Au lever, la pauvre Audrey avait de nouveau mal au genou. Disons qu’avec un 25 kilomètres la veille, nous avions un peu poussé la donne..Le changement d’huile s’est fait dans les temps et le mécanicien nous a même rattaché l’échappement avec des moyens un peu plus permanents que du fil de métal. Dommage qu’il ait trop serré la collerette, car maintenant une partie des vibrations du moteur se transmettent dans la cabine. Il va donc falloir que je révise le tout dans les prochains jours…
Après un tour au marché de la ville pour nous ravitailler en victuailles, nous avons pris la route direction frontière Kazakhe. Contrairement au paysage de Moscou à Kazan, plutôt forestier, celui du Tatarstan était très agricole et pétrolier … l’horizon était parsemé de pompes et de stations de traitement. Voilà qui expliquait la richesse de la capitale. À chaque petit village sa mosquée et nous progressions à bon train, mais la route s’est avérée plus difficile à suivre en raison d’un manque de panneaux d’indications qui nous aura coûté une bonne demi-heure.
Finalement arrivé à Orenbourg, nous avons galéré pendant un bon deux heures à chercher des hôtels pour finalement revenir au premier que nous avions croisé, mais que j’avais trouvé trop cher. Ce genre de perte de temps met littéralement hors de moi (ça s’est aussi passé à Sibenik) et ce coup là, j’ai atteint des sommets de colère; contre moi-même rassurez vous. Colère d’avoir été gratteux en vain… Pour couronner le tout, nous avions traversés (en voyageant nord-sud…) deux fuseaux horaires, donc il fallait ajouter deux heures à nos montres, retardant par le fait même une arrivée déjà beaucoup trop tardive.
Qu’importe, demain est une autre jour et demain c’est, le Kazakhstan!
L’hostel où nous avions élu domicile pour la nuit, bien que correctement côté sur l’internet était tout de même plutôt merdique, car l’un de ses établissements que le commun de mortels utilise comme hôtel bon marché. L’ambiance était donc pourrie. Qu’importe, nous avons pris la décision de passer une journée à Kazan plutôt que de repartir sur la route. De toute manière, la voiture avait pressamment besoin d’un changement d’huile. C’est donc la première chose que nous avons fait de la journée: aller voir un garage pour arranger la chose. Vu qu’ils n’avaient pas de place pour la journée, le rendez-vous a été convenu pour le lendemain à 9h, ce qui ne nous arrangeait pas vraiment, mais le prix était bon (après leur avoir fait comprendre que je voulais de l’huile bon marché et non la top qualité) et ils avaient le filtre en stock.
Ceci fait, nous avons fait nos sacs et nous sommes dirigés vers le Kremlin de Kazan. Un Kremlin est en fait une forteresse, alors un bon nombre de villes russes en possèdent un. Celui de Kazan est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, alors nous avions de hautes attentes. D’autant plus que contrairement au kremlin moscovite, celui-ci possédait une mosquée et une église. C’était donc un kremlin multiculturel; à l’image du Tatarstan, où l’influence musulmane est définitivement palpable, à la fois dans l’architecture et le faciès de sa population. Une fois en ses murs, nous avons eu la chance d’assister à une cérémonie de musique militaire où étaient invités Turcs, Kazakhs et Russes en plus de pelotons Tatares. À cet effet, le présentateur ne manquait pas de rappeler que l’on était ici en république du Tatarstan et c’était ses drapeaux qui flottaient en majorité dans la ville. À regarder ces pauvres militaires debout immobiles pendant une bonne heure, j’ai bien apprécié ce petit retour dans mon passé militaire où il n’y a pas si longtemps, j’étais à leur place.
La cérémonie terminée, nous avons suivi le flux de touristes vers la mosquée, qu’Audrey a pu visiter car un balcon d’observation spécial avait été aménagé au dessus des planchers de prière. Après, visite de l’église orthodoxe ou à notre arrivée, se déroulait une cérémonie religieuses. Notre tour du kremlin complété, nous sommes tous deux sortis de ses murs hautement satisfaits et d’avis que celui de Kazan était définitivement mieux que celui de Moscou.
