Motorbike Motorbike in Northern Vietnam Day 1 – Hà Nội to Bắc Kạn

Weather: rainy
Departure: 13h30
Arrival: 18h30
Date: 11/04/14

As soon as I woke up, I headed for the ATM to withdraw the necessary funds and took possession of my steed, a Honda Win 100. Not very trusty, its got the brand of a reliable Japanese company but has been entirely made somewhere else in Asia using the cheapest part possible. The shop had three available. I test rode them all and settled for the one they had been fixing the night before, still a piece of junk but less so than the others. So I left Hanoi in the beginning of the afternoon and soon found myself between speeding trucks and buses in the suburbs and then the satellite towns. Not a whole lot of fun, but this was the route that the shop had recommended so I kept to it and this being a very populated area of Vietnam, traffic was to be expected. I had a map but no real destination. I would just see how far I could make as I had no experience in this region and as I know very well, the sense of distance can be severely distorted in countries like this.

Soon enough a drizzle which would accompany me to the rest of my day started. Nothing too serious, as is the case with this type of rain, there is often a speed at which you dry as fast as you get wet. The problem was the mud, especially on stretches under construction. I pushed on anyway and around half-way the road became smaller and started winding its way down valleys while the traffic subsided. Finally, I arrived at my destination as the sun was letting out its last rays of light. Bac Kan, a mid-size provincial town. I saw no hotel signs but soon figured out that all these “Nhà Nghỉ” signs must be what I was looking for. And they were (guesthouse in Vietnamese).

I got my bike inside the lobby, went up to my room to clean up the mud from my pants and face and headed back down for a bite. My hosts did not speak a word of English and nor did the waiters at the restaurant. There, a family was having a party and the kids, once they had spotted my strange face, got fascinated by my looks and started congregating around me and touch me. Chances are they had never seen a foreigner. They knew “hello” but all my attempts at speaking French to them would result in the group bursting into hysterical laughter, mockeries and finger pointing: “Look at this guy, he can’t even speak!”. The rest of night was spent working and blogging alone in my room. Kids can be so cruel :)

Sorry, no other picture for today...
Sorry, no other picture for today…

Motorbike Motorbike in Northern Vietnam – Prelude

My mate having just left for Canada and me having to follow him in some days, it was time to kick it up a notch. My original travel plan had been to buy a bike in Ha Noi and drive all the way to Bangkok through Laos and Cambodia. Now time-constrained, I nonetheless wanted to see South-East Asia outside of the beaten path and do it on a motorcycle so the ten days that I had left were to be just enough to circle around North Vietnam. More so, I was to do it on a Honda Win 100, the bike I was planning to get in the first place and a piece of junk, but at least one that is fun to drive and for which there supposedly is plenty of spare parts all around. The guy at the rental shop was a motorcycle guide himself and strongly suggested that I should do the northernmost tip of the country. I was planning to start with Dien Bien Phu out east and then go up, but the one picture that he had hung up the wall was quick to convince me that I should make this my first destination and tour the region the other way around.

So off I went, without precise destination and no more planning than a glance at the map. For that first day, I would just to see how far I could make it.

The title

You are not allowed to walk in Vietnam, the only way to go around is by motorbike. At least this what the constant harassment by scooter taxi drivers seem to imply. I’m not sure their business is all that legal, still they seem to be on every street corner and will even bother stopping in the middle of the traffic to ask every foreigner: “Hey, hey, motobike motobike?” (r omitted voluntarily to give them impression of a Vietnamese accent) Two of us with large backpacks and daypacks in the front? No issue, motobike anyway. Along with “You buy?”, this is probably the one English phrase you will most often hear during your time in Vietnam.

So motobike? No thanks I can do it on my own. In honour of these men who bring so much convenience to the Vietnamese tourism industry, for nine days or so I will go motobike around in regions where they are nowhere to be found.

Ready to go!
Ready to go!

