Saint-Pétersbourg, Russie

Arrivés vers 9h30 et relativement frais après une nuit de train, nous avons déjeuné aux pâtisseries russes (les slaves en général sont d’aptes pâtissiers) puis sauté dans le métro pour attaquer l’Hermitage, ce fameux musée de Saint-Pétersbourg qui n’a de supérieur en taille et en variété que le Louvre à Paris. Nous avaient damés le pion de nombreux tours organisés de diverses nationalités, mais au moins nous sommes entrés sans trop d’attente. Dans certaines salles, nous étions virtuellement seuls, mais dans certaines autres, c’était la cohue et il fallait presque jouer du coude parmi d’énormes groupes de Chinois, tous cellulaires et caméras à la main, qui croyaient bon de prendre en photo chaque pièce et œuvre du musée. Imaginez leurs pauvres amis qui se verront infliger lors d’un souper une visite vidéo complète de l’Hermitage filmée par de total amateurs…

La chapelle de l’Hermitage

L’Hermitage étant situé dans le palais de l’impératrice Catherine II, les salles et leur mobilier valent quasiment plus le coup d’oeil que les œuvres qu’elles contiennent. Soyons honnêtes, les vases grecs finissent pas tous se ressembler, idem pour les statues romaines ou l’art religieux du moyen-âge. Audrey et moi avons donc opté pour une revue rapide de l’art de chaque collection afin d’avoir le temps de parcourir l’entièreté du palais. Chose qui nous a pris un bon six heures sans pauses.

Enfin sortis du musée, nous avons marché dans les rues grandioses de Saint-Pétersbourg pour nous rendre à notre gîte des trois prochains jours. La ville est absolument splendide, un croisement entre Venise et Budapest pour reprendre les mots d’Audrey. Toute faite de canaux et d’anciens palais, elle est un pur plaisir pour les yeux. Toutefois, cette grandeur est une lame à double tranchant : la taille de ses artères la rend un peu pénible à parcourir à pied contrairement à Moscou, qui elle est beaucoup plus dense. Cette soirée là, nous avons dîné au bœuf Stroganoff (il le fallait…) dans un restaurant bon mais beau coup trop cher pour nos moyens. Fatigués, nous sommes passés chercher de quoi boire un verre à l’hôtel dans un magasin d’alcool combiné à un bar 24h. À la caisse, un fois nos boissons payés, la préposée s’est soudainement mise à les ouvrir. Étonnés, nous avons gesticulé pour lui faire comprendre que nous ne voulions pas les consommer sur place. Entendant de loin la scène, une jeune Russe s’est interposée pour nous expliquer en anglais qu’il est interdit de vendre de l’alcool passé 22 heures, mais que vu que le magasin s’affichait comme bar, nous pouvions sortir avec des contenants ouverts. Alcool en main donc, nous sommes rentrés profiter notre de hôtel quatre étoiles (payé 40$ la nuit pour une chambre avec salle de bain commune, tout de même pas si mal).

Manifestement, nos corps avaient besoin de repos, car nous n’avons ouvert l’oeil que passé onze heures. L’après-midi durant, j’ai travaillé sur mon article de Moscou et réglé d’autres bricoles pour finalement n’émerger que vers cinq heures. Saint-Pétersbourg regorge de musées de toutes sortes, mais il était définitivement trop tard pour espérer en visiter un. Nous nous sommes donc contentés de marcher la rive sud de la ville, passant par la synagogue, longeant des canaux, admirant les splendides cathédrales orthodoxe et terminant par le jardin d’été. La nuit tombée, nous avons dîné dans une cantine où il se sert de la bouffe russe à bon prix puis j’ai profité de l’internet pour un bon deux heures supplémentaires (c’est long écrire un blogue). Le retour à l’hôtel s’est fait à la marche le long du fleuve Neva, bière à la main, arrêtant à tout bout de champ tellement les opportunités photos abondaient.

Le lendemain, nos avons été un peu plus performant en ce qui concernait l’heure de sortie, mais la pluie a eu tôt fait de nous ramener à l’hôtel; Saint-Pétersbourg est une ville au climat très variable. Encore une après-midi à l’ordinateur donc et un début de visite tardif. Même rengaine que la veille, sauf que là nos errances nous ont transporté au nord de la Neva, où l’atmosphère ressemble plus à une ville européenne standard, moins de palais et avenues moins grandioses. Le retour à l’hôtel s’est encore fait bière à la main le long des canaux. Ah oui, il y avait une bouteille de vin russe aussi, mais elle s’est avérée être bien trop sucrée pour être buvable…

Devant le temple bouddhiste

Dernière journée à Saint-Pétersbourg. Comme à l’allée, nous prenions le train de nuit. Vu que la température n’était toujours pas vraiment de notre côté, nous avons tenté d’aller visiter le musée de l’artillerie pour se rendre compte qu’il était fermé une fois devant la porte. Plan B donc, soit un temple bouddhiste au nord du centre-ville. Finalement, nous sommes retournés dans le restaurant de la veille pour manger à bon prix et profiter de l’internet. Ce soir-là, notre train partait à 22h40 pour une arrivée à Moscou vers 7h, ce qui allait nous donner amplement le temps de battre la foule du Kremlin.

