Elle mérite son propre article, car il ne m’a jamais été donné de côtoyer une société aussi polie et respectueuse et franchement, je ne crois pas qu’il en existe qui puissent les supplanter. Peu importe l’endroit, les Japonais sont toujours présents, serviables et souriants. Même livré à eux mêmes, leur étique de travail fait en sorte que peu importe la tâche à laquelle ils s’adonnent, il est garanti qu’elle sera bien faite et ce au premier essai. Les villes sont d’une propreté telle qu’il y est très difficile de trouver des poubelles (Melissa a formulé l’idée de développer une application pour les indiquer aux touristes), les Japonais ramènent leur déchets à la maison comme le prescrit de nombreux signes dans les parcs. Avec raison dans le fond, contrairement à nous qui erronément pensons que nos emballages usés et restes de nourriture ne sont plus notre responsabilité.
Je fis l’expérience du savoir vivre de ce pays dans le plus inattendu des endroits: au Mister Donut. Les deux seuls préposés furent si serviables que Melissa et moi nous sommes sentis franchement inconfortables d’avoir eu droit à un service cinq étoiles pour le seul achat de cafés et de beignes. Pour donner quelques exemples, ne parlant pas anglais, les employés firent leur possible pour s’assurer que nous ne manquions de rien, ils nous apportèrent lait et sucre sans même que nous le demandions et lorsque l’un nous renversa un peu de liquide sur nos mains et la table, plus vite que son ombre l’un d’eux accouru avec des serviettes. Lorsque nous quittâmes l’endroit, nous eûmes droit à la révérence Japonaise avec un “Good bye, thank you” maladroit mais chaleureux et ce n’était pas parce que nous étions manifestement touristes, les autres clients ayant eu droit à la même qualité de service.
Les Japonais ont encore une fois mis la barre haute. Pour votre divertissements voici une sélection de signes que l’on peut trouver un peu partout au Japon. Pour la collection entière, rendez-vous ici.
Melissa ne semblait pas avoir de plans définis pour la suite de son voyage alors je lui proposa de m’accompagner à Kobe, ville célèbre pour son boeuf éponyme. À ma grande surprise, elle accepta alors c’est en sa compagnie que je repris le Shinkasen vers l’est. Selon les dires de Neil, Kobe n’a pas grandioses attractions touristiques, du moins pour le Japon, mais ce qui lui fait défaut en temples et musées elle compense par une atmosphère généralement agréable et des beaux quartiers où il fait bon se promener. C’est exactement ce que nous y trouvâmes alors les jours suivirent furent non pas riches en visites, mais remplis de longues marches et de discussions agréables sur tout et rien comme en atteste le peu de photos que j’ai de cette ville.
Tout de même, nous ne pouvions pas quitter la ville sans essayer sa célèbre viande et un soir, malgré son coût exorbitant, nous décidâmes de lui donner une chance afin de vérifier par nous mêmes si élever des vaches selon un régime de bière et de massages quotidiens n’est pas une de ces aberrations Japonaises comme il en existe tant dans ce pays. Heureusement, nous étions deux car à 60$ pour pas plus de 200 grammes, ce n’est pas quelque chose que j’aurais entrepris par moi-même. Sur la panoplie d’images affichées dans les dépliants touristiques et sur les devantures de restaurants l’on pouvait voir une viande marbrée de blanc (de gras donc) et vite nous supposèrent que tout l’attrait n’était pas vraiment dans la qualité extraordinaire du muscle lui-même, mais dans sa haute teneur en lipides. La première bouchée confirma notre théorie. Oui, le boeuf de Kobe est très goûteux, mais si vous en voulez une très bonne approximation la prochaine fois que vous mangerez un steak, découpez une tranche de gras et disposez-la sur ne bouchée de viande avant d’avaler le tout. En réalité, le boeuf de Kobe n’est rien d’autre qu’une coupe extrêmement grasse et tendre, mais vu que la perspective d’avaler un morceau de gras pur dégoûte la plupart, d’intégrer la chose dans les fibres même du muscle fait mieux passer le morceau.
