Quito – 19 au 23 septembre
Aaahhhhh… Quito. Il y a de ces endroits que l’on a déjà visités, et que l’on retrouve avec un sentiment de retour à la maison. Ce fut le cas pour moi à Quito, que j’avais visitée à l’automne 2013. Le pire c’est que ne me rappelant plus du nom de l’hôtel dans lequel j’avais séjourné, j’ai réservé le même. Quand les critères sont bons, on ne change pas la recette, hein..!

La belle Quito se marche, en long comme en large, et même en hauteur. Et un peu partout sont saupoudrées des clochers d’église. L’une d’elle, par aileurs, est très impressionnante. Sa construction a débuté vers 1892 et a été inaugurée en… 1988. Elle a un style gothique époustouflant, mais sa petite jeunesse la rend un peu hors normes. De plus, actuellement, son enceinte est entièrement utilisée à la construction… d’une immense crèche. Il est toutefois possible de la monter, ou la grimper, plutôt, jusqu’à l’un de ses clochers. Accrochés à de petits escaliers de métal, au grand vent des montagnes, l’expérience est sportive! La vue du haut vaut l’effort.

Et si l’on redescend au niveau du sol, la ville n’est pas en reste : ses rues pavées, ses places, ses monuments. On peut s’y perdre plusieurs jours sans craindre de trop s’ennuyer.

Heu… pardon?

Nous avons trouvé une incongruité dans le paysage écuadorien, durant notre déambulation urbaine. Nous n’avons aucune idée de pourquoi cet édifice porte ce nom et ce logo, mais il n’y a pas de doute, c’est chez nous, ça! Nous sommes restés à le regarder quelques minutes, incrédules… Si jamais quelqu’un sait pourquoi cet immeuble existe, faites-nous part des informations, nous demeurons curieux.
Quand la ville réutilise
La ville a décommissionné un aéroport, qui est maintenant un parc. Bon, le mot est peut-être fort, car c’est surtout un endroit où les gens peuvent profiter de beaucoup d’asphalte pour exercer divers sports. Malgré tout, le visuel est intriguant : marcher sur une piste d’atterissage, entouré d’un parc et d’une ville, cela reste une belle façon de tenter une revitalisation.
Le téléphérique et ses balancoires
Il n’y a qu’un téléphérique à Quito, et il est moins utilisé pour la mobilité de ses citadens, que pour les amener sur le toit de la ville. C’est donc un endroit où les petits couples et les familles vont prendre une photo avec un lama, prendre un café et marcher un peu. Il ne nous en fallait pas moins pour être hautement satisfaits de l’activité, comme deux petits gamins!
La suite!
Là, c’est le moment des petites surprises. Parce que l’on s’en est faite une grosse. Immense. Colossale. Car en arrivant à Quito le vendredi soir, nous avons apris que dès le lundi prochain, une grève nationale allait débuter le lundi suivant. Aucun délai n’était connu, mais les dernières ont duré jusqu’à deux semaines. Le sujet des grèves visait le coût du diesel, pour lequel le gouvernement cessera ses subventions (à l’instar de ses voisins la Colombie et le Péru). Cette décision a mal passée, notamment chez la Confédération des nationalités indigènes d’Équateur (Confederación de Nacionalidades Indígenas del Ecuador ou CONAIE). Beaucoup des gens qu’ils représentent vivent de l’agriculture en région et prévoient des hausses importantes des leurs coûts, en plus de dénoncer le manque de consultation dans le processus de prise de décision gouvernementale. Il s’agit d’un résumé laconique, mais c’est ce que nous en avons compris avec quelques lectures et discussions.
Ainsi, c’est surtout les axes routiers majeurs qui allaient être bloqués, empêchant les déplacements dans le pays. Avec une perméabilité que nous avions de la difficulté à saisir, mais les gens semblaient la prévoir peu élevée… Alors, devant cette nouvelle, nous avons souhaité éviter le débat, qui ne nous concerne certainement pas comme étranger, et ne pas risquer de rester coincés à Quito ou de nous confronter à des lignes de fermeture. Comme notre projet est de descendre jusqu’au Sud de l’Argentine en voiture, nous souhaitions trouver un petit coin qui n’était pas sur notre itinéraire.
Voici un indice, que l’on peut apercevoir derrière mes yeux cernés de fille s’étant levée à 4h du mat! Mais vous n’êtes pas dupes, vous voyez au-delà de mes cernes, que mon sourire prend toute la place.