Dans le train…

Nous sommes arrivés un peu justes à la gare, mais avons disposés de suffisamment de temps pour aller nous procurer deux bols de soupe instantanée selon une volonté d’Audrey qui, excitée par la disponibilité d’eau chaude dans les trains russes, désirait profiter sur service sur le train du retour. Sous les bon soins du maître de wagon, qui s’est avéré très serviable et patient avec nous, la soupe a été mangée, nous avons fait du tri de photos puis nous sommes assoupis.

 

Moscou, Russie (partie 1)

Après une bonne nuit de sommeil (nous en avions besoin), nous sommes extirpés de l’auberge pour aller acheter du matériel à sandwich et la manger dans un parc. À la fois par mesure de redressement pour contrer les sanctions économiques envers la Russie et parce que la coupe du monde de soccer de 2018 se tiendra à Moscou, la ville entière est en réfection. La mairie a importé quantité de travailleurs d’Asie Centrale pour l’occasion et de ce que nous en avons vu, Montréal a peu à envier à la capitale Russe en frais de dérangement. Il nous aura donc fallu un bon 45 minutes de marche avant de trouver un endroit herbeux convenable qui s’est avéré être contre les murs du Kremlin.

Parcours pédestre dans Moscou

Comme il était déjà tard, nous avions ratés pas mal toutes les nombreuses opportunités musées de Moscou et spécialement le Kremlin, pour lequel il faut soit arriver tôt, soit être prêt à faire la file. Finalement, nous nous sommes arrêtés sur une suggestion de parcours pédestre par le guide. Ce dernier devait nous emmener de la cathédrale Jésus-Christ le sauveur (la plus haute du monde orthodoxe) jusqu’à l’université de Moscou en longeant les berges de la rivière Moskva. C’était un excellent plan. Entre départ et arrivée, nous sommes tombés sur plus d’un endroit intéressant, notamment le parc de sculptures Muzeon, qui regorgeait non seulement d’oeuvres originales, mais aussi de vieux bustes de Lénine, Staline, Khrushchev, Brezhnev et autres dirigeants de l’ère communiste qui n’avaient plus leur place dans le Moscou 21e siècle. Excellente manière de réutiliser l’art sans faire table rase de son passé si vous voulez mon avis.

Parlant de communisme, les Russes ne semblent à ma grande surprise aucunement l’intention de couper les ponts avec ce pan de leur histoire. Notre version occidentalisée des faits nous porteraient à croire que la nouvelle Russie se serait purgée des reliquats d’un des pires régimes autocratiques de l’histoire. Or, il n’en est pas ainsi. L’étoile, la serpe et la faux sont encore omniprésents partout dans la ville, le mausolée de Lénine a encore sa place de choix devant le Kremlin et les boutiques de souvenirs abondent en bricoles à l’effigie de l’URSS. La majorité des touristes de la ville sont en fait des Russes d’ailleurs et vu la quantité d’entre eux portant des vêtements au couleurs de l’ancien régime, ils semblent friands de renouer avec ce passé en visitant son épicentre. Que doit-on en penser? À cet époque, les Russes se partageaient avec les États-Unis le statut de grande puissance du monde. La chute du régime les a grandement diminué et dans le climat politique actuel, il ne m’étonne pas que le peuple et le pouvoir en place ait capitalisé sur cette ancienne grandeur pour alimenter un sentiment nationaliste. Du moins, c’est mon avis personnel.

Le Kremlin
L’entrée du Parc Gorky

Bref, après ce parc de sculptures, nous avons enchaîné avec le célèbre parc Gorky, moitié jardin moité fête foraine, puis un autre parc, puis un autre, puis un autre … ce n’est pas les espaces verts qui manquent à Moscou. En fin de parcours, nous avons débouchés sur l’université d’état de Moscou et son bâtiment principal. Absolument époustouflant du haut de ses 240 mètres, il est à l’image du régime de l’époque: imposant et démesuré. Il existe sept de ces tours dans le paysage moscovite, toutes commandées par Staline dans les années 50. Elles ont aussi des sosies dans le reste du monde soviétique, je me rappelle d’en avoir croisé une à Varsovie en Pologne. Comme il se faisait tard, nous avons attrapé le premier kebab que nous avons croisé puis sommes rentrés à l’auberge par le métro. Métro qui en soit vaut le détour, car il mérite bien sa réputation d’être le plus beau au monde. Ce n’est pas toutes les stations qui sont aussi décorées, mais certaines, toutes des marbre et remplies de sculptures, valent que l’on s’y arrête juste pour prendre le temps de les observer. Ce faisant, on ne risque même pas de trop se retarder, car le métro passe aux deux minutes.