La cuisine Japonaise
Kobe s’avéra tout de même des plus intéressantes au niveau cuisine, non pas parce qu’Hiroshima n’avait aucun attrait culinaire, mais parce que Melissa acheva de me convaincre qu’il était effectivement possible de manger bien et pour très peu cher au Japon en m’indiquant les endroits où aller. Je relégua donc mon paquet de pâtes aux ordures de décida que dès lors, j’allais profiter de la nourriture Japonaise qui vraiment, fut dans son ensemble à la hauteur de mes attentes et fidèle à sa réputation. Le sushi n’est que la pointe de l’iceberg. La variété est hallucinante et même dans les restaurants de type fast-food (nippons bien sûr), pour 3 ou 4 dollars on mange des plats de qualités servis bien sûr avec la célèbre politesse de ce pays et ce sans avoir à laisser de quelconque pourboire.
Beaucoup de restaurants Japonais dans leur vitrine affichent des copies plastiques des plats disponibles à l’intérieur. Vraiment pratique lorsque l’on ne parle pas la langue, mais ce qui est digne de mention ici, c’est que ce qui se retrouvera dans votre assiette sera tout aussi apétissant et coloré que la version artificielle. Loin des grandes chaînes de restauration rapide américaines, devenus si célèbres pour avoir réussi à vendre à la terre entière ce qui n’est en fin de compte que de la fabulation alimentaire, du rêve. Nos cerveaux, si bien conditionnés par l’imagerie publicitaire, s’imaginent un bon hamburger constitué d’une grosse pièce de viande huteuse, de légumes frais et colorés sur un pain à faire rougir les Français de jalousie quand en réalité nous croquons dans un amoncellement terne et chaotique d’ingrédients tous plus fades les uns que les autres.
Osaka
Tellement proche de Kobe que beaucoup la considérerait faisant partie de la même ville et pourtant, Osaka est très différente de sa voisine. Le charme de Kobe fit donc place à des dédales d’arcades commerciales de restaurants et de magasins de toutes sortes. Qu’importe, nous y fîmes exactement la même chose qu’à la ville précédente, c’est à dire vagabonder.
Histoire de rester productif dans nos découvertes, nous nous étions tout de même donnés certains objectifs, notamment celui d’essayer le fugu, ce célèbre poisson ballon qui si mal préparé, peut causer une mort dans d’atroces souffrances. Quand même plus abordable que le boeuf de Kobe, le fugu n’était pas donné non plus, mais hormis le prix, c’est tellement plus agréable de se lancer dans ce genre d’expérimentation en compagnie d’une autre personne. Nous achetâmes donc quelques tranches de ce poisson pour en faire l’essai (cru évidemment) et de nouveau, nous fûmes laissés sur notre faim, la texture étant certainement agréable, le goût était quant à lui presque absent: rien de comparable à un bon morceau de sashimi de saumon. D’ailleurs, en apétit pour plus de poissons, nous nous sommes ensuite dirigés vers un train de sushi, où de petites assiettes de cet met colorées en fonction de leur prix défilent sur un tapis roulant autour d’un îlot auquel est attablée la clientèle.
Malheureusement, le voyage de Melissa tirait à sa fin. Par souci d’économie, elle avait prit son vol de retour pour le 31 décembre et chaque tentative de le déplacer à une date ultérieure avait résulté en une surcharge avoisinant le millier de dollars. J’allais donc perdre mon compagnon de voyage. Pour nous changer les idées, nous nous rendîmes à l’aquarium d’Osaka. Malgré mon habitude à voir de la vie marine dans son habitat naturel, j’aime tout de même les aquariums; beaucoup plus que les zoos où la vue de mammifères intelligents coincés dans de minuscules cages me déprime. À mon avis les poissons, plutôt stupides, sont bien contents d’êtres confinés à des petits cubes en verre où au moins, ils sont nourris et à l’abris de leur prédateurs. L’aquarium d’Osaka avait quand même quelques mammifères marins en sa possession, mais autrement, la diversité et la qualité de ses aquariums fut pour le moins impressionnante, spécialement les deux requins baleines dans le réservoir principal, lesquels j’ai tenté de voir à plusieurs reprises au Honduras sans jamais y parvenir. La chose me parut même un peu hypocrite compte tenu de la piètre réputation qu’ont les Japonais en ce qui concerne la conservation des millieux marins.