Le Vietnam partie 9 – Hà Nội

Après quelques heures d’autobus animés de télévision et de musique Vietnamiennes et d’un trajet de taxi au compteur traffiqué, nous étions de retour dans la même auberge qu’il y a quelques jours. Après un repas à notre petit stand de bun cha préfé, nous sommes allés visiter la prison de Hoa Lo, originalement bâtie par les autorités coloniales françaises et plus tard reprise par le gouvernement Nord-Vietnamien. Les exposés étaient médiocres et la propagande grosse comme le bras. Les murs de cette prison on sans doute été témoins d’atrocités innomables, mais le manque d’objectivité flagrant laisse sérieusement douter sur la véracité des informations convoyées. La salle dédiée aux conditions de traitement des pilotes américains capturés pendant la guerre du Vietnam était particulièrement douteuse. Exposés y étaient des photos et des bandes vidéos montrant les captifs fêtant Noël, recevant des lettres de leur proches, jouant à des sports dehors, le tout placé en flagrant contraste avec le traitement que les Vietnamiens reçurent de la part des Français pour encore une fois donner du crédit au régime communiste.

Le mausolée d'Ho Chi Minh
Le mausolée d’Ho Chi Minh
Le palais présidentiel
Le palais présidentiel

En ce qui concerne la soirée, rien ne me vient à la mémoire, alors elle a dû se passer dans le calme. Ah oui en fait, nous avons bu quelques bières au bord du Lac de la Tortue en plein centre-ville. Le lendemain par contre a été chargé en activités. Debout tôt pour aller visiter le mausolée d’Ho Chi Minh, nous voulions être certain d’avoir des places, car ce dernier ne reste ouvert que jusqu’à onze heures et de ce que j’avais entenu de celui de Mao Zedong en Chine, il fallait faire la file longtemps. D’autant plus que les Vietnamiens sont très matinaux. Lors de notre arrivé, aucune queue et  rapidement nous avons été attachés à un groupe de touristes pour aller en deux rangs les bras le long du corp défiler devant la dépouille de l’oncle Ho. Encore une drôle d’expérience dont personne n’a pu prendre de photos. Le reste de la visite s’est déroulé autour du palais présidentiel et dans un musée dédié au leader communiste. Encore de la propagande.

Un truc dans les environs du mausolée
Un truc dans les environs du mausolée

Suivant le plan de la journée, notre prochaine étape devait être le musée de la guerre, lequel nous avons visité en très peu de temps car … c’était encore de la propagande sans valeur historique. Une collection de textes désarticulés, d’objets divers et de butin de guerre français et américain fièrement exposé. Fatigués par ces visites inutiles, nous l’avons donc abrégé le plus possible. Comme Yves-Étienne partait le lendemain, il voulait se réserver l’après-midi pour aller en quête de souvenirs, notamment du café de fouine (weasel coffee), plus précisément des baies de café mangées par l’animal et ensuite excrétées par ce dernier pour ne laisser que la graine. Pendant notre session de shopping, nous avons rencontrés Jaclyn, une fille dont nous avions fait la connaissance à Hoi An et que nous nous n’attendions pas à voir ici. Comme elle avait une heure à tuer avant son autobus, elle se joigna à nous pour aller faire une dégustation de ce fameux café. Rien de spectaculaire, mais aucun d’entre nous n’était fin connaiseur du breuvage. Yves-Étienne en a quand même acheté un sac pour la nouveauté et histoire d’avoir quelque chose à rapporter à sa copine.

Normalement, Jaclyn aurait dû se trouver au Laos à l’heure qu’il était, mais elle et Théodore, entre Hoi An et Ha Noi, s’étaient faits arrêter pour avoir installés leurs hamacs trop près d’une prison. Ils ont eu beau répéter à la police qu’ils ne l’avaient jamais vu, ces derniers les ont quand mêmes gardés en surveillance pendant trois jours pour finalement les laisser en liberté; moins la moto. À leur place, j’aurais appelé mon ambassade, mais ils ont préférés se sortir de la merde tout seuls. Remaquez que dans ce genre de pays, ça l’aurait potentiellement pu envenimer la situation encore plus. Cette journée devait donc être les grandes retrouvailles de nos connaissances de voyage, car le soir même, Yom, lui aussi rencontré à Hoi An, devait nous rencontrer un peu plus tard.

Une fois en compagnie de Yom, pour le dernier repas du voyage nous sommes allés nous payer un burger à un prix occidental (c’est à dire très cher pour le Vietnam) et ce fut tout. Devant l’auberge buvaient un Danois et quelques autres personnes avec qui nous avions discutés une peu plus tôt au bar de l’auberge et la décision a été prise de les joindre un moment. Le périple Vietnamien d’Yves-Étienne allait donc se conclure sur cette activité. Il est parti se coucher un peu plus tôt que moi. Nous nous étions dit au revoir la veille, alors à mon réveil le lendemain, il était parti.

