Quito – Ecuador

Quito – 19 au 23 septembre

Aaahhhhh… Quito. Il y a de ces endroits que l’on a déjà visités, et que l’on retrouve avec un sentiment de retour à la maison. Ce fut le cas pour moi à Quito, que j’avais visitée à l’automne 2013. Le pire c’est que ne me rappelant plus du nom de l’hôtel dans lequel j’avais séjourné, j’ai réservé le même. Quand les critères sont bons, on ne change pas la recette, hein..!

Quito
Quito de nuit, de notre hostel

La belle Quito se marche, en long comme en large, et même en hauteur. Et un peu partout sont saupoudrées des clochers d’église. L’une d’elle, par aileurs, est très impressionnante. Sa construction a débuté vers 1892 et a été inaugurée en… 1988. Elle a un style gothique époustouflant, mais sa petite jeunesse la rend un peu hors normes. De plus, actuellement, son enceinte est entièrement utilisée à la construction… d’une immense crèche. Il est toutefois possible de la monter, ou la grimper, plutôt, jusqu’à l’un de ses clochers. Accrochés à de petits escaliers de métal, au grand vent des montagnes, l’expérience est sportive! La vue du haut vaut l’effort.

Cathedrale Quito

Cathedrale Quito
Vu du haut de la cathédrale

Et si l’on redescend au niveau du sol, la ville n’est pas en reste : ses rues pavées, ses places, ses monuments. On peut s’y perdre plusieurs jours sans craindre de trop s’ennuyer.

Quito

Parc centra - Quito
Un parc très bien aménagé, au milieu de tous les quartiers les plus centraux de la ville, où les gens viennent manger, jouer, se rencontrer.

Heu… pardon?

Édifice Montréal Olympique
Édifice… Montréal Olympique?

Nous avons trouvé une incongruité dans le paysage écuadorien, durant notre déambulation urbaine. Nous n’avons aucune idée de pourquoi cet édifice porte ce nom et ce logo, mais il n’y a pas de doute, c’est chez nous, ça! Nous sommes restés à le regarder quelques minutes, incrédules… Si jamais quelqu’un sait pourquoi cet immeuble existe, faites-nous part des informations, nous demeurons curieux.

Quand la ville réutilise

La ville a décommissionné un aéroport, qui est maintenant un parc. Bon, le mot est peut-être fort, car c’est surtout un endroit où les gens peuvent profiter de beaucoup d’asphalte pour exercer divers sports. Malgré tout, le visuel est intriguant : marcher sur une piste d’atterissage, entouré d’un parc et d’une ville, cela reste une belle façon de tenter une revitalisation.

 

Le téléphérique et ses balancoires

Il n’y a qu’un téléphérique à Quito, et il est moins utilisé pour la mobilité de ses citadens, que pour les amener sur le toit de la ville. C’est donc un endroit où les petits couples et les familles vont prendre une photo avec un lama, prendre un café et marcher un peu. Il ne nous en fallait pas moins pour être hautement satisfaits de l’activité, comme deux petits gamins!

La suite!

Là, c’est le moment des petites surprises. Parce que l’on s’en est faite une grosse. Immense. Colossale. Car en arrivant à Quito le vendredi soir, nous avons apris que dès le lundi prochain, une grève nationale allait débuter le lundi suivant. Aucun délai n’était connu, mais les dernières ont duré jusqu’à deux semaines. Le sujet des grèves visait le coût du diesel, pour lequel le gouvernement cessera ses subventions (à l’instar de ses voisins la Colombie et le Péru). Cette décision a mal passée, notamment chez la Confédération des nationalités indigènes d’Équateur (Confederación de Nacionalidades Indígenas del Ecuador ou CONAIE). Beaucoup des gens qu’ils représentent vivent de l’agriculture en région et prévoient des hausses importantes des leurs coûts, en plus de dénoncer le manque de consultation dans le processus de prise de décision gouvernementale. Il s’agit d’un résumé laconique, mais c’est ce que nous en avons compris avec quelques lectures et discussions.

