Utila, Honduras (encore)

Aimer un endroit, c’est y revenir pas deux, mais trois fois.

Utila est une île au Honduras dont le principe touristique est simple: la plongée (et la fête, pour ceux qui le désirent).

J’ai abouti là pour la première fois en 2013 avec en tête d’y rester une ou deux semaines pour y faire un petit cours de plongée. J’y suis finalement resté plus de deux mois. En 2016, j’y suis retourné avec deux de mes cousins pour y passer près de 1 mois à faire mes cours de plongée technique. M’y revoilà près de 8 ans et une pandémie plus tard avec mon frère (désireux de tenter la plongée) et un ami (déjà certifié).

Se rendre à Utila n’est pas une mince affaire. Oui, des grands transporteurs offrent des vols directs vers les tout-inclus de l’île d’à côté (Roatan), mais les horaires de vols étaient loin de faire notre affaire. Nous avons donc opté pour une succession de vols qui à l’allée nous donnaient une petite journée et une nuit à Houston au Texas.

Le centre ville de Houston

Je suis un fervent adepte des escales prolongées. Tant qu’à moisir quelques heures dans un aéroport dans l’attente du prochain départ. Pourquoi ne pas se donner un peu plus de temps pour aller explorer un endroit dans lequel nous ne nous serions pas arrêtés ? Les villes dans le monde ne sont pas faites égales; certaines étant définitivement plus intéressantes que d’autres. Cependant, j’ai pour dire que si plusieurs millions d’humains décident de s’installer à un endroit, il doit certainement y avoir quelque chose à voir ou faire.

 

BBQ Texan

Nous avons donc déambulé dans Houston quelques heures avant de nous arrêter dans un classique restaurant de BBQ texan. À en juger par la file dehors, l’endroit était réputé. Il faisait bon dehors et ça sentait l’été (selon les barèmes canadiens). Comme de fait, certains Houstoniens nous ont confirmé que nous étions dans la meilleure période pour visiter leur ville. Les arbres étaient verts et la température parfaite. Plus tard vers l’été, le soleil calcine tout.

Une épave à Roatan

De retour à l’aéroport tôt le lendemain main, un vol nous a amené à l’île de Roatan depuis laquelle nous avons sauté dans un ferry vers Utila. La mémoire est une faculté qui oublie, certes, mais elle est aussi une faculté qui déforme. Mon souvenir de la rue principale et de l’emplacement des principaux centres de plongée était encore juste, mais ma conception spatiale du centre de plongée et de ses installations ne cadrait plus vraiment avec l’emplacement des choses dans la réalité. Rien de mal à tout ça quand on est touriste, ça ne fait que donner l’opportunité de redécouvrir un peu…

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À partir du lendemain de notre arrivée, mon frère débutait ses cours tandis que moi et mon ami allions plonger sur une base quotidienne. Une fois ses formations complétées, mon frère allait nous rejoindre dans notre délire.  La devise d’Utila, c’est drink and dive et nous lui avons fait honneur durant toute la durée du séjour. Certaines de nos connaissances sont déjà venues ici dans le passé pour tâter l’atmosphère de l’endroit sans y plonger. Tous furent déçus et avec raison. Ici, pratiquement tout tourne autour de ce sport et les conversations entre visiteurs ne concernent que ce qui a été vu ou vécu en respirant de l’air sous pression. Ceci dit, il y a moyen de passer un bon moment tout en restant hors de l’eau. Pour peu que l’on cherche, il existe quelques petits endroits reclus et paradisiaques sur l’île, mais il faut des poches profondes pour bien en profiter.

Quai de BICD

Chez RJs
Chez RJ`s

Nous tenions à vivre l’expérience backpacker, mais avec un peu plus de budget nourriture, nous avons pu nous distancer le temps de quelques repas de la gastronomie hondurienne, qui à l’image du reste de l’Amérique Centrale, tourne autour de la malbouffe à base de poulet frit, de riz, de fèves, de plantain, de portions de viandes trop cuites. Il y a sur Utila une poignée de bons restaurants, dont RJ’s, qui sert des grillades de poissons et de viandes locales tout à fait délicieuses. Mention spéciale à la sauce forte maison, qui goûte le soleil et dont Ron (le R de RJ’s) lui même nous a gracié d’une bouteille lors de notre troisième visite.

Vue dUtila

Cours terminés
Cours terminés !