À nouveau seul, mais pas désoeuvré. Au cours des derniers jours, j’avais mûri le plan de passer les dix jours qu’il me restait sur une moto louée afin d’aller explorer le nord du Vietnam sur une Honda Win 100, l’engin que j’aurais acheté si j’avais poursuivi mon voyage, car je comptais aller faire le Laos et le Cambodge à moto. J’avais trouvé la machine la veille alors après la routine matinale, je suis allé en prendre possession, l’ai ammené devant mon auberge, y ai attaché mon sac et suis parti. Dans quelle direction? Franc nord. Le Vietnamien qui m’a loué m’a moto, m’avait glissé mot en me donnant une carte que l’extrême nord du pays était là où se trouvaient les plus beaux paysages. Normalement, c’était un périple qu’il faisait en dix jours, mais j’en avais au gros maximum neuf.

Photos: Yves-Étienne Landry

Le Vietnam partie 8 – La baie d’Ha Long et l’île de Cát Bà

Difficile le lever mais bon, nous nous sommes dits que nous pourrions dormir dans le bus.  Erreur! La chaussée était bien trop cahoteuse et les banquettes d’un de ces formats qui ne sont confortables dans absolument aucune position. Comme les sièges du Mc Donald’s, mais pour un minibus.

La baie d'Ha Long

La baie d’Ha Long

À l’arrivée au port, le contenu du bus a été séparé en deux; les couples d’un côté et les voyageurs individuels de l’autre. Une fois à bord du bateau, nous avons été assignés à notre chambre et le navire se mit bientôt en marche vers sa première destination, une grotte. De l’extérieur, ce dernier n’avait pas grand chose d’inspirant, mais l’intérieur était surprenament bien fourni et le repas qui nous a été servi pour le déjeuner étonnament bon. Tout ça pour 70$ par tête avec un équipage de quatre pour deux jours, je commençais à me dire que nous avions fait une bonne affaire. D’autant plus que nous n’étions que sept. Moi, Yves-Étienne, une indienne et quatre allemands.

La grotte Sung SokNous nous y attendions mais la grotte Sung Sok s’avéra être une grosse farce. Autrefois un endroit probablement spectaculaire en raison de sa vastitude, les autorités Vietnamiennes avait cru bon d’y installer des fontaines et des lumières arc-en-ciel. J’aime mes cavernes avec de la fiante de volatile partout, de gros insectes, de la noirceur et des chauves-souris qui me passent au ras du crâne, mais là, ça n’aurait pas pu être plus asseptisé que ça. Au grand bonheur des touristes chinois qui la cartographiaient sous tous ses plus menus angles à coup de flash. Une fois sortis, ils s’en prirent à Dipti, l’indienne et moi de rire de sa popularité impromptue, c’est ensuite vers ma personne qu’ils se tournèrent pour une séance photo. Les vendeuses de bricoles Vietnamiennes elles, ne sont pas racistes et nous donnèrent donc tous de l’attention: You buy something? Vu le nombre de bateaux à l’extérieur du site, la visite n’aurait pas pu être autre. Je ne sais pas quel est le débit précis de visiteurs dans cette grotte, mais ce dont je suis certain, c’est qu’il est largement trop élevé pour permettre à la vie caverneuse se subsister.

De retour à bord du bateau pour une heure pour un autre arrêt, cette fois à un village flottant de pêcheurs. Encore la même histoire sauf que là, on se fait filer des kayaks et l’on se promène parmis les formations rocheuses. Il faut le dire, la baie d’Ha Long est un endroit spectaculaire. D’autant plus que pour nous, les conditions n’étaient pas idéales, car encore trop tôt dans la saison, le ciel était nuageux et la visibilité limités à quelques kilomètres. Ceci dit, comment les villageois devaient se sentir de voir défiler des centaines de touristes chaque jour dans leur cour arrière? Choyés selon notre guide, car apparament, une partie des revenus leur est redistribuée. Alors pourquoi des enfants à bord de barques défraîchies étaient venus à l’abordage de nos kayaks pour nous soutirer des sous ou nous vendre des bananes (des bananes en pleine mer…)? Redistribution des richesses version communiste voilà…