La visite de la ville s’est poursuivie sur les berges de la Volga, toutes récemment aménagées avec arbres, bancs, restaurants et arrangements paysagers. En bordure du parc, de somptueuses résidences unifamiliales. En fait, toute la ville resplendissait de richesse et de propreté, plutôt étonnant pour une ville moyenne de Russie. De retour dans le centre, deux heures ont été dévouées en vain à la recherche d’un vêtement « adéquat » pour l’Asie Centrale afin de remplacer celui oublié au Canada, puis nous sommes retournés à l’auberge pour écrire un peu.
Deux heures plus tard, n’allant tout de même pas terminer notre visite de la ville là, nous avons laissé nos compagnons d’auberge à leurs cellulaires et leur passivité pour aller explorer l’autre côté de la Volga, mais bière en main cette fois. Une petite station de métro plus loin (Kazan a une ligne datant de 2005), nous sommes sortis et avons entamé une marche qui nous a fait faire le grand tour pendant un bon quatre heures, mis à part quelques pauses pour faire de la photo de nuit.
Usés par la soirée, nous avons fait un dernier arrêt au petit restaurant à côté de l’auberge, notre troisième de la journée au même endroit. La nourriture y était bonne, le prix concurrentiels, mais surtout le personnel très sympathique et content de voir que des étrangers s’intéressaient à leur petit établissement. Toute une marche! Ce faisant, nous avions sérieusement empiété sur notre nuit, mais bon, il fallait tout de même profiter au max de notre moment dans la capitale du Tatarstan, que nous avons tous deux trouvés très attachante.
NDR: À regarder mes photos en les mettant sur le blogue, je commence à me rendre compte que j’ai un petit problème d’alignement. Pour la suite, je vais tenter de tenir ma caméra de la bonne manière…
J’avais des documents à renvoyer au Canada, donc debout de bonne heure, nous sommes arrêtés à un bureau de poste Russe recommandé par le personnel de l’hôtel. Après avoir parlé à trois préposés différents, j’ai finalement été dirigé au bon comptoir. De là, il a fallu une bonne demi-heure supplémentaire pour que le colis soit correctement timbré (430 roubles à coup de 25, ça en fait du timbre) et adressé. À savoir s’il se rendra à bon port, c’est une autre question…
Une fois la voiture rejointe, nous avons réglé le GPS sur une ville à la sortie de Moscou pour s’aiguiller dans la bonne direction avant de tomber en mode carte papier. Une chance que nous sortions de la ville, car le trafic pour y rentrer était infernal. Originalement, nous avions choisi comme troisième destination Volgograd, mais nos analyses cartographiques des jours précédents nous ont fait modifier nos plans pour éviter la portion ouest du Kazakhstan, car les routes semblaient y être de piètre qualité; Google maps nous donnait un 12 heures supplémentaires si nous tenions à passer par là. Au lieu de Volgograd, nous avons donc choisi Kazan, capitale du Tatarstan, une république autonome de la Russie. Vu que je tenais tout de même à visiter l’ouest du Kazakhstan et camper dans la région, nous avons tout de même coupé la poire en deux en décidant de piquer au sud à partir de Kazan.
Notre situation est un peu compliquée par notre visa russe qui se termine le 1er septembre, la complexité frontalière de la région et une vielle voiture plus ou moins fiable. Nous ne pouvons pas sortir de la Russie le jour où notre visa se termine, car un pépin mécanique, une frontière fermée ou des problèmes de douanes signifierait de solides emmerdes avec la police Russe. En cas de gros problèmes administratifs lors du passage, il nous faut pouvoir aller à Moscou ou au pis aller retourner en Europe occidental avant que notre visa arrive à échéance, mais pour cela, il nous faut être à une distance raisonnable que nous pourrions couvrir en voiture avec le temps qu’il nous reste. Bref, c’est un peu un casse tête, mais c’était aussi la raison de rentrer au Kazakhstan le plus rapidement possible plutôt que de prendre le chemin le plus rapide, car une fois là, plus de soucis de visa. De toute manière, nous sommes en road-trip pour voir du pays.
La route jusqu’à Kazan s’est avéré être sans grand intérêt. Il n’y avait pas grand-chose à voir autre que des arbres et des paysages rappelant le Québec. Occasionnellement, un village aux maisons très austères. Au moins, la chaussée, quoi que double, était de relativement bonne qualité. Une chance, car nous la partagions avec une bonne proportion de camion.