Question environnement, j’ai été malheureusement marqué par la dégradation notoire du récif entre ma première visite il y a 11 ans et celle-ci. Plusieurs spécimens de coraux étaient blanchis et l’abondance générale de ces organismes était notoirement moindre plus on se rapprochait de la surface de l’eau. Les coraux étant à la base des complexes écosystèmes que sont les récifs, les différents poissons et autres créatures aquatiques qui en dépendent étaient à leur tour moins nombreux. Les plus gros organismes (raies, barracudas, mérous, etc.) se nourrissant des plus petits, se faisaient également plus rares…

Préparation à la plongée

À l’inverse de la nature autour de l’île, le noyau urbain d’Utila s’était quand à lui embelli. Les caniveaux ont été récemment bétonnés, des routes supplémentaires ont été pavées et la gestion des ordures largement améliorée. La circulation routière (composée principalement de motos, de 4 roues et de voiturettes de golf) semblait moins dense et définitivement ralentie sur les plus grosses artères par des dos d’ânes. Utila a prit du gallon en terme de qualité et cela se voyait (et se ressentait dans le porte monnaie). Oui, l’endroit possède encore son lot de bâtiments délabrés, mais il s’est construit pas mal de neuf.

En bateau

Curieusement, dans tous ces mois passés sur l’île, je ne m’étais jamais vraiment aventuré hors de la ville. Une tentative en août 2016 avait avortée en raison de la chaleur accablante et l’assaut implacable des moustiques.  L’un d’entre nous a suggéré la location d’une voiturette de golf et l’idée s’est concrétisée la dernière journée.  Aussitôt sur la route, nous nous sommes dirigés vers Pumpkin Hill, point culminant de l’île. À mesure que la pente augmentait, la voiturette largement sous-motorisée s’est mise à ralentir jusqu’à ce qu’elle commence à reculer en pleine route de terre pentue. J’ai écrasé le frein pour me rendre compte avec horreur que celui-ci était n’allait pas contribuer à ralentir notre descente.  Tout de suite, j’ai crié aux deux autres de débarquer du véhicule par les côtés et j’ai enfoncé l’accélérateur. Ces deux manoeuvres ont suffit à stopper la voiturette. En la poussant pour les quelques dizaines de mètres restant, nous sommes finalement parvenus à terminer la montée. On a eu chaud…

En voiturette de gold à Utila

Fort heureusement, le reste de la journée s’est déroulé sur le plat et sans avarie. On s’est promené une partie de la journée dans les petits rangs d’Utila et ses quartiers bien nantis avec de magnifiques villas côtières. À cour d’endroits à visiter, on a terminé l’après-midi dans les estrades du stade de baseball local. Deux équipes de l’île s’affrontaient et il y avait bonne ambiance.

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On est finalement restés entre nous une bonne partie de la semaine (mention spéciale au balcony bar). Les voyages à plusieurs ne se prêtent pas vraiment à la socialisation. Tout de même, nous aurons quand même tissés des petits liens avec deux Mikes (l’un du Canada et l’autre des É-U).

Exténués de nos vacances pas trop reposantes, nous avons pris le premier ferry du matin. Nicolas allais vers Roatan pour prendre l’avion de là, mais moi et mon frère avions une petite nuit à San Pedro Sula avant notre prochain vol. San Pedro étant à 4 -5 heures d’autobus de La Ceiba, ville côtière où aboutit le ferry depuis Utila, c’était potentiellement se compliquer la vie mais bon, on allait pouvoir explorer un peu du vrai Honduras.

Le centre ville de San Pedro Sula

San Pedro Sula est une grande ville d’Amérique Centrale pas trop intéressante, mais elle a l’avantage d’être authentique. Débarqués en milieux d’après midi (en passant, je crois avoir vu une partie d’éclipse depuis l’autobus), on aura eu amplement le temps de faire un tour du centre-ville et de déambuler dans les rues autour de notre auberge. L’ambiance y était définitivement différente et souvent on nous suivait du regard. Certains se sont même aventurés à nous lâcher quelques gringos!  plutôt irrespectueux. C’était à priori sans danger, mais je ne me souvenais pas de ce genre d’ambiance à mon passage en 2016. Qu’est-ce qui a changé depuis … le fait que tout le monde a maintenant le regard rivé sur un téléphone qui leur fait miroiter l’apparent bonheur de gens plus riches qu’eux ? L’envie est à la source de bien des maux.

Le vols du retour était plutôt audacieux. De San Pedro Sula, nous avions 1h d’escale à Panama puis un retour direct à Montréal. Au final tout se sera déroulé sans entraves. Notre compatriote de voyage qui avait choisi de passer par Roatan (ce vol était substantiellement plus cher lorsque nous avons acheté nos billets) aura finalement été retardé de 24h.

La veille de notre retour retour, je me suis demandé si après trois visites, j’allais avoir encore le goût de revenir à Utila … mon instinct me disant que c’était peut être la dernière fois que je visitais l’île. Oui nous allons probablement passer par là dans un futur périple et j’aimerais faire visiter l’endroit à Audrey, mais elle ne plonge pas et Utila quand on ne plonge pas … Il y a tant à explorer dans le monde et bien franchement, je suis peut-être dû pour aller visiter d’autres fonds marins (NdR: je relis ces lignes quelques semaines plus tard avant de publier et j’ai peut être parlé trop vite).

