Ljubjana, Slovénie – (lac Bled) – Rovinj, Croatie

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  • Date: 25 juillet 2017
  • Départ : 10h30
  • Arrivée : 19h00
  • Température : soleil et nuages

Vu la météo un peu plus variable de la Slovénie, nous avons dû reporter la visite du lac Bled, un point d’eau couleur turquoise coincé entre les sommets avoisinants au lendemain. Debout tôt donc, nous avons déjeuné et nous sommes rendus aux abords du lac. À en juger par le bouchon à l’entrée de la ville éponyme, le mot s’était passé et nous n’étions pas seuls. La visite faite et les photos prises, nous étions maintenant en route vers la Croatie. Il s’adonne que la Slovénie se traverse en le temps de dire “Ljubjana”, alors nous sommes arrivés à destination plutôt vite et ce même en débit d’un petit accroc mécanique sur la route.

Le lac Bled

En parcourant les routes sinueuses du trajet Ventimiglia – Florence, j’avais remarqué que la tenue de route de la Golf était plutôt précaire dans les virages. En conducteurs avertis et consciencieux, nous avons ajusté notre vitesse à la baisse, mais c’était étrange compte-tenu de la réputation d’agrément de conduite des Allemandes. En plus, depuis son retour du garage, la Golf émettait maintenant un bruit de frottement que j’assimilais à la reconfiguration des forces de la suspension suite au changement des coupelles. En marchant le long du lac Bled, je me suis dit que j’irais jeter un oeil derrière les roues voir s’il ne s’y cachait pas quelque chose…

Une église, toute solitaire sur son île au milieu du lac

Une fois retourné auprès du véhicule et la tête en dessous (ignorant les avertissements de ma blonde comme quoi j’allais me salir…) surprise! La barre anti-roulis n’avais pas été rattachée côté passager. Tout s’expliquait maintenant. Je l’ai tassée du chemin pour ne plus qu’elle cogne sur la table de suspension et en repassant par Ljubjana, nous sommes arrêtés dans un concessionnaire Volkswagen pour acheter le boulon manquant. 1,20 Euros plus tard et la pièce en main, je me suis permis de lâcher à la réceptionniste une petite blague comme quoi c’était plutôt rare qu’un passage au service technique de Volkswagen ne coûte qu’un Euro. J’avais pris soin d’acheter un kit d’outils avant le départ alors en quelques minutes je suis parvenu à rattacher la barre anti-roulis. Petit bémol, le précédent mécano ayant joué dans le coin a trouvé moyen de bousiller le pas de vis, alors l’attache est précaire. À 1,20 Euros, je me suis permis d’aller racheter un boulon d’extra au cas-où. Une fois de retour sur l’autoroute: tout un monde de différence! La Golf prenait maintenant les courbes comme l’allemande qu’elle était. Bon, j’exagère un peu, la suspension est foutue alors on est encore loin du compte, mais l’amélioration (et la sécurité!) a été conséquente.

Notre guide Routard de 2009 nous avais averti que l’Istrie, la péninsule au nord-est de la Croatie était une destination prisée des européens. Dès notre arrivée à Rovinj, la mère d’Audrey l’a comparée à Cape-Cod au Massachusetts, ce qui m’a semblé plutôt juste était donné l’atmosphère camping/villégiature qui y régnait. Nous avons eu tout le mal du monde à nous trouver un endroit abordable ou poser notre tente, mais finalement vers 20h00, nous étions installés et en voie de déguster un cassoulet apparié avec un bon vin croate. L’endroit était à proximité de la route, mais au moins nous avions vu sur la ville et la mer. Cependant, la température était incertaine et l’orage menaçait. Notre voisine, la masseuse du camping (oui, le camping offre un service de massage), dame sympathique et assez loquace, nous a confié que ces derniers jours la météo avait été erratique mais que ce soir son fils, marin depuis quelques années, ne pensait pas qu’il allait pleuvoir.

Ljubjana, Slovénie

La Slovénie est une petite contrée « presque » enclavé dans l’Europe et Ljubjana est sa capitale. Mais est-ce que c’est « Jubjana » ou « Lublana »? Initialement je penchais vers la première option mais finalement il s’avère que les « j » sont muets… Qu’importe, Ljubjana est une petite bourgade de quelques centaines de milliers avec un centre pittoresque et une atmosphère relax et respirant l’air frais des montagnes environnantes. Il fait bon s’y promener et l’on s’y sent accueilli. Les slovènes sont chaleureux, ouverts et paraissent sincèrement contents que l’on viennent visiter leur petit coin de pays. Pour ma part, l’ambiance me rappelait vraiment les pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie) avec leurs petites capitales pittoresques aux airs définitivement européens, mais portant des traces certaines de leur passé derrière le rideau de fer.