Ainsi, c’est surtout les axes routiers majeurs qui allaient être bloqués, empêchant les déplacements dans le pays. Avec une perméabilité que nous avions de la difficulté à saisir, mais les gens semblaient la prévoir peu élevée… Alors, devant cette nouvelle, nous avons souhaité éviter le débat, qui ne nous concerne certainement pas comme étranger, et ne pas risquer de rester coincés à Quito ou de nous confronter à des lignes de fermeture. Comme notre projet est de descendre jusqu’au Sud de l’Argentine en voiture, nous souhaitions trouver un petit coin qui n’était pas sur notre itinéraire.

Voici un indice, que l’on peut apercevoir derrière mes yeux cernés de fille s’étant levée à 4h du mat! Mais vous n’êtes pas dupes, vous voyez au-delà de mes cernes, que mon sourire prend toute la place.

Départ Quito
Pis, on va où, on va où??

Salento, Cali, San Agustin, Pasto – Colombie

Oupelaï… aurait-on échapé notre ligne de temps..? Nous serions-nous perdus entre deux destinations? Peut-être un peu de tout cela, mais toujours pour les bonnes raisons : se laisser aller au voyage, et aux imprévus qui nous font prendre un autre chemin. Parfois malgré nous, mais elle est là, la beauté (et la liberté) de la chose. Nous vous partagerons les belles surprises dans les prochains écrits, je vais pour l’instant reprendre le cours de notre descente vers le Sud.

Colombie, après nos grands arrêts à Cartagena et Medellin

Après notre séjour plus qu’apprécié à Medellín, nous avons poursuivi notre chemin vers des campagnes plus éloignées. Les routes, partout, sont magnifiques. Des ranchs, des montagnes, des champs.

Salento – 12 au 15 septembre

Il s’agit d’un petit coin de pays, connu pour son petit carré central et ses quelques rues offrants de bons petits restos, mais surtout pour ses immenses palmiers, pouvant faire plusieurs dizaines de mètres de haut. C’était donc l’occasion pour nous de faire un peu de sport en randonnée. Un soir, nous avons même eu la chance d’assister à un spectacle de métal sur la place centrale, au grand bonheur d’Antoine! Le style a rapidement viré vers la ballade hispanophone, impossible de passer à côté!

PXL_20250913_163906949.PANO
Salento et ses immenses palmiers

Puisque plusieurs agriculteurs de la région concentrent leurs activités sur les plantations de café, et comme nous en sommes des consommateurs assidus, nous ne pouvions éviter un petit tour. Et surtout, impossible d’éviter le costume : je souris sur la photo, mais intérieurement je suis peu à l’aise. Moi et les costumes, on ne s’entend même pas à l’Halloween… Mais bon, aller hop, nous sommes partis à la découverte et avons cueillis quelques grains de café.

Cali – 15 au 16 septembre

On la décrit souvent comme dure, sans prétention, et farouchement authentique. J’ai même lu dans un guide que « Cali a moins besoin de vous que vous n’avez besoin de Cali ». Et c’est vrai, ce n’est pas du tout un endroit où on vous déroule le tapis rouge, ce qui la rend en soi charmante. Le hic, c’est que tous s’entendent pour dire que son plus grand attrait est la salsa, en respect de son statut autoproclamé de capitale mondiale de la salsa. Pour deux voyageurs ne trouvant aucun plaisir dans la danse… disons que cela enlève une petite couche de verni à la ville. De fait, nous avions prévu deux nuits et avons finalement quitté après une : nous avions vu les quelques endroits à visiter, le début de semaine rendait les soirées peu festives, et on ne cessait de nous dire que marcher dans plusieurs secteurs de la ville était dangereux (commentaire souvent accompagné de gros yeux effrayés pour mettre un peu d’emphase sur le poids dudit commentaire). Notre activité urbaine favorite étant donc limitée, nous avions déjà l’impression d’avoir fait le tour.