Le roi des récifs

Article initialement publié sur l’ARN Messager, journal des étudiants en biologie de l’Universié de Montréal. Basé sur l”article de 2013, “Spearing Lionfish”.

Le genre Pterois – ou plus communément le poisson lion – mérite bien son titre. Avec sa large crinière et son attitude impérieuse, il règne en souverain dans la plupart des récifs de coraux des Caraïbes et s’est affairé dernièrement à étendre son empire le long de la côte est américaine. Sa venue en a détrôné plus d’un au rang du plus beau pisciforme; poissons anges, coffres et clowns ont été relégués au rang de simples courtisans. Pour la plupart des plongeurs, il sera invariablement le clou du spectacle. Une photo vaut mille mots; vous n’avez pas vu beaucoup de spécimens plus élégants. Après une plongée, la beauté du poisson lion aura certainement tapé dans l’œil de la majorité des participants. Cependant, peu d’entre eux seront au courant de l’ampleur des ravages que ce magnifique poisson cause aux récifs de la région.

Un Pterois volitrans dans toute sa splendeurUn Pterois volitans dans toute sa splendeur (Laszlo Ilyes, Wikimedia Commons, 2010)

Un intrus

Les conquérants ont rarement été invités et le poisson lion n’y fait pas exception. Originaire des eaux des océans Pacifique Ouest et Indien, personne ne sait vraiment comment il s’est rendu jusqu’aux Amériques. Avec son habit d’apparat, sa majesté n’a certainement pas traversé le vaste Pacifique par lui-même. Peut-être était-ce à bord des ballasts d’un navire de fort tonnage? Plausible mais peu probable. Une théorie qui a prévalu longtemps voulait que des poissons lion captifs se soient échappés d’un aquarium de Floride brisé lors de l’ouragan Andrew de 1992. Pour autant que l’on sache, l’origine de leur venue est encore inconnue, car bien avant les ravages d’Andrew, le roi du récif avait déjà été aperçu le long de la côte floridienne. Étant des poissons assez prisés des aquaristes, la thèse qu’ils aient été relâchés intentionnellement ou par erreur par un propriétaire a récemment refait surface.

 

Un destructeur

Qu’importe, le mal est fait. Les poissons lions sont désormais légion et causent des ravages sans précédent dans tous les écosystèmes qu’ils fréquentent. Dotés d’un appétit sans précédent, ils dévorent les autres poissons des récifs sans demander leur reste. Ils ont beau traîner tout cet attirail derrière eux, ils sont néanmoins capables de formidables impulsions pour capturer leur proie. Le récif n’est pour eux qu’un simple buffet. Leur nageoires sont hérissées de dards vénéneux, alors gare à vous si vous vous y frottez. On a comparé leur piqûre à celle de se faire fermer une portière de voiture à pleine vitesse sur les doigts. Résultat : votre main enflera jusqu’à l’épaule et vous vous retrouverez agonisant de douleur dans le fond du bateau. Vos vacances? Invariablement gâchées pour quelques jours, car il n’existe aucun antidote. Pour un plus petit habitant du récif qui serait tenté de goûter au roi, c’est une mort certaine qui l’attendra au détour.

Le poisson lion n’a donc pas de prédateur naturel dans les Amériques. Les requins sont apparemment immunisés à leur poison, mais ayant malheureusement été virtuellement éliminés de la région, on ne peut pas vraiment compter sur eux pour endiguer la propagation de cette espèce invasive. On a recensé des Pterois dans le ventre de mérous, mais encore là, leur faible densité fait d’eux une piètre option. Le lion règne donc en roi partout où il s’installe. Là où il est activement chassé, on le retrouve généralement tapis dans les crevasses. Ailleurs il déambule en plein jour comme si  rien n’était, comme le témoigne cette vidéo, où un plongeur en harponne pas moins de 200 sur un seul site.

Un délice

La seule espèce capable de contrer la progression de l’envahisseur, c’est un Homo sapiens palmé armé d’un harpon. Encore une fois donc, il incombe à l’homme de réparer les torts qu’il a causé à la nature, sauf que là heureusement, le poisson lion est délicieux. Dans un burger ou en ceviche, la mort rétracte son venin à l’intérieur de ses épines et pour autant que l’on soit muni d’un bon couteau, il est relativement facile de le fileter.

Chasser le poisson lion est une autre paire de manches par contre. Complètement indifférent face à la menace d’un trident à deux pouces de sa tête, il ne fait pas une redoutable proie. Le problème, c’est qu’un faux mouvement pourrait se solder par une piqûre, car la direction de ses bonds est somme toute imprévisible. Plus c’est beau et coloré, plus c’est toxique. En langage technique, c’est de l’aposématisme, une manière qu’a l’animal d’avertir ses prédateurs qu’ils devraient passer leur chemin.