Nous y sommes restés deux nuits. La journée entre les deux a été dévouée à de simples promenades dans la ville, une visite du château la surplombant et son exposition sur la tumultueuse histoire slovène. L’après-midi s’est terminée par une excursion humide et solitaire mais non le moindre agréable dans son parc alors que j’avais décidé de fausser compagnie à Audrey et sa mère. Alors qu’il tombait des cordes, elles voulaient redescendre par le funiculaire. Une fois arrivé à l’auberge, j’en ai profité pour écrire et c’est là qu’elles m’ont rejoint. Le soir venu, nous nous sommes gâtés d’un repas typiquement slovène tellement volumineux qu’il s’est prolongé en déjeuner le lendemain. Contrairement à nos attentes, la Slovénie s’est avérée être relativement coûteuse, mais dans une bien moindre mesure que l’Italie ou la France. En fait, la Slovénie n’a rien à envier à ses voisins du nord-est en frais de qualité de vie, de sécurité et d’opportunités. Rien n’est parfait en ce bas monde, mais parmi tous les anciens pays communistes et les membres plus tardifs de l’union européenne, elle est un exemple de succès retentissant.

Avoir eu plus de temps, je me serais volontiers prélassé plus longtemps ici.

 

Florence, Italie – (Venise) – Ljubjana, Slovénie

  • Date: 23 juillet 2017
  • Départ : 11h30
  • Arrivée : 23h00
  • Température : soleil
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Avec la mère d’Audrey à bord, nous voilà trois dans la Golf. La partie de l’Italie passé la Toscane est plutôt monotone et agricole, mais notre chemin nous faisait passer par Venise. Sa visite ne faisait pas parti des plans, la mère d’Audrey le savait, mais j’ai eu une vague impression de l’entendre soupirer en voyant un panneau annonçant la fameuse cité. C’était vrai qu’il serait hautement dommage de passer à côté d’une telle opportunité. Des gens font des milliers de kilomètres que pour voir Venise et là nous étions en voiture à côté et nous allions passer tout droit? Cela n’avait pas de sens, nous avons pris la première sortie d’autoroute, nous sommes rendus à un stationnement publique et avons attrapé le premier autobus vers Venise.

Au tout début, nous avons abordé la visite un peu par principe. Dans la foulée de notre expérience à Florence, nous nous attendions à quelque chose d’encore pire dans les rues piétonnes de Venise. Rapidement, nous nous sommes rendus à l’évidence qu’il n’en était pas ainsi. Certes, Venise apparaît petite sur une carte, mais en réalité, elle est à ce point labyrinthique et dense que chacun peut trouver son petit coin de quiétude loin des autres étrangers. Oui, la place Saint-Marc et les abords des canaux principaux étaient bondés, mais somme toute, Audrey et moi nous sommes surpris à vouloir revenir à Venise pour flâner dans ses petits parcs cachés et parcourir ses ruelles secrètes. La mère d’Audrey était du même avis.

Ce n’est que vers 20h30 que nous avons repris la route et vers 23h00, sommes arrivés à notre auberge à Ljubjana, capitale de la Slovénie. De là, il n’y avait que des restaurants de fast-food ouverts alors nous avons dîné au wok pour finir la soirée en sirotant une bière le long de la rivière qui traverse la ville.

Ventimiglia, Italie – (Pise) – Florence, Italie

  • Date: 22 juillet 2017
  • Départ : 8h30
  • Arrivée : 15h30
  • Température : soleil
Ventimiglia, Italie - (Pise, Italie) - Florence, Italie
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La ville dans laquelle nous avions élu domicile pour la nuit s’est avéré être plutôt splendide. Comme premier contact avec l’Italie, Audrey et moi avons dégusté un café sur le bord de l’eau et arpenté le marché central. Rapidement sur la route ensuite, nous avons été surpris de constater à quel point la côte était accidentée et le paysage exceptionnel. Villes côtières, petits villages nichés dans les vallées, églises italiennes perchées, tout se succédait à mesure que nous progressions vers Florence. Qui dit panoramique quand on parle de routes dit aussi cauchemars d’ingénierie. Pour traverser tout ce paysage se sont enchaînés en succession au-delà d’une centaine de viaducs et de tunnels. Personnellement, je n’en n’ai jamais vu autant et je n’aurais pas de misère à croire que cette seule autoroute a suffit à plonger l’Italie dans le marasme économique dans lequel elle se trouve. Petit événement digne de mention, la rencontre d’un congénère canadien dans une halte. Non pas qu’il s’était dévoilé à nous par la parole, mais j’avais remarqué sa moto plaquée Ontario dans le stationnement et je n’ai pas pu m’empêcher d’aller l’informer qu’il se trouvait loin de chez lui…

