- Date : 1er octobre
- Départ : 11h00
- Arrivée : 18h00
- Température : soleil
- Route : acceptable (pour le Pamir) sauf un tronçon d’une trentaine de kilomètres entre l’intersection avec la route du Wakhan et près de Jelandy
Debout de bonne heure, nous sommes allés laver la vaisselle de la veille dans la rivière d’à côté puis avons repris notre périple. Naturellement, le paysage était à couper le souffle. Le Pamir est parsemé de petites attractions comme de pittoresques petits villages, des sources chaudes, des tombeaux chinois et autres. Justement, nous avons tenté d’aller visiter l’un de ces derniers, mais avons été contraints de faire demi-tour en raison de la piètre qualité de la route. De gravier, elle était rectiligne et exempte de trou, mais le passage répété de camions avais rendu sa surface rugueuse à un point tel que toute vitesse passée 5km/h faisait vibrer le véhicule de manière préoccupante. Les anglais appellent ce phénomène le « washboarding » en français, on le nomme tôte ondulée. La Golf, a l’âge qu’elle a et nous ne voulions surtout pas la soumettre à des vibrations qui auraient tôt fait de briser des connections hydrauliques ou électriques. C’est pourquoi nous avons rebroussé le chemin.
Nous avons lunché aux abords d’un lac de montagne salé puis sommes arrivés peu après à l’embranchement avec la route menant à la vallée du Wakhan, frontière entre le Tadjikistan et l’Afghanistan. Notre guide abondait en commentaires positifs sur ce lieu reculé du pays et c’est le chemin que nous comptions prendre … pour autant que la route soit praticable. Nous ne nous faisions pas vraiment d’illusions, vu l’état de la route du Pamir, il aurait été étonnant que la route vers le Wakhan soit pavée. Comme de fait, elle ne l’était pas et comme le petit chemin précédent, sa surface était beaucoup trop rugueuse. Si ce n’était pas le tronçon le moins fréquenté du Pamir, peut-être que nous l’aurions tenté, mais 200 kilomètres de route pourrie dans un endroit si peu passant avec un evoiture un peu vétuste, c’était tenter le diable. D’autant plus qu’il allait être possible d’accéder cette vallée depuis l’autre côté où la route avait le potentiel d’être meilleure.
Nous sommes donc retournés sur la route officielle du Pamir. Après un tronçon non pavé et assez rocailleux, nous avons débouché sur un col flanqué de sommets à plus de 6000 mètres. Redescendus de l’autre côté, nous avons établi camp pour la nuit et nous sommes préparés un repas de pâtes sauce tomates. Comme la veille, il a fallu le déguster dans la voiture en raison du vent. La température a beau avoisiner les 10 degrés pendant le jour et 0 la nuit, les bourrasques rendent tout moment à l’extérieur assez difficile. D’autant plus qu’il est impossible de s’en protéger, elles viennent par grosses rafales de tout les côtés. Quant à l’altitude, nous n’en ressentions pas trop les effets si ce n’était pour ma part qu’un petit mal de tête assez constant, mais très tolérable.