Sur l’île d’Utila au Honduras,  le centre de plongée dans lequel je suivais une formation, envoyait sporadiquement ses  maîtres plongeurs à la chasse, à la fois pour contrôler l’expansion de l’espèce, mais aussi pour alimenter ses cuisines de chair fraîche pour le fameux « save the reef » burger. Dans les récifs encerclant l’île, les efforts de contrôle étaient assez efficaces, puisque apercevoir un Pterois était somme toute peu fréquent. Loin des sites de plongée par contre, on le retrouvait en grand nombre. C’est donc là que nous allions chasser, dans les collines marines qui bordaient la périphérie extérieure de l’île. Le stress, l’effort et la profondeur demandaient  des habilitées de plongée supérieures à la moyenne pour éviter les accidents de décompression, mais le défi principal résidait dans le fait que nous n’étions autorisés à nous servir que d’un harpon – erronément appelé sling hawaiienne – d’une longueur maximale de deux pieds, ce qui exigeait que nous approchions nos mains nues dangereusement proche de notre proie.

La sling hawaiienne est un petit trident auquel est attaché à son extrémité un élastique chirurgical. L’élastique est enfilé autour du pouce et il est bandé jusqu’à ce que la main puisse agripper la base du trident. Lorsque la poigne est relâchée, le trident est projeté vers l’avant par la force de l’élastique avec suffisamment de force pour transpercer un poisson de taille moyenne. Dans nombre de vidéos incluant celui ci-haut, les plongeurs sont munis d’une sling avec un long manche, ce qui établit plus de distance entre eux et leur proie et leur permet l’utilisation d’un plus long élastique pour une puissance accrue. En vertu des règlements en place pour limiter la pêche sur l’île d’Utila, nous étions limités à un harpon de deux pieds et des mains sans protection, le port de gants étant lui aussi interdit.

Le stockage du poisson lion harponné présente lui aussi un défi. Il n’est pas possible de se servir d’un simple sac de maille tissée, car ses dards pointus présentent encore un danger pour quelques temps après le décès. Il existe des contenants adaptés, mais pas de Fedex ni d’UPS sur l’île, alors nous devions faire avec les moyens du bord, soit des tuyaux de PVC bouchés aux deux extrémités. Pendant qu’un plongeur s’occupait du harponnage, son compagnon devait tenir le réceptacle en prenant garde de ne pas toucher ses embouts troués.

Une fois à bon port avec les prises de la journée, tous les spécimens étaient mesurés pour fin de statistiques et ensuite filetés pour le ceviche du soir. Les abats, eux, étaient répandus dans les alentours en espérant qu’il vienne à un prédateur plus adapté qu’un humain à la vie aquatique l’aspiration de détrôner le poisson lion comme roi du récif.

En conclusion

Que les premiers spécimens soient arrivés par bateau ou relâchés par un propriétaire d’aquarium qui voulait leur donner une seconde chance plutôt que de les tuer, ce n’est qu’une triste conséquence d’un manque de jugement de notre part. Il n’y a pas eu malice ou de grossière négligence de la part de personne. Je ne sais pas si globalement, les efforts pour endiguer la progression de l’espèce portent fruit. Localement par contre, sur plusieurs îles que j’ai fréquenté, la communauté des plongeurs et les habitants se sont mobilisés pour contrer l’envahisseur, car vivant de pêche de subsistance ou de l’éco-tourisme, leur source de revenus ou nourriture en dépend. Il s’organise des « lion fish derby », où tous se rassemblent un après-midi pour aller chasser sur les récifs. L’évolution des populations est suivie par des biologistes et les autorités locales et lors de plongées avec des clients, nous apportions souvent notre équipement de chasse au cas où nous rencontrerions un Pterois. Bien que faisant face à d’autres menaces, les récifs autour de ces îles s’étaient généralement affranchis de celle du poisson lion, grâce aux efforts concertés des différentes parties prenantes. Ailleurs par contre, l’ampleur des dégâts est difficile à juger. Cela peut sembler paradoxal, mais désormais, la santé de ces écosystèmes fragiles dépend en grande partie de celui qui les a mis en danger en premier lieu: l’homme.