Le village flottant
Le village flottant

Finamelement, la prochaine halte allait être la dernière de la journée. Là, nous pouvions nous baigner selon notre guide. L’eau était froide, mais ce n’était pas ça qui allait nous arrêter. La pollution par contre nous fit réfléchir deux fois avant de sauter, mais Yves-Éteinne et moi, fières représentants de la nation nordique du Canada (pour le meilleur et pour le pire), avons tout même décidé de faire fi des sacs plastiques flottants dans les parrages et de nous mouiller dans la fameuse baie d’Ha Long. Un saut de l’arrière du bateau, pas si mal finalement. Contre les indications de l’équipage, nous nous sommes rendus jusqu’au pont supérieur pour plonger au grand amusement de nos compagnons de croisières qui reçurent tous par la suite la mention de “mauviettes allemandes” de notre part une fois secs et de retour parmis eux. L’indienne, venant d’un pays chaud, fut excusée.

La soirée a commencé avec un autre très bon repas et s’est poursuivie sur le pont supérieur à discuter de diverses choses. Sur l’autre bateau, on apercevait la boule disco qui tournait et le bruit émanant de celui-ci laissait supposer de la grosse débauche. Je n’aurais pas été contre un peu plus d’action, mais de boire une bière tranquille parmis les silhouettes des pics rocheux de la baie se dessinant sur le ciel étoilé, je n’étais pas contre non-plus. Au programme du lendemain, nous devions aller visiter une autre grotte sur l’île de Cat Ba, ce que nous avons fait, mais au lieu de retourner à bord du navire et de revenir au port, nous sommes resté pour l’explorer un peu plus en profondeur.

L’île de Cat Ba

Notre permière visite sur l’île a été “Hospital Cave” qui comme son nom l’indique, fut à un moment dans son histoire un hôpital. Aussi un bunker et un post de commandement. Là, nous avons été un peu plus satisfait, car il semblait que la grotte avait été très peu modifiée et au petit café en face, le gardien a été fort sociable et aimable. L’autobus nous a ensuite ammené jusqu’à Cat Ba town, de l’autre côté de l’île, ce qui sonnait aussi la fin de la partie organisée de notre séjour dans la baie d’Ha Long. Les Allemands eux, continuaient pour une journée encore sur l’île des singes, mais la perspective d’aller voir des primates en semi-captivité ne nous inspirait pas trop Yves-Étienne et moi alors c’est pourquoi nous avons préféré continuer par nos propres moyens.

Vue de Cat Ba

Donc vite nous avons trouvé notre auberge et vite nous avons gagné notre chambre pour y faire une sieste, ou plutôt une partie de nuit, car après trois-heures de sommeil, voyant que mon compagnon ne se réveillait pas, j’ai été forcé de le secouer un peu: nous avions planifié d’aller nous ballader dans le parc national de l’île. Une fois la moto louée et un petit  arrêt à un resto, nous étions en route vers le parc. L’île de Cat Ba est un endroit magnifique. Faisant partie de la baie d’Ha Long, elle est évidemment le fruit du même processus géologique sauf que là, tout se trouve au dessus de l’eau. D’ailleurs, nous avons pu en observer l’étendu du haut d’un de ce pic que nous avons gravi lors de notre petite session de hiking. Le préposé à l’entrée du parc nous avait recommandé un bon deux heures pour faire l’aller retour, mais en un peu mois d’une heure, nous avions non-seulement monté la montagne, mais aussi exploré tous le réseau de sentiers immédiat.

DSC00397Ayant encore quelques heures de clarté, nous sommes ensuite allé explorer l’île à moto. Même décor spectaculaire. Sur un pan de route droit, j’ai laissé Yves-Étienne conduire avec moi comme passager, car il était curieux de voir comment la machine se comportait avec 80 kilos sur le siège arrière. De retour à Cat Ba town, il nous restait encore un peu de temps alors nous sommes montés jusqu’au fort, autrefois construit par les Français pour défendre l’île. Là par contre, nous avons surestimé un peu la lumière qu’il nous restait pour la visite et l’avons complété de nuit. Tout avait été fermé, mais en revanche, nous avions le fort pour nous-mêmes. Une pizza trop liquide pour souper et encore fatigués des dernier jours, nous avons passé le reste de la soirée à regarder la télévision. J’ai tenté d’ouvrir mon ordinateur pour travailler un peu, mais la lâcheté a eu le meilleur de ma personne alors j’ai remis tout ça au lendemain et me suis laissé lobotomisé par le petit écran. Je ne regarde la télévision qu’à peu près tous les 3 mois et l’on dirait qu’à chaque fois, la qualité de la programmation empire un peu plus.

