Terre-Neuve, Canada

Camping au nord de Terre-NeuveArrivés à Terre-Neuve avec un bon retard, nous sommes montés dans le nord vers l’Anse-aux-Meadows sans trop perdre de temps. En raison du temps brumeux, impossible de localiser un bon camping sur la pointe, alors nous sommes redescendus un peu plus au sud pour élire domicile au bout d’une route de bois débouchant sur une clairière en surplomb avec vue sur un bras de mer.

Red Bay à Fortune
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L’Anse-aux-Meadows

Village près de l’Anse-aux-Meadows

L’Anse-aux-MeadowsL’Anse-aux-Meadows, aussi un site classé patrimoine mondiale, est d’un intérêt particulier car c’est là où s’est fait le premier contact entre européens et premières nations américaines. Oubliez Christophe Colomb par contre, c’était les Vikings qui en l’an 1000 ont opéré un campement pour une petite décennie ou deux afin d’y exploiter le bois qu’y su trouvait alors. Le lieu foisonne en trouvailles archéologiques et la visite, toute organisée par Parcs Canada, est des plus édifiantes. Il est également possible d’aller explorer les environs par un sentier afin de mieux profiter d’un paysage dominé par la côte rocailleuse et la végétation nordique (dont plusieurs plantes carnivores). Repus d’informations, nous avons repris la route pour regagner le sud et le parc du Gros Morne, l’attraction principale de l’île.

Baie de l’Anse-aux-Meadows
De l’eau qui donne de le goût d’y plonger

Le parc du Gros Morne

Route vers les Tablelands

Un must, le parc du Gros Morne est une curiosité géologique où glaciers et forces tectoniques se sont alliées pour sculpter des paysages des plus époustouflants. Nous avions planifié d’y passer quelques jours et d’aller en explorer la superficie en randonnée autonome. Hélas, la météo n’était pas de notre côté. Voyant tout de même au réveil que le ciel n’était pas aussi menaçant que les prévisions ne l’avaient laissé paraître, nous avons entrepris d’escalader les Tablelands pour en faire le tour. À notre grand malheur, le temps s’est rapidement gâté et nous nous sommes contentés d’en atteindre le sommet et de rebrousser le chemin, car pas question de faire de la carte et boussole avec des bourrasques à 100 km/h, une pluie battante et 30 mètres de visibilité. Exténuante, l’expérience nous aura laissé trempés jusqu’aux os. Heureusement, la soirée fut clémente est déroulée en compagnie d’un couple américain de la Caroline du Nord à profiter au bord du feu de ce qui est légal ici, mais pas chez eux.

Montée vers les Tablelands

Le lendemain, Dame Nature nous aura donné suffisamment de répit pour une belle randonnée à la chaleur et au soleil. En soirée par contre, les cordes se sont remises à tomber. Face à un pronostic météorologique plutôt décourageant, nous avons opté d’abréger notre passage au parc du Gros Morne et d’aller vers le soleil. Vu que le parc se trouve sur la côte ouest de l’île, il est plus facilement accessible depuis le continent, car c’est là qu’arrivent les traversiers en provenance de la Nouvelle-Écosse. Il allait donc être envisageable pour nous d’y revenir ultérieurement dans nos vies.

Panorama de Trout River Pond

L’île de Fogo

Cabanes de pêcheurs à Joe Batt’s Arm

Disposant donc d’un peu plus de temps dans notre horaire, nous nous sommes dirigés ver l’île de Fogo. L’économie de l’endroit, autrefois dépendant d’une industrie de la pêche, a été entièrement détruite par le moratorium de début 90 sur la morue. Afin de redresser la situation, l’île a décidé de se convertir au tourisme, notamment grâce aux apports d’une ancienne native du lieux qui ayant fait fortune dans la fibre optique, a décidé de revenir dans son patelin natal pour y construire le Fogo Island Inn, resort 5 étoiles et du même souffle lancer sa communauté dans un élan de revitalisation. Nous y sommes débarqués en pleine dernière soirée de festival Folk et avons piqué notre tente parmi les motorisés et pu profiter des festivités au milieu d’un décor absolument splendide.

Au camping de la ville de Fogo

 

Panorama du festival folkFeux d’artifice à FogoLe lendemain, nous sommes sortis faire deux petites randonnées sur l’île. Fogo a décidément tout pour plaire : de petits villages pittoresques aux côtes rocailleuses en passant par la bonté de ses habitants. L’eau y est également d’une clarté et d’une couleur qui rappelle sans difficulté les plus beaux sites de plongée des Caraïbes. Alors que nous prenions un petit verre au sommet du pic surplombant notre camping en regardant le soleil se coucher, nous avons pu faire la connaissance d’un autre touriste tombé sous le charme de l’île. En fait, il aimait à ce point la province, qu’il s’est acheté un lopin de terre ailleurs dans Terre-Neuve pour y installer sa roulotte et y passer ses étés loin de son travail d’élu au parlement de la Caroline du Sud. Des plus sympathiques, ils nous avait même offert de passer par chez lui. Avoir eu quelques jours de plus, j’aurais adoré en entendre plus sur ses histoires de campagnes présidentielles avec les Clinton. Devant une rencontre si invraisemblable, le petit doute qui planait sur la véracité du personnage quand nous avons croisé en redescendant sa plaque d’immatriculation du parlement de l’état.

Panorama depuis le sommet du Brimstone head Vue depuis le sommet du Brimstone head

 

Rattrapés par le mauvais temps, nous avons été encore contraints d’abréger notre séjour dans cet endroit enchanteur. À peine le temps de faire une autre petite randonnée que nous étions de retour dans le ferry pour revenir sur Terre-Neuve et rouler le plus loin possible afin de prendre de l’avance sur le trajet vers notre prochaine destination, laquelle n’était pas originalement dans l’horaire mais bon … comme on disait dans l’armée, les meilleurs plans, c’est ceux que l’on peut changer.

Vue depuis un sentier dans la ville de Fogo

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