Références

Honduras – Utila (tec diving)

tec diving at 50m

My time on Utila was split in two chapters. Chapter one, spent with my cousins, was obviously about diving, but also about (responsible) debauchery and good family fun. Chapter two however, was to be about the slightly more serious sport of tec diving. Tec diving is diving beyond recreational limits. Within those limits, should whatever happen, you can always come up to the surface with very little risks of developing decompression illness (DCI). In tec diving, if something goes wrong down there, coming up to the surface is often not an option and if it is, DCI is to be expected. In short, a screw up can very likely either kill you or send you directly to the hyperbaric chamber ($$$$).ready to tec dive

Well, I’m making this sound like risky business and it is, but while it will never be as harmless as recreational diving – and the tec diving manual really insists on that fact – it can be made pretty safe with good training, experience and equipment. I’m saying this in retrospect, everyone you meet (that is not a tec diver) and everything you read make the sport look like pure madness but in reality it’s nowhere as bad as it sounds and just like any other extreme sport, most casualties arise from human stupidity (not errors: careless risk-taking). It’s like skydiving in a way (albeit a lot more complex), where the gear and the procedures have been optimized to the maximum and very rarely become a failure point in chain of events leading to accidents. But just as in skydiving, error chains are short; few mistakes can get you killed whereas in recreational diving, you’d have to get a lot of things wrong before you become a casualty. Understandably, equipment and procedures in tec diving are much more complicated than in recreational diving. Since surfacing is not an option, everything is redundant (you even have a second mask). In order to make the dive feasible, you also carry multiple gas mixes (typically air, pure oxygen and enriched air) so that’s two other tanks strapped to your sides on top of the two you already have on your back. All in all a lot of equipment and a lot of room for mistakes as switching to the wrong gas at the wrong depth could lead to convulsing underwater and drowning. Planning and preparing the dive is also an integral part of tec diving. Where in normal diving you generally just don you kit and go under, in tec diving the planning part is generally just as long if not more than the actual dive itself. You have to plan you decompression stops on your way up (3 minutes at 24m … 6 minutes at 9m … 15 minutes at 5m, etc.) and you also have to plan for contingencies such as going too deep, staying too long, loosing decompression gases and so on. Last consideration but not the least, it’s very expensive. The course itself was 1400$US for 9 days of training and single tec dives generally hover around double what two recreational dive will cost you, making an already very expensive hobby even more costly.

So, why taking up tec diving if it’s more dangerous, more expensive more complicated and overall less enjoyable than recreational diving? There are a couple of reasons. First, the thrill of knowing that I’m 50 meters deep, that coming up to the surfaces would injure or kill me, but that I’m kept safe by equipment, training and experience and that whatever happens I’ll be ready and capable of handling it. Very intellectual I know…  Second, it has made me a much better diver overall giving me in depth (pun-intended) knowledge of what happens and what’s involved when you go beyond the no decompression limit. Third, it’s a challenge. Not that I have a lot of experience in diving in general, but I’ve done enough of it so that going underwater on a normal dive, while fun, isn’t such a thrill anymore. Fourth, it give you access to dive sites that are normally out of bound for recreational divers. Since you can go deeper and stay there for a longer time, there’s more you can explore.

On a training dive
On a training dive

Those are the reasons why I enrolled myself in a 9 days tec diving course with UDC on Utila. I should also add that I did not foresee any other time where I could do it in the coming years. I was traveling alone, had plenty of time, was on Utila (where the diving it cheap and good) and without my girlfriend, who incidentally is not into diving. Even if it will very likely be another couple of years before I get to go tec diving again, the conditions where too good for me to skip on the opportunity. I had a couple of days in between the beginning of the course and my cousins leaving, which I spent diving with the crew at BICD. When the course started however, the better part of my days were spent over at UDC. The program was divided into three parts TEC40, TEC45 and TEC50  which you guessed were the depth limits the course would certify you to but there were also other restrictions. I had to go through a 300 pages manual before showing up for actual instruction so there was a lot of theory review before we even went in the water and when we got wet, the first couple of dives where done shallow to practice special procedures and emergency drills. It was only the last dives of each part that were decompression dives.

At 45m
At 45m

Posing with my instructorTEC40 involved a dive at 40 meters but decompression could not be longer than 10 minutes and we were not allowed to carry gas blends of over 50% oxygen and also not allow to use them for accelerated decompression. TEC45 removed those limits and down we went to 45m with 50% and 100% oxygen (on top of the two air tanks on our backs) to make decompression faster. TEC50 took us (me and my instructor) to 50 meters with again 50% and 100% oxygen strapped to our sides. As mentioned earlier, the oxygen tanks are there to make decompression (coming up from the dive) faster but in our planning, we carry enough air on our primary tanks to complete the full dive plus the decompression on that gas only. To give you an idea, a 22 minutes dive at 50 meters requires about 40 minutes of decompression and ascent using pure oxygen and 50%. On air only, you’d be doubling that time and spending two hours underwater. I’m aware that not many people will share my excitment, but trust me, it was thrilling. I was alone with Scott, my instructor for the whole duration of the formation. He event showed how to do gas blending. It’s like I had to relearn diving all over again; every dive was a blast.

