Un court vol à bord d’un 747 pratiquement vide et je suis atterri à Ho Chi Minh Ville (Saigon de son ancien nom). Après près d’une heure d’attente pour récupérer mon visa à l’aéroport, j’embarquais dans un taxi qui m’a conduit à frais modique parmis les marées de motocyclettes à mon auberge dans le centre de la ville et où devait me rejoindre mon ami quelques heures plus tard dans la soirée. Là, en défaisant mon sac, il m’est apparut que le clingnement des pièces de monnaies étrangères que j’avais gardé de chaque pays précédemment visité ne se faisait plus entendre. Aussi manquant à l’appel, mon multi-outil suisse. On me les avait volé. J’ai déballé tout de même le contenu entier de mon sac sur mon lit, mais en vain, si le personnel des baggages les avaient déplacés, ils m’auraient laissés un message comme ils l’ont fait tant de fois avant. Merde. Je me suis donc affairé pour le reste de mon temps libre à envoyer un message à Lufthansa pour leur signaler le vol. Un peu plus tard, mon ami arriva finalement. Une accolade, quelques moment et nous sommes sortis prendre une bière, une seule par contre, car après plus de 24 heures de vol, il est naturel que l’on soit fatigué. Je l’ai donc laissé aller gagner son lit et ai passé le reste de ma soirée à visionner un documentaire sur la mécanique quantique jusqu’à ce que la fatigue me gagne moi aussi.
Tous deux debout de bonne heure le lendemain, nous sommes partis explorer la ville en suivant le circuit de marche suggéré par notre guide Lonely Planet. Hormis le flot incessant de scooters, Ho Chi Minh est surprenament agréable. Possédant de nombreux parcs (pour une ville d’un pays en voie de développement) et étant généralement propre, elle me parut étonnament charmante comparée à ses congénères du reste de l’Asie du Sud-Est. Notre marche s’est terminée par une visite pour le moins traumatisante au musée de la guerre, lequel montrait photo après photo les horreurs commises par les Américains lors du conflit au Vietnam avec une section tout particulièrement graphique sur l’Agent Orange, ce qui ne manqua pas de mettre les larmes aux yeux à certains. Une version certes biaisée des faits, mais l’histoire nous a enseigné que en ce qui concerne le Vietnam, les États-Unis n’ont pas grands argument de défense, c’était une erreur monumentale dont le peuple de chaque pays engagé paye encore aujourd’hui le prix. J’ai dédié le reste de l’après-midi au travail tandis qu’Yves-Étienne a fait une longue sieste. Le soir venu, nous nous sommes rendus sur l’équivalent Ho Chi Minhois du Khaosan road Bangkokois, une rue de bars, de restaurants et d’auberges pour touristes. J’avais lu dans le guide qu’il pouvait se vendre au Vietnam de la bière à aussi peu que 25 cents le verre. Après un dîner bien local, nous avons trouvé sur la rue un bar dont l’entièreté de la clientèle était assise sur du carton à même le trottoir. Pas trop confortable, mais à 8000 dongs (40 cents) la bière, on ne pouvait pas vraiment se plaindre.
Le lendemain, nous avons réservé un autobus pour Mui Ne, notre prochaine destination et sommes partis passer quelques heures à explorer un autre pan de la ville. Me disant qu’Yves-Étienne aimerait bien voir un temple bouddhiste, je lui ai proposé l’idée d’aller en visiter un. Une fois au dit temple, nous nous sommes butés à une porte barrée pour le dîner, tant pis. Les Vietnamiens ne semblent en général pas très pratiquants de religion organisée. Parout l’on retrouve de petits bibelots superstitieux, mais comparé aux autres culture Asiatiques, où l’on retrouve un temple littéralement à tous les coins de rue, les lieux de culte sont plutôt rares. Après le déjeuner donc, le reste de l’après-midi s’est passé à bord de l’autobus.
Photos: Yves-Étienne Landry