Dubrovnik, Croatie – Kotor, Monténegro

  • Date: 1er août 2017
  • Heure de départ: 11h30
  • Heure d’arrivée: 17h00
  • Température: soleil
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Notre stationnement arrivait à expiration bientôt après le lever alors nous nous sommes dépêchés de retourner vers la voiture pour quitter Dubrovnik. Audrey avait formulé le souhait de voir un panorama de ville, ce qui n’a pas été trop dur à trouver une fois sur la route.

Le passage du côté monténégrin de la frontière s’est fait sans embrouille. Tous les papiers du véhicule est des voyageurs qu’il transportait ont été inspectés sans accrochage, ce qui augure bien pour les prochaines frontières. Une fois entrés au Monténégro, nous n’avons pas pu nous empêcher de remarquer que le niveau de chaos avait grimpé d’un cran. Comme de fait, le pays n’en est pas encore tout à fait au même stade de développement que son voisin du nord, la Croatie. Par conséquent, il s’y observait plus de déchets, moins de trottoirs et d’aménagements piétonnier et plus de développement urbain anarchique.

Nous devions aller passer une journée à Kotor et une à Podgorica, mais suite à une discussion la veille avec deux finlandaises que revenaient de là, Audrey a réorienté les plans vers un deux jours à Kotor. Ville médiévale nichée au creux de bouches éponymes, Kotor est coincée entre deux montagnes au fin fond d’une énorme baie serpentant entre les sommets qui la surplombent. D’ailleurs, elle s’est faite inscrire au patrimoine mondiale de l’UNESCO tellement elle est splendide, chose que nous avons rapidement confirmé en y arrivant. Nous avons fait un arrêt un peu avant Kotor dans la baie à Perast pour s’y restaurer à peu de frais et ce même dans l’établissement attrape-touriste typique. Un grand soulagement, car les semaines précédentes n’avaient pas été données.

Perast
Hôtel abandonné à Kotor

Une fois à Kotor, l’hostel se trouvait dans la vielle ville piétonnière, alors la voiture a été reconduite sur une place de stationnement devant un complexe hôtelier abandonné (oh que j’aurais aimé aller l’explorer…) Cela n’avait pas empêché aux locaux de se servir des anciennes installations en décrépitudes pour en faire une plage publique. Il faut dire que c’était probablement le meilleur coup d’oeil de la ville depuis le milieu de l’eau.

 

Les remparts de Kotor

L’auberge qu’Audrey avait sélectionné était ce que j’appelle un établissement avec valeur ajoutée. Au programme chaque jour : excursions, repas communautaires, pub crawls, etc. Excités par l’offre et le contact rafraîchissant avec d’autres touristes de notre trempe, nous nous sommes prévalus des deux dernières options. Ce faisant, nous avons dîné à la cuisine monténégrine (patate, bœuf haché et saucisses) sympathisé avec un Brésilien qui par hasard s’en allait lui aussi en Asie Centrale (sauf qu’il passait par l’Iran) et passé la soirée jusqu’au petites heures avec deux Portugais et un Suisse. Digne de mention aussi, plusieurs discussion avec nu monténégrin qui s’était joint aux festivités. Souffrant d’un contexte de « petit pays » tout comme la Slovénie, les pays baltes et autres, les monténégrins n’ont d’autre choix que de s’ouvrir sur le monde et d’apprendre d’autres langues s’ils espèrent un quelconque futur économique. Ainsi, ils en deviennent éduqués, ouverts et chaleureux; c’est tout à leur honneur.

Finalement, la police aura eu raison de la soirée au bar. En fêtard autonomes que nous sommes, nous avons repris le chemin de l’auberge pour retrouver le reste de sangria du souper et terminer par une longue discussion sur la politique.

