Salento, Cali, San Agustin, Pasto – Colombie

Oupelaï… aurait-on échapé notre ligne de temps..? Nous serions-nous perdus entre deux destinations? Peut-être un peu de tout cela, mais toujours pour les bonnes raisons : se laisser aller au voyage, et aux imprévus qui nous font prendre un autre chemin. Parfois malgré nous, mais elle est là, la beauté (et la liberté) de la chose. Nous vous partagerons les belles surprises dans les prochains écrits, je vais pour l’instant reprendre le cours de notre descente vers le Sud.

Colombie, après nos grands arrêts à Cartagena et Medellin

Après notre séjour plus qu’apprécié à Medellín, nous avons poursuivi notre chemin vers des campagnes plus éloignées. Les routes, partout, sont magnifiques. Des ranchs, des montagnes, des champs.

Salento – 12 au 15 septembre

Il s’agit d’un petit coin de pays, connu pour son petit carré central et ses quelques rues offrants de bons petits restos, mais surtout pour ses immenses palmiers, pouvant faire plusieurs dizaines de mètres de haut. C’était donc l’occasion pour nous de faire un peu de sport en randonnée. Un soir, nous avons même eu la chance d’assister à un spectacle de métal sur la place centrale, au grand bonheur d’Antoine! Le style a rapidement viré vers la ballade hispanophone, impossible de passer à côté!

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Salento et ses immenses palmiers

Puisque plusieurs agriculteurs de la région concentrent leurs activités sur les plantations de café, et comme nous en sommes des consommateurs assidus, nous ne pouvions éviter un petit tour. Et surtout, impossible d’éviter le costume : je souris sur la photo, mais intérieurement je suis peu à l’aise. Moi et les costumes, on ne s’entend même pas à l’Halloween… Mais bon, aller hop, nous sommes partis à la découverte et avons cueillis quelques grains de café.

Cali – 15 au 16 septembre

On la décrit souvent comme dure, sans prétention, et farouchement authentique. J’ai même lu dans un guide que « Cali a moins besoin de vous que vous n’avez besoin de Cali ». Et c’est vrai, ce n’est pas du tout un endroit où on vous déroule le tapis rouge, ce qui la rend en soi charmante. Le hic, c’est que tous s’entendent pour dire que son plus grand attrait est la salsa, en respect de son statut autoproclamé de capitale mondiale de la salsa. Pour deux voyageurs ne trouvant aucun plaisir dans la danse… disons que cela enlève une petite couche de verni à la ville. De fait, nous avions prévu deux nuits et avons finalement quitté après une : nous avions vu les quelques endroits à visiter, le début de semaine rendait les soirées peu festives, et on ne cessait de nous dire que marcher dans plusieurs secteurs de la ville était dangereux (commentaire souvent accompagné de gros yeux effrayés pour mettre un peu d’emphase sur le poids dudit commentaire). Notre activité urbaine favorite étant donc limitée, nous avions déjà l’impression d’avoir fait le tour.

Cali
Notre seule photo de Cali…

San Agustín – 16 au 18 septembre

En réduisant nos nuits à Cali, cette destination s’est donc présentée comme possible. Comme nous souhaitions traverser en Équateur le 19 septembre, nous comptions nos nuits et les heures de voiture… Ce fut une belle surprise, une petite ville accueillante, où nous avons super bien mangé et où nous avons pu en profiter pour marcher un peu dans la campagne. Vraiment, une ambiance relaxe, chouette, agréable. Parfaite, quoi.

San Augustin
La petite terrasse sur le toit de notre hostel

Autour de la ville, nous pouvions aller visiter quelques sites archéologiques où des vestiges d’une civilisation précolombienne ont été retrouvés. Les chercheurs peuvent dire que cette civilisation a probablement été à cet endroit de 2000 av.è.c., à 1000 è.c. Ils peuvent voir une certaine évolution dans les statues retrouvées, qui sont d’ailleurs très nombreuses, grandes et lourdes, nécessitant donc plus que 2-3 personnes motivées cherchant un projet d’été. Les chercheurs ne peuvent toutefois pas dire s’il s’agit de plusieurs civilisations, ou d’une seule, ni ce qui leur est arrivé. Ce qui et certain, c’est qu’elle est éteinte. Puissant quand même, comme constat: des milliers de personnes ont vécu, durant des millénaires, et il reste peu de leur passage. Tout est éphémère, comme disait Socrate.

Civilisation inconnue
Civilisation inconnue, pourtant bien organisée.

 

Pasto – 18 au 19 septembre

Pour se rendre à Pasto, qui doit être notre dernier arrêt avant de traverser la frontière, nous traversons un endroit que j’avais initialement listé sur ma liste de souhaits, mais que j’avais abandonné. Il s’est retrouvé à nouveau sur notre itinéraire à la suite de notre changement de plans entre Cali et San Agustín. Il s’agit d’une route qui traverse les montagnes, et qui est affectueusement surnommée “Trampoline of death”. Ça donne le ton. Si vous avez besoin de bitume bien entretenu et de rembardes solides, indices rassurant de sécurité routière, je vous déconseille cette activité. Mais si vous vivez bien avec l’excitation de rencontrer un camion en sens inverse, vous obligeant à porter un oeil sur le précipice qui se déroule tout juste à droite de votre véhicule… alors là allez-y! Sans blague, il y a en effet des risques, mais nous avons vu énormément de véhicules, de camions et d’autobus sur la route, nous n’étions donc pas de simples hurluberlus en quête de sensations fortes (des décès sont recensés chaque année, et puisque les chiffres diffèrent beaucoup selon la source, je préfère ne pas en fournir!). En plus des vues spectaculaires et de l’adrénaline, l’expérience a aussi contenu 10 passages à gué (petits quand même) dû à des chutes d’eau qui traversaient la route.

Trampoline of death
Sécurité avant tout
Trampoline of death
Concentration

Nous sommes arrivés quand même tard à Pasto, et sommes repartis tôt le lendemain pour traverser en Équateur, alors nous avons pas vraiment de photos. Mais nous avons au moins eu l’occasion de manger la spécialité du coin, un bout de cochon sur broche. Délicieux! Comme les portions sont immenses, nous avons offert le repas qui nous restait à un itinérant, comme plusieurs autres personnes avait fait avant nous. Le partage et la proximité entre les humains, on l’oublie, des fois.

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