Il ne fait jamais soif au Japon

Mourir de soif au Japon? Impossible! Moyennant quelques yens, il y a dans le paysage urbain des machines distributrices sur littéralement chaque coin de rue, toutes prêtes à offrir tout ce dont vos papilles gustatives pourraient avoir envie. Thé, café chaud ou froid, incontournables de la boisson gazeuse sucrée ou autre concoctions bien spécifiques à l’île, on trouve même de la bière et du saké par endroit (bien pratique pour agrémenter nos errances de fin de soirée).

Tokyo de nuit
Trouvez les machines distributrices! (indice: il y en a plus de 9 dans cette seule image)

Me promenant seul dans une Tokyo humide à une heure tardive, je leur ai trouvé un je ne sais quoi d’esthétique. Plantées en petits groupes dans les ruelles, ne manquant jamais d’attirer le regard par leur offre colorée et le scintillement de leurs DELs, j’en ai capturé quelques unes en image.

Machines distributrices au Japon Machines distributrices au Japon

Machines distributrices au Japon
Complètement à gauche, une machine distributrice de cigarettes
Machine distributrice de bière au Japon
Celle-là vend de la bière
7 Eleven à Tokyo
Les dépanneurs sont presque autant légion ici au Japon

Magome-juku, Japon

Dans la gare de Shinkansen de Kyoto

Si ce n’était pas des transports, le Japon ne serait en fin de compte pas si coûteux qu’il n’y paraît. La nourriture y est plutôt abordable et les hôtels, si l’on se donne la peine de chercher les aubaines, sont bien moins chers qu’au Canada. Question déplacement, par contre, pas moyen de s’en tirer à bon compte, à un point tel que prendre l’avion reviendra moins cher que le train sur de longues distances.  Cependant, il fallait qu’Audrey vive l’expérience Shinkansen, le TGV japonais. Si rapide, mais si fluide, filant à toute allure parmi rizières et montagnes. Nous avons donc déboursé le gros prix pour l’emprunter jusqu’à Nagoya et ensuite revenir sur le réseau ferroviaire régional jusqu’à Magome-juku.

Magome-juku, Japon

Nous n’avions même pas mis les pieds au Japon qu’Audrey avait souhaité aller faire un tour dans la campagne; aspect de ce pays que j’avais omis de visiter lors de mon premier passage. Le choix évident dans l’axe Osaka-Tokyo était bien entendu le mont Fuji, mais étant trop de bonne heure en saison, il n’allait pas être possible de le gravir et même là, l’endroit nous paraissait un peu surfait. Suite à un brin de recherche, Audrey est tombée sur Magome-juku, un village-étape sur l’ancienne route Kyoto-Tokyo ayant conservé son charme de l’époque. D’ailleurs, le suffixe -juku signifie «poste».

Magome-juku, Japon
Audrey, captivée par un étang de carpes

Juché dans les collines, Magome-juku se rejoint en prenant le bus depuis la gare de Nakatsugawa. Arrivés sur place, il n’était même pas encore cinq heures de l’après-midi, mais presque tout dans le village était déjà fermé à l’exception d’une boutique d’aliments du terroir et d’un petit marché. Notre gîte, un ancient pensionnat pour garçon et un magnifique bâtiment construit tout de bois, n’hébergeait qu’une poignée de touristes.  Magome-juku était définitivement un endroit tranquille. La principale attraction de la région était le sentier Nakasendo, cette vielle route postale reliant Kyoto et Edo (maintenant Tokyo) passant au travers de pittoresques villages et lequel nous avions l’intention de parcourir jusqu’à la halte suivante le lendemain. En attendant, la soirée allait être tranquille, nous nous sommes cuisinés un repas de pâtes sauce tomate avec salade de chou achetés au marché du village puis nous sommes couchés après un peu de temps passés devant nos écrans. Vu qu’il n’y avait aucun restaurant ouvert en soirée à Magome-juku, nous avions étés contraints de nous procurer des victuailles au marché. Non seulement cuisiner soi-même au Japon ne représente pas une si grande économie, mais c’est surtout une opportunité perdue d’aller savourer un excellent repas japonais.