Nous nous étions couchés plein de bonnes intentions de nous lever tôt et d’aller visiter le mausolée de Lénine et le Kremlin. Il n’en évidemment pas été ainsi, c’est peut-être la faute d’un shooter de vodka gentiment offert par un Allemand la veille au soir. Bref, histoire d’arriver à temps, nous avons couru jusqu’au McDonalds, attrapé deux cafés et quelques burgers et avons mangé le tout en marchant d’un pas rapide vers le mausolée  du père de l’Union Soviétique (y voyez vous quelques chose d’ironique?) Arrivé là, la file était déjà beaucoup trop conséquente pour que nous puissions espérer rentrer à temps (et nous l’avons appris plus tard, le Kremlin était en fait fermé). Déçus, nous nous sommes rabattus vers la célèbre basilique de Saint-Basile le bienheureux. Haute en couleurs et en formes, elle est le symbole même de Moscou. Contrairement à ce que l’on pourrait penser par contre, elle n’est pas un bâtiment vide comme l’on s’attendrait d’une basilique, mais une collection d’une dizaine de petites chapelles toutes agglutinées ensemble et reliées par une dédale de couloirs.

Dans le parc d’expositions

Désireux d’occuper notre après-midi de manière productive et ayant laissé le guide à la maison, je suis tout de même parvenu à trouver le nom d’une destination que j’avais identifié la veille, le parc d’exposition russe, ou VDNKh. Équivalent d’exposition universelle pour le monde soviétique, elle est une collection de pavillons construits à l’image des républiques de l’ancienne URSS. Les plus majestueux sont incontestablement ceux appartenant à la Russie. Bien malheureusement, ces derniers n’ont pas échappé à la vague de travaux publiques et étaient couverts d’échafaudages. Au moins, les jardins et tout ce qui se trouvait entre (Mig-29, fusée Vostok, navette Buran [l’équivalent soviétique de la navette spatiale américaine] et autres…) étaient encore visitable. Quand même impressionnant, d’autant plus qu’en arrière plan, l’on apercevait la tour Ostankino, structure la plus haute au monde entre 1967 et 1975 pour n’être surpassée que par notre propre tour du CN. Nous aurions voulu visiter le palais Ostankino non-loin de là, célèbre pour ses intérieurs somptueux, mais une fois devant il était fermé pour … rénovations. Bref, avec encore quelques heures de visite devant nous, nous avons pris le funiculaire et le métro pour nous rendre dans le quartier des affaires de Moscou, un conglomérat de gratte-ciels en périphérie de ville mais bien visible de partout (un peu comme la défense à Paris). Rien de trop intéressant, ce n’était que des tours et un immense centre d’achat, mais au moins on a pu faire quelques emplettes. De retour à l’auberge, nous avons sécurisé notre séjour à Saint-Petersbourg et passé le reste de la soirée sur l’ordinateur/téléphone.

Restes de l’avion U2 abattu par les Soviets durant la guerre froide

Notre tain quittait à minuit 40 et n’arriver à destination que le lendemain vers 9h00. Les trains de nuit sont pratiques en ce sens qu’ils permettent d’économiser une nuit à l’hôtel et une journée de voyage. Nous avions donc un jour entier libre devant nous. Dès le début, j’avais exprimé à Audrey la fermer volonté d’aller voir le musée des Forces Armées Russes, chose qui de toute évidence allait bien moins la passionner que moi. Hélas, pour quiconque s’intéresse un tant soit peu à l’histoire militaire du monde, c’était un incontournable. Dommage que tout le texte dans le musée n’ait été qu’en Russe, car nous aurions adoré en apprendre plus sur la vision Russe des différents conflits couverts par l’exposition. Au moins, les pièces étaient plus que parlantes et j’ai pu observer de nombreux objets que je n’avais auparavant vu qu’en image, notamment des armes de la deuxième guerre mondiale, des avions (certains encore utilisés aujourd’hui), tanks, etc…

En marchant vers le musée, Audrey avait remarqué la présence d’une imposante mosquée non loin, probablement la mosquée principale de la ville. Nous y avons donc fait un arrêt en retournant vers le métro. Malheureusement pour Audrey, elle n’était pas habillée pour la visite alors j’y suis allé tout seul. Bien dommage, car l’intérieur en valait le coup, mais de toute manière, elle n’aurait probablement pas pu le voir, car la section réservée à la gente féminine n’avait pas de vue sur le grand dôme. Nous allons certainement pouvoir nous reprendre ailleurs en Asie-Centrale. J’espère que là, les femmes pourront visiter l’entièreté du bâtiment comme par exemple c’est le cas dans la grande mosquée d’Istanbul (hors des heures de prière seulement). Avant de revenir à l’auberge, nous sommes passés par une librairie afin d’y trouver une carte routière de l’Asie-Centrale. Sans grand succès, nous n’avons pu dénicher que celle du Kazakhstan et seulement en cyrillique.