Cali
Notre seule photo de Cali…

San Agustín – 16 au 18 septembre

En réduisant nos nuits à Cali, cette destination s’est donc présentée comme possible. Comme nous souhaitions traverser en Équateur le 19 septembre, nous comptions nos nuits et les heures de voiture… Ce fut une belle surprise, une petite ville accueillante, où nous avons super bien mangé et où nous avons pu en profiter pour marcher un peu dans la campagne. Vraiment, une ambiance relaxe, chouette, agréable. Parfaite, quoi.

San Augustin
La petite terrasse sur le toit de notre hostel

Autour de la ville, nous pouvions aller visiter quelques sites archéologiques où des vestiges d’une civilisation précolombienne ont été retrouvés. Les chercheurs peuvent dire que cette civilisation a probablement été à cet endroit de 2000 av.è.c., à 1000 è.c. Ils peuvent voir une certaine évolution dans les statues retrouvées, qui sont d’ailleurs très nombreuses, grandes et lourdes, nécessitant donc plus que 2-3 personnes motivées cherchant un projet d’été. Les chercheurs ne peuvent toutefois pas dire s’il s’agit de plusieurs civilisations, ou d’une seule, ni ce qui leur est arrivé. Ce qui et certain, c’est qu’elle est éteinte. Puissant quand même, comme constat: des milliers de personnes ont vécu, durant des millénaires, et il reste peu de leur passage. Tout est éphémère, comme disait Socrate.

Civilisation inconnue
Civilisation inconnue, pourtant bien organisée.

 

Pasto – 18 au 19 septembre

Pour se rendre à Pasto, qui doit être notre dernier arrêt avant de traverser la frontière, nous traversons un endroit que j’avais initialement listé sur ma liste de souhaits, mais que j’avais abandonné. Il s’est retrouvé à nouveau sur notre itinéraire à la suite de notre changement de plans entre Cali et San Agustín. Il s’agit d’une route qui traverse les montagnes, et qui est affectueusement surnommée “Trampoline of death”. Ça donne le ton. Si vous avez besoin de bitume bien entretenu et de rembardes solides, indices rassurant de sécurité routière, je vous déconseille cette activité. Mais si vous vivez bien avec l’excitation de rencontrer un camion en sens inverse, vous obligeant à porter un oeil sur le précipice qui se déroule tout juste à droite de votre véhicule… alors là allez-y! Sans blague, il y a en effet des risques, mais nous avons vu énormément de véhicules, de camions et d’autobus sur la route, nous n’étions donc pas de simples hurluberlus en quête de sensations fortes (des décès sont recensés chaque année, et puisque les chiffres diffèrent beaucoup selon la source, je préfère ne pas en fournir!). En plus des vues spectaculaires et de l’adrénaline, l’expérience a aussi contenu 10 passages à gué (petits quand même) dû à des chutes d’eau qui traversaient la route.

Trampoline of death
Sécurité avant tout
Trampoline of death
Concentration

Nous sommes arrivés quand même tard à Pasto, et sommes repartis tôt le lendemain pour traverser en Équateur, alors nous avons pas vraiment de photos. Mais nous avons au moins eu l’occasion de manger la spécialité du coin, un bout de cochon sur broche. Délicieux! Comme les portions sont immenses, nous avons offert le repas qui nous restait à un itinérant, comme plusieurs autres personnes avait fait avant nous. Le partage et la proximité entre les humains, on l’oublie, des fois.

Medellín la belle – Colombie

Lorsque l’on prend le temps de réfléchir à de petites choses qui nous font sourire, la réponse est parfois simple. Pour ma part, l’une de ces réponses serait un ciel bleu, le plus foncé qu’il lui est possible lorsque le soleil est à son zénith,  sur lequel se découpent parfaitement les arbres, les nuages, les pierres, les fleurs. Comme si je me plaisais à me délecter tout simplement du regard que la nature me laisse poser sur ce qu’elle déroule elle-même. Pour son seul bénéfice ne l’oublions pas, nous ne sommes que les privilégiés à pouvoir profiter de son spectacle. Car elle, je doute qu’elle puisse s’assoir, une fin d’après-midi, sous un de ses arbres avec un petit verre de rosé, pour nous regarder dans toute notre beauté. C’est peut-être l’une des chances de l’humanité. Medellín est l’endroit parfait pour se laisser aller à cette contemplation.