Scott in the front of the bow of the Odyssey
Scott in the front of the bow of the Odyssey

On top of the dives mandated by the tec diving course itself, I ended up doing three other tec dives. The first two were done on a day trip (an hour and half west of Utila) to the wrecks of Roatán and the third one I’ll get to later. Roatán is the largest of the Bay Islands and the more visited one. It has resorts, fancy hotels and is geared toward more conventional tourism while Utila caters to the backpackers both in budget and vibe. The diving, while good in Utila, is generally regarded as being better on Roatán, with larger and more abundant wildlife. Wrecks follow the same pattern. Utila has the Haliburton, a 100 feet freighter stripped and sunk to 30 meters to provide a playground for divers but Roatán has the Aguila and the Odyssey, which are slightly deeper (35 meters) and much larger ships. Visiting those two wrecks is entirely feasible in recreational diving configurations and that’s what the vast majority of people do but contrary to the Haliburton on Utila, you get to enjoy them a lot more if you are tec diving. Where other divers could only spend about 5 minutes at the bottom, Scott, Jake and I got to tour around for a good 25 minutes. On the Aguila, we even went inside the superstructure, spent a bit of time visiting the engine room and them made our way up the next floor before exiting though a door. Being around wrecks underwater, already an eerie feeling, gets even better once you get inside them. The lighting, the atmosphere, the marine life, the fact that you brain thinks your horizontal but your not since the wreck is not sitting upright all make for an out of this world experience. The two dives only took us to 35 meters, but since we spent so much time, it took us about 40 minutes to come back up. Once we were done with the diving, the boat docked to the island, we all went for a meal at a restaurant and on the way back to Utila, got into drinking games on the boats.

Posing in front of the Aguila
Posing in front of the Aguila
At Dr. John's
At Dr. John’s

That night was Pancho’s going away party so I sobered up for two hours before going at it again with the BICD bunch. I went to bet a 4h30 am. Having woken up at 5 am to go to Roatán, I had almost made it round the clock. Tiring but worth it. While with my cousins, I had a more difficult time finding a connection with the people at BICD but once they were gone, the onus was entirely on me to get out there and be sociable so quickly I befriended most of them and got into the gang. The same scenario had occurred when I had visited Utila in 2013, where I had landed among people who had already been together for a couple of weeks. For the first few days, I felt sort of outcast but pretty soon (after a couple of drunken sessions) I was granted a place in the family. Relationship you have with other travelers tend to be short-lived and sort of disposable, but there on that island you spend enough time together to start building meaningful connections. One that I’ll commit to writing is with Jennifer, an English girl I ended up doing a lot of diving with to a point where she would call me her favorite dive buddy. Another one is with Jennah and Blake, an Australian-American couple with whom I had loads of fun.

The day before my departure was spent doing the very last dive of the TEC 50 course in the morning and planning tomorrow’s tec dive with Bob at BICD. There were only two certified tec divers divers at BICD, Nick and Bob and some brand new equipment for a course that they were supposed to set up. Nick, being the course director, was busy with teaching but Bob was more than willing to go on a tec dive. We spent the better part of the afternoon putting together our rigs, doing gas planning an filling bottles. When evening came, I went out for a couple drinks and got to bed quite early for a last night on the island, but I wanted to be in shape. In the morning, the weather was favorable so we made it to the North side. Bob and I were in the water quickly and thankfully got down without any problem. Thankfully I had to specify because there I was breaking an important rule of tec diving, which is not to do a tec dive in equipment you are not familiar with: you try it in shallow water first. The gear was brand new and top notch and the descent was fine, but as soon as we hit 50m, I got into a bit of trouble with my attitude as the wings were too large and air would shift to one side when leaning which made staying horizontal a pain. Restricting my movements did the trick, but it’s certainly something I should have figured out on a shallower dive.

I was not the only one breaking rules that day though. On reaching the edge of the wall during descent, I could see streams of bubbles coming up from divers who were already down there, which I thought was odd because I was certain we had gotten under first and there were no other boats in the vicinity. A few minutes later, while we were at 50m, I spotted a string of dead lionfish below us. Passed the corner, I signaled to Bob that there were to other divers in the distance at around 65m. On closer inspections, I noticed they were only wearing standard scuba equipment. They were on their way up and kicking frantically to get away from us and reach shallower depths as soon as possible. Later on on the boat, Bob confessed to me that it was two other instructors that had sneaked on a dive by themselves to go spear some lionfish, which in and of itself is glamorous thing to do but certainly not worth putting your life in danger over. At 65m, you only get a couple of minutes of no decompression time and that’s if you get catapulted there. Realistically, there is no way to reach that depth and come back up maintaining a safe ascent rate on no deco limits so they certainly had to do a bit of decompression on the way up, which is bad and strictly forbidden in recreational diving. Still, a good diver will certainly manage that on a single tank, but what’s worse is that at 65m on air, you are under sever nitrogen narcosis, air is toxic at this depth and can trigger convulsions with no warning but the one thing that puts you mostly at risk is equipment failure, which at 65m, will likely get you killed. That’s why in tec diving, we dive with full redundancy and large gas reserves. With none of those safeguards and backups, the slightest malfunction may very well end up being fatal for you and your buddy (who will most likely try to assist and get in trouble as well). A regulator free flow at this depth will empty your bottle in two minutes, that’s not nearly enough time to do decompression reach the surface. I knew they could loose their jobs over this so I kept quiet as they were only endangering themselves.

