- Date : 30 août
- Départ : 09h30
- Arrivée : 12h30
- Température : soleil
- Route : routes ultra défoncées, route en bon état puis autoroute
«Si tu te trompes de route, il va te falloir au moins 100 kilomètres pour t’en rendre compte. »
Vous rappelez-vous de ce petit dicton formulé pas plus tard que la veille? On l’a mis à l’épreuve aujourd’hui. Partis tôt, pour tenter d’atteindre Astana en début de soirée, nous nous sommes rapidement butés à des kilomètres et des kilomètres de route pourrie. Arrivés à un embranchement où la gauche allait à Kokchetaou et la droite à Astana, nous avons bien évidement suivi les directions des panneaux et de la carte. Cinquante kilomètres plus tard, la route s’est effacée pour donner place à un champ de trous et de gravier. De petites plaques de bitumes témoignaient encore que dans un lointain passé, probablement à l’ère soviétique, la surface était pavée. Une heure et demie plus tard, nous en sommes finalement venus à la conclusion que quelque chose clochait : il n’y avait plus aucun camion et nous n’avions croisé que deux autres voitures depuis l’intersection. Pourtant, la carte nous indiquait que nous étions sur le bon chemin…
Je me suis à ce moment rappelé que Google Maps nous faisait passer par Kokchetaou pour aller à Astana. Les Kazakhes, plus futés que nous, prenaient évidemment ce chemin plus long car la route y était praticable. Nous étions déjà bien engagés, mais face à la perspective d’avoir à subir plusieurs autres heures de ce désastre (on avançait à 10-20 km/h) versus l’autre route empruntée par tous et le tronçon Kokchetaou – Astana certainement de très bonne qualité car lien principal avec la Russie, nous avons rebroussé chemin. Le bilan : 3h30 perdus.La leçon a été apprise par contre, lorsque la route est pourrie mais que tout le monde passe par là, prend ton mal en patience. Si la route est pourrie et que personne ne la prend, tu t’es trompé de chemin. En guise de dédommagement, de la belle campagne Kazakhe à perte de vue et même à un moment une petite trombe devant nous. Décidément, nous ne nous attendions pas à ce que le nord du Kazakhstan soit aussi agricole. Dans les champs, les épis de blés y sont en moins grande densité et sont de plus petite tailles, mais les Kazakhes compensent cette faible productivité en couvrant des kilomètres carrés à la fois.
Comme de fait, la route vers Kokchetaou était plutôt excellente. Après un court arrêt essence et bouffe en bordure de la ville, nous étions de retour sur quatre roues. Tel que prévu, l’axe Kokchetaou – Astana s’est avéré être une autoroute 6 voies d’une qualité que l’on a même pas au Québec. Probablement construite pour l’exposition, elle nous a transporté vers Astana à 120 km/h sans à-coup. Dommage qu’à ce moment il faisait nuit, nous aurions tout de même adoré voir à quoi ressemblait le paysage autour d’Astana. Nous n’avions aucun hostel pour la nuit et il se faisait tard. En tentant de prendre un virage un peu louche, nous avons été intercepté par la police qui heureusement, s’est contenté de nous sermonner en Russe puis nous a laissé partir. Heureusement pour nous, un hotel non loin n’avais pas sécurisé son internet, alors nous sommes allés consulter la liste et avons choisi celui qui nous semblait le mieux et dont la réception était ouverte 24h. Du peu que l’on a vu d’Astana, elle semble avoir bel et bien le look futuriste que l’on lui donne. Toute neuve avec de grandes artères et illuminée comme jamais, elle s’annonce impressionnante. Nous allons de toute évidence y passer quelques jours, car la voiture a un urgent besoin d’entretien et de préparation pour le reste de l’Asie-Centrale.