Hostel Medellin
Vue de notre chambre. Pas mal quand même.

Medellín – 7 septembre au 12 septembre

Dans son ensemble, la ville est d’une exquise beauté. Tous les petits blocs de maisons en briques qui se collent les unes aux autres et se supportent pour cumuler quelques étages, se rendant toujours plus haut sur les montagnes. Car Medellín est lovée au creux d’une vallée, qui lui permet de profiter du climat des montagnes. Magnifiquement beau et chaud (et sec) durant le jour, et juste assez frais le soir. On lui prête d’ailleurs le qualificatif de ville de printemps éternel. Elle s’étend donc joliment entre beaucoup de verdure, des palmiers aux pins, en passant par toutes sortes de plantes, arbustes et arbres, parfois colorés mais toujours luxuriants.
Mais ce n’est pas tout, puisqu’en plus d’être belle, elle est aussi bien organisée pour le transport, avec métros, tramway et téléphériques. Et lorsque l’on embarque dans l’un de ces derniers, Medellín n’est plus simplement belle, elle devient majestueuse, et n’a plus rien à cacher.

Medellín vue de haut
Medellín vue de haut

Nous avons fait un tour dans ce que l’on appelle la « Comuna 13 ». En fait, la ville est divisée en seize Comunas, portant un chiffre de 1 à 16 (et habituellement un nom également), qui à leur tour sont divisées en districts et quartiers. La treizième est connue pour avoir apparemment été citée à plusieurs reprises dans la série Narcos, mais laissez-moi vous la présenter sous son nom : San Javier. Au delà de ses mythes, car il semble y en avoir plusieurs, elle est maintenant un symbole de fierté pour la ville. Un symbole d’une réussite, aussi. Car bien que tout ce qui aurait été écrit à son sujet n’est pas nécessairement vrai, il demeure que son passé est en effet lié à beaucoup de pauvreté et de violence. La Comuna a démarré en mode bidonville, ou slum, selon le terme que vous préférez. Ce que cela signifie, c’est surtout que les maisons, plutôt en bois ou en matériaux réutilisés, se sont improvisées sans droits légaux. Puis, progressivement, les terrains se sont régularisés et la brique a remplacé les constructions à visée temporaire, ou de survie. Puis, confrontée à des enjeux de criminalité et de violence, la ville a tenté une expérience : installer six escaliers mécaniques (en 2011) afin de favoriser les déplacements rapides. Cela peut sembler anodin, mais si vous devez marchez des heures pour vous déplacer, commercer, vous instruire ou travailler… vos moyens de rehausser votre niveau de vie s’en trouvent limités. Et donc, radicalement, ces escaliers permettaient une plus grande mobilité. Jumelé à certaines interventions, et possiblement ententes entre gouvernement et gangs criminels visant une relative paix, l’endroit s’est progressivement sécurisé.  Depuis les 2-3 dernières années, à ce que l’on nous a dit, il est d’ailleurs ce que l’on pourrait qualifier de touristique. Même de jeunes adolescentes rencontrées dans un téléphérique de l’autre côté de la ville, qui nous ont abordé avec un rire gêné pour pratiquer 1 ou 2 mots d’anglais, nous en ont parlé. Sans en être résidentes. C’est donc dire à quel point c’est devenu un symbole. Et donc, nous avons pris un tour avec un guide qui nous a montré quelques graffitis (ou plutôt murales artistiques de grande qualité), et nous a parlé de son expérience ayant habité toute sa vie ici.

Comuna 13
Comuna 13

Après cette portion plus instructive, notre guide nous a laissé en haut de la Comuna vers 19h, et une partie de fútbol était déjà en jeu depuis 30 minutes. Colombie contre Venezuela, déjà 2 à 2. Comme j’avais vraiment envie de vivre l’expérience de regarder une partie, avec les partisans, nous nous sommes donc installés pour profiter de l’ambiance et de la vue, et ciel que l’excitation était à son comble! Le résultat final de 6 à 3 pour la Colombie nous aura servis en termes d’émotions! Et au fútbol… c’est quand même beaucoup de buts, une partie moyenne est à mon avis un peu plus… calme. Et à chaque but, tout le monde crie, on met de la musique, on danse, on se moque gentiment du seul qui supportait le Venezuela. Et une fois la partie terminée, on tasse les tables et c’est le temps de la salsa. De notre côté, nous y avons un peu participé, mais nous avons aussi profité de la vue. Une vallée tellement large que les lumières de l’autre côté scintillent, pour notre plus grand bonheur. Assurément l’un des plus beaux panoramas que nous avons eu la chance de voir jusqu’à maintenant.