Back to Bob and I’s dive. At the planned time, we started ascent, did all our decompression stops by the book (or the tables should I say). Since the reef was deep on the site, we at to do the 5m stop (the longest) hovering in mid water, which made it quite a bit harder (and boring) since we could only use our gauges for reference. After an elapsed time of more than 70 minutes we emerged. Both happy and (mentally) tired, we fist bumped for a dive well done and climbed back on the boat where the rest of the normal divers had been waiting for us. They could go do another dive but since it’s advised to leave 2 hours between tec dives, we had to sit the next one out, which I took as an opportunity to take a nap. Back on shore, Bob kindly offered to take care of the equipment so I bid farewell to everyone, scrambled to my room to pack my things, went for some last baleadas and got on the ferry.

At 50m
At 50m

Leaving Utila was again sort of heartbreaking. However, I was eager to come back home, start school, see my girlfriend and get back to life as normal. On the ferry, I met up with Eoin, whom I had met at UDC some days earlier and we tagged along all the way to San Pedro Sula and the next morning shared a ride to the airport. My flight back to Montreal made me connect through Atlanta for a good 12 hours and then New-York. With an open traveler’s mind, I took it as an opportunity to do a bit more tourism and got out of the airport and caught a train downtown to check out the city. Atlanta did no seem like much though I had a bit of fun walking among the hordes of disguised people that invaded the downtown core after DragonCon. Later after my walk, I settled at a bar for a couple of drinks and sparked incomprehension when I told the bar tenders I was from Canada. “Why would you come to Atlanta?” they asked me and on arriving back the airport around 3am and reminiscing through my evening that’s exactly what I thought: there did not seem to be much to this city. To be fair, I won’t make a proper opinion until I get to spend a couple days there and properly experience it, but my first impressions were leaning rather towards the negative side.

Atlanta's downtown

Not wanting to end on that note though, I will recapitulate the objectives of this five week trip in Central-America, which were to see a bit of El Salvador, mainland Honduras, binge dive and do my tec diving course. By that metric, this vacation was a resounding success, with my favorite parts being El Salvador and obviously the technical diving. As for the rest, I think I’m getting too much used to backpacking around and have gotten too accustomed to the feeling and the highs it’s supposed to provide. Consequently, I think I’ll make the next adventure more adventure/goal oriented (read motorcycle) and/or travel more exotic routes. One thing that did struck me however was how mentally rested I was went I landed back in Montreal. During the last five weeks, I had completely disconnected from my life here and it even went to a point where I was eagerly counting the days until my flight back.

Such emptiness... being in airports at night is spooky!
Such emptiness… being in airports at night is spooky!

Honduras – Utila (the cousins)

A view of Utila

Meeting two cousins and going to Utila for a week, that’s recipe for good adult fun. I met Philippe in San Pedro Sula at the hostel around 21h00 and there we had a beer and did a bit of catching up. Both hungry, we took a cab to a restaurant that was open late (no walking at night in Honduras, remember?) and ordered the most typical food we could find in a menu that mainly consisted of burgers and wings. Even before my cousin arrived, I had a weird feeling in my stomach but did not think much of it. At the restaurant though, I could not finish my plate and sort of pressed him to go back to the hostel as I could feel my general sense of well-being starting to deteriorate.

An hour after getting in bed, I was woken up by nausea and stomach aches of the type you get when you’ve had too much to drink. That plus a fever, a bit of delirium and lots of shivering. That was it I thought, I’d be sick as a dog for the coming week while my cousins were here, what a stroke of luck. After turning and tossing for a good hour and a half, I finally resorted to forcibly evict the contents of my belly and within minutes I was feeling much better. The rest of the night was uneventful and I woke up feeling fairly well albeit still having a sensitive stomach. We then had breakfast and booked a bus to La Ceiba, the city from which the ferry to Utila leaves. If it wasn’t for the price, that bus ride would have been a huge rip off, I had made sure to ask them if they were to drop us at the ferry to which they replied yes but in reality, we (and other tourists) were dumped at a taxi office and it ended up costing 50 LPS beyond the 130LPS bus ride to get to the dock. 23 LPS = 1 $US so that was not too bad, but this felt very much like a money making scheme, one which I sort of remember falling prey to in 2013 when I first went to Utila.

