainsi que le silence qui y régnait, donnait le sentiment de s’y mouvoir comme si nous étions des plongeurs qui découvraient un secret bien gardé par la mer. Une petite différence : en haut, le vertige était un partenaire de visite…

 

Bibliothèque

Une expérience toute mexicaine

Qui dit Ciudad de México, dit Lucha libre. De grandes arènes pour mettre en valeur la fausse chicane (et les encore plus fausses claques) d’une poignées d’hommes musclés et masqués. Mais attention, ce n’est qu’un prétexte fourni à la foule pour s’unir dans un chant, non, un hurlement bestial de groupe, destiné peut-être aux lutteurs, sinon à tout un chacun comme un cri de ralliement ou un simple symbole d’une appartenance commune. Ou peut-être encore plus simplement, un défoulement. Parce que dans le fond, tous gagnent et tous perdent, les uns après les autres. Et je dois dire que j’attendais les revirements, les invités surprises, les chaises, les tables, alouette! C’est resté relativement propret, avec un plan plutôt linéaire comme s’il s’agissait d’un compte pour enfants: y’a les fins, les pas fins, et on sait qui va gagner le match. Seule différence? Je ne pourrais dire qu’il y a une morale. Je dois par ailleurs en profiter pour lancer des fleurs à l’équipe de lutte de Limoilou (la North Shore Pro Wrestling si je ne m’abuse). Il y a quelques années nous étions allés voir un combat et ciel! Nous en avions eu plein la vue! Une table, sur laquelle repose une échelle, sur laquelle est acotté une autre table, sur laquelle une autre échelle… d’où se lance un lutteur (un gymnaste, devrais-je dire), pour atterrir quelques étages plus bas en brisant tout le matériel mais aucun os de ses camarades. Chapeau.

Lucha libre

Nous aurons passé cinq nuits ici, j’aurais pu en prendre plus, la ville semblant intarissable de petits coins à débusquer.

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