La ville dans son ensemble, pour la chaleur de sa couleur dorée, pour sa température, pour sa faune diverse et fleurie, pour ses gens… est probablement ma destination favorite jusqu’à maintenant dans ce périple.

Capture d’écran du 2025-09-21 21-52-37
Beaucoup de chemin parcouru… avec un petit arrêt repos à Caucasia pour couper le tout en deux.

Passing a vehicle from Panama to Colombia or the opposite (across the Darien gap)

Pour la version française, voir Passer un véhicule du Panama vers la Colombie ou vice-versa (au travers du Darien)

The Pan-American Highway ends in southern Panama and only resumes about a hundred kilometers further south in Colombia. There is no way for vehicles to cross. In the past, this was the territory of the FARC rebels. Nowadays, it is a major route for drug trafficking and illegal immigration. The area is mountainous and the forest dense. One day there will be a road, but for now, if you want to cross with a vehicle, the only option is to put it on a boat (or in the case of a motorcycle, on a plane [apparently much more economical]).

Since the process is at first intimidating and still fairly expensive, we researched it thoroughly and benefited from the experience of many other travelers who detailed the adventure on their blogs. As services change and information quickly becomes outdated, I thought I’d return the favor and share how we went about it.

Unlike many travelers, we were driving a humble car rather than a massive camper. Our container companions, on the other hand, had a 23-foot-long Ford F350, so our suggestions still apply.

Roll-on Roll-off (RORO) or Container?

Apart from flying motorcycles, there are two ways to ship your vehicle: a ship designed specifically for wheeled vehicles (RORO) or the classic container vessel.

If your vehicle doesn’t fit inside a container, you have no choice but to use RORO. There once was a passenger-and-vehicle ferry service. You can still find traces of it online. It hasn’t been in operation for years, and I have no idea if it’s ever coming back.

On ships, it is of course forbidden to carry fuel. For camper Li-ion batteries, the rules seem to vary, but our container companions did not have to remove theirs.

Here’s a table that explains the advantages and disadvantages of each method.

Advantages Disadvantages
Container
  • More predictable timelines.
  • More frequent departures (1 per week).
  • Your vehicle must fit in a container.
  • Expensive if you don’t share the container.
RORO
  • Depending on the company, potentially cheaper.
  • Less predictable timelines.
  • The ship’s crew and port staff have your keys, so there’s a risk of theft.
  • Fewer departures (1 every 3–4 weeks?).

How do I cross myself?

You can either fly Panama – Cartagena (frequent flights). On the water, there are tourist cruises that take you through the San Blas archipelago. Apparently very pleasant, and the crossing takes a few days.

Book in advance, but given the possible delays in loading and reclaiming your car, this can be tricky.

What’s the process?

There are many steps and, unsurprisingly, a huge amount of paperwork; the company you choose will make things much easier. Here’s an overview of the steps:

  • 4–5 weeks before departure (D): find a company and pay the deposit.
  • D minus 2–3 days: police inspection in Panama and obtain the authorization to export the car.
  • D – 1: load the car into the container (you can book your flight at this point).
  • D: ship departure.
  • D + 5–6: ship arrives in Cartagena, container unloaded.
  • D + 7: you unload your car from the container into a port inspection area.
  • D + 8: inspection report signed and permits obtained to release the car (plus Colombian temporary import permit and SOAT insurance).
  • D + 9: release car from port, the journey resumes!

Warning: everything went unusually quickly for us. The standard seems to be 2–3 weeks.