La Croatie

L’impression que je garde de la Croatie est mitigée. J’aurais dû me douter que l’endroit allait être bondé et cher, mais pourtant, je me suis présenté là avec en tête la description que mon frère m’en avait faite : « Comme la Grèce, mais nice… ». Or, la Grèce dont j’ai fait l’expérience n’était pas la Grèce du backpacker ou du touriste, mais la Grèce rurale et montagneuse que j’avais arpenté en moto pendant 9 jours. Du peu que j’ai vu des endroits plus fréquentés par contre, je n’ai pas de difficulté à imaginer le niveau d’encombrement touristique qui doit y régner en haute saison.

Nous avions des attentes complètement irréalistes face à la Croatie, soit qu’elle était une destination bon marché dans laquelle nous pouvions faire du camping à la nord-américaine en bordure des villes et des attractions tout en suivant la côte et profitant de la mer. Toutes ces exigences se sont avérées irréconciliables. Du reste, la Croatie demeure un pays splendide avec une culture et une histoire (récente) des plus intéressantes. Nous aurions étés bien mieux servis hors haute-saison, avec des poches un peu plus profondes et en utilisant les transports en commun pour voyager de ville en ville et aller passer des moments plages sur les îles. Alors est-ce que je me vois y remettre les pieds un jour? À voir … pour la plongée, définitivement. Pour du tourisme, probablement pas.

Île de Vis, Croatie – Dubrovnik, Croatie

  • Date: 31 juillet 2017
  • Départ: 12h00
  • Arrivée: 21h00
  • Température: soleil
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Partis à l’heure prévu, nous avons passé par Vis avant de nous rendre à Komiža afin d’acheter nos billets pour le traversier et ainsi gagner de précieuses minutes. Ma plongée se terminait vers 11h00 et il fallait être en ligne pour le traversier vers 11h30. Malheureusement, la billetterie était fermée.

Arrivé au centre, j’ai pris possession de mon équipement, réglé ma plongée (50 Euros) puis fait connaissance avec mon équipier, un Slovène en vacances sur l’île pour une dizaine de jours et qui semblait avoir autant d’expérience en plongée que moi. Le bateau parti, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas de profondimètre sur la console de mon équipement de location. D’ailleurs, aucun équipement n’en avait. Normalement, je plonge avec mon ordinateur (qui donne la profondeur) alors je n’en aurais pas fait de cas mais là, c’était un brin déconcertant (en réalité très risqué) d’autant plus que nous allions plonger profond. Bon, j’allais devoir m’en remettre aux informations de mon équipier et mon expérience. Tout de même, je brisais là nombre de règles du métier.

Une fois descendu au plus bas, j’ai senti un peu de narcose et me suis dit que compte tenu de la lumière et de la distance avec la surface, nous devions être à 40 mètres; le tout a été confirmé par un coup d’oeil à l’ordinateur de mon coéquipier. Quant aux coraux, ils étaient bien là et similaires à ceux des Caraïbes quoi que moins nombreux et habités par moins de faune. La remontée s’est faite toute en douceur avec un palier de sécurité plus que nécessaire cette fois car nous avions dépassés les limites de décompression par moment.

Une fois retourné sur la terre ferme, j’ai lavé mon équipement, salué ceux avec qui j’avais partagé la matinée et Audrey m’a ramassé devant le centre. Nous devions à tout prix ne pas rater le ferry de 12h00. À Vis, un petit vent de panique est passé en voyant l’énorme file de véhicules pour le ferry. Finalement, nous sommes rentrés les avants derniers. Quelle chance. Une fois à Split, un bon deux heures a été perdu à chercher un objectif de remplacement pour l’appareil photo. Il était plus que temps que nous nous mettions en route vers Dubrovnik si nous voulions pouvoir y passer un peu de temps. Malheureusement, nous avons encore étés retardés par une petite bourde de navigation qui nous a fait longer la côte plutôt que d’emprunter l’autoroute.

