Tansen est aujourd’hui une petite ville pittoresque bâtie à flanc de colline, mais anciennement le chef-lieu d’une des nombreuses cultures ayant formé le Népal: les Newar. Apparemment, il faisait bon s’y prélasser un peu et en marge des routes touristiques, peut-être allait-elle nous permettre d’entrevoir un peu de vrai Népal. Avantage non négligeable de s’y arrêter, couper la route Pokhara – Lumbini en deux. Les transports au Népal ne sont pas de tout repos.
En début d’après-midi, nous sommes débarqués à notre petit homestay, y avons déposés nos affaires, puis sommes allés nous balader en ville. Rapidement, nous avons pu constater que Tansen possédait quelques chose d’authentique: pas un seul touriste et des gens étonnés de nous y voir. Charmant et ce même si tout ce qui nous avait été recommandé comme points d’intérêt par notre hôte était en fait … plutôt nul. C’était en fait tout ce qu’il y avait autour qui charmait.
Le lendemain, c’était jour d’élections nationales, tout était fermé, mais le plus important : tous les népalais étaient en congé. L’évidence s’est présentée à nous par l’absence de motos dans les rues, remplacées par une abondance d’enfants. Bonne journée donc pour aller nous promener en nature un peu. Tansen est surplombée d’un parc que nous avions comme objectif d’aller arpenter. Le coup d’œil sur la ville s’est avéré intéressant et parfois même, on entrevoyait l’Himalaya au loin. Au travers de l’espace vert, divers monuments hindous, des belvédères et autres curiosités. C’était clair, Tansen avait il n’y a pas si longtemps tenter d’aller chercher sa part du gâteau touristique népalais. Aujourd’hui par contre, le tout avait été laissé à l’abandon et avait pris le chemin de tous ces beaux projets si souvent entrepris dans le tiers monde : la décrépitude.
Au retour de notre marche, une famille nous a invité à manger du pomelo en leur compagnie. Nous leur avons repayé leur gentillesse par quelques selfies, puis avons pris congé d’eux pour aller nous restaurer en momos à peu de frais. Les momos, omniprésents au Népal, sont en fait des dumplings fourrés à tout sorte de choses. Végé, poulet, jamais boeuf par contre, car ici, la vache est sacrée, alors ont l’a remplacé par du buffle (si vous le demandez à un biologiste, c’est pratiquement le même animal). Quelques heures après s’être prélassés dans nos chambres et c’est à nouveau l’heure de manger. Un thali cette fois, soit du riz, une marinade, une salade d’épinards, un curry, le tout préparé par notre hôtesse et servi en petites portions sur un plateau de metal. Elle n’est peut être pas si variée que ça la cuisine népalaise (notre guide en trekking mangeait des thalis deux fois par jours), elle est quand même goûteuse et fraîche. On me meurt pas de faim non plus: quand on commande un thali, c’est par définition à volonté. Encore une partie de cartes, un peu de travail et voilà la journée qui était déjà terminée. Décidément, Tansen avait été un petit interlude à l’écart des sentiers touristiques des plus agréables.
Doudou et moi on est jaloux !