Tsumago-juku, Japon

Forêt, Japon
La forêt au Japon, pas si différente que la nôtre

Après un solide déjeuner nord-américain bacon-oeufs-patates, nous nous sommes engagés sur le sentier Nakasendo pour une journée de marche. Le trajet était définitivement populaire, mais les villages que nous traversions l’étaient encore plus. Un résident de la région,  servant le thé bénévolement dans une maison d’époque nous a expliqué que le sentier était très visité par les touristes européens et japonais, mais que les chinois et coréens – fidèles à leurs habitudes – circulaient en autocar sans daigner de marcher le chemin. Pour notre part, une fois rendu au village étape suivant, nous avons emprunté le train pour revenir à Nakatsugawa et parcourir à pied les quelques dix kilomètres pour revenir à Magome-juku, prenant quelques détours involontaires dans la ville afin de retrouver le sentier. Qu’importe, se perdre au Japon n’a rien de déplaisant. De retour à notre auberge, nous avons complété notre journée dans un onsen, ces bains chauds japonais qui ont eu tôt fait de nous remettre d’un bon 30 kilomètres de randonnée. Séparé d’Audrey pour l’occasion (les onsens se fréquentent complètement nus), j’ai fait la rencontre d’un péruvien avec qui j’ai pu pratiquer de l’espagnol. Cocasse vu que lors de mon dernier passage dans un autre établissement du type, j’avais pu pratiqué cette même langue avec un autre touriste.

Rizières à Magome-juku, Japon

Halte à Nakatsugawa
Une ancienne halte de repos pour les voyageurs

Le jour suivant, nous nous sommes rendus à Nakatsugawa à la marche et nous sommes concentrés sur de l’exploration urbaine dans une petit centre régional, constatant qu’ici comme dans les plus grandes villes, nous retrouvions sans trop chercher le charme japonais.  Quand même excellent cette initiative qu’a eu Audrey d’aller visiter ce petit coin de pays. Le lendemain, c’est sous un temps pluvieux que nous avons pris le train jusqu’à Tokyo, notre ultime destination de ce périple de plus de dix mois, mais non la moindre.

Roue à aube dans Tsumago-juku

Kyoto, Japon

Kyoto, Japon

Kyoto, JaponMalheureusement pour nous, la pluie nous aura accompagnée une bonne partie de notre séjour à Kyoto et allant même jusqu’à gâcher entièrement notre première journée, nous contraignant à rallonger notre passage dans cette magnifique ville. Nous y avons certainement visité quelques temples et sanctuaires, car c’est principalement ce qu’il y a à faire à Kyoto, mais comme à Osaka, le plus clair de notre temps a été dévolu à la promenade. La ville étant de moins grande ampleur, nous ne marchions plus parmi les grattes-ciels et tours d’appartement, mais au travers de petits quartiers aux maisons bien japonaises, impeccables et pour la plupart décorées de plantes et de jardins. L’on s’est même pris à se perdre un peu dans les bois.

Gion, Kyoto, Japon

Il est quand même fascinant de remettre les pieds à un endroit que l’on a visité que pour une courte période il y a quelques années. Les souvenirs refont surface, certains d’entre eux justes, d’autres très amochés par des années de désuétude passées en mémoire. Osaka était en bonne partie conforme à l’idée qu’il m’en restait. Kyoto, loin de là. Peut-être était-ce dû au fait que j’y suis allé la première fois en hiver? Osaka est de béton, mais Kyoto est une ville verdoyante aux multiples parcs et toutes encerclée de verdure à flanc de colline. Elle se métamorphose suivant les saisons.

