- Date : 2 octobre
- Départ : 11h00
- Arrivée : 16h00
- Température : soleil
- Route : plutôt bien (pour le Pamir)

Lors notre approvisionnement, nous avions achetés un large surplus de pommes que nous comptions distribuer aux gens que nous croisions. Une bande de bergers menant un large troupeau se sont donc mérités plusieurs fruits, ce qui a dû les rendre plutôt heureux, car lorsque je les ai approchés, ils dînaient au pain rassis. Cela ne les a pas empêcher de nous en un donner un en échange pour notre générosité. Bien que le blé ne pousse pas partout en Asie-Centrale, l’art du pain y est bien installé et ce dernier est généralement très bon. De forme ronde et plate, nous pensons qu’il est cuit dans des sortes de fours tandoori.
La nuit que nous venions de passer – assez fraîche à en juger par les croûtes de glace sur le torrent voisin ainsi qu’au réveil sur le sac-de-couchage d’Audrey – était la dernière au-dessus de 3000 mètres. À partir de maintenant, nous n’allions que redescendre. Petit à petit donc, le paysage s’est changé de pâturages de haute montagne en celui d’une vallée escarpée mais verdoyante et peuplée de charmants petits villages. Vu que la route était de bonne qualité, nous avons filé jusqu’à Khorog, capitale du Pamir. Désireux de contribuer à l’effort de transport local, nous en avons profité pour ramasser nombres d’auto-stoppeurs, qui à chaque reprise ne manquent pas d’être curieux et généreux de leur remerciements une fois le trajet complété. Parmi les différents peuples qu’il nous a été donné de côtoyer jusqu’à maintenant, les Tadjikes, du moins ceux habitant le Pamir, sont de loin les plus sympathiques. Tous nous envoient la main lorsque nous passons et les enfants ne ratent pas l’occasion de nous lâcher des « Hello! » à tout va.

Arrivés à notre hostel à Khorog, nous y avons fait du lavage puis sommes partis pour une marche en ville. Un peu de civilisation et propreté ne faisait vraiment pas de mal. En prenant une bière sur une terrasse, deux autres étrangers interrogés sur leur plans du lendemain nous ont informés qu’ils partaient dans la vallée du Wakhan, frontière avec l’Afghanistan. Les interrogeant sur la qualité de la route depuis Khorog, ils ont renvoyé la question à leur guide tadjike qui nous a confirmé qu’elle n’était pas si mal. C’était donc dans cette direction que nous allions poursuivre notre exploration de la région. Après un bon repas dans un restaurant à l’ambiance chauffée par les locaux (on s’est même fait une petite dance sur Despacito), nous sommes rentrés nous coucher.