Lors de ma dernière visite au Japon, le coup de coeur avait été tel que je m’étais promis d’y revenir à nouveau tout en développant une obsession pour ce pays et sa culture. Quelques années plus tard, m’y revoilà. Le Japon est la destination parfaite pour décompresser des mois d’aventure au travers desquels nous venions de passer. Propre, organisé, poli, mais non le moins fascinant et dépaysant, le Japon est un pays de qualité, tant dans les interactions humaines que dans sa gastronomie ou dans son sens de l’esthétique.
Sortis de l’aéroport d’Osaka, il m’a fallu quelques minute pour reprendre mes repères dans l’incroyable complexité du réseau ferroviaire nippon. Rapidement, nous avons pu rejoindre notre hostel et ressortir aussitôt pour un repas bien mérité au Matsuya, chaîne de restauration rapide bon marché, mais de qualité. Même s’il était tard, l’ambiance qui régnait dans les rues d’Osaka était en tout point conforme à mes souvenirs. Audrey, pour sa part, n’en croyais pas ses yeux à quel point l’environnement urbain du Japon baignait dans la perfection. Durant nos trois journées passées à Osaka, nous n’avons d’ailleurs rien fait d’autre que déambuler ses boulevards et ses rues afin d’admirer son architecture et son urbanisme. Bref, pas de gros programme de visite et d’activités exception faite de certains petits incontournables de la culture japonaise comme le tapis roulant de sushis, les salles de pachinko et les arcades.
Le dernier soir, revenant à une heure tardive d’un repas de bœuf de Kobé, nous sommes arrêtés prendre un dernier verre à un petit bar extérieur. Plan qui s’est avéré être un échec, car aussitôt mis au comptoir que deux japonais nous ont convaincus de les accompagner dans un izakaya, entraînant même au passage un de leur compatriotes à se joindre à l’expédition. Les izakayas sont en fait de tout petits débits de boisson où peuvent généralement s’asseoir confortablement tout au plus une dizaine de clients et où est servie de la nourriture simple pour accompagner les litres d’alcool qui y seront ingérés au fil de la soirée. Ils sont faciles à manquer, mais quand on y prête attention, l’on réalise qu’il en existe un sur virtuellement toutes les rues. Mon genre de place. Surtout lorsque accompagné de Japonais bien imbibés. D’ordinaire un peuple réservé, l’éthanol accompli chez eux une métamorphose des plus surprenantes.
Lorsque nous avons finalement pu quitter l’izakaya, le jour se levait. Naturellement, nos compagnons nippons ont catégoriquement refusé que l’on paye notre part de la note, répétant que lorsqu’ils visiteront le Canada, il espéreront le même traitement. Je passerai au suivant donc. J’aime ce genre de philosophie.