Kinkaku-ji, Kyoto, Japon

Fushimi-inari, Kyoto, Japon Fushimi-inari, Kyoto, Japon

Ces dernières semaines, l’anticipation du retour s’est fait sentir de manière croissante : tous deux avions de plus en plus hâte de retrouver nos existences canadiennes. Comme tournure d’événements inattendue (mais prévisible), le Japon nous a complètement guéri de notre mal du pays, ce qui nous permet d’en profiter davantage, mais ce qui en revanche rendra notre départ plus crève-coeur. Concernant ma compagne de voyage, elle ne cesse de répéter que l’endroit répond à toutes ses attentes, attentes rendues très élevées par toutes les fois ou je l’avais entretenue sur cet endroit d’exception.

Métro, Kyoto, Japon

Osaka, Japon

Osaka, Japon

Lors de ma dernière visite au Japon, le coup de coeur avait été tel que je m’étais promis d’y revenir à nouveau tout en développant une obsession pour ce pays et sa culture. Quelques années plus tard, m’y revoilà. Le Japon est la destination parfaite pour décompresser des mois d’aventure au travers desquels nous venions de passer. Propre, organisé, poli, mais non le moins fascinant et dépaysant, le Japon est un pays de qualité, tant dans les interactions humaines que dans sa gastronomie ou dans son sens de l’esthétique.

Gare d’Osaka, Japon

Sortis de l’aéroport d’Osaka, il m’a fallu quelques minute pour reprendre mes repères dans l’incroyable complexité du réseau ferroviaire nippon. Rapidement, nous avons pu rejoindre notre hostel et ressortir aussitôt pour un repas bien mérité au Matsuya, chaîne de restauration rapide bon marché, mais de qualité. Même s’il était tard, l’ambiance qui régnait dans les rues d’Osaka était en tout point conforme à mes souvenirs. Audrey, pour sa part, n’en croyais pas ses yeux à quel point l’environnement urbain du Japon baignait dans la perfection. Durant nos trois journées passées à Osaka, nous n’avons d’ailleurs rien fait d’autre que déambuler ses boulevards et ses rues afin d’admirer son architecture et son urbanisme. Bref, pas de gros programme de visite et d’activités exception faite de certains petits incontournables de la culture japonaise comme le tapis roulant de sushis, les salles de pachinko et les arcades.

Sushi tapis roulant, Osaka, Japon

Cimetière, Osaka, Japon
Une machine distributrice dans un cimetière, car il ne faudrait surtout pas mourir de soif…

Le dernier soir, revenant à une heure tardive d’un repas de bœuf de Kobé, nous sommes arrêtés prendre un dernier verre à un petit bar extérieur. Plan qui s’est avéré être un échec, car aussitôt mis au comptoir que deux japonais nous ont convaincus de les accompagner dans un izakaya, entraînant même au passage un de leur compatriotes à se joindre à l’expédition. Les izakayas sont en fait de tout petits débits de boisson où peuvent généralement s’asseoir confortablement tout au plus une dizaine de clients et où est servie de la nourriture simple pour accompagner les litres d’alcool qui y seront ingérés au fil de la soirée. Ils sont faciles à manquer, mais quand on y prête attention, l’on réalise qu’il en existe un sur virtuellement toutes les rues. Mon genre de place. Surtout lorsque accompagné de Japonais bien imbibés. D’ordinaire un peuple réservé, l’éthanol accompli chez eux une métamorphose des plus surprenantes.

Dotonbori, Osaka, Japon Dotonbori, Osaka, Japon

Lorsque nous avons finalement pu quitter l’izakaya, le jour se levait. Naturellement, nos compagnons nippons ont catégoriquement refusé que l’on paye notre part de la note, répétant que lorsqu’ils visiteront le Canada, il espéreront le même traitement. Je passerai au suivant donc. J’aime ce genre de philosophie.

Échangeur à Osaka, Japon

Lac Inle, Myanmar

Avec Rangoun, Mandalay et Bagan, le lac Inle complète le quatuor des incontournables du Myanmar. Rien d’autre qu’un lac ceinturé de collines, nous ne savions en fait pas vraiment où résidait précisément l’attrait de l’endroit avant d’y arriver. Donc, pas vraiment de planification autre que de voir sur place ce qu’il y avait à faire.