La visite se termina dans une salle où dans un grand bassin d’au plus 30 centimètres de profondeur, nageaient de nombreuses raies et requins nourrice pour que … les visiteurs puissent les toucher! Il était conseillé de se rincer les mains avant bien sûr, mais pas de savon pour ne pas indisposer les cobayes aquatiques. Bien conscient des dommages que peuvent causer des mains humaines à ces fragiles animaux, je me résolu quand même à les palper et tel que prévu, la peau de requin fit l’effet d’un papier sablé et celle de la raie d’une surface gluante. Les requins nourrice, pour la majorité immobiles au fond du bassin, semblaient s’en sortir à bon compte, mais bon nombre de ces pauvres raies portaient des traces d’ongles sur leur dos. Ces animaux mourront certainement d’une infection sous peu, mais bon, s’ils peuvent avoir servit à sensibiliser un tant soit peu la population japonaise à l’irresponsabilité de leur pratiques de pêche et tisser un lien aussi tenu soit-il entre la pièce de viande sur le sushi et l’animal dont elle provient, ce sera une fin noble pour ces créatures.
Le soir venu, je convaincu Melissa de tenter une dernière fois de déplacer son vol. À notre grand surprise et peut-être même par miracle, elle parvint à trouver une place pour 100$ supplémentaires, autrement dit les seuls frais de changements de dates.
Kyoto
Tout aussi près d’Osaka que Kobe, Kyoto fut jadis la capitale spirituelle et politique du Japon ce qui explique la quantité impressionnante de temples, d’autant plus que la majorité sont d’origine, car Kyoto fut l’une des rares ville d’envergure épargnée par les bombardements alliés. Aussi une destination très populaire pour la nouvelle année, c’est in extremis que j’ai réussi à y trouver un endroit où dormir. Comme nous arrivâmes la veille de ce jour de fête, la soirée fut dédiée aux festivités de transition vers 2014. La première partie se déroula selon un thème japonais. Un repas de nouilles aparament traditionnel fut consommé et nous nous dirigeâmes ensuite vers un temple ou tour à tour 108 personnes sonnèrent une grosse cloche, donnant à chacune l’opportunité de se débarrasser d’un vice pour la nouvelle année. La deuxième étape de la soirée – un retour à nos sources occidentales – se passa dans un pub à la sauce anglaise pour se terminer aux petites heures de la nuit.
Le lendemain s’avéra être une journée de récupération tout de même productive. Après la visite d’une colline saturée de temples shinto et bondée de pieux japonais décidés à commencer 2014 sous le signe de la spiritualité, ils nous venu à l’idée de commencer notre nouvelle année sous le signe du pêché en allant visiter un love hotel japonais. Chose qu’individuellement nous n’aurions pas pu profiter et il aurait été dommage de quitter le
Japon sans avoir essayé au moins une fois ces lieux ou les nouveaux couples viennent chercher un peu d’intimité ou encore ceux lassés par des années de cohabitation viennent s’adonner à l’adultère. Dans tous les cas, ces établissements sont construits de manière à préserver au maximum l’anonymité de ses clients. Du stationnement jusqu’à la chambre et jusqu’à la sortie une fois la besogne accomplie, aucun contact avec qui que ce soit: tout est automatisé. On choisit la chambre selon nos goûts (donjon? lit tournant? miroirs? ) et nos moyens, elle se dévérrouille automatiquement et des flèches s’illuminent pour nous indiquer la route à suivre pour s’y rendre. Une fois à l’intérieur, diverses machines dispensent boissons, collations, accessoires et je crois qu’il aurait même été possible de commander un repas complet quoi nous aurait été livré par un petit ascenseur. Le paiement se fait à une machine entièrement en japonais (il nous aura fallu plusieurs minutes pour y arriver), la porte s’ouvre et les flèches s’illuminent pour indiquer la sortie.