Quelques heures plus tard et un petit morceau de Bosnie traversée, nous étions à Dubrovnik, surnommée la perle de l’Adriatique et rendu d’autant plus célèbre depuis que la fameuse télé-série Game of Thrones y a tourné les scènes ayant lieu dans la capitale. On ne va pas en Croatie sans visiter Dubrovnik tout comme on ne va pas en France sans passer par Paris. Pourtant, on m’avais averti que je n’allais pas tant apprécier l’expérience…

Il était 22h00 passés quand nous sommes sortis de l’auberge pour nous diriger vers la vielle ville. Arrivé là, je me suis mis en mode exploration et ai frénétiquement traîné Audrey et sa mère dans tous les coins qui attiraient mon attention. Je leur ai offert de me laisser à moi même et de revenir demain si elles voulaient voir les choses à leur rythme, mais moi, je ne comptais pas y remettre les pieds alors j’allais rentrer le maximum de visite jusqu’à l’épuisement. Oui, Dubrovnik était belle et spectaculaire, mais l’atmosphère qui régnait à l’intérieur de ses murs fortifiés était en tout point comparable à celle de la rue Saint-Laurent à Montréal: factice et cher. Quelques heures plus tard, Audrey et moi satisfaits et sa mère épuisée, nous sommes rentrés nous coucher. Le lendemain, le Monténégro nous attendait.

Šibenik, Croatie – Île de Vis, Croatie

  • Date: 30 juillet 2017
  • Départ: 7h00
  • Arrivée: 12h00
  • Température: soleil
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L’île de Vis nous avait été véhément recommandée par le propriétaire de l’auberge et les deux filles tenaient impérativement à y aller … pour une journée. Disons qu’un traversier de deux heures avec voiture n’est pas tout à fait donné peut importe l’endroit sur la terre. Alors, lorsque l’on s’engage dans ce genre de dépense, mieux vaut l’amortir sur quelques jours. Sauf que là, vu que le temps pressait, alors on a décidé de justifier les coûts en les plaçant dans la rubrique: “se gâter”. De toute manière, il aurait été très handicapant de ne pas avoir la voiture sur l’île et la laisser à Split en sécurité aurait été plutôt coûteux.

Bref, nous sommes partis tôt et sommes arrivés très juste au ferry. Deux heures de traversée plus tard et nous débarquions sur l’île de Vis. Après avoir pris possession de notre studio (bien équipé), nous avons dîné et nous sommes dirigés vers la plage sans trop perdre de temps. Les plages en Croatie, toutes petites et faites de galets (je déteste le sable donc c’est tant mieux), ont tendance à être surchargées en cette période, alors nous étions soulagés de voir que nous partagions celle-ci avec une quantité raisonnable de personnes. Quand même, il aura fallu faire deux heures de traversier pour trouver un peu de quiétude balnéaire.

Une fois bien dosés de soleil et de baignade, un petit repassage au studio pour se changer et puis direction Komiža, petit village pittoresque aux confins de l’île de Vis. En chemin, nous avons quand même fait un petit arrêt pour tenter d’aller voir la plus belle plage d’Europe au classement de cet année. Sans succès, il aurait fallu descendre pendant un bon moment pour l’atteindre et la vue de la route ne donnait rien du tout.

Qui dit île pour moi dit belle plongée et j’avais noté la présence de quelques centres et d’épaves intéressantes (dont des avions de la seconde guerre mondiale). En arrivant à Komiža donc, j’en ai visité un pour voir ce qu’ils offraient. À ma grande déception, pas de plongée en épave le lendemain, mais la visite d’un mur de coraux. Peu après,installés sur une terrasse pour profiter des dernières lueurs, j’ai hésité pendant une bonne heure avant d’aller confirmer ma présence, mais ayant plongé à quelques reprises en méditerranée et n’ayant jamais vu de coraux, je me suis dit que ça valait le coup. Le fond de la mer y est surtout constitué de champs d’algues vertes et de bancs de sable ou de roches. Les coraux qui y vivent sont des espèces que l’on ne retrouve qu’en profondeur vers les 30 mètres et plus. Conséquemment, ils ne sont pas très visités par les plongeurs.