PXL_20250826_121234085
Us
PXL_20250826_122623765
Our container companions

How far in advance should I plan, and how frequent are departures?

It’s recommended to plan 4–5 weeks ahead, especially if you want to share a container. Because of their vehicle’s length, our companions had to plan well ahead since there was only space left for one car like ours or motorcycles.

For containers, departures are weekly. For RORO, they’re less frequent.

How much does it cost?

About US$1,150 on the Panama side and US$1,150 on the Colombia side (paid separately in each country). Apparently, shipping from Mexico to Colombia is cheaper.

Which company/agent should I use?

It’s simply impossible to arrange shipping on your own—you must go through an agent. Cargo companies do not deal with individuals, and even if they did, it’s far too complicated, and I’m not even sure it would be legal for a tourist to arrange such a process in Panama or Colombia.

Initially, we exchanged with one provider, but our questions were only partially answered and response times were very long. Four weeks before departure, we contacted The Overland Embassy. They are based in Panama City but can ship your vehicle from anywhere in the world. Their service was impeccable: fast responses (everything goes through WhatsApp), clear instructions and explanations, related services (mechanical, supplies, etc.), competitive prices. They are experienced and it shows: their process is streamlined and they anticipate most of your questions.

What’s the timeline?

From the moment your car is in the container, expect 10–14 days before you get it back. Do not buy plane tickets until the container is sealed. You also need to be in Cartagena several days in advance to begin the process.

It is possible to track the container’s position in real time to know when to arrive in Cartagena and start the paperwork.

And that’s it! Hopefully this answers some of your questions.

Passer un véhicule du Panama vers la Colombie ou vice-versa (au travers du Darien)

For the English version, see Passing a vehicle from Panama to Colombia or the opposite (across the Darien gap).

La Panaméricaine s’arrête au sud du Panama et ne reprend qu’une centaine de kilomètres au sud en Colombie. Pas moyen de passer de véhicules. Anciennement, c’était le territoire des rebelles FARC. De nos jours, c’est une importante route de passage pour la dogue et l’immigration illégale. Le territoire est montagneux et la forêt dense. Un jour il y aura une route mais dans l’immédiat, si vous voulez traverser en véhicule, pas d’autres solutions que de le mettre sur un bateau (ou dans le cas d’une moto, dans l’avion [vraiment plus économique à ce qu’il paraît]).

Vu que le processus est aux premiers abords intimidant et quand même coûteux, nous l’avons passablement recherché et avons pu profiter de l’expérience de nombreux autres voyageurs qui ont détaillé l’aventure dans leur blogue. Comme les services évoluent et que l’information périme vite, je me suis dit que j’allais rendre la pareille et partager la manière dont nous nous y sommes pris.

Contrairement à bien des voyageurs, nous conduisions une humble voiture plutôt qu’un immense campeur. Nos compagnons de conteneur avaient quant à eux un Ford F350 de 23 pieds de long alors nos suggestions s’appliquent quand même.

Roll-on Roll-off (RORO) ou conteneur ?

Mis à part l’avion pour les motos, il y a deux manières d’acheminer votre véhicule. Un bateau spécialement conçu pour la livraison de voitures (RORO). L’autre option, c’est le bon vieux porte-conteneur.

Si votre véhicule ne rentre pas dans un conteneur, vous n’aurez pas d’autre choix que le RORO. Il y a déjà eu un service de ferry pour passagers et véhicules. On en retrouve des traces sur le web. Ce dernier n’est plus en activité depuis des années. Aucune idée si il est prévu que le service reprenne.

Sur les navires, il n’est bien sûr pas permis de transporter de combustibles. Pour les batteries Li-ion des campeurs, les règles semblent varier, mais nos compagnons de conteneur n’ont pas eu à démonter les leurs.

Voici un tableau qui explique les avantages et les désavantages de chaque manière.

Avantages Désavantages
Conteneur
  • Délais plus prévisibles.
  • Départs plus fréquents (1 par semaine)
  • Votre véhicule doit rentrer dans un conteneur.
  • Cher si vous n’avez pas de compagnon de conteneur.
RORO
  • Selon la compagnie choisie, potentiellement mois cher.
  • Délais plus imprévisibles.
  • L’équipage du bateau et le personnel du port ont vos clés alors il y a risque de vol.
  • Moins de départs (1 par 3-4 semaines?)