Le cyrillique est évidemment omniprésent en Russie (et il l’était en Ukraine) et savoir au moins le déchiffrer est d’une incroyable utilité. Au tout début, il peut paraître complètement opaque, mais pour autant que l’on s’en donne la peine, on parvient rapidement à le lire et souvent comprendre, car bien des mots sont partagés avec le français (Pectopah = restaurant, les P sont des R, les C des S et les H des N). Je crois personnellement être en bonne voie d’atteindre le niveau d’un enfant de première année en lecture. En compréhension par contre, c’est une autre histoire. Disons que les Russes ne nous rendent pas la tâche simple et ont plus tendance à s’impatienter qu’à ralentir et clarifier leurs propos lorsqu’ils nous parlent. Pourtant, j’ai bon espoir de parvenir à un niveau de base, car déjà que presque personne ne parle anglais ici, il y en aura encore moins à mesure que nous avancerons dans l’Asie Centrale.

Devant la gare de train

L’auberge où nous couchions à Moscou a été assez gentille pour nous y laisser garer notre véhicule durant notre séjour à Saint-Petersbourg. Nous y sommes donc repassés pour laisser les clés, transférer quelques vêtements dans nos sacs de jour pour voyager léger et profiter de l’internet avant de nous rendre à la gare pour une nuit de train.

Kiev, Ukraine – Moscou, Russie

  • Date : 14-15 août 2017
  • Départ : 21h00
  • Arrivée : 20h00 (le lendemain)
  • Température : nuit, ciel couvert puis soleil

De retour de notre excursion à Tchernobyl vers 20h00, nous avons à peine eu le temps de profiter d’un dernier restaurant qu’il fallait déjà quitter la ville. Dommage, Kiev était super charmante, intéressante et relax; elle aurait facilement mérité deux ou trois jours supplémentaires, mais il fallait continuer le périple. Notre visa russe d’un mois était déjà débuté depuis deux semaines et nous voulions avoir suffisamment de temps à Moscou, Saint-Pétersbourg et une autre ville (probablement l’ancienne Stalingrad, maintenant appelée Volgograd).

J’avais prit la peine d’aller questionner la réception de l’auberge sur le passage de l’Ukraine vers la Russie, mais les employées ne m’avaient été d’aucune aide. Pourtant, Audrey et moi se doutions très bien que l’entreprise n’allait pas être une mince affaire. Non seulement, les frontières à l’est du pays sont fermées en raison de la guerre, donc une partie du trafic était redirigé vers le nord, mais en plus, il y avait somme toute peu de points de passage. Bref, c’est pourquoi nous avons décidé de partir le soir même, arriver à la frontière tard (pour la passer rapidement) et nous trouver un hôtel non loin. Sur papier c’était béton. Nous nous étions levés très tôt pour aller à Tchernobyl, alors il allait falloir combattre la fatigue à grand coup de Red-Bull, mais avec de la motivation, nous en étions physiquement capables.

Après quelques erreurs de direction, nous étions sortis de Kiev et de retour sur les routes Ukrainiennes à deux voies. Elles étaient dans un état acceptable, mais j’anticipais le moment où nous allions tombés sur un énorme trou. Nous n’avions pas roulés énormément de nuit jusqu’à maintenant, mais depuis la prise de possession de la voiture, j’avais remarqué que les phares étaient mal réglés. Les hautes étaient relativement efficaces, mais les feux de croisement n’éclairaient que directement en avant du véhicule et à chaque trou qui passait, c’était toujours trop tard pour que je l’évite. Sur les routes Ukrainiennes, c’est préoccupant. Quelques tentatives rapides d’aligner les faisceaux avaient été tentées, mais sans grand succès. Finalement, j’ai craqué et me suis arrêté avec la ferme intention de ne pas repartir tant que ces stupides phares n’allaient pas correctement illuminer la route. Après une demi-heure de bidouillage, c’était chose réglée.

Tout compte fait, la qualité de la chaussée aura été numéro 1 jusqu’à la frontière que nous avons réussi à atteindre dans les temps prévus et ce même un petit arrêt par les policiers pour léger excès de vitesse. Heureusement l’agent était de bonne humeur nous a laissé filer. Une fois en ligne pour le contrôle côté Ukrainien, nous avons immobilisé le véhicule et nous sommes félicités, content d’avoir atteint notre objectif.

