Comme le récit sur la ville d’Astana est très long, je l’ai divisé en plusieurs parties (ça laissera plus de places pour les photos):
- Premier contact
- La Golf se refait une beauté
- Exposition universelle (partie 1)
- John
- Le musée présidentiel et l’exposition universelle (partie 2)
- Exposition universelle (partie 3)
Encore une courte nuit, mais bon, je ne m’en plaindrais pas. De toute manière, la seule chose que nous avions à faire Audrey et moi était de retourner au même marché à pièces automobiles afin de nous procurer des bricoles du type essuies-glaces, plaquettes de freins, liquides automobiles, etc. Ceci fait, j’ai entrepris de remplacer les plaquettes moi-même à l’auberge pour finalement échouer car il me manquait un outil (spécifique à Volkswagen). Voyant que je peinais à remonter le tout, un Kazakhe a gentiment imposé son aide, compliquant la situation car lui n’avait pas la moindre idée de comment les freins fonctionnaient sur notre voiture. Heureusement, j’ai eu la présence d’esprit de repasser derrière lui et refermer la valve de purge du circuit hydraulique qu’il avait ouvert, un oubli qui nous aurait valu une panne de freins sur la route.
Cette petite mésaventure mécanique nous a valu une demi-heure de retard à l’exposition universelle, ce qui n’a pas manqué d’agacer d’Audrey (avec raison…) Cette fois-ci, nous avons débuté notre tour par le pavillon du Kazakhstan, de loin le plus imposant de l’exposition et devant lequel la file s’étirait une bonne heure hier. En forme de sphère et constitué de 8 étages magnifiquement aménagés selon les thématiques de l’énergie renouvelable, de l’espace, du soleil, de l’eau, du mouvement, de l’air et de la terre, il avait davantage l’allure d’un musée de science. Qu’à cela ne tienne par contre, ce sera probablement sa vocation post-exposition, car énormément d’effort a été investi pour en faire une expérience dynamique, engageante et instructive, le tout dans un environnement architectural splendide. Il nous a fallu une bonne heure et demi seulement pour le marcher. On nous avais d’ailleurs conseillé d’y passer la journée entière.
Lorsque nous sommes sortis donc, il ne nous restait qu’une petite heure pour visiter d’autres pays. Premier arrêt, la France, très orienté affaires, mais avec une salle très intéressante sur l’ITER, un réacteur à fusion (s’il est une énergie du futur, c’est bien la fusion). Finalement, l’Allemagne, l’un des meilleurs de l’exposition, à la fois très informatif, bien vulgarisé et divertissant grâce à sa présentation multimédia en finale. Malheureusement, nous étions le dernier groupe de la soirée, alors le personnel nous a pressé au travers du pavillon afin de pouvoir le fermer à temps. C’est avec un peu de regret que nous avons quitté le site. Tout compte fait, j’aurais aimé tous les visiter et prendre le temps de m’informer, mais pour cela il aurait fallu deux bonnes journées supplémentaire et pour cela, il aurait malheureusement fallu sacrifier du temps ailleurs au Kazakhstan. Comme certains le disent: voyager, c’est renoncer.
Nous nous attendions à passer plusieurs jours à Astana, mais c’était principalement pour réparer la voiture. Cependant, jamais nous n’aurions pensés l’apprécier autant. Tant par son architecture que par ses habitants, elle est probablement notre coup de coeur à ce jour et nous aurions pu aisément y passer davantage de temps, pas seulement pour visiter l’exposition, mais aussi pour se prélasser dans ses parcs, aller visiter d’autres de ses musées et faire la connaissance avec plus de voyageurs et de Kazakhes. Astana, comme ville artificielle, n’avait effectivement pas vraiment d’âme, mais elle était certainement en processus de s’en créer une. Est-ce que c’est un adieu donc? Je ne crois pas. Se développant à la vitesse du champignon, Astana est en bonne voie pour se positionner comme grande capitale du monde et devenir un centre d’affaire, de culture et de congrès pour cette région de la planète. Peut-être alors aurais-je l’occasion d’y remettre les pieds, pour le travail ou simplement pour refaire le touriste dans une Astana qui aura décidément beaucoup changé.
J’ai été étonné de lire que le Canada était absent de cette exposition universelle de 2017, d’autant plus que c’est exactement 50 ans après celle de Terre de Hommes qui avait attiré plus de 100 pays exposants et que j’avais visité en une semaine de fond en comble en 1967 en compagnie de ma famille mais plus exactement avec mon frère Alain et son ami Jean-Pierre Frenette. Nous avions chacun “notre passeport” que j’avais fait tamponné partout où nous passions. Il était rempli d’un couvert à l’autre. Quel beau souvenir!
Louis
Je suis d’accord, le Canada aurait dû être présent, mais de ce que nous en avons appris, Astana n’était pas une exposition universelle à proprement dit, mais une exposition spéciale, avec un mandat un peu plus restreint. Apparemment, il s’en déroule beaucoup plus souvent qu’on le pense sur la planète. Pour celle-ci, je crois que les Kazakhes l’on fait exploser en importance pour dorer le blason d’Astana.