
Sigiriya a été à un moment là capitale du Sri Lanka et son souverain, un type un peu mégalomane, y a fait construire son palais juché sur un énorme rocher d’environ 200 mètres de haut. De nos jours, il n’en reste que des ruines, mais il est encore possible d’en jauger la magnificence. Étant l’un des sites les plus populaires du pays, il nous a fallu être debout plutôt de bonne heure pour éviter les cars de touristes.

En après-midi, nous sommes allés gravir un autre rocher non loin (Pidurangala), lequel nous a récompensé d’une vue splendide sur le rocher du Lion, là où se trouvait anciennement le palais. Avoir su, je me serais contenté de cette visite seule. L’entrée aux sites touristiques n’est vraiment pas donnée au Sri Lanka. Je n’aime aucun problème à payer plus cher que les locaux, mais 30$US, soit 100 fois plus, c’est nettement exagéré.

En après-midi midi, safari éléphants au programme. N’étant pas trop fervent de ce genre d’activités, j’ai passé mon tour pour m’adonner à la besogne. De toute manière, nous avions déjà pu observer nombre de ces pachydermes en captivité dans le village de Sigiriya, j’étais donc d’avis que ceux encore en liberté devaient être laissés tranquilles. Il faut le donner au Sri Lanka par contre, ils semblent faire un travail de conservation exemplaire. Même si l’éléphant rapporte gros au pays en frais de tourisme, que de si impressionnantes bêtes aient pu perdurer à l’état sauvage sur une île si densément peuplée par l’homme est quand même inusité.
La nuit d’ailleurs, il est indiqué d’éviter de se promener à pied, car les éléphants sauvages n’apprécient pas trop d’être surpris par de petits primates. J’ai quand même bravé l’interdiction pour aller me chercher une bière. Alors que je me trouvais sur le chemin du retour, me faisant la remarque que nos trois jours à Sigiriya avaient été plutôt tranquilles, un tuk-tuk rate son virage et fonce dans une hutte. Aussitôt, son chauffeur tombe de la cabine et s’écrase sur le sol. Craignant le pire, j’accours à ses côtés en mode urgence, mais quelques secondes plus tard, il se remet debout en riant et titube vers son acolyte qui lors de l’accident était assis derrière. Constatant que le duo s’en est sorti indemne, la suite de mes premiers soins à consisté en un sermon sur la conduite en état d’ébriété. Morale de l’histoire: en terme de dangerosité, l’homme demeure un bien plus grand risque pour lui-même et les autres que n’importe quelle bête.
Superbes photos. Tout compte fait, les éléphants sont bien moins dangereux que les humains. A plus ??