Vers les 20h, l’appel du repas se faisait sentir alors Audrey et moi sommes arrêtés dans un restaurant/café au personnel très sympathique, il y avait même une map monde avec des punaises aux endroits d’où provenaient les visiteurs. Évidemment, personne de Montréal, alors il nous a fait plaisir de l’indiquer sur la carte. Nous avons choisi deux soupes et deux patisseries histoire de manger rapidement. Pour celle sélectionnée par Audrey, elle s’est fait présenter deux options, kéfir ou kvac. Connaissant déjà le kéfir (un yogourt liquide), elle s’est sentie aventureuse et a indiqué comme préférence le kvac. La pauvre, sa commande s’est avérée être une soupe froide, avec des cubes de jambon et de concombre, de l’aneth et comme bouillon, une boisson fermentée s’apparentant à du pepsi. C’était réellement infecte et à ses dires l’une des pires choses qui lui ait été donné de manger. De manière à ne pas offusquer le personnel, je l’ai aidé à la finir. N’étant pas difficile de nature, je suis capable de manger pas mal n’importe quoi (comme de la méduse), mais à la fin du bol, une cuillerée de plus et c’était la nausée.
À Kazan, nous avons été accueillis par une vue resplendissante de son Kremlin tout illuminé. Par chance, l’hostel que nous avions choisi avait deux lits pour nous en dépit de notre heure d’arrivée tardive (23h) et du fait de ne pas avoir réservé. Nos affaires déposés, nous sommes ressortis prendre une bière dans un parc non-loin.
1500 roubles, donc 35$ pour un Saint-Pétersbourg-Moscou, c’était peu cher payé, mais nos sièges se situaient contre les toilettes. Donc une heure avant l’arrivée, la procession de passagers pour la miction matinale s’est enclenchée si bien que notre nuit a été un peu écourtée. Tout de même reposés, nous avons engloutis notre petit déjeuner (Audrey une pâtisserie et moi un kebab [c’est permis]), sommes retournés par métro à la voiture pour y délester nos sacs en vue de la visite du jour : le fameux Kremlin.
Nous avions de l’avance, ce dernier n’ouvrait qu’à dix heures, alors nous en avons profiter pour reprendre un café, aller chercher de l’argent (à la bonne banque, car la plupart son bloquées par le Canada) et acheter un atlas routier de la Russie. Une fois sur la place rouge, nous nous sommes rendus compte que le mausolée de Lénine était ouvert, contrairement à ce que notre guide (de 2009) suggérait. Moi content de pouvoir aller rendre hommage au père du communisme soviétique et Audrey indifférente, nous avons tout de même attendu près d’une heure avant que notre tour vienne. Après avoir passé un contrôle de sécurité, nous avons été admis en petits groupes et pressés dans le mausolée où, à la file indienne et en silence, nous sommes passés devant la dépouille de Lénine pendant que des soldats veillaient au bon déroulement de la procession. J’adore visiter les dépouilles de grands leaders. En Corée du Nord, il m’avait été donné de défiler dvant Kim Jong-Il et Kim Il-Sung, son père. Ici par contre, à la différence des chefs Nord-Coréens, qui étaient exposés dans un somptueux palais, le mausolée de Lénine était beaucoup plus austère, mais l’expérience n’en était pas le mois solennelle et intimidante (Je viens tous juste de demander à Audrey ce qu’elle a pensé de la visite, et elle m’a répondu : « Je mets ça dans la catégorie expérience bizarres de ma vie. »)
Sortis du mausolée, nous nous sommes dirigés vers le Kremlin, dont la file à l’entrée était finalement très gérable. Le Kremlin est en fait une forteresse, à la fois le siège du gouvernement Russe, de son assemblée et de l’Église Orthodoxe. Il recèle donc de nombreux bâtiments à fonctions publique au look plus austère, mais aussi des palais et des cathédrales. Notre billet nous donnait principalement accès à ces dernières. Beaucoup plus vielles que leurs congénères de l’extérieur, elles étaient donc moins impressionnantes. Normal, elles ont pu survivre aux purges du communisme, qui ne s’est pas gêné pour démolir tout ce qui avait à voir avec la religion ailleurs sur le territoire. Conséquemment, les églises russes ont tendance à être de manufacture récente et donc construites avec des moyens modernes. Autres objets d’intérêt, le canon du Tsar, le plus gros calibre au monde, mais tellement gros et volumineux qu’il n’a jamais tiré. Tout aussi gargantuesque, la plus grosse cloche du monde, qui n’a elle aussi jamais sonnée, car durant son refroidissement après sa fonte, un contact prématuré avec de l’eau l’a fait fendre. Tout ça est visible sur l’image ci-bas :)
