- Date : 29 septembre
- Départ : 11h30
- Arrivée : 19h00
- Température : pluie, nuages et neige en altitude
- Route : excellente jusqu’à Sari Tash puis médiocre jusqu’à proximité de Karakoul puis acceptable
En carence de sommeil et confortables dans notre campement, nous avons étiré notre nuit au maximum. De nouveau sur la route, il nous fallait un autre trois heures pour atteindre la frontière. Un magnifique trois heures de routes et de cols de montagne. La sortie du Kirghizistan s’est faite sans encombre, mis à part une taxe un peu louche d’entrée d’un véhicule sur le territoire quand en fait nous en sortions. Selon le douanier, nous ne l’avions pas payé car nous étions entrés par la Russie et le Kirghizistan et le Kazakhstan partagent une zone douanière avec cette dernière. Ça reste illogique, nous aurions dû la payer à l’entrée de la Russie. À cet effet, le douanier nous a demandé le document que nous avions tant peiné à remplir entre l’Ukraine et la Russie. Heureusement, nous le possédions encore, mais voyant qu’il ne nous avait pas été demandé lors de notre passage de la Russie au Kazakhstan, je m’étais demandé si je n’allais pas le jeter. Vous l’avez compris, le passage de véhicules entres les pays et toujours un défi, peu importe où sur la planète.
La frontière tadjike se situait un col plus loin, alors une heure de route plus tard, nous y étions. Les formalités allaientt bien. Notre visa électronique était en règle et mis à part tout de sorte de frais suspects pour lesquels je me suis assuré de demander un reçu, le tout s’est passé rondement. À la dernière étape, je quitte Audrey pour aller faire passer un contrôle vétérinaire à la voiture et à mon retour, je la vois sortir titubante du batiement des gardes. Il s’adonne que ces derniers avaient saisi un chargement de vodka et en avait partagé plus d’un verre avec elle. Les ayant informés qu’aujourd’hui était mon anniversaire, j’ai été invité à mon tour à les joindre pour de nombreuses rondes. J’ai eu beau leur faire signe qu’il fallait que je conduise, la réponse était toujours la même : Welcome Tadjikistan! No problem!
Pendant une bonne heure donc, on a enchaîné les rires et les shooters, le tout rincé avec du kvac. J’adore ce genre d’expériences!
Quand nous sommes finalement parvenus à nous extirper de l’emprise des gardes frontières. J’étais bien imbibé et davantage. En plus, il fallait que l’on conduise encore plus d’une heure pour atteindre la ville de Karakoul. Elle n’était pas notre objectif pour la nuit, car nous comptions camper un peu avant, mais compte tenu de notre état, nous avons décidé de suivre les recommandations des gardes frontières et dormir dans une maison d’hôte. Arrivés-là, nous avons été accueillis par Anne, une Tadjike aux origines ethniques Kirghizes. Elle parlait un anglais très fonctionnel et nous a installé confortablement dans une belle salle toute drapée de tapis et a tout de suite démarré un feu de bouse de yak dans le poêle. Audrey s’est tout de suite endormie. Pour ma part, j’ai dégusté le repas apporté par Anne puis me suis couché à mon tour. Tout à fait inattendu comme célébrations de 31 ans.