Le jour suivant, nous visitâmes un parc où vivait une colonie de macaques japonais et le surlendemain une autre montagne au sommet de laquelle se trouvait encore un temple. Cette journée-là prit sa fin dans un bain japonais (onsen) aux propriétés apparrament médicinales, mais si chaud qu’une client y perdit connaissance. Beaucoup disent que Kyoto vaut plus la peine d’être visitée que Tokyo et d’ailleurs, le guide Lonely Planet lui dédie une section entière. La ville est certainement l’une des plus agréable qu’il m’ait été donné de faire l’expérience, mais des attractions touristiques je n’en sait pas grand chose. Comme pour les précédentes destinations, nous avons vagabondé le plus clair de notre temps sans vraiment nous attarder à ce qu’il y avait à voir ou faire. De toute manière les temples sont comme les églises: tous pareils.
Toute bonne chose ayant une fin, mon amie américaine me quitta après quelques jours pour retourner à son travail et moi je pris le train de nuit pour Tokyo. Pour la majeure partie des visiteurs du Japon, c’est là que commence leur aventure, mais pour moi, c’est là qu’elle allait se terminer. La compagnie de ferry en Corée m’ayant obligé à acheter un billet de sortie du pays, je devais partir le 8 pour Taiwan.
And in fact, it is thriving in Japan. Where the few machines that are still to be found in America have not really evolved past the Street Fighter era, the Japanese have been putting their very fertile imagination into developing systems that are very much 21st century.
Video games
The variety of games that could be played was mind-boggling. Some of them I was not even able to figure how they worked.
UFO games
The general goal was to nudge or pick up something in order to make it fall inside a conduct. Still a common sight in America where in most cases cuddly toys can be won, the Japanese, true to themselves, have pushed the concept much further than we have. Most arcades had entire floors devoted to UFO games, where things ranging from food to anime characters could be won.
Cutifying yourself
Worry not ladies, the Japanese arcades also has something for you too : photo booths big enough for you and all your friends that apply some digital imagery trick to make you look cuter. Bambi eyes (western looking eyes), skin defect correction, makeup or black and white, whatever fits your mood of the day. Once satisfied with the result, the machine lets you pick a background and a layout, sends the photos to an e-mail account and then prints stickers so you can show the world how kawaii (cute) you are.
Pachinko
While looking at people playing pachinko and not understanding the point, I figured there had to be more to this game. After reading the wikipedia article on it, I realized that no, it’s just a Japanese twist on the retarded zombie slot-machine. Basically, it is played with little metal balls that fall randomly on a vertical pinball machine like surface and if one enters a specific hole, points are won and … you get more balls. In Japan, gambling for money is illegal so when you poor brain can no longer take pachinko or you get an angry call from your wife, you take your balls to a different store where they can be used to redeem prizes or cash.
The peeing game
The one machine that struck me as being very original and weird was one that I found in a place where I least expected it: above a urinal. An infrared sensor starts a timer upon the first squirt of urine and the longer you relieve yourself, the more points you score and the more the sexy looking anime lady on the screen undresses herself. Brilliant.
Tel que promis à certain d’entre vous, les paragraphes qui suivront seront entièrement rédigés en Français.
Shimonoseki, la ville dans laquelle je suis débarqué depuis la Corée du Sud, n’avait pas grand intérêt alors de suite, je me suis dirigé vers la gare pour prendre un train vers la fameuse Hiroshima. Seulement après trois heures et de multiples transferts ais-je finalement réussi à prendre place dans le Shinkanzen (le TGV japonais). Le pays étant desservi dans son ensemble par un très fiable réseau ferroviaire, il est possible de se rendre presque n’importe où sans jamais avoir à emprunter d’autobus. Par contre, ceci a comme conséquence que s’orienter dans le dit réseau est loin d’être facile et comme pauvre petit gaijin fraichement arrivé au pays, j’en ai fait les frais. À chaque reprise, les employés de la gare ont été immensément serviable et se pliaient en deux (littéralement) pour m’aider mais toujours, la barrière de langue m’empêchait de correctement les comprendre ou de leur expliquer que le Shinkanzen étant hors de prix, je tentais de faire le plus de chemin possible à bord du train conventionnel. Bref, après 1h de train à 75$, je suis débarqué dans la ville de la bombe atomique.
