Bundi, c’est le Rajasthan hors circuit. Tout le charme et la splendeur moins l’achalandage et le harcèlement. Même sans avoir mis les pieds en ville, nous n’avons eu aucune difficulté à accepter ces propos de notre guide. De la terrasse de notre hôtel (le meilleur à ce jour), en sirotant notre bière, nous avions vue sur le palais, le fort, un bâoli (puits en escalier) et la vielle ville toute colorée. En bonus, le tintamarre des temples hindous mêlés aux appels à la prière des multiples mosquées résonnant dans la vallée. Ayant déjà consommés quelques bières, nous nous sommes limités à ce spectacle pour la fin de la journée.
Au lever, déjeuner, travail puis visite. Premier arrêt, le marché, car Audrey voulait y trouver des cadeaux typiques du Rajasthan. Au même endroit se trouvaient trois autres bâolis. Le premier, nommé Rani Ji Ki, était très décoré, mais étant un site gouvernemental, largement clôturé et aseptisé. Les deux autres puits par contre (Nagar Sagar Kund), entièrement laissés à l’abandon (et donc extrêmement souillés), étaient accessibles dans leur entièreté. Spectaculaires en raison de leur profondeur dépassant les 30 mètres, j’ai réussi malgré les immondices à en rejoindre le fond pour y prendre de spectaculaires photos.
Par la suite, nous nous sommes dirigés vers rien d’autre que l’immense palais/forteresse de Bundi. Il était déjà un peu tard à notre arrivée, donc nous avons donné priorité au fort de Taragarh, bâti en hauteur du palais sur la colline. Passé la porte d’entrée, c’est un immense complexe de bâtiments laissés à l’abandon depuis des décennies qui s’est ouvert à nous. Le terrain de jeu parfait pour une belle promenade, bien des découvertes et une vue imprenable . La lumière tombait lorsque nous nous sommes finalement décidés à quitter cet endroit magique. Malheureusement, le palais venait de fermer ses portes.
Comme nous allions dépasser le kilométrage alloués par nos locations de motos, j’ai appelé la compagnie afin de rallonger notre périple. Notre trajet ne nous permettait que deux jours à Bundi, mais compte-tenu de l’extension, nous avons pu rallonger notre séjour d’une journée, à notre grand bonheur. Étant donné que nous n’avions pu voir le palais la veille, c’est naturellement là que nous avons entamé la visite. À l’image du fort, le palais n’avait pas été restauré ni entretenu pendant bien des années, conséquemment la majeure partie était fermée au public, car principalement habitée de chauves-souris. Par tous les moyens possibles, j’ai tenté d’y avoir accès mais en vain. Autrement, le peu de touristes et le coup d’oeil surprenant sur le vieux Bundi en contrebas en valait vraiment la peine.
Par la suite, c’est vers un lac non loin que nous nous sommes dirigés; apparemment bucolique et bordé de quelques petits temples et autres attractions. Deux blancs marchant sur le bord d’une route plutôt passante, ça l’attire l’attention, alors nous ne nous sommes pas trop éternisés dans le coin. Vu qu’il paraissait possible de revenir par l’autre côté de plan d’eau, nous avons bifurqué vers ce qui semblait être un chemin le contournant.
Malheureusement, ce dernier nous a mené droit vers un marais. Idem pour les deux tentatives ultérieures jusqu’à ce que finalement, nous parvenions à la réelle fin du lac et nous engagions pour la marche de retour sur de petits sentiers tracés par les vaches et les chèvres, finissant dans une zone apparemment contrôlée par la police, vu la quantité rencontrée sur le chemin. À nouveau en ville, nous en avons profité pour nous restaurer de quelques assiettées de bouffe de rue pendant qu’un petit cordonnier de trottoir réparait mes bottes, depuis longtemps défoncées par tant de marche.
De l’autre côté de la vallée, sur la colline opposée au palais, se dressait un petit cénotaphe et un reste de fortification. Histoire de profiter une dernière fois du magnifique panorama offert par l’endroit, je l’ai escaladé en vitesse afin d’arriver à temps pour le coucher du soleil. Décidément, Bundi avait tout pour plaire; loin du circuit, authentique et pittoresque. Et de dire qu’il s’est fallu de peu pour que nous n’y passions même pas; nous aurions manqué la plus belle ville du Rajasthan et de l’Inde (jusqu’à maintenant).
Wow!!
J’aurais bien aimé la visiter il y a dix ans lors de notre passage dans cette région… Je suis bien content pour vous deux!
Jean
Croyez-nous ça vaut la peine que vous y retourniez!
Ce puits en escalier est impressionnant. Hormis les détritus et autres immondicités, comment se remplissait-il? Par un effet d’entonnoir ou par une source intérieure dans son fonds. Et comment à l’époque les gens y puisaient l’eau? La qualité de la structure en pierre m’impressionne.
Je crois que le puits se remplissait naturellement avec l’eau de pluie. Les escaliers permettaient aux usagers d’en atteindre le fond peu importe à quel niveau il se situait.
Wow, impressionnant le puits. La photo de vous deux sur les fortifications avec la ville en contrebas est magnifique. Vous nous faites bien voyager avec vous!
Merci!