Cat Ba town et ses restaurants flottants
Cat Ba town et ses restaurants flottants

Une grosse nuit derrière nous donc, nous nous sommes levés plutôt de bonne heure et après un déjeuner de pain, saucisse et oeufs, je me suis attablé à mon ordinateur pendant qu’Yves-Étienne est parti se promener à moto tout seul. En récupérant mes e-mails, j’ai reçu la nouvelle comme quoi j’étais convoqué aux entrevues de médecine pour l’Université de Montréal. Toute une suprise! En décembre dernier lorsque j’étais au Japon, j’avais appliqué aux trois grandes universités québécoises pour rentrer dans leur programme de doctorat en médecine et durant les derniers jours, deux d’entres elles m’avaient répondus négativement en raison de mes notes. Chose à quoi je m’attendais.

Les principes guident une bonne partie de ma vie, notamment celui de la parole. Avant de partir en voyage, j’avais formulé l’idée de devenir docteur, pensant que ce pourrait être le genre de défi et de vocation que je recherchais, mais en raison de la sélection très stricte, je n’y croyais pas vraiment, pensant que mon cheminement de vie ayant été un peu trop hétéroclite pour faire de moi un candidat viable. Cependant, comme j’avais dit que j’essaierai, par principe j’ai effectivement postulé. Je ne cacherai pas que le retour négatif de deux universités a effleuré mon ego et je m’attendais à ce que la réponse de la troisième se situe dans les mêmes lignes, mais lorsque j’ai vu le e-mail, je n’en croyais pas mes yeux.

Ce fut un sentiement plutôt difficile à contenir. Yves-Étienne est revenu très vite de sa balade en raison d’une avarie et a dû me sentir très fébrile lorsque je lui ai résumé la situation. La meilleure manière dont j’ai pu lui décrire mes émotions a été en comparant ce e-mail à la lotterie. À mois d’avoir un sérieux problème de jeux compulsif, lorsqu’on joue à la grosse lotterie, on ne s’attend jamais vraiment à gagner. Tout de même, l’imagination s’emballe et fabule sur une vie désormais dénuée de souçis financiers, mais notre être rationel sait très bien que le tout ne restera dans le domaine du rêve. Lorsque la chose se matérialise par contre, on ne sait quoi penser. Tous les plans que nous avions sont à revoir et seront changés. Toutes une foules de nouvelles variables de vie à prendre en compte. Mais le cerveau humain a de cette atout fondamental qu’il s’adapte et la seconde où le mien a pris connaissance de la nouvelle, il s’est remis aux planches à dessin. Il allait donc falloir que je retourne au Canada. Mon voyage s’arrêterai donc au Vietnam. Flatté de cette nouvelle, je me sentais toutefois deçu de ne pas pouvoir compléter mon périple. Mais bon, ne nous emportons pas, la partie n’est pas gagné et si je suis tout de même refusé, le Laos et le Cambodge seront encore là pour m’accueilllir. Sans oublier le fait que je me commençais à me sentir mature pour une autre pause.

 

Vue de Cat Ba town du port de pêcheurs
Vue de Cat Ba town du port de pêcheurs
Nettoyage de calmars
Nettoyage de calmars

Dans l’après-midi, nous sommes retournés au parc pour visiter une grotte avoisinante et de retour en ville, nous nous sommes dirigés vers le port de pêcheurs. Rien de grandiose ne s’est passé et nous n’avons fait que discuter. J’en vait bien besoin semblait-il. Après une bière dans le coin et un repas non-loin de l’auberge, nous sommes sortis au bar d’occidentaux de Cat Ba town. Il y avait une bonne ambiance, des ballons de gaz hilarant et des gens intéressants avec qui discuter. Tard nous nous sommes couchés, mais de toute manière, la journée du lendemain nous retournions à Ha Noi et allions pouvoir somnoler un peu dans les transports.