Comme expliqué dans mes précédents article, peu de villes Asiatique qu’il m’ait été donné de visiter à ce jour ont présenté le charme ancestral que l’on associe généralement aux cultures de ce coin du monde. Ravagées par la guerre ou par de l’urbanisme irresponsable, toutes sont très modernes dans leur apparence et Hiroshima n’y fait pas exception. Ce qui la différencie de ses congénères, c’est qu’elle fut celle sur laquelle la première bombe nucléaire fut jetée. Mis à part un musée, un bâtiment en ruines et un parc rempli de monuments commémorant ce triste jour du 6 août 1945, la ville ne porte aucune trace visible de cet évènement. Hiroshima est une capitale régionale de plus d’un million d’habitants où il fait bon vivre et dont l’économie est en pleine croissance.
Les résidents de longue date cependant, n’ont pas oublié l’enfer dans lequel ils se sont retrouvés en ce beau jour d’été; la bombe et les effets insidieux de ses radiations se faisant encore sentir aujourd’hui, des débats entourant les soins et compensations à prodiguer aux hibakuzas viellissants – les survivants des deux bombes nucléaires ayant touché le Japon – font régulièrement les manchettes. Pour avoir un aperçu de l’ampleur de l’horreur et de la dévastation s’étant abattus sur la ville lorsque la bombe a explosé, il faut se rendre au musée qui, par la qualité exceptionnelle de ses exposés, mit les larmes aux yeux de certains. Objets fusionnés ensembles par la seule intensité de la chaleur, photos d’enfants brûlés à un point rendant toutes chances de survie impossible et morceaux de chair humaine (vraiment), le musée ne manque pas en artefacts plus troublants les uns que les autres, mais la section qui a tout particulièrement piquée mon attention, c’est celle sur les différents échanges entre le gouvernement Américain du temps, sont état-major et les scientifiques travaillant sur le projet. Dans une lettre officielle particulièrement lucide, ces derniers avertissent les autorités qu’une utilisation insouciante de ce nouveau type bombe plongera le monde dans une course à l’armement nucléaire incontrôlable, entraînera la production d’un grand nombre de ces bombes avec son lot d’accidents industriels et militaires, que la confiance du monde envers les États-Unis s’en verra minée et que finalement, il serait plus sage d’informer les Japonais sur la nature de cette bombe et la faire détoner au dessus d’une région inhabitée en guise d’avertissement.
Spéculations
En dépit de ces conseils, le gouvernement Américain a tout de même décidé de se prévaloir de cette arme de destruction massive pour deux raisons:
le projet entier ayant coûté deux milliards de dollars du temps et souffert de multiples dépassements de budget, il aurait été mal vu de ne pas le mettre totalement à exécution.
l’Union Soviétique ayant tout récemment déclaré la guerre au Japon en avance des délais prescrits par la conférence de Yalte, il fallait empêcher une occupation du Japon par les communistes.
Aucun de ces arguments n’est moralement justifiable; le Japon avait déjà perdu la guerre. Toutefois, le deuxième énoncé amène des spéculations intéressantes, surtout en l’analysant à la lumière de ce qui se passera en Corée quelques années plus tard. La doctrine et la diplomatie du temps en ce qui concernait la réhabilitation de pays défaits semblait être qu’une fois la guerre terminée, les vainqueurs se partageaient la responsabilité du territoire selon la ligne de démarcation dessinée par la présence de leur troupes sur le terrain ou des démarcations géographiques arbitraires. Dans cette optique, l’URSS aurait occupée la moitié du territoire Japonais et les Américains l’autre.