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Ici comme ailleurs, nous étions en basse saison touristique, donc les hôtels étaient pratiquement vides (et abordables). Nous avons par conséquent étés en mesure de dénicher un super bungalow à bas prix et par chance, nous sommes retrouvés voisins d’un autre couple de voyageur. Américains du Colorado, Josaiah et Hana en étaient à leur premier périple, mais hautement dégourdis, ils représentaient le meilleur des États-Unis. Curieux, informés, lucides, mais typiquement américains de culture, nous avons au cour de notre temps au lac Inle partagé d’excellents moments en leur compagnie. Le premier s’étant déroulé autour d’un BBQ birman suivi de discussions jusqu’aux petites heures. Tout comme nous, ils étaient dans leurs derniers jours d’un voyage de plusieurs mois et la tête pleine de souvenirs et d’aventures.
Paysans dans une rizière, Lac Inle, Myanamar
Dégustation de vins, Lac Inle, MyanmarMalgré une heure de lever tardive, nous avons pu nous extirper du lit juste à temps pour louer des vélos et aller faire une balade dans les environs du lac. Passant premièrement par des rizières, nous avons ensuite exploré quelques villages en bordure de l’étendue d’eau pour y prendre une barque motorisée dans le but de rejoindre l’autre rive. C’est là que toute la beauté du lac Inle nous a frappé, villages sur pilotis, cultures flottantes, pêcheurs, l’endroit émanait du pittoresque à en revendre. De l’autre côté, nous avons foncé vers un vignoble afin d’arriver à temps pour profiter d’une dégustation au coucher du soleil.<
Pêcheur, Lac Inle, Myanmar
Au lac Inle, l’activité de choix est la balade de bateau sur le lac. Or, je tente normalement de me tenir loin de ce genre de truc, car ils s’articulent généralement autour de multiples visites dans des ateliers/boutiques d’artisanat pour touristes et où l’on s’attend évidemment à ce que l’on débourse. Pour ma part, je m’étais pleinement satisfait de notre traversée du lac, mais Audrey semblait malgré tout vouloir participer à un tel tour. Il en était de même pour nos amis du Colorado. Par hasard au souper, nous sommes retombés sur le même duo d’américains rencontrés à Bagan. Étant le genre de voyageurs solidement emmerdés par les circuits shopping, ils nous ont quand même véhément recommandé la balade et nous ont même mis en relation avec leur guide. Pour eux, la journée avait débuté par l’incontournable visite dans les échoppes de souvenirs, mais en expliquant finalement à leur accompagnateur que cela les ennuyait et les rendaient mal à l’aise, ce dernier a réorienté la visite vers les villages et les à même emmenés prendre le thé avec sa grand-mère, non sans leur confier qu’ils auraient dû lui dire plus tôt que c’était le genre de visite qu’ils préféraient. Convaincus, nous avons donc engagé Aishan pour le lendemain avec comme consigne stricte de ne pas mettre les pieds dans les boutiques et d’avertir son ancêtre que nous allions débarquer chez elle pour un thé.
En bateau, Lac Inle, Myanmar
Shwe Inn Dein Pagoda, Lac Inle, MyanmarÀ l’heure convenue le lendemain donc, nous sommes présentés au bateau et avons tous les quatre pris place dans notre barque motorisée par un diesel plutôt bruyant. Passant premièrement par un monastère sur pilotis, nous avons par la suite navigué au travers de plusieurs villages flottants et canaux pour arriver à un temple plutôt chouette flanqué de centaines de pagodes. Ceci fait, nous nous sommes arrêtés pour le repas du midi, avons visité un autre temple puis nous sommes dirigés vers le village d’Aishan, non sans à nouveau passer par de pittoresques agglomérations sur pilotis et champs flottants. Une bonne partie du lac Inle est cultivée de cette manière où sur des radeaux de substance végétale entremêlée de terre poussent tomates et autres, leur racine perçant ce support pour descendre directement dans l’eau. Comme de fait, la culture hydroponique n’est pas une invention occidentale.