Moi, j’avais encore le cerveau qui fonctionnait à cent-milles à l’heure.

Photos: Yves-Étienne Landry

Le Vietnam partie 7 – Escale à Hà Nội

Arrivée en train à Ha Noi
Arrivée en train à Ha Noi

Notre prochaine étape devait être la baie d’Halong, mais comme nous n’avions pas vraiment d’idée de quel manière il fallait la visiter et que nous étions arrivés trop tard à Ha Noi de toute façon, nous devions donc y passer une nuit. Aucun problème, car il devait y avoir suffisament de choses à y visiter pour occuper cette journée. Une fois nos affaires déposées à l’auberge, nous nous sommes mis à la recherche d’un restaurant pour y déjeûner et avons arrêté notre choix sur une petite cuisine de rue qui servait du bun cha (porc barbecue). La qualité de la nourriture a été si étonnante que nous y sommes retournés dans la soirée, pour nous rendre compte que l’endroit avait disparu.

Scène de rue
Scène de rue

Bref, le ventre plein, nous nous sommes aiguillés vers la première étape du tour à la marche du vieux Ha Noi recommandé par Lonely Planet. Sans trop de surprises, ce fut magasin après magasin. Une fois au marché et quelque peu blasés par la visite, j’ai traîné Yves-Étienne partout dans le quartier pour trouver du Durian, que finalement j’ai déniché dans une petite allée. Par contre, c’était le fuit complet, donc beaucoup trop, spécialement en raison du fait que je m’attendais pas à ce que mon ami apprécie le goût tant que ça. J’ai donc demandé à la dame de me l’ouvrir et de m’en donner la moitié. Chose qu’au début elle a rechigné à faire, mais en voyant que j’étais prêt à payer 100 000 dongs pour une moitié de fruit, tout se suite elle a obtempéré. Je me suis donc fait arnaquer un peu, ce qui ne s’est pas avéré être si grave, car Yves-Étienne, n’appréciant pas vraiment le goût, m’a gentillement laissé terminer sa portion. Ce fut le moment fort de la visite du vieux Hanoi, qui comme beaucoup d’autre villes du pays, est surtout un gros magasin de souvenirs.

Le Vietnam, centre du monde
Le Vietnam, centre du monde

De retout dans le quartier de notre auberge. Il nous fallait réserver notre croisière pour la baie d’Halong. Croisière, car l’endroit étant manifestment en majeure partie couvert d’eau, la seule manière de le visiter était de se réserver une place sur un périple très touristique de deux ou trois jours à bord d’un bateau. Par chance, la première agence visité fut la bonne et les autres purent peut-être accoter le prix, mais pas le service. Nous avions fais nos recherches avant d’aller réserver notre tour et comme le temps nous permettait une autre destination, nous avions décidé de combiner notre croisière avec une visite de l’île de Cat Ba sur laquelle le bateau devait nous déposer au deuxième jour plutôt que de nous ammener au port puis à Ha Noi.

Comme nous nous trouvions dans une auberge de type “party”, des évènements étaient organisés pas mal chaque soir qui quotidiennement se terminaient par un pub crawl. Devant partir tôt le lendemain, nous allions passer le pub-crawl, mais pour la bière d’avant, nous étions plus que partant. Malheureusement (j’aurais du mieux savoir…), l’atmosphère se composait presque entièrement de jeunes étalons surexcités par la perspective d’une soirée sur la boisson. On s’emmerdait pas mal, mais éventuellement Jasmine par hasard débarquée accompagnée de son hôte vietnamienne de couch-surfing. J’avais rencontré Jasmine la première fois à Chiang Mai et sa présence ici à Ha Noi état totalement fortuite. Un personne très intéressante, j’avais malheureusement une extrême difficultée à communiquer avec elle en raison de son fort accent couplé avec une faiblesse d’élocution assez marquante. Yves-Étienne me confirma que ce n’était pas que de ma faute. Peu importe, nous avons passé le reste de la soirée avec eux en discutant autour de bia hoi à 8000 dongs le verre, donc mois de 50 cents; la bière la moins cher du monde est au Vietnam.

Réveil aux petites heures le lendemain pour un départ vers la baie d’Halong.

Photos: Yves-Étienne Landry