  • 1h30: arrivée à la frontière
  • 2h00: rien n’a bougé
  • 2h30: on a avancé un peu
  • 3h00: ça ne bouge pas vite…
  • 3h30: finalement, le garde prends nos papiers
  • 3h35: un militaire Ukrainien nous demande si on a de l’argent canadien sur nous, car il tient une collection de pièces de monnaies. Pas de chance pour lui, on s’est vidé les poches avant de partir.
  • 3h45: on commence à fouiller notre véhicule, le numéro de série de la voiture est pris en note, le douanier nous demande de vider notre coffre et d’ouvrir nos sacs. Il tombe sur notre caisse de vin (merde, on a acheté une bouteille dans chaque pays visité pour se la déguster uns fois en camping en Asie Centrale) et inspecte son contenu. Prenant une bouteille de vin français, il nous regarde et dit: “Present?” Pas le choix de dire oui. Il met la bouteille dans son manteau, met un terme immédiat à la fouille et nous souhaite bon voyage.
  • 4h00: on se met en file du côté Russe. Je sors inspecter nos bouteilles pour voir laquelle le douanier nous a chipé, j’espère que ce n’est pas notre Gaillac bio. Ouf! C’est un truc à 2,50 Euros. Je crois qu’il a été accroché par la pastille dorée “Lauréat du concours parisien” ou un truc du genre (un prix bidon fait pour mousser les ventes)
  • 4h30: ça ne bouge pas
  • 5h00: le jour se lève, Audrey et moi avons fait une croix sur le sommeil
  • 5h30: ça avance un peu, les Ukrainiens et les Moldaves autour de nous ont l’air de trouver que tout baigne alors ça nous rassure.
  • 6h00: on approche du côté Russe. Tout le monde est hors de son véhicule et ça fume partout pour tuer le temps. Des femmes se promène avec des valises de nourriture et des thermos de café. Dommage, nous avons écoulé notre argent Ukrainien avant de passer la frontière.
  • 6h30: c’est long, voilà 24 heures que nous sommes debout
  • 7h00 le douanier Russe prend nos papiers, nous étampe ça et nous les remet promptement. L’excitation monte en nous! On est presque en Russie. Quel soulagement, Audrey avait une crainte que notre visa ne nous permette pas de rentrer avec un véhicule.
  • 7h05: on passe à la douane et l’on nous remet deux formulaires en Russe. Je vais gentiment voir le douanier, lui disant “niet Russki, English?”, il rentre dans son bureau et me remet une traduction Allemande. Je lui lance un regard interrogatoire et répète “English?”. Avec un ton agressif, il m’envoie promener.
  • 7h30: Audrey et moi avons tenté tant bien que mal de compléter les formulaires avec un dictionnaire Français-Russe de poche et mes deux ans d’Allemand entre l’âge de 10 et 12 ans. Les formulaires nous sont renvoyés sans avoir été regardés, car il fallait que l’on fasse deux copies pour moi et non une pour Audrey et une pour moi.
  • 7h40: On recopie de formulaire. En le remettant au douanier, celui-ci a raturé nos réponses et nous a lâché quelque chose en Russe indiquant probablement que nous étions cons. Il m’a ensuite montré un exemple en Russe placardé sur un mur.
  • 7h45: Finalement, le conducteur d’un véhicule voisin s’approche de nous et nous demande en Anglais si nous avons besoin d’aide. Il se nomme Ferenc, il est Hongrois et se rend à Moscou pour visiter sa copine. Un habitué de cette frontière, il nous confie qu’il est dans le processus depuis 2h00 et que de tels délais sont normaux. Ferenc parle et lit le Russe donc il nous traduit le formulaire et nous aide à le remplir. Finalement, ce n’est qu’une déclaration et douane et une garantie comme quoi nous nous engageons à ne pas importer le véhicule en Russie.
  • 8h00: Changement de personnel, il ne passe plus rien pendant une heure. Ferenc nous entretient sur les nombreuses aberrations de l’administration Russe. Ils nous demande si nous avons été contraints de verser un pot-de-vin aux douaniers Ukrainiens, car il a dû payer 100 hyrvnia (c’était ça la “collection de pièce de monnaies”…) On lui répond que c’est un bouteille que ça nous a coûté. Nous partageons avec Ferenc notre étonnement face au peu de véhicules Russes en ligne pour passer la frontière. Il nous informe que l’Ukraine empêche les hommes de passer de peur que ces derniers aillent vers la Crimée. Ceci explique la présence de deux femmes russes derrière nous.
  • 9h00: Changement de garde complété. On montre nos formulaires tout bien complétés au nouveau douanier, un homme bien en chair au visage puéril. Il nous les renvoie, car on a commis un erreur lors de la copie.
  • 9h15: Je n’en peux plus, je me dirige vers le bâtiment pour aller au toilette et je me fais tout de suite engueuler par un militaire. Il me somme de lui montrer mon passeport. Je tente tant bien que mal de lui expliquer que c’est le gros douanier qui l’a. Finalement il me fout la paix.
  • 9h30: Hourrah, nous formulaires ont été acceptés.
  • 10h00: On passe de l’autre côté de la frontière et l’on attend qu’on nous remette le papier final. Ferenc nous indique qu’à l’intérieur du bâtiment, quelqu’un recopie les informations dans un ordinateur. Impossible de partir, car on aura besoin d’une copie authentifiée pour sortir du pays.
  • 10h30: On nous remet le papier et mon passeport. On remercie Ferenc pour son aide et l’on se promet de se voir à Moscou pour un verre.
Au milieu de la Russie
La Cathédrale Saint-Basile le bienheureux, c’est certain que vous la reconnaissez