L’expérience nous ayant démontré que les deux idéologies ne pouvaient pas s’avoisiner, la guerre de Corée aurait pu déborder au Japon ou plus probablement influencer ses dirigeants communistes à tenter la reconquête de la moitié capitaliste de leur nation. En comparaison aux évènements d’Hiroshima et de Nagasaki, il n’est pas difficile de spéculer comme quoi la souffrance humaine qui aurait découlée de ce conflit aurait été bien de bien plus grande ampleur et encore là, je fait abstraction des torts qui auraient été causés au peuple Japonais par l’instauration d’un régime totalitaire à la sauce communiste.
Peut-être que la bombe n’était pas un si mauvaise chose en fin de compte, mais ceci ne diminue en rien l’horreur qu’ont vécu les résidents d’Hiroshima.
De retour au récit
Bref, ce fut une visite des plus intéressantes, mais dans l’ensemble triste et déprimante. Heureusement, les habitants et le gouvernement d’Hiroshima ont su capitaliser sur leur triste sort en se plaçant aux première lignes du militantisme anti-armement nucléaire en manifestant chaque année pour l’élimination de ces engins et en envoyant une missive diplomatique à l’ambassadeur en place au Japon à chaque fois qu’un test nucléaire est effectué par son pays. De retour à l’auberge, Pour me changer les idées, j’ai entreprit de rassembler quelques voyageurs pour sortir prendre un verre mais sans succès. En inspectant la collection de dépliants à l’accueil de l’auberge, je suis tombé sur un endroit que me semblait charmant et suis parti seul me balader dans le centre d’Hiroshima afin de m’imprégner de l’étrange culture Japonaise tout en me rendant à ce bar.
Le Japon étant très dense, les commerces et tout particulièrement les bars et restaurants se trouvent souvent empilés sur plusieurs étages et dans des petites ruelles et Cloud5 n’y fit pas exception. Plusieurs marches montées, la porte d’un karaoké philippin ouverte par mégarde et finalement, je me retrouva dans un tout petit bar de huit de places aux murs tapissés d’un mélange hétéroclite de posters, d’affiches et de peintures. L’endroit était peu inspirant, mais vu que j’avais déjà fait tout ce chemin, je me dis que j’allais au moins y rester le temps d’une bière. À ma grande surprise, j’y passât plusieurs heures. Un repère d’expatriés professeurs d’anglais tenu par Peter, un américain résident de longue date au Japon, les individus qui passèrent lui rendre visite au cours de la soirée furent tous plus intéressants les uns que les autres. J’eu droit à mon lot de conversation captivantes, tout particulièrement sur la décoration de l’endroit, dont chaque morceau avait sa petite histoire. Cloud5 est dans l’ensemble miteux et laid, mais contrairement à la majeure partie des établissements que l’on trouve en Asie et plus généralement dans le reste du monde, Cloud5 a une histoire et une âme. Une fois le bar fermé, son propriétaire m’emmena moi et d’autres de ses clients à un autre endroit tenu par l’un de ses amis, que nous trouvâmes dans une ruelle adjacente. En dépit d’un état d’ébriété bien avancé, Steve nous fit quand même la gracieuseté d’ouvrir son établissement et m’offrit sur la maison de nombreuses bières. La soirée se termina un peu plus loin dans un lieu dansant donc de formule un peu plus classique. Une fois ma consommation de politesse terminée, je pris la porte en vitesse. La musique étant trop forte (comme d’habitude), toute conversation était devenue désagréable voir impossible.
