- Date: 5 septembre
- Départ: 12h00
- Arrivée: 20h00
- Température: ciel nuageux
- Route: autoroute puis route deux voies avec bonne qualité de surface
Avec près de 1300 kilomètres jusqu’à Almaty, il nous fallait couper le trajet en deux grosses journées. Malgré nos meilleurs intentions, nous ne sommes pas parvenus à quitter l’hostel avant midi. Il faut dire que nous nous étions engagés dans des discussions plutôt intéressantes… Originalement, nous voulions passer par un lac qui parait-il est colonisé par les flamants roses en cette saison. Après analyse du trajet, nous avons réalisé qu’il nous aurait fallu la journée entière pour faire l’aller-retour. Nous nous sommes donc rabattus vers une autre visite, celle du petit musée régional de Karagandy où se trouvait une section sur l’énorme gulag qui existait jadis près de la ville.
Arrivé-là par une autoroute de bonne qualité (quoi qu’encore en construction [selon notre guide elle devait avoir été terminée pour l’exposition]), nous avons trouvé le musée sans trop de difficulté. S’y trouvait en même temps que nous un autre touriste d’origine autrichienne, donc nous avons partagé la visite avec lui. Malheureusement, la section sur le gulag n’occupait qu’une seule salle et n’avait aucun texte en anglais (pourtant présent dans le reste du musée), donc la visite s’est avérée un peu décevante. Après des petites courses, nous sommes sans trop de difficultés sortis de la ville.
40 kilomètres plus tard, peu après avoir fait un arrêt dans un cimetière Kazakhe (ils sont légions dans la steppe) puis un autre au monument aux victimes érigé sur le site même de l’ancien gulag, nous avons décidé de ramasser quelqu’un en auto-stop. S’en est suivi une bonne heure de discussion en anglais cassé et traductions Google, mais au final, nous sommes parvenus à échanger bien de l’information et réciproquement passer un bon moment. Nous nous attendions à ce que notre passager voyage au village suivant, mais il se rendait plusieurs centaines de kilomètre plus loin. Il nous a donc fallu patiner un peu pour lui faire comprendre que nous comptions camper à proximité de la route et devions donc lui fausser compagnie. Une fois le message passé, ce dernier nous a indiqué qu’il nous ferait signe lorsqu’un endroit propice se présenterait. Entre-temps, il nous a fait don d’un stylo, 200 tengue (80 cents) et d’une pâtisserie en guise de remerciement. Par la suite, il nous a laissé son numéro au cas où nous voulions de l’aide ou simplement passer le visiter. Je le dis et le redis, les Kazakhes sont des gens formidables. En fait, il était originaire du Kirghizistan, mais j’ose croire que cette hospitalité et cette amabilité est un concept généralisé à l’Asie-Centrale.
Arrivés à un embranchement de route, notre passager nous a fait signe d’aller nous installer par là et est descendu du véhicule. Il était moins une en fait, car le soleil était sur le point de se coucher et je ne sais que trop bien le genre de désagrément que peu engendrer la recherche de camping la nuit. Après deux kilomètres de route terreuse, nous avons piqué droit dans la steppe (avec notre nouvelle suspension, pas de craintes!) pour nous installer derrière une colline, à l’abris de la route et du village voisin. De là, nous sommes allés observer le coucher de soleil puis nous sommes cuisinés de bon dumplings dans un bouillon de boeuf pour souper.
Le soleil se couche vers 20h00, donc qu’est-ce que l’on fait pour tuer du temps jusqu’au coucher? On peut discuter certes. On peut aussi tenter de se rapprocher d’un petit groupe de chevaux sauvages qui broutent l’herbe non loin. Il est aussi possible de s’amuser avec de longs temps d’exposition afin de faire de la belle photo de nuit. Là j’avoue que l’on s’est gâté, car la lune était pleine et vous le verrez sur les images, les photos paraissaient avoir été prises en plein jour.