Nous nous remettons en route vers Moscou. Il nous reste un bon 500 kilomètres. Non loin de la frontière nous arrêtons pour nous ravitailler en Red-Bull. Après un moment, impossible de poursuivre, nous sommes simplement trop fatigués: arrêt obligatoire dans une station service pour faire un somme de 2h30 dans la voiture. La route vers Moscou est essentiellement rectiligne, plate et sans grand intérêt; pendant qu’Audrey conduit, j’écris nos péripéties en Ukraine. Finalement, on arrive à Moscou sur le coup de 18h30 et pour la suite, ce n’est qu’un long bouchon (4 accidents) jusqu’à notre auberge près de la place rouge.

Pleins d’adrénaline, nous sommes sortis chercher de l’argent (tâche compliquée par les sanctions économiques envers la Russie), dîner dans un restaurant cher et très médiocre puis nous sommes dirigés vers la Place Rouge: malheur, l’espace est envahi par des gradins et complètement clôturé.

Place rouge obstruée

Tchernobyl, Ukraine

Sachant que nous allions passer par Kiev lors de notre voyage, j’avais dès lors exprimé l’envie d’aller visiter la centrale de Tchernobyl, qui est située non loin de Kiev. Ce n’est pas l’endroit où l’on s’attendrait à pouvoir aller faire le touriste compte-tenu de la contamination radioactive qui y persiste, mais de nos jours, tout est possible pour autant que l’on soit prêt à mettre le prix, même aller en Corée du Nord.

À l’entrée de la ville de Tchernobyl

Évidement, l’opportunité n’était pas donnée – 145 $US par tête – mais je n’allais pas passer ma chance d’aller explorer le site du pire désastre industriel (quoi que Fukushima prendra peut-être la pôle position) de l’histoire de l’humanité et la première fois que l’homme s’est réellement mesuré aux dangers du nucléaire. Les Ukrainiens payent la visite beaucoup mois cher, mais comme je l’expliquais à un espagnol désireux d’y aller lui aussi, mais que le prix faisait sourciller, je suis ravi que Tchernobyl ne soit pas le problème de mon gouvernement…

Est-ce questionable d’aller faire du voyeurisme à l’endroit où des centaines ont perdu la vie et des milliers souffrent encore aujourd’hui des conséquences de l’exposition aux radiations? À mon sens, c’est entièrement équivalent à la visite d’un champ de bataille ou d’un camp de concentration, eux aussi lieux où se sont déroulés des épisodes d’incommensurable souffrance humaine. Pour autant que l’objectif soit pédagogique et que le tout soit fait dans le respect des victimes, je n’y vois aucun dilemme moral.

Je n’irais pas compter l’histoire du désastre de Tchernobyl, l’article Wikipédia sur le sujet est assez détaillé. La lecture de ce dernier et d’autres sources en vaut vraiment la peine et ne manquera pas de donner des frissons, mais aussi de susciter de l’admiration envers les employés de l’usine et les soldats qui au moment même de l’explosion du réacteur et dans les semaines suivantes ont donné leur vie afin d’éviter que la catastrophe ne prenne une ampleur mondiale. Le fait qu’il ait fallu quand même plusieurs jours avant que les autorités soviétiques annoncent au reste du monde ce qui venait de se produire leur est entièrement imputable, mais l’accident lui-même ne l’est pas: Fukushima aura fait la preuve comme quoi nul nation n’est à l’abri d’un tel désastre.

Carcasse de Lada dans un village abandonné

Aujourd’hui, la centrale de Tchernobyl est isolée du reste du monde par une zone d’exclusion d’un rayon de 30 kilomètres à l’intérieur duquel l’accès est strictement contrôlé et d’un autre périmètre intérieur à 10 kilomètres ou toute présence humaine est interdite exception faite du personnel qui travaille sur les lieux. Nous allions donc pénétrer dans cette zone, visiter des villages abandonnés, la ville de Tchernobyl elle-même où le personnel est hébergé, nous approcher de la centrale, passer deux heures à Pripyat et terminer la journée par une visite d’une installation radar soviétique surnommée le Pic-vert Russe. Pour se rendre à Tchernobyl de Kiev, il fallait compter un bon deux heures de route dans un paysage de campagne ukrainienne plutôt morne. À l’arrivée dans la zone d’exclusion, contrôle de passeport par l’armée et briefing de sécurité. Une fois à l’intérieur, plus aucun véhicule à l’horizon, on se croyait sur les routes autour de Pyongyang tellement le paysage était vide d’activité humaine.