Le jour suivant fut dédié à la visite de la ville en elle même et de son musée d’art contemporain en la compagnie de Neil, un britannique lui aussi en voyage pour un long moment et le soir venu, je me retrouva avec lui et une Néo-Zélandaise une nouvelle fois à Cloud5, ayant promis à Peter que je lui ramènerait de la clientèle de l’auberge. Le lendemain, suivant les recommandations de Neil, je me rendit à l’île de Miyajima. À la sortie du terminal de ferry, je remarqua une large affiche en Français et lu que l’île était jumelée avec le Mont Saint-Michel en France; toutes deux ayant été de hauts lieux de spiritualité (et maintenant de tourisme) et partageant une condition insulaire. La comparaison s’arrêta içi; Miyajima, bien que charmante, n’a rien du pittoresque de son associée française. Mis à part une célèbre porte Shinto, quelques temples et une population de cerfs trop habituée à être nourrie par les touristes, l’île ne recela rien d’autre digne de mention. Tout de même, j’entreprit de gravir la montagne par mes propres moyens et fut récompensé de quelques moments de solitude bucolique et de beaux points de vue dans la forêt japonaise qui, bien que tempérée, arbore une végétation et un style bien à elle. Une fois revenu à l’auberge et après un repas plutôt austère de pâtes de sardines, je m’isola devant mon ordinateur pour envoyer des demandes d’admission à l’université et faire un peu de travail.
Comme d’habitude, les problèmes que de dû régler s’avérèrent plus coriaces que prévu et la piètre qualité du sans-fil n’aidant en rien je me mis à piétiner, me disant que de toute manière, 1h30 du matin était une bonne heure pour jeter l’éponge. Je me rendis dans le lobby de l’auberge et surprit ce qui parût être la gardienne de nuit. À ma grande surprise, elle m’adressa la parole en anglais; elle était américaine d’origine japonaise. Fraîchement débarquée d’un train en retard, elle ne semblait pas vraiment disposée à aller se coucher immédiatement et pour ma part, le cerveau encore en train de mouliner, je n’étais moi non plus pas encore à ce stade alors nous entreprîmes une conversation. Après les questions classiques (d’où viens-tu? quels endroits as-tu visité? que fais tu dans la vie? etc) nous passèrent vite à des sujets plus intéressants et ce n’est que bien plus tard que j’alla me coucher. Pour quelques heures seulement car le lendemain, je comptais me lever tôt pour aller visiter l’usine automobile de Mazda.
Tel qu’attendu, la visite fut entièrement constitué de propagande Mazda et très précipitée, chaque groupe n’ayant qu’une heure et demi pour tout voir. Évidemment, tout le monde fut laissé sur sa faim. Pour ma part, c’était le tour d’une partie ligne d’assemblage de voitures qui m’intéressait. Je savais parfaitement à quoi m’attendre, j’avais déjà vu maintes fois à la télévision des armées de robots et d’ouvriers s’affairant à la pose de leur unique pièces dans l’immense casse-tête qu’est une automobile moderne, mais j’y assister en personne, c’était autre chose. Je ne me lancerai pas dans de grandes descriptions du Fordisme au 21e siècle, mais ce qui fait la différence entre le voir et y être, c’est qu’en étant sur place, l’on se rend compte à quel point rien n’est laissé au hasard. Chaque mètre cube de l’usine est occupé, car tout se passe en trois dimensions: tout est en mouvement, des essieux se rendent à leur station d’installation; des robots appliquent une ligne de colle à de différents pare-brises qui ensuite sont amenés par convoyeurs je ne sais où; des trains de pièces circulent constamment en s’assurant qu’aucun ouvrier ne manque de quoi que ce soit; le vacarme est infernal, mais pas cacophonique, c’est le son horloger d’un immense automate qui produit une voiture à toutes les quelques minutes. La chaîne de montage est dite mixte, c’est à dire qu’elle n’est pas dédié à un modèle de véhicule, mais à plusieurs, mais le miracle de l’ingénierie industrielle moderne fait en sorte que la bonne pièce arrive au bon moment au bon ouvrier. Impressionnant. Après avoir pris mon congé de l’usine, j’effectua un passage en vitesse à l’auberge pour un autre repas austère et c’est reparti pour une visite d’un jardin japonais. Le temps presse, car à 19h00, un repas de Noël a été organisé par les employés de l’auberge.
