Alors, la dernière question que je nous posais était… on va où? Car c’est littéralement celle que nous nous sommes posée. Les Galapagos n’étaient pas sur notre itinéraire, simplement parce que… bien, on n’y avait pas trop pensé, on n’y était pas particulièrement attirés, on ne peut y aller en voiture, c’est potentiellement couteûx… bref, rien ne nous appelait là-bas. Par contre, en consultant quelques guides de voyage, l’attrait se voyait nourri sans aucune réserve, jusqu’à un point où, ne pas y aller signifiait maintenant de rater quelque chose que l’on voulait plus que tout faire! Nous nous sommes nous-mêmes manipulés en nous projetant un film publicitaire autoréalisé (pour d’autres conseils sur les meilleures façons de se créer des besoins, contactez-moi en privé). Notamment, le privilège de la proximité des animaux, pour certains propres aux îles, et le sentiment d’avoir accès au processus intellectuel de Darwin. Et de surcroit, les opportunités de plongée exceptionnelles. Alors, hop en avion, 2h plus tard, nous sommes au chaud!
Île San Cristobal – 23 septembre au 28 septembre
Dès notre arrivée, nous avons été subjugués, réellement, par l’endroit. Tout d’abord, le seul fait de quitter le tout petit aéroport à pied, baluchons au dos, pour se rendre à notre hostel à une quinzaine de minutes de là. Ce seul fait laissait présager une ambiance locale chaleureuse, à hauteur humaine. Et déjà, en 30 minutes, nous avions rencontré nos nouveaux amis, ou plutôt les sujets de notre pâmoison pour les prochains jours. Frégates à gorges rouges, Boobies aux pieds bleus, lions de mer…. nous en avions plein les yeux, et plein les oreilles également! Ceux qui volent la vedette, incontestablement, indubitablement… les liona de mer. De longues peluches qui se déplacent sur terre avec la mobilité d’une banane, et qui émettent des cris et sons dignes d’un concours de rots. Nous avons passé tellement de temps à rire en les regardant interagir entre eux. Et ce qui rend l’expérience aussi… touchante, c’est qu’ils ne sont en rien tracassés par la présence de ces grands animaux sur deux pattes que nous sommes, qui les regardent assis à une terrasse à leurs côtés. Ils sont les rois du village et se couchent bien où ils le souhaitent. Par contre, sous l’eau, ils deviennent joueurs, agiles, rapides. Une dualité réellement cocasse à observer.
L’île est certes touristique : l’ensemble de l’archipel l’est, et je crois bien que de près ou de loin, pas mal tout le monde vit de cette industrie. Mais ici, les hostels sont plus petits, les restos plus terre à terre, l’ambiance plus relaxe.
Île Santa Cruz – 29 septembre au 3 octobre
Cette île est la plus peuplée : une petite quinzaine de milliers de personnes! Au total, environ 33 000 personnes habitent l’ensemble des îles (les données seraient celles de 2022). L’ambiance y est un peu plus clairement touristique : les gens continuent de nous parler en anglais malgré que nous répondions en espagnol, les bons cafés sont faciles à trouver, les repas coûtent le triple sinon plus, les pizzas abondent… ce genre de petits indices. Malgré tout, l’île, comme ses sœurs, foisonne de petits endroits où aller voir des animaux et emmagasiner l’air salin sur nos visages.
La faune et la flore






La plongée
Avec cette folle aventure, une autre s’ajoutait pour moi. Antoine, vétéran de la plongée sous-marine, avec ses diverses certifications de toutes sortes lui permettant d’exécuter des plongées qui me donnent la frousse juste à y penser. Une plongée de 3-4 heures, avec 4-5 bouteilles d’air de provision, de 2 gaz différents, avec l’obligation de remonter en palliers déterminés pour ne pas être victime d’un accident de décompression, et devoir calculer le tout sous l’eau avec une narcose des profondeurs? Lolilol, non merci. Par contre, une plongée où je peux remonter si j’ai une urgence, et ainsi profiter des chances de cotoyer lions de mer, bancs de poissons, tortues, requins…? Ah ça, l’équilibre entre aventure et gestion du risque me plait! J’ai donc fait mon cours d’Open Water sur place, puis nous avons pu aller plonger ensemble.
Dès ma première sortie avec ma prof, en mer, c’était comique : j’ai dû exercer mes techniques sous l’eau, sous le regard curieux de lions de mer qui me tournaient autour. Jusqu’au point où ils passaient entre mes jambes, me mordillaient continuellement au travers de ma combinaison, jouaient dans les bulles de mon détendeur… c’est à ce moment que j’ai compris que je pouvais rire aux éclas sans problème, même en plongée. Ces altercations ont tout de même poussé ma prof à mettre fin à cette sortie, puisque son niveau de sécurité diminuait à mesure que la proximité des animaux augmentait. Moi j’étais peu inquiète, bercée par mon insoucience complète.



Galapagos, archipel volcanique enchanteur, il se peut bien que l’on se revoit…