Après avoir parcouru l’intérieur du Kremlin, nous sommes retournés à la voiture consommer un lunch d’épicerie et ramasser le nécessaire pour la nuit. L’auberge ou nous étions n’avait plus de lits, alors nous avions étés référés à un autre endroit non-loin dans la ville. Le plan de la soirée était d’aller rejoindre Ferenc, cet ange-gardien hongrois qui nous avait solidement sorti de l’embarras à la frontière Russe. Auparavant par contre, une sieste et un peu de travail s’imposait. Vers 20h00 donc, nous avons rencontré notre ami et sa copine russe pour un souper à la gastronomie azérie. Ferenc est un type dont les histoires ne cessent d’étonner. Il parle 6 langues, travaille dans la spéculation immobilière en Hongrie et en Russie, importe des voitures allemandes en Slovakie et de la machinerie agricole en Ukraine. Sa mère est Russe et son père un diplomate Hongrois, il a étudié les relations internationales à Moscou en 1991 car son père y était en poste. 1991, c’était tout juste après la chute du bloc. La soirée a donc été hautement divertissante, mais aussi mutuellement enrichissante, car tant lui que sa copine n’étaient pas familiers avec le type de personnages qui eux aussi font de l’export de véhicule allemand, mais cette fois de la France jusqu’au Kyrgyzstan (en l’occurrence, nous).
À notre sortie du restaurant, l’averse avait débutée. À la sortie du métro, la pluie était torrentielle et l’entrée de la station était littéralement inondée, tout comme les rues. Courant vers l’auberge, mais désireux de prolonger la soirée un peu, nous sommes tombés par chance sur un bar de bières de microbrasserie (tout comme chez nous, le concept est populaire en Russie) ou nous avons conversé avec un autre Canadien qui venait de débarquer à Moscou en provenance d’Ukraine et de Géorgie. Il travaillait à Houston au Texas, alors imaginez la réaction de ses collègues de travail quand il leur a parlé de ses prochaines vacances. Qui plus est, il était d’origine africaine. Dans un pays qui s’est construit une bonne réputation de xénophobie, Audrey et moi n’avions que de l’admiration pour lui. Nous aurions volontiers prolongé la soirée, mais les bars ferment tôt (12h00) sur semaine à Moscou et nous devions partir de bonne heure le lendemain.
Arrivés vers 9h30 et relativement frais après une nuit de train, nous avons déjeuné aux pâtisseries russes (les slaves en général sont d’aptes pâtissiers) puis sauté dans le métro pour attaquer l’Hermitage, ce fameux musée de Saint-Pétersbourg qui n’a de supérieur en taille et en variété que le Louvre à Paris. Nous avaient damés le pion de nombreux tours organisés de diverses nationalités, mais au moins nous sommes entrés sans trop d’attente. Dans certaines salles, nous étions virtuellement seuls, mais dans certaines autres, c’était la cohue et il fallait presque jouer du coude parmi d’énormes groupes de Chinois, tous cellulaires et caméras à la main, qui croyaient bon de prendre en photo chaque pièce et œuvre du musée. Imaginez leurs pauvres amis qui se verront infliger lors d’un souper une visite vidéo complète de l’Hermitage filmée par de total amateurs…
L’Hermitage étant situé dans le palais de l’impératrice Catherine II, les salles et leur mobilier valent quasiment plus le coup d’oeil que les œuvres qu’elles contiennent. Soyons honnêtes, les vases grecs finissent pas tous se ressembler, idem pour les statues romaines ou l’art religieux du moyen-âge. Audrey et moi avons donc opté pour une revue rapide de l’art de chaque collection afin d’avoir le temps de parcourir l’entièreté du palais. Chose qui nous a pris un bon six heures sans pauses.
