
Une fois revenus du tournage, nous sommes immédiatement ressortis après une courte sieste et sommes partis en quête d’une bière. Il nous a fallu une bonne heure et demi de marche pour en arriver au premier bar réputable de la ville. À la porte, on nous apprend que le code vestimentaire ne permet pas les pantalons courts. Deuxième endroit, trop cher, troisième endroit, idem. Finalement, on tente notre chance au TASMAC, le dispensaire gouvernemental d’alcool de l’état du Tamil Nadu. Parfois – comme à Madurai – il est adjoint d’une salle faisant office de bar. Dès la porte ouverte, un employé me réceptionne et me crie de partir. J’essaie de comprendre et finalement il me pointe Audrey; j’en comprend que c’est gentlemen seulement. Gentlemen mon oeil, dehors, c’est la déchéance la plus complète. Des tas d’Indiens se battent pour acheter leur dose à un pauvre comptoir protégé de barreaux métalliques et partent non loin la caler comme des junkies. Le sol est à ce point jonché de déchets que le béton en est caché et partout dans les alentours, des gens saouls morts ou complètement bourrés. Pour vous en faire une idée, imaginez si tous les sans-abris de Montréal ne pouvaient acheter leur alcool que dans un seul magasin: voilà le TASMAC. Devant une manière si géniale de responsabiliser les gens face à l’alcool, pas étonnant que la population se plaigne autant et que le gouvernement tente de fermer ces endroits.
C’était donc mort pour le TASMAC. En fin de compte, nous sommes tombés sur un lieux aux prix et à l’ambiance potable, alors nous avons pu mettre un bouchon sur notre journée d’acting en regardant le cricket (et ne comprenant toujours pas le principe). Sur le chemin du retour, la de personnes dormant sur les trottoirs s’est avérée frappante. Tous des sans-abris? Probablement pas, une bonne partie de ces gens doivent être venus de la campagne pour travailler et l’hôtel, ce n’est pas donné à tous. Comme autres représentants de la faune urbaine, les vaches. Profitant d’un répit dans le chaos routier, elles peuvent s’en donner à coeur joie dans les tas d’ordures. Vous croyez que ça mangeait de l’herbe les vaches? C’est ce qu’on leur donne oui, mais en réalité, qu’est-ce qu’elles ne feraient pas pour un tas de fruits pourris…

Programme pour le deuxième jour, Fort George, une ancienne fortification du temps des Britanniques. Encore une fois, déception. L’endroit avait été investi de bâtiments gouvernementaux et à part un musée et une église, plus rien d’historique. Pour meubler le reste de la journée, nous avons faits maint détours par des petits quartiers pour tâter le pouls de cette ville frénétique. Le quartier du négoce du riz en vrac et autres épices/noix, un marché de pièces de machines et d’usinage (très photogénique) et finalement alors que nous approchions de l’hôtel, demi-tour à la vue d’une affiche annonçant un cirque non loin pour aller assister à une représentation.

Tiens, ce marché de pièces de machines et d’usinage était si plaisant pour les yeux que je termine cet article en vous partageant de mes meilleurs clichés.
Bonjour les jeunes,
Vous faites un superbe voyage. Quelle aventure…
Belles photos et récit des plus intéressants.
Bonne poursuite,
Paul ??
Merci!
Si je comprends bien, tu étais en manque de problèmes mécaniques sur ta Golf et là, tu t’es saoulé. avec tous ces marchands de pièces de machines et autres. Tu as dû voir des pièces de voiture qui auraient réparé ta Golf encore à meilleur compte que ce que tu as payé en Europe Centrale !!!!!
C’est un délice de vous suivre.
Aucune pièces de voitures dance ce marché, je le jure! Que du matériel pour de la machinerie industrielle.