Comme le récit sur la ville d’Astana est très long, je l’ai divisé en plusieurs parties (ça laissera plus de places pour les photos):
- Premier contact
- La Golf se refait une beauté
- Exposition universelle (partie 1)
- John
- Le musée présidentiel et l’exposition universelle (partie 2)
- Exposition universelle (partie 3)
Le jour suivant allait être entièrement dévoué à la voiture. Le propriétaire de l’hostel, décidément un homme serviable, allait nous conduire jusqu’à un garage et nous aider à négocier un bon prix pour la réparation de la Golf. Le site sur lequel il nous a accompagné n’était en fait pas un seul garage, mais un conglomérat d’une dizaine d’entre eux attenant à un immense marché intérieur et extérieur de pièces automobiles en tout genres. On achetait ses pièces soi-même et l’on allait ensuite les faire poser par des mécaniciens. Sur l’espace de plusieurs heures, il a arpenté avec nous tout le complexe pour nous trouver quatre ressorts, deux amortisseurs (de manufacture chinoise) et un radio tout en nous négociant le meilleur prix. Il a fait de même pour l’installation et est resté sur place pour s’assurer que tout se déroulait rondement. Pour ma part, j’ai aussi surveillé les travaux et en ai profité pour aller reconnecter un senseur ABS qui s’était effectivement déconnecté sous l’effet des bosses. En discutant avec le propriétaire, quel n’a pas été son étonnement quand je lui ait confié que nous avions acheté le véhicule pour un petit 1100 euros. Impressionné par l’affaire, il a de suite renchérit en nous proposant de nous la reprendre pour 1000$US après notre périple. Une fois le travail terminé et la voiture sur ses quatre roues, ce fut l’extase mécanique la plus pure. La Golf avait maintenant l’allure d’un petit SUV. Sa garde au sol avait plus que doublé et que dire de ses performances routières, elle prenait les bosses avec le rebond et la tenue d’une voiture neuve.
Comme dernier arrêt, le lave-auto et la banque, car n’ayant pas la somme liquide sur nous, le propriétaire nous avait avancé tout l’argent nécessaire. Au fil des transactions et des discussions, nous avions un peu perdu le fil de quoi avait coûté combien, mais nous étions persuadés d’avoir eu les meilleurs prix. Quand le propriétaire nous indiqué que nous lui devions 41000 Tenge (164$ canadiens), nous étions certains qu’il y avait eu erreur; cela nous semblait bien trop peu (fait plutôt exceptionnel quand on parle de réparation automobile). Et bien non, c’était bel et bien le bon prix. Tout compte fait, le concessionaire Lituanien rencontré à Toulouse avait raison, un tel travail nous aurait coûté au-delà de mille euros en France, il valait donc mieux le faire en Asie-Centrale. Qui plus est, les pièces ici sont adaptées au marché, car une suspension neuve en France n’aurait pas autant augmenté la garde au sol. Pour une facture près de dix fois moindre au Kazakhstan, nous avions très bien fait de nous taper le cul 10000 kilomètres durant. Une fois remboursé et mille fois remercié, le proprio a prit son congé pendant que nous attendions patiemment que notre voiture se fasse refaire une beauté.
Une fois revenus à l’hostel, Audrey et nous sommes encore félicités d’une si bonne affaire. L’état des routes du Kazakhstan nous avait fait douter de notre capacité à poursuivre notre voyage tel que prévu. Maintenant, avec une telle voiture, le Pamir était à nous.
C’est un peu sans surprise que ce soit moins cher mais là c’est le record. J’ai fait la même chose cet été en faisant réparer ma Ford Fusion à Matane car je pouvais la laisser là 10 jours durant mes vacances. Travaux effectués: Réparation de la perforation de la tôle du toit ouvrant, retouche des autre points de rouille et peinture du toit au complet + nouveaux disque de freins à l’avant + nouveaux essuie-glaces + consolidation des garde-boues + vérif du mécanisme d’ouverture de la porte avant. J’en avais pour 800$ et plus à Montréal; 385$ à Matane.
Ta Golf à fière allure maintenant. As-tu pensé à l’importer à Montréal?
La chance vous sourit, et c’est formidable de si connaître en mécanique et ainsi ne pas se faire flouer. Bravo!
Merci Nicole!
On s’y attache… mais il faudrait qu’on la reconduise jusqu’en France :) On est chanceux par contre, car à cause de la chute récente du rouble Russe, la monnaie Kazakhe s’est elle aussi dévaluée de près de 50%.
Antoine, t’es vraiment beau dans cette pose du gars fier de son “char”…
On en vient même à penser que vous faites vraiment un “trip à trois”.
Histoire de partager des anecdotes, une réparation de ma Subaru (les deux catalyseurs et quelques tuyaux les reliant) évaluée à plus de $2500 c’est finalement réglée pour l’achat de 2 petites fioles de nettoyant d’injecteurs, recommandé par un petit vieux à la retraite, et qui m’a soutiré l’incroyable montant de $3…
Plus de “check engine” et pas de trou dans le compte de banque, j’avais même la monnaie pour payer…
Bonne route!
Jean x x
En effet, ces petits élixirs automobiles miracles valent souvent le coup. Tu m’y fais penser, peut-être que la nôtre en aurait aussi besoin.