Eh ben, je ne pensais jamais qu’un jour je me retrouverais à Tchernobyl. 
– Audrey (à Pripyat)

La zone et la centrale

 

Un “hotspot” de radioactivité

La zone de Tchernobyl a largement été décontaminée, mails il y persiste un niveau de radiations ambiant qui s’avère dangereux à très long terme. Notre guide était munie d’un dosimètre de radioactivité et nous a pointé à plusieurs reprises des endroits où dans le sol s’étaient concentrés les contaminants. La radiation ambiante (dans Kiev) se chiffre à 0.15 uS/h, dans la zone d’exclusion elle avoisinait le 0.2 uS/h et en certains lieux elle grimpait à 10 uS/h. Rien de dangereux considérant le fait que l’on absorbe plus de rayonnement durant un vol transatlantique que ce qu’on allait accumuler durant toute la visite.

La centrale est contenue dans le dôme de métal derrière moi

Cependant, il persiste incontestablement des lieux encore beaucoup trop contaminés pour qu’un humain puisse même penser y approcher. Le réacteur numéro 4, celui qui est entré en fusion et a explosé, est sans doute l’endroit où le rayonnement est encore le plus intense et suffirait probablement à tuer un humain en quelques minutes. Afin de contenir tout ce danger les autorités soviétiques avaient construits au prix de nombreuses vies dans les semaines suivant l’incident un sarcophage de béton et de métal. Il avait été estimé que ce dernier avait une durée de vie de trente ans. En 2016, 30 ans exactement après l’incident, un nouveau sarcophage dont la construction avait débuté en 2006 était positionné au dessus des ruines du réacteur 4 et du premier sarcophage. C’est celui que l’on voit sur les photos. En son intérieur, grues robotisées et autre machinerie s’affaireront pendant le prochain siècle (oui, 100 ans) à démanteler de manière sécuritaire le réacteur et son combustible.

Nous ne sommes évidemment pas pénétrés dans l’enceinte du nouveau sarcophage, mais nous sommes passés suffisamment proches pour mesurer l’ampleur de la structure. De manière à protéger les ouvriers des radiations, elle a été construite à côté du réacteur puis glissé en place sur un système de rail, battant au passage le précédent record de la plus grosse structure mobile du monde.

Pripyat

 

Pour être honnête, Pripyat était le moment de la visite que j’attendais le plus. Des images de la centrale, j’en avais vu plus d’une sur le web, mais une ville de 50000 habitants évacuée à tout jamais en l’espace de deux heures il y a trente ans, il fallait y être pour le vivre.

La nature avait largement reprit ses droits et ce qui était autrefois boulevards et grands parcs d’une ville champignon construite selon les dernières doctrines d’urbanisation communiste pour héberger les employés de la centrale étaient maintenant forêts d’arbres matures. Néanmoins, les bâtiments et certaines structures persistent encore, notamment gymnase, salle communautaire, par d’amusement aréna, école, piscine, cafés, etc. Sans compter les nombreuses tours d’habitation. Nous avons pu pénétrer dans plusieurs d’entre eux et à chaque reprise, le spectacle avait quelque chose de surréel. J’adore l’esthétique des lieux abandonnés, d’observer la réintégration de l’artificiel dans le naturel de constater à quel point nos structures de béton et de métal, pourtant considérées solides, sont en réalité éphémères … comme nous.

Sans, conteste le moment le plus magique a été l’exploration d’un bloc appartement entier. Il restait encore des traces de vie dans chaque unité, des meubles, des effets personnels, des tableaux…La visite a culminé par son ascension jusqu’au toit, d’où la vue sur la ville, la centrale et la région étaient imprenables. Même Audrey s’y est risqué malgré son genou. 30 ans auparavant, le panorama évoquait le progrès de l’humanité et le statut de grande puissance de l’union soviétique. Aujourd’hui, il n’est que désolation, rappelant l’un des pire échecs de la modernité et témoignant de l’arrogance de l’époque.

Radar Duga

Le radar Duga, surnommé le Pic-vert Russe en raison de son caractéristique émis sur les fréquences radio du monde entier, est une impressionnante structure construite à gros frais par les soviétiques afin de détecter un éventuel lancement de missile balistique intercontinental. L’installation que nous avons visité est en fait l’antenne réceptrice d’un émetteur situé à 60 km de là et qui devait utiliser la couche ionosphérique de la terre comme surface de réflexion. Imaginez la puissance électrique que demandait un tel radar, d’où sa localisation à proximité de la centrale.

Compte-tenu de la taille de la chose (facilement visible des toits de Pripyat), difficile de croire qu’elle était à un moment l’une des installations les plus secrètes de l’Union Soviétique, mais bon, la population du temps savait qu’il ne fallait pas trop poser de questions. Le concept derrière le projet est entièrement valide et utilisé de nos jours pour toute sorte d’applications. Cependant, il n’existait pas dans les années 70 la puissance de calcul nécessaire pour traiter efficacement les données produite par une telle antenne, donc le projet s’est avéré être un échec. Pourtant, la machine dont l’installation disposait était le nec plus ultra de l’union avec ses 2Mhz et 10Mo de stockage … aujourd’hui largement déclassés par le plus rudimentaire de téléphones portables. De nos jours, le gouvernement Ukrainien se demande encore quoi faire.avec ces 14000 tonnes de métal de 120 mètres de haut et 400 mètres de long… Quelle folie cette guerre froide.