Enfin sortis du musée, nous avons marché dans les rues grandioses de Saint-Pétersbourg pour nous rendre à notre gîte des trois prochains jours. La ville est absolument splendide, un croisement entre Venise et Budapest pour reprendre les mots d’Audrey. Toute faite de canaux et d’anciens palais, elle est un pur plaisir pour les yeux. Toutefois, cette grandeur est une lame à double tranchant : la taille de ses artères la rend un peu pénible à parcourir à pied contrairement à Moscou, qui elle est beaucoup plus dense. Cette soirée là, nous avons dîné au bœuf Stroganoff (il le fallait…) dans un restaurant bon mais beau coup trop cher pour nos moyens. Fatigués, nous sommes passés chercher de quoi boire un verre à l’hôtel dans un magasin d’alcool combiné à un bar 24h. À la caisse, un fois nos boissons payés, la préposée s’est soudainement mise à les ouvrir. Étonnés, nous avons gesticulé pour lui faire comprendre que nous ne voulions pas les consommer sur place. Entendant de loin la scène, une jeune Russe s’est interposée pour nous expliquer en anglais qu’il est interdit de vendre de l’alcool passé 22 heures, mais que vu que le magasin s’affichait comme bar, nous pouvions sortir avec des contenants ouverts. Alcool en main donc, nous sommes rentrés profiter notre de hôtel quatre étoiles (payé 40$ la nuit pour une chambre avec salle de bain commune, tout de même pas si mal).
Manifestement, nos corps avaient besoin de repos, car nous n’avons ouvert l’oeil que passé onze heures. L’après-midi durant, j’ai travaillé sur mon article de Moscou et réglé d’autres bricoles pour finalement n’émerger que vers cinq heures. Saint-Pétersbourg regorge de musées de toutes sortes, mais il était définitivement trop tard pour espérer en visiter un. Nous nous sommes donc contentés de marcher la rive sud de la ville, passant par la synagogue, longeant des canaux, admirant les splendides cathédrales orthodoxe et terminant par le jardin d’été. La nuit tombée, nous avons dîné dans une cantine où il se sert de la bouffe russe à bon prix puis j’ai profité de l’internet pour un bon deux heures supplémentaires (c’est long écrire un blogue). Le retour à l’hôtel s’est fait à la marche le long du fleuve Neva, bière à la main, arrêtant à tout bout de champ tellement les opportunités photos abondaient.
Le lendemain, nos avons été un peu plus performant en ce qui concernait l’heure de sortie, mais la pluie a eu tôt fait de nous ramener à l’hôtel; Saint-Pétersbourg est une ville au climat très variable. Encore une après-midi à l’ordinateur donc et un début de visite tardif. Même rengaine que la veille, sauf que là nos errances nous ont transporté au nord de la Neva, où l’atmosphère ressemble plus à une ville européenne standard, moins de palais et avenues moins grandioses. Le retour à l’hôtel s’est encore fait bière à la main le long des canaux. Ah oui, il y avait une bouteille de vin russe aussi, mais elle s’est avérée être bien trop sucrée pour être buvable…
Dernière journée à Saint-Pétersbourg. Comme à l’allée, nous prenions le train de nuit. Vu que la température n’était toujours pas vraiment de notre côté, nous avons tenté d’aller visiter le musée de l’artillerie pour se rendre compte qu’il était fermé une fois devant la porte. Plan B donc, soit un temple bouddhiste au nord du centre-ville. Finalement, nous sommes retournés dans le restaurant de la veille pour manger à bon prix et profiter de l’internet. Ce soir-là, notre train partait à 22h40 pour une arrivée à Moscou vers 7h, ce qui allait nous donner amplement le temps de battre la foule du Kremlin.
Nous sommes arrivés un peu justes à la gare, mais avons disposés de suffisamment de temps pour aller nous procurer deux bols de soupe instantanée selon une volonté d’Audrey qui, excitée par la disponibilité d’eau chaude dans les trains russes, désirait profiter sur service sur le train du retour. Sous les bon soins du maître de wagon, qui s’est avéré très serviable et patient avec nous, la soupe a été mangée, nous avons fait du tri de photos puis nous sommes assoupis.