 Shwe Inn Dein Pagoda, Lac Inle, Myanmar Shwe Inn Dein Pagoda, Lac Inle, Myanmar
Shwe Inn Dein Pagoda, Lac Inle, MyanmarAu passage et à la demande de Josaiah, Aishan nous a tout de même emmenés visiter une manufacture de cigares birmans. Tout de même intéressant, mais réalisant que les prix avaient été presque décuplés, nous nous sommes contentés de laisser un pourboire pour la présentation et les échantillons. Arrivés chez Aishan, nous avons fait la connaissance de sa famille autour d’une tasse de thé, puis le tour des forges du village.
Chez notre guide, Lac Inle, Myanmar
La veille, Aishan nous avais confié être forgeron lorsqu’il ne conduisait pas de bateaux et intéressé par ce genre d’artisanat, j’avais émis le désir de le voir à l’œuvre.  Sauf que là, on avait pas affaire à des ateliers de textiles, bijoux et autres bidules pas très utiles pour touristes; chaque forge se spécialisait dans la fabrication d’objets d’usage comme couteaux, ciseaux, marteaux, cloches, haches, etc. au moyen de métal recyclé. Fascinant de voir que cet art, depuis longtemps disparu de nos sociétés, est encore bien d’actualité ici. Étant tous sensibles à du bon marketing, Josaiah et moi n’avons pas pu nous empêcher de nous procurer une hache comme digne souvenir du lac Inle. En nous la remettant, Aishan nous a avertis d’être prudents, car elle était encore chaude. Ravi par la situation, Josaiah s’est aussitôt esclamé en bon américain:
It’s still hot! When in life do you get to buy an axe fresh out of the oven! This is so f*cking awesome!
Forgeron, Lac Inle, Myanmar
La journée s’est terminée autour d’une bière de riz et d’une salade de tomates fraîches offertes par Aishan. Contrairement à bien des guides pour qui ce genre de travail n’est rien d’autre qu’un gagne pain qu’ils accomplissent sans passion, le nôtre était ravi de pouvoir faire découvrir à des étrangers sa région et son peuple. Le plus étonnant, c’est que ces neuf heures de bateau ne nous ont coûté qu’un tout petit total de 22$ (et 10$ de pourboire bien mérité). Un prix dérisoire pour un tour qui sérieusement se classe dans le palmarès des visites les plus agréables de tous mes voyages (avis partagé par tous).
Pont, Lac Inle, Myanmar
Pluie, Lac Inle, MyanmarBien malheureusement, ceci allait clôturer notre passage à Inle, car il nous fallait retourner à Rangoun. Très dommage, car il s’était créé une excellente relation avec nos amis du Colorado. Un peu plus tôt au Myanmar, j’avais proposé un passage par Nyapitaw, la capitale artificielle histoire de tâter un peu l’atmosphère de l’endroit, mais Audrey étant en carence de motivation face à ce genre de délire et ne disposant que de peu de temps, j’ai été contraint de faire une croix sur ce projet. Après une nuit d’autobus, nous étions de retour à Rangoun. Tous deux n’ayant fermés l’oeil guère plus de trois heures, il a fallu compléter la nuit une fois rendu à l’auberge, ne nous laissant finalement que le temps d’une petite balade dans le centre ville et d’un dernier BBQ bien arrosé. Ayant raté le dernier bus de ville, nous avons parcouru la majeure partie du chemin du retour dans la boîte d’une camionnette puis avons complété les derniers kilomètres à pied. Contrairement à notre premier passage à Rangoun, nous avions élu domicile dans une auberge loin du centre-ville et proche de l’aéroport, car notre vol vers le Japon partait tôt le lendemain.
Au final, le Myanmar s’est montré largement à la hauteur de nos attentes: facile et agréable à voyager, sa population sympathique et encore authentique. Exactement ce que nous désirions comme avant-dernière destination, tant Audrey que moi sommes très satisfaits d’avoir pu braver la chaleur pour profiter de la basse saison et découvrir un pays qui, au risque de le répéter, change très vite et perdra beaucoup de son attrait dans le futur.
Coucher de soleil sur le pont, Lac Inle, Myanmar