Rajaride, jour 1 – Jaipur à Sikar

  • Date: 26 février 2018
  • Départ: 12h30
  • Arrivée: 19h00
  • Température: soleil
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D’Udaipur, il nous a fallu un bon 10 heures d’autobus pour rejoindre Jaipur, la capitale du Rajasthan. Autant dire que l’entreprise a demandé toute la journée (j’en ai passé une bonne partie à m’entretenir avec mon voisin de banc) et ce n’est que vers 22h30 que nous sommes finalement arrivés à l’hôtel pour la nuit. Le lendemain, nous avions rendez-vous en matinée à l’agence de location, donc pas le temps de faire les touristes; c’est au retour que nous comptions visiter Jaipur.

Nos deux motos en notre possession, des Bajaj CT100, nous n’avons pas quitté la ville immédiatement. Histoire de se refaire la main à la conduite de deux-roues motorisées, nous avons passé un moment à circuler dans les environs. Audrey était plutôt angoissée à l’idée de se lancer dans le traffic d’une ville majeure de l’Inde, c’est compréhensible. Une heure plus tard, elle avait suffisamment gagné en confiance pour entamer le trajet du jour. Pour ma part, il a fallu que je m’habitue à l’absence de démarreur électrique et au passage de vitesse non conventionnel (N1234) où il fallait pousser la pédale pour incrémenter. La seule connerie du départ, c’est moi qui l’ait commise en déposant la moto chargée sur sa béquille latérale. Cinq secondes plus tard, j’entend une femme indienne  qui passait pousser un cri. Le poids des bagages sur la selle arrière a fait chuter la moto. Constat des dégâts: des égratignures et un clignotant décroché. Rien de grave.

Moto prête au grand départ

La sortie de la ville a demandé un certain temps, mais heureusement, tout s’est bien passé. Aurions nous pu nous faire mal? Pas vraiment. Je le répète, les villes indiennes ont beau être chaotiques, les gens ne roulent pas vite. Le risque principal à mon avis était celui d’un accrochage mineur ou une chute. Bref, un quelconque événement qui aurait pu ébranler la confiance de ma compagnonne de route et mettre à mal le voyage à venir. Disons-le, j’ai beaucoup plus d’expérience qu’elle,qui doit encore passer son examen pratique de moto à la SAAQ. À la fin du voyage par contre, toutes ces heures de conduite (en Inde!) l’auront préparé comme jamais.

Nous comptions emprunter la route majeure vers Bikaner, mais une petite erreur de navigation nous a fait foncer droit vers la campagne. Tant pis et de toute manière, rouler sur ces routes allait être bien plus agréable que de suivre le gros du trafic sur une voie majeure. Au fil de l’après-midi donc, nous avons passés maints petits villages et forts perchés sur les collines, évité des vaches, des chiens, des cochons (tout nouveaux venus de la faune urbaine indienne), des chèvres et des humains. Évidemment, nous nous sommes faits arrêter pour quelques selfies. Le Rajasthan est aride, sablonneux et rocailleurs. Pourtant,  on y retrouve quelques champs et donc de la petite paysannerie entre les villes. Autrement, la qualité de la route était généralement bonne et la conduite des plus agréables. Vers la fin de la journée, Audrey était au top et avait visiblement gagnée plusieurs crans d’assurance.

Séance de selfies en bord de route

La nuit venait de tomber lorsque nous avons atteint Sikar, agglomération à mi-chemin entre Bikaner et Jaipur. Histoire de s’éviter tout le trouble d’entrer en ville de soir et d’y trouver un hôtel, nous nous sommes simplement arrêtés dans un établissement de bord d’autoroute (très communs en Inde). Là, nous avons pu y dîner et prendre quelques bières (récupérées au bar d’à côté, la plupart des restaurants en Inde ne servent pas d’alcool) afin de clôturer une journée pleine de défis, mais qui n’aurait pas pu mieux se passer.

C’est parti!

2 Replies to “Rajaride, jour 1 – Jaipur à Sikar”

  1. Je vous envie car j’ai rêvé jeune adulte de faire un long voyage en moto après avoir lu dans le supplément “Perspectives” du samedi du journal Le Soleil de Québec ( je trahis mon âge), l’histoire d’une personne partie de Montréal en BMW 750 jusqu’à la ……. Terre de Feu. Je vais continuer à rêver.

  2. La Terre de Feu? Pourquoi cela devrait rester un rêve? J’ai croisé des gens plus vieux que toi en vélo sur les routes du Tadjikistan. Le noeud du défi réside à mon avis dans le fait que tu auras à convaincre ta conjointe de te laisser t’embarquer dans cette aventure :)

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