Réveillés de bonne heure, nous nous sommes enfilés un déjeuner rapide pour ensuite reprendre la route vers Ashgabat. Deux arrêts à d’autres cratères (l’un rempli d’eau et l’autre d’un peu de boue) et une tentative infructueuse de trouver un ami de Voldymyr pour qu’il nous présente ses faucons de chasse ont fait que l’on est arrivé quand même tard en ville. À peine de le temps de faire le plein de souvenirs et l’on nous reconduisant à notre hôtel. Nous avions un petit deux heures avant de rejoindre notre guide au restaurant. Cette fois-ci, pas de chauffeur, nous tenions à nous y rendre à pied. Un peu à reculons, elle a acquiescé à notre demande (Ashgabat est truffée de caméra de toute manière, alors les touristes peuvent s’y promener seuls).
Il n’y paraît par sur la carte, mais la ville est absolument immense. Malgré un départ hâtif, il nous a fallu terminer le trajet en taxi pour être à l’heure. Le repas a été fort agréable et bien arrosé, notre guide partageant en fascinants détails sa vie au Turkménistan et ses quelques tentatives infructueuses de quitter le pays pour s’établir ailleurs. Le retour, nous sommes parvenus à le couvrir à pied sans trop de problème vu que nous n’avions plus de contrainte temporelle.
J’aurais adoré rester une ou deux journées de plus ici pour explorer la ville un peu plus en autonomie. Or, notre vol de retour vers Istanbul quittait vers 4h du matin. Voldymyr est passé nous prendre à notre hôtel après une petite sieste d’une heure pour aller nous conduire à l’aéroport en forme d’aigle. Demain matin, il reprenait son travail de technicien à l’usine d’embouteillage d’eau. Les adieux furent sincères et accompagnés d’un généreux pourboire pour nous deux accompagnateurs qui, il faut le dire, ont fait un excellent travail.
Ici se termine donc une aventure débutée en 2017. Le Turkménistan, dernier pays de l’Asie Centrale et non le moindre était maintenant visité. Dans certains aspects tout à fait particulier, il était néanmoins tout à fait asie-centralesque (pour reprendre les mots de Audrey); sa visite, une expérience inoubliable aura été ponctuée de moments de nostalgie ou nous nous remémorions nos nombreuses journées passées dans cette région de l’autre bout du monde, unique, riche et fascinante.
Je m’attendais en quelque sorte à une expérience analogue à la Corée du Nord. Les effigies du président à tout va et l’omniprésence de la propagande n’ont pas manqués de nous rappeler le régime politique dans lequel nous nous trouvions, mais au delà de ça, la société turkmène peut se vanter d’être bien plus accueillante. Au lieu de monuments et de musées à saveur belliqueuse et rancunière, tout est toujours dans le positif. Le Turkménistan veut être votre ami. Pourquoi ne s’ouvre-t-il pas davantage au monde dans ce cas ? C’est peut-être là qu’on tombe réellement dans les dessous plus sombre de la dictature: les élites veulent garder le pouvoir.
Belle réflexion et bon retour à vous deux.
À bientôt
Paul 🙂
Un voyage fascinant, merci de le partager avec nous
Merci à vous deux de nous avoir fait découvrir ce pays.
Magnifique photo d’aigle dans le désert, avec les yourtes en arrière-plan.
Merci Antoine et Audrey pour m’avoir fait découvrir ce coin de planète.
J’ai suivi votre parcours en Asie Centrale avec beaucoup d’intérêt car je sais que je n’y mettrai jamais les pieds .,par contre j’ai posé mes yeux sur vos superbes prises photos avec grand plaisir.
Sortir des sentiers battus demande de l’audace et du courage. Bravo pour ce choix hors de l’ordinaire.
Nicole xx
Merci Nicole!