- Date : 15 octobre
- Départ : 9h00
- Arrivée : 20h45
- Température : soleil
- Route : excellente
Ayant beaucoup de route à faire pour atteindre Bishkek, il nous a fallu quitter plus tôt qu’à l’habitude. Tout au long du voyage, nous attendions le moment où nous allions devoir nous départir de notre matériel de camping et aujourd’hui était ce jour. À l’origine, nous pensions simplement le donner au premier Kirghize venu, mais une fois au pays, nous en sommes venus à la réalisation que c’est derniers ne sont pas très campeurs et que tout de beau matériel allait sûrement pourrir dans le fond d’une armoire.
La veille, en regardant la carte, nous avions remarqué qu’Arslanbob avait sont propre petit office de tourisme communautaire. S’il était des gens qui allaient pouvoir trouver de nouveau propriétaires à tout ce beau matériel, c’était probablement eux. Une fois à leur bureaux, qu’elle n’a pas été la joie du fondateur de l’organisme quand nous lui avons déversé tente, sièges, gaz, casseroles et autres. Tout du matériel dont il avait grandement besoin pour équiper ses guides qui emmenaient les touristes faire des treks dans la région. Il est très navrant que nous ayons été pressés, car ce dernier tentait absolument à nous inviter diner. Forcé de décliner son offre, il nous a quand même encensé de remerciements et nous a remis à moi et Audrey un petit souvenir de la région : un gobelet de bois de noyer. Celui-ci nous aussi expliqué qu’aujourd’hui c’était jour d’élections au Kirghizistan. Dès notre arrivée dans le pays, nous avions remarqué la quantité de posters et bannières électoraux. Dans un région du monde où la démocratie n’a pas trop la cote et où c’était plutôt de la propagande que l’on voyait affichée, le Kirghizistan faisait figure d’exception avec toutes ses banderoles politiques et semblait en voie de mener à bien une élection présidentielle dans les règles de l’art (nous apprendront le soir-même le candidat vainqueur et ces élections avaient été le premier transfert de pouvoir sans violence dans l’histoire de l’Asie-Centrale et aussi le premier scrutin ou le vainqueur n’était pas connu d’avance).
Tous deux extrêmement ravis d’avoir pu trouver un preneur si méritant, nous sommes sortis de la ville en vitesse et avons parcouru la route jusqu’à Bishkek sans encombres. De qualité et passant par des paysages plutôt beaux, elle a été un peu plaisir de conduite. Depuis notre premier passage il y a quatre semaines, la plupart des feuilles avaient prises leur couleurs d’automne et la neige avait commencé à descendre les montagnes avoisinantes.
Il était nuit quand nous avons rejoint les abords de Bishkek. Comme à l’habitude, le trafic était intense et compact. Lorsque la voiture devant nous a soudainement freiné à un feu de circulation, nous n’avons malheureusement pas pu ralentir à temps et avons embouti son pare-choc arrière. La collision s’est faite à basse vitesse heureusement. Les Kirghizes sont rapidement sortis de leur voiture et sont présentés à nous en nous serrant d’abord la main. La Golf n’avais presque rien, mais leur pare-choc arrière était plutôt endommagé. Constatant les dégâts, ils nous ont donné le choix de payer 140$ US sur le champ ou d’appeler la police pour qu’elle fasse médiation. Comme il n’y a pas d’assurance automobile au Kirghizistan, c’est de la sorte que les accidents se résolvent.
Voulant à tout prix éviter d’impliquer les forces de l’ordre dans l’incident, nous nous sommes résolus à payer le montant réclamé. Justement, nous gardions en permanence sur nous de l’argent US pour ce genre de situation et 140$ pour un pare-choc arrière, c’était loin d’être exagéré. L’affaire s’est donc conclue dans la courtoisie et l’un des Kirghize s’est même excusé et nous a dit qu’il espérait tout de même que nous allions garder un bon souvenir de son pays.
À l’auberge, Sven et sa copine nous attendaient. Ils avaient parcouru le Pamir en sens inverse et étant sur une moto, avaient pu le traverser plus vite. Nous avons donc passé la soirée en leur compagnie à partager anecdotes et à discuter de la vie. La voiture (et nous) avait complété avec brio son circuit du Pamir et Bishkek allait être l’endroit où nous allions nous en départir. Justement, nous allions dédier les prochains jours à cette tâche.
Roulement de tambour;
Le matos de camping offert en don. Bravo!
140 USD en moins pour l’accident. Le bilan se détériore.
Alors, maintenant c’est la Golf avec ses 29K???? quelques km ( mon estimation) dans le corps. Nous sommes tous en attente fébrile du prochain billet pour savoir si la Golf a été offerte à une oeuvre de charité ou vendue à fort prix à un riche local qui, écœuré de ne pas recevoir sa Tesla commandée il y a un an, s’est épris de cette jolie allemande.
Nous patientons.
Super ! Merci beaucoup pour le récit de vos aventures ! J’attends la suite avec impatience. Bisette !