So at the ferry dock we met Simon and embarked for our Utilian adventure. They had replaced the ferry I took in 2013 with a more modern one but the ride was just as rough. Once on the island, we headed for the dive shop, dropped our things and went to RJ’s for some well deserved fish barbecue. It wouldn’t be honest on my part not to state the reasons I’m actually returning to Utila. First, the ambiance and the people were great, that’s a given, but since I had taken my divemaster course there, I had a life-time of free diving with BICD, the diveshop I did it with. At 30 $US a dive normally (still cheapest around the world), it would mean huge savings. Plus, the diving is great and reef is well managed. There are better spots in the Caribbean, but I have yet to encounter one that offers such a great combination of diving and partying. Second, I’m taking the 40/45/50 meters technical diving courses starting on 22nd of August, but I’ll leave the details for a subsequent post. Regardless of that, my two cousins were totally onboard with the plan and super excited to come down here for the diving (though not the type pictured below).

Diving off BICD's dock

On Utila, the days just blend into a routine of diving, chilling and partying. I honestly would have a very difficult time ordering things into a cohesive story following a timeline so basically, during the 7-8 days that we spent together on the island we did:

  • Diving, lots of it: 10-12 for me, 9 for Simon and 9 for Philippe, who did hit open water class.
  • Drinking, obviously. We went to those bars that were my favorite from my last stay on the island and tried some new ones. Some had changed, some had stayed the same.
  • Chilling on the dock and jumping from it, several times a day and sometimes at night.
  • Having baleadas, getting tired of them and arguing over what we should have instead (some of us are more picky than others).
  • Sneaking on the dock after hours to watch the eagle rays and have beers.
  • Attempting to hike pumpkin hill, but giving up because of the mosquitoes.
  • Getting a tour of the hyperbaric chamber.
  • Spending Sunday Funday on the cays.
  • Climbing on the roof of an abandoned hotel to watch the sunset.
  • Returning to the aforementioned hotel during day time to tag some of its walls. Actually Simon’s idea, who has always wanted to try his hands at graffiti, but did not want to vandalize property in Canada. Does that imply that doing it here in Honduras is actually fine? Certainly not, but the place has been abandoned for a while and is in such a state that there is no other option for it than demolition. Might as well use it for a bit of art.

BICD's dockIt took me a couple days to fully recover from my digestive tract issues and soon after, me and Simon were passed down a cold which Philippe had had for some days and that was running around the shop. Taking turns feeling ill did limit us on some occasions, but opportunities to have fun were still plenty. After a week together, Simon and Philippe took off to resume their lives back home while I was left to carry on by myself. It wasn’t too bad as the new crowd at the dive shop was entertaining (at times…) and my tec course would start in a couple days.

Watching the sunset on the roof of an abandoned hotel
Watching the sunset on the roof of an abandoned hotel

I could not help but notice how the island had changed since I left 3 years ago. Nothing ever stays the same, of course, but you would not expect things to get noticeably different in such a short amount of time. However, the amount of mainlanders has increased drastically to a point were they now vastly outnumber the native population, who being British descendants mixed with black slaves, have culturally speaking not much to do with the rest of Honduras. Understandably, the newcomers want a take in Utila’ success, but what’s bothering is that nothing has been done on the part of the authorities to control the flow of people and all the annoyances they bring with them (ie: traffic, shantytowns, crime, etc.) That was not just an impression on my part, it was confirmed by Nick, whom I had met during my first stay on the island and who had worked here ever since.

Honduras – San Pedro Sula

I was in San Pedro Sula for a couple of hours three years ago on my way to Utila and did not think much of this place. The Lonely Planet guide did not present it in a very appealing light and the main bus station, basically a terminal within a mall, did nothing to help. With a reputation for being one the most crime-ridden city on the planet, it’s understandable that you’d aim at spending the least amount of time here. On this occasion though I could not in and out, I had to spend a night here to meet my cousin.

The view from the Coca-Cola sign in San Pedro Sula

IMG_20160809_142138The bus ride Copàn Ruinas went without a hitch, though I would care to mention a close call full frontal collision with and oncoming bus which scared the shit out of me (and the driver). On entering the city, I noticed a very large Coca-Cola sign up on the hill (San Pedro Sula’s counterpart to he large Hollywood sign in Los Angeles I guess). Having the whole afternoon to spare, I got a set of directions from the hostel’s owner and set out to reach it. The heat was brutal and it took longer that expected. Thankfully, always there to make a buck, the Hondurans had set up a stand serving coconut water, oranges and sugary soft drinks of the more artificial kind. Down from there and back in the city, the heat had receded a bit due to the clouds. I made a quick stop in the central plaza, which sported an ugly cathedral but a nice park with a concert going on and lots of activity around. Back at hostel (a gorgeous property, once an architect’s home), I went into my usual routine of writing on my computer, but I got interrupted for a while by Larry, the head of American group here on mission to rebuild the roof of a local church and a very kind man. Not that I’m into arguing with religious people, but that 12 000$ that went into renovating that church would have been much better invested into providing sanitation and drinking water for a small village or equipment and supplies to a local health clinic.

Otherwise, guess what. San Pedro’s not that bad…

San Pedro Sula main plaza