Lumbini, Népal

Audrey, terrorisée

Le népalais moyen  conduit comme un demeuré, mais notre chauffeur Tansen – Lumbini lui, excellait dans l’art de mettre en danger sa vie, celle de ses passagers et des autres usagers de la route. Justement, nous nous dirigions vers Lumbini, lieu de naissance du Bouddha, l’être illuminé. Après avoir passé à deux doigts d’écraser un cycliste, je crois que notre chauffeur a vu la lumière car pour le reste du trajet, il a drastiquement levé le pied.

Bouffe de rue

Ce qu’il y a d’intéressant à Lumbini, c’est en partie le lieu de naissance du Bouddha, mais c’est surtout la pléthore de temples et de monastères qui se sont construits sur les quelques kilomètres carrés adjoignant. Tous les pays bouddhistes et même certains représentants occidentaux y sont représentés sur ce site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Le concept m’a fait penser à l’exposition universelle. Ça promettait.

Le temple de l’Allemagne
Au début du voyage, nous avions comme plan de poursuivre notre trajet par le Parc National de Chitwan, fameux pour ces tigres, ses rhinocéros et ses promenades à dos d’éléphant. Malheureusement, le temps manquait et en deux jours, nous n’aurions probablement pas pu rien faire d’autre qu’une balade à dos de pachyderme. Tous d’avis que ces bêtes méritaient bien mieux que de servir de manège aux touristes, nous avons décidé d’aller errer dans le coin de Bandipur à la place.
Histoire de ne pas perdre de temps dans les transports, il nous fallait prendre le bus de nuit. Pour avoir vécu ce calvaire à maintes reprises, je ne m’attendais pas à ce que l’expérience soit plaisante, mais vu l’état des transports au Népal, j’avais plus d’appréhension qu’à l’habitude. Nous n’avons pas été déçus : sièges trop petits, route défoncée, musique à tué tête pendant que l’autobus entier tente de dormir (j’ai finalement dû intervenir), personnes couchées dans l’allée, arrêt à tout vas et j’en passe. Bref, une expérience complète pour la modique somme de 8,50$ (une chance). Le plus marrant, c’est la fréquence à laquelle les népalais vomissent en bus. Compte tenu du pays dans lequel ils vivent, on les aurait cru résistants mais non, dès que ça slalome un peu, ça régurgite. À un moment, l’autobus s’est arrêté d’urgence et plusieurs hommes sont sortis en trombe pour revenir avec des poignées de sable qu’ils ont promptement jetées au milieu de l’allée de l’autobus. La tête dans les vapes, ce n’est qu’un heure plus tard que j’ai pigé l’objectif de l’intervention : quelqu’un venait de vider son souper par terre et il fallait construire des digues en urgence pour éviter l’inondation.

One Reply to “Lumbini, Népal”

  1. Wow toute une balade de nuit!!!!
    J’adore la photo d’Audrey avec la famille indienne.
    Hélène

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