Comment traverser ma personne?

Vous aurez le choix entre l’avion Panama – Cartagène (vols fréquents). Sur l’eau, il existe des croisières pour touristes qui vous font passer au travers de l’archipel de San Blas. C’est apparemment très agréable et il faut compter quelques jours pour effectuer la traversée.

Réservez d’avance par contre, mais vu les multiples délais possibles dans le chargement et la prise de possession de votre voiture, ça peut être difficile.

Quel est le processus?

Il y a de nombreuses étapes et sans grande surprise il y a énormément de paperasse impliquée; la compagnie que vous choisirez vous simplifiera grandement la chose. Voici un survol des différentes étapes :

  • 4-5 semaines avant le départ (J) : trouver une compagnie et verser le dépôt
  • J moins 2-3 jours : inspection de police au Panama et obtention de l’autorisation d’exporter la voiture
  • J – 1 jour : chargement de la voiture dans le conteneur (il est possible de réserver son vol à ce moment)
  • J : départ du bateau
  • J + 5-6 jours : arrivée du navire à Cartagène et déchargement du conteneur
  • J + 7 jours : déchargement de la voiture du conteneur (par vous) vers une zone du port où elle sera inspectée
  • J + 8 jours : signature du rapport d’inspection et obtention du permis pour sortir la voiture (ainsi que du permis d’importation temporaire colombien et de l’assurance SOAT)
  • J + 9 jours : sortie de la voiture du port, le voyage recommence!

Avertissement : tout s’est fait particulièrement rapidement pour nous. La norme semble être 2 semaines voir 3.

PXL_20250826_121234085
Nous
PXL_20250826_122623765
Nos compagnons de conteneur

Combien de temps en avance doit-on s’y prendre et à quelle fréquence sont les départs?

Il est conseillé de s’y prendre 4-5 semaines à l’avance, surtout si vous voulez partager un conteneur. Vu la longueur de leur véhicule, nos compagnons ont dû s’y prendre longtemps à l’avance car il n’y avait de la place avec eux que pour une voiture comme la nôtre ou des motos.

Pour les conteneurs, il y a des départs à chaque semaine. Pour le RORO, c’est moins fréquent.

Combien ça coûte?

Environ 1150 $US côté Panama et 1150 $US côté Colombie (à payer séparément dans chaque pays). Apparament partir du Mexique jusqu’en Colombie est moins cher.

Avec quelle compagnie / agent faire affaire?

C’est tout simplement impossible d’arranger le transfert de votre véhicule vous même, il faut passer par un agent. Les compagnies de cargo ne transigent pas avec les particuliers et même si ils le faisaient, c’est beaucoup trop compliqué et je ne suis même pas certain que ce serait légal pour un touriste d’organiser ce genre de chose au Panama ou en Colombie.

Initialement, nous avions échangé avec un premier fournisseur, mais nos questions étaient partiellement répondues et les délais de réponse très long. Quatre semaines avant le départ, nous avons contacté The Overland Embassy. Ils sont basés à Panama City mais il sont capable d’envoyer votre véhicule depuis n’importe où sur la planète. Leur service fut impeccable : réponses rapides (tout passe par Whatsapp), directions et explications claires, services connexes (mécanique, fournitures, etc), prix compétitifs. Ils ont de l’expérience et ça sent : leur processus est bien rodé et ils auront anticipé la plupart de vos questions.

Quels-sont les délai?

À partir du moment où votre voiture est dans le conteur, il faut compter 10 – 14 jours avant de la récupérer. N’achetez pas de billets d’avion tant que le conteur n’est pas scellé. Vous devez également être à Cartagène plusieurs jours à l’avance pour entamer les procédures.

Il est possible de suivre la position du conteneur en temps réél pour savoir quand arriver à Cartagène et entamer les démarches.

Et voilà ! En espérant avoir répondu à quelques-unes de vos questions.