Tour de PiseArrivés en ville, nous n’avons curieusement éprouvés aucune difficulté à nous trouver du stationnement. C’était effectivement trop beau pour être vrai: nous avions entré sans le remarquer dans la zone réservée du centre-ville notre plaque d’immatriculation avait été photographiée à notre insu. Ainsi, nous nous exposions certainement à une amende et possiblement une mise à la fourrière. C’est ce que la réceptionniste de l’hôtel nous a expliqué (le tout confirmé par une recherche sur le web) et la seule manière de nous en sortir était d’aller porter la voiture dans un garage privé (27 euros/24h) afin de justifier notre entrée dans la zone. Le dit garage allait envoyer notre plaque à la ville pour annuler l’amende. Légèrement dégoûtant comme première impression de Florence. Nous sommes entièrement d’accord avec des centres-villes piétonniers, mais ayez la décence d’en interdire l’accès de manière évidente. À Toulouse par exemple, les rues sont barrées physiquement par des bornes escamotables et seul les résidents possédant le code peuvent y pénétrer.

Rue de Florence

Vue de la ville depuis la colline
Vue de la ville depuis la colline

La mère d’Audrey retrouvée, elle nous a fait faire un tour condensé du centre-ville pour constater à quel point la cathédrale de Florence était magnifique et unique en son genre (de ce que j’en sais) et pour prendre la pleine mesure du niveau d’envahissement touristique auquel la ville est sujette. Tout de même, nous sommes parvenus à trouver un endroit qui appartenait encore aux Italiens et y avons dégusté un bon repas et quelques verres. Pour ceux qui seraient tentés d’aller à Florence, je recommande de la visiter à partir de 22h00. Passé cette heure, les rues se vident, l’air se rafraîchi et l’on retrouve un impression d’Europe et d’Italie.

Cathédrale de Florence

Poulan (Combefens), France – (Monaco) – Ventimiglia, Italie

  • Date: 21 juillet 2017
  • Départ : 15h30
  • Arrivée : 3h30
  • Température : soleil
Poulan (Combefens), France - (Monaco) - Ventimiglia, Italie
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Carte grise en main, nous avons quitté Albi au comble de l’excitation pour nous mettre en route vers l’Asie Centrale. Nous avions déjà une journée de retard et la mère d’Audrey nous attendais à Florence (il y a pire endroit ou attendre remarquez…) Avoir quitté tôt dans la matinée, il aurait été possible de rentrer Albi à Florence en une journée, mais étant donné l’heure tardive, nous avons opté pour un arrêt à mi-chemin et un petit passage par Monaco. La route pour s’y rendre s’est déroulé dans aucune encombre. La Golf tient plutôt bien l’autoroute et nous permet d’avaler les bornes dans un confort plutôt appréciable pour un « bazou ». En fait, le seul arrêt de la quelque centaine de kilomètres qui nous séparait de notre objectif a été dans une épicerie afin de nous ravitailler en victuailles qui seront nécessaires pour le périple : moutarde de Dijon, cassoulet, vin, etc…

Port de Monaco
Port de Monaco
Ce genre de bateau est la norme ici...
Ce genre de bateau est la norme ici…

Monaco? Pourquoi pas. La renommée du lieu n’est plus à faire et Audrey et moi voulions voir de quoi il en retournait. Ces petites cités-états abris-fiscaux ont quelque chose de mystérieux dans notre monde d’aujourd’hui et Monaco en est le porte-étendard. Comme de fait, l’endroit était en tout point conforme à nos attentes : opulent, propre, factice. Arrivés là-bas vers 23h00, nous avons mis quelques bières dans notre sac à dos et avons arpentés la ville d’un bout à l’autre jusqu’à 2h30. Jamais ni l’un ni l’autre n’avons vu autant de voitures de luxe, de lolitas plastiques flanquées de chihuahuas et d’hommes Guccis. Jamais non plus n’avons nous pu voir une concentration si élevée de yacht de luxe. Bref, notre court séjour à Monaco a été une expérience hautement enrichissante … en expériences.

Le palais de la royauté, plutôt kitsch si vous voulez mon avis
Le palais de la royauté, plutôt kitsch si vous voulez mon avis

Fatigués, nous avons pris le chemin de l’Italie afin de trouver un endroit où dormir. Suite à une petite altercation de couple à savoir si nous devions aller piquer la tente dans une halte routière ou simplement tenter le sommeil dans la voiture, nous avons opté pour le dernier choix.