Après le petit apéro, nous avons fait quelques courses puis sommes retournés au studio manger et siroter un vin de l’île. Lever tôt demain pour aller plonger. En fait, pas si tôt que ça. Sur Utila, le bateau quittait à 7h30 et il fallait donc arriver vers 6h30. À Komiža, l’heure de rendez-vous s’était donnée pour 9 heures. Pas mal plus acceptable…

Arrivée à Komiža

Šibenik, Croatie

La situation était critique, nous avions tous jusqu’à maintenant une piètre opinion de la Croatie et nous sentions tous que nous étions face à notre chance ultime de nous réconcilier avec le pays. Le lever au camping industriel s’est fait dans la concertation et le sérieux avec en bonus un pneu crevé (par une vis) à changer. Pour ma part, au delà de mes opinions par rapport à la Croatie, il me fallait impérativement un moment pour faire de l’entretien sur la voiture. Il a donc été convenu d’au moins s’occuper de cela pour la journée et de donner une autre chance à Šibenik.

En matinée, je suis allé acheter un kit de réparation de crevaison, monté les roues avant de la voiture sur le trottoir pour avoir accès au dessous et me suis affairé à stabiliser l’échappement pour qu’il cesse de vibrer au moyen de fil de métal. Par chance, la mère d’Audrey a trouvé pendant ce temps une chambre à trois dans l’auberge pleine la veille. Une fois le dîner consommé, je les ai laissé s’occuper des formalités du coucher pour aller continuer mon entretien de la Golf. Après avoir fait quelques magasins pour trouver (sans succès) des piles de remplacement pour les télécommandes, je me suis posé dans une station d’essence. Là, j’ai réparé la crevaison, intervertis nos roues de secours (on en avait deux) avec nos pneus avants usés presque à la corde (désormais relégués au rôle de roues de secours), réglé le problème de frottement (un pare chaleur tordu) et démonté une porte arrière pour réparer le bouton de contrôle de la fenêtre et le haut-parleur. En revenant en ville, j’ai été satisfait de voir, ou plutôt d’entendre, que la Golf était maintenant silencieuse.

J’ai par la suite rejoint Audrey et sa mère sur une terrasse en face de notre zauberge et de là, nous avons décidé de nous poser une nuit de plus à Šibenik, de réserver un nuit sur l’île de Vis suivant les conseils du propriétaire de l’auberge et de passer une soirée relax en ville. Šibenik a son petit côté spécial et c’est le soir qu’elle prend tout son charme. Une fois la nuit tombée, la lumière jaunâtre des réverbères se reflète sur ses allées de pierre polie par les âges pour créer un effet envoûtant. Nous étions aussi en plein dans le festival de musique et dance de la ville, alors en déambulant dans ses rues, les multiples concerts au loin ajoutaient à la scène une sonorité particulière.

Le lendemain, pendant qu’Audrey et sa mère étaient parties visiter l’île d’à côté, j’ai investi mon après-midi dans l’écriture de ces textes. Elles m’ont retrouvé le soir venu là où elles m’avaient laissés, devant mon écran. J’espérais prendre une heure dans l’après-midi pour aller arpenter Šibenik seul, mais je me suis laissé absorber par le travail. Comme il se faisait tard, nous nous sommes contentés d’une pizza plutôt délicieuse (les Croates savent faire de la pizza!) et d’une courte balade digestive dans la vielle ville. Le lendemain, il fallait être à Split pour attraper le ferry de 9h00.

Malheureusement, la réparation que j’avais opérée sur l’objectif de l’appareil photo a lâchée (je m’y attendais), alors attendez-vous à une diminution de la qualité des images d’ici à ce que l’on trouve une objectif de remplacement.