Le réveillon fut à base de takoyaki et une fois la population japonaise de l’auberge couchée – de toute évidence moins fêtarde que nous occidentaux – moi et plusieurs compagnons nous dirigeâmes vers le centre-ville pour y fêter Noël comme il se doit. Cloud5 étant malheureusement fermé lorsque nous y arrivèrent, je rabattis le groupe vers le bar auquel j’avais terminé une précédente soirée. L’américaine était de la partie. Rien d’extravagant en soit, mais tout comme les autres réveillons passés loin de la maison, ce dernier saura certainement perdurer dans ma mémoire. Bien évidemment, le jour suivant servit à récupérer de cette soirée.
Est-ce qu’il y avait suffisamment à faire à Hiroshima pour remplir 7 jours? Par vraiment, mais la ville était agréable et j’y ai trouvé de la bonne compagnie.
This has been sitting as a draft for more than two years now so I figured I should publish it.
The modern government is an information processing entity where public servants and software collaborate to serve the people. If you take away any of those two components, governments cease to operates. So it is crucial that government maintains control over its processes to shield itself from interference by outside interests; it is at the basis of sovereignty and part of what makes its area of jurisdiction a country.
You wouldn’t hire foreigners as public servants, so why would you trust your software to outside interests?
Software was introduced into governments by individuals who had no idea of what software was in the first place. It was and is still purchased, managed and used like off the shelf physical goods, but it was already too late when people figured out that replacing a vehicle fleet is a lot less work than migrating from on operating system to another.
Nowadays, companies like Microsoft could make every developed country’s government grind to a halt very easily or severely compromise it. Take the US patriot act for instance, which lets the government request any data from companies based in the US if they deem it necessary even if that data does not belong to an american entity. Another yet even more disturbing example uncovered by Edward Snowden is Microsoft handing out the keys to its encryption systems to the NSA thus actively collaborating in their espionage projects.
The European Union is starting to come to grips with this reality and is moving towards drafting rules and regulations that will make the interaction between software corporations and governments more open and directed towards giving their citizens security and value; unless this initiative gets killed by a lobby. This has obviously positioned open-source software as a preferred choice, prompting changes such as a migration to Ubuntu by the French Gendarmerie Nationale and the creation of Trustedbird by the french department of defense and British Telecom, a more secure fork of Mozilla Thunderbird (an e-mail client) whose code they intend to contribute back to the main Thunderbird tree for everyone to benefit from.
The procurement process in its current form cannot consider open-source technologies as it depends on active bids by companies. Software developed by volunteers is systematically left out for a lack of an imperative to market itself using conventional challenges. A few consulting firms on open-source technologies are trying to turn the tide but they only advertise the tip of the iceberg when it comes to all the available open-source solutions. There has been litigation lately in Quebec following decisions from the government to award a contract to Microsoft without a call for tenders based on criteria purposely crafted to exclude other vendors. A similar conflict occurred more recently when another governmental organization decided to procure MS Office licenses using the same scheme. This begs the question of whether the procurement process is really providing the government with the best value for its dollars.
I could go on detailing how companies are consciously locking governments in their own system by not following industry standards (Internet explorer has systematically been failing the ACID test) and violating anti-trust laws but I believe the previous paragraphs have been sufficient at getting my point across. I have nothing against Microsoft, IBM, or any other software corporation, they make quality products that are most often superior to the open-source equivalent (things would be the other way around if governments took part in helping developer communities improve their software). In fact, they themselves are increasingly embracing the open development model because they have figured out that it provides them with the best value. Individuals and private businesses are free to spend their money in whatever manner they want, but government are not. They are not profit making machines or fashion following teens; they exist to bring security and prosperity to their citizens and basing information processes on closed-source software is an hindrance towards the achievement of those goals.
The lobby is strong so it is unlikely that change will come from atop. And even down at the individual level, most are incapable of dissociating Windows from a computer as Microsoft has made it certain in concert with the rest of the industry that every new computer around will be provided with a license of that operating system for very cheap (again sparking anti-trust lawsuits), thus never giving the user a real choice. Apple is starting to grind away at Microsoft’s market share thanks to the visibility it gets from its massively popular IPods and IPhones, but at the root, this company is not a whole lot different than its main competitor and in some cases practices even worse methods of locking customers in such as with their closed platform policies.