Kiev, Ukraine

Déjà, Kiev nous avait laissé une impression très positive la veille. Après-avoir passé la matinée sur l’ordinateur, nous sommes sortis pour la visite accompagné des béquilles. La genou d’Audrey allait mieux, mais Kiev est étendue et nous allions certainement en marcher un bon coup. Au préalable, petit arrêt magasinage: devant l’auberge se déroulait une petite brocante du dimanche, alors je n’ai pas manqué de me procurer quelques affiches de l’époque soviétique.

Panorama du vieux Kiev, non loin de notre auberge
Entrée du métro de Kiev
Le métro de Kiev, comme ses congénères de l’ex-URSS, a été construit très profond

Arrivés sur la place principale (le square Maiden, l’épicentre de la ville et l’endroit ayant donné son nom à la révolution de 2014, qui a coûté la vie à une centaine de manifestants) après un court trajet de métro qui n’a pas manqué de nous rappeler nos séjours à Baku, Tbilisi et Yerevan (eux aussi construits à la soviétique), nous avons aussitôt été la proie d’une tentative douteuse d’extorsion d’argent aux touristes. Des étudiants, déguisés en mascottes, s’offraient pour des photos et des conseils pour finalement quémander 200 hryvnia (10$); même si un mauvais presentiment nous habitait, nous avons cédé. Quand est venu le moment de payer, j’ai négocié la moitié du tarif et Audrey et moi leur avons bien communiqué notre opinion sur leur petit jeu. J’avais pensé leur demander un reçu et j’aurais dû le faire juste pour l’exercice, mais voyant le nombre qu’ils étaient sur la place, ils avaient certainement obtenu la bénédiction de la police.

Le square Maiden

Bref, tout ceci a laissé un goût plutôt amer, mais au passage, le gars déguisé en zèbre nous a quand même refilé un bon tuyau de restaurant pour de la bouffe ukrainienne pas cher. L’endroit (une chaîne nommée ПУЗАТА ХАТА [Puzata Hata]) s’est avéré tellement à la hauteur que nous y sommes retournés à trois reprises. Fonctionnant sur le principe d’une cafétéria, le client défile avec son plateau devant divers présentoirs et choisi lui-même ses assiettes qui lui sont facturées au passage à caisse. Non seulement pratique dans un pays où l’on est à toute fin pratique illettré (pas autant qu’en Chine par contre, on progresse vite car l’alphabet cyrillique est phonétique et facilement distinguable, donc facile à déchiffrer [contrairement au script Géorgien ou Arménien]), mais aussi très plaisant lorsque l’on veut essayer le plus grand nombre de mets. Il s’adonne que la cuisine Ukrainienne est surprenament goûteuse. Oui, on joue dans les soupes, les perogies et autres, mais il y a beaucoup de variété et tout y est savamment assaisonné (surtout avec de l’aneth).

Repus, nous avons passé quelques heures à déambuler dans les rues du Kiev rive gauche, aux allures définitivement européennes de lest, mais avec une forte touche de kitsch ajoutée depuis la chute du rideau de fer. Nous ne progressions pas très rapidement en raison du genou d’Audrey, mais nous parvenions quand même à couvrir du terrain. Dans les parages du parlement, le parc l’entourant offrait une belle vue de Kiev rive droite et de ses champs de tours communistes. Ne voulant pas manquer la chance d’aller explorer ce pan de la ville, j’ai lancé à Audrey l’idée de prendre le métro et d’aller faire un tour dans ce coin. Chose à laquelle elle a acquiescé. En nous rendant à la station la plus proche, nous sommes passés par une des basiliques de Kiev pendant qu’il s’y donnait une messe puis avons sauté dans la première rame pour aller de l’autre côté de la Dniepr.

Les deux cathédrales de Kiev sur le même panorama

L’ambiance qui y régnait avait des airs beaucoup plus ordinaires que celle du centre-ville, c’est normal, mais il s’en dégageait néanmoins une certaine joie de vivre. Partout entre les tours cafés, étendues de verdure, restaurants et commerces. Nous sommes mêmes tombés sur un parc d’amusement dans lequel nous n’avons pas raté l’opportunité de faire un petit tour d’une grande-roue qui n’aurait certainement jamais été homologuée au Canada. Bref, une excursion intéressante qui nous aura donné l’impression d’avoir vu un minimum de Kiev, car bien malheureusement, c’était tout le temps qui nous avions pour visiter la capitale. Bien dommage, nous avons absolument adoré Kiev. Elle restera incontestablement l’une des grandes découvertes de notre trajet européen.

Dans la grande roue

De retour à l’auberge, rien à dire de plus. Tôt le lendemain, nous partions pour Tchernobyl, donc la soirée a été relaxe et essentiellement composée de temps d’ordinateur et de planification pour la route jusqu’à Moscou.