Orenbourg, Russie – Aktoubé, Kazakhstan

  • Date : 27 août
  • Départ : 16h00
  • Arrivée : 01h00
  • Température : soleil
  • Route : bitume, gravier et sable (endommagé), bitume

NDR: j’ai décidé d’ajouter la qualité des routes au petites données que je donne sur le trajet car désormais, elles auront une énorme influence sur notre progrès.

Vous voyez la portion orange sur la carte? Et bien c’était le tronçon en réfection…

Nous possédions la chambre jusqu’à 23h00, alors après avoir consommé un déjeuner plutôt excellent, nous sommes remontés pour profiter de l’internet et s’adonner à nos tâches numériques avant de partir pour le Kazakhstan. Il était quand même 16h00 lorsque nous avons quitté la ville. N’ayant pas trouvé d’épicerie sur notre route à Orenbourg, nous sommes arrêtés dans la ville suivante, où contre toute attente pour une ville mineure de région désertique, il régnait une atmosphère de bord de mer dans le centre-ville, probablement à cause de la rivière non loin (nous étions tout de même à plus de 1000 km de la mer). Tous les piétons portaient sandales et maillots, les habitants de la ville affichaient tous des chambres à louer et dans l’épicerie, les russes magasinaient bière et grillades.

Crédit: Audrey Roy
Quelque chose en feu sur le bord de la route

Ravitaillés en prévision de nos prochains jours de camping, nous avons repris la route vers la frontière. Selon des vérifications pré-départ, ce poste était bel et bien ouvert aux étrangers (ils ne le sont pas tous); vous le verrez plus tard, l’Asie-Centrale est un casse tête géographique. 30 kilomètres avant la frontière, la route bitumée s’est transformée (visible sur la carte) en chantier avec comme seul voie de contournement un chemin terreux lourdement endommagé par le constant passage de camions. Empruntant parfois des sections asphaltées mais pas encore ouvertes de la nouvelle route (ce qui stressait la bonne conscience d’Audrey) et le chemin terreux, ils nous a fallu un bon deux heures pour atteindre le poste frontalier. Deux heures plutôt pénibles à se cogner la suspension et le silencieux et à anticiper le pire: briser la voiture, rester coincé en Russie, dépasser la période de validité de notre visa, passer un sale quart-heure à nous faire gronder par les autorités.

Quel a été le soulagement donc quand nous avons aperçu la sortie de la Russie toute proche, à quelques véhicules à peine du nôtre. Rapidement, nous sommes passé devant les agents Russes qui, très aimables cette fois, nous ont, étampés, souhaité bon voyage et n’ont fait aucun chichi avec nos papiers. Du côté Kazakhe, nous avons été accueillis avec le sourire et l’on nous a même complimenté sur la qualité de notre passeport (message que nous ne manquerons pas de transférer à Passeport Canada). Voyant que nous n’indiquions pas d’adresse sur nos cartes d’immigration, le garde nous a demandé si nous allions à l’exposition universelle d’Astana, ce à quoi nous nous sommes empressés de répondre un oui souriant. Rapidement nos documents ont été étampés et l’on nous a souhaité bon périple.

Astana, la capitale du Kazakhstan, est hôte de l’exposition universelle 2017. Nous l’avions lu quelques mois auparavant et avions même remarqué que notre guide Lonely Planet 2015 en parlait, mais cela nous était complètement sorti de la tête. Le but de notre visite dans le pays n’était en fait pas l’exposition, mais disons qu’Audrey et moi étions ravis que par pure coïncidence, elle se tienne sur notre route.

Une fois passé du côté Kazakhstan, il nous a fallu acheter une assurance temporaire pour la voiture car nous n’étions plus couverts par notre police européenne et ça y était. Nous étions tous deux contents de s’être rendus jusque là, mais surtout surpris que le processus frontalier n’ait pris que deux petites heures. Pour entrer en Russie par contre, la file s’étendait sur un bon kilomètre…

Il faisait nuit alors nous n’avions pas conscience du paysage autour de nous, mais après un freinage d’urgence pour éviter un troupeau de chevaux sauvages qui traversait la route, il était clair que nous étions en Asie Centrale. Comme la chaussée était de très bonne qualité, il nous a fallu peu de temps pour rejoindre Aktoubé, notre destination pour la nuit. Nous n’avions pas de réservation mais heureusement, le seul hostel de la ville avait deux lits pour nous. Un petit repas dans la cantine d’à côté et nous sommes tous deux allés nous coucher, fatigués de cette journée pour le moins exigeante.

La file pour entrer en Russie

Kazhan, Tatarstan (Russie) – Orenbourg, Russie

  • Date: 26 août 2017
  • Départ 11h00
  • Arrivée: 3h00
  • Température: ciel dégagé

Au lever, la pauvre Audrey avait de nouveau mal au genou. Disons qu’avec un 25 kilomètres la veille, nous avions un peu poussé la donne..Le changement d’huile s’est fait dans les temps et le mécanicien nous a même rattaché l’échappement avec des moyens un peu plus permanents que du fil de métal. Dommage qu’il ait trop serré la collerette, car maintenant une partie des vibrations du moteur se transmettent dans la cabine. Il va donc falloir que je révise le tout dans les prochains jours…

Après un tour au marché de la ville pour nous ravitailler en victuailles, nous avons pris la route direction frontière Kazakhe. Contrairement au paysage de Moscou à Kazan, plutôt forestier, celui du Tatarstan était très agricole et pétrolier … l’horizon était parsemé de pompes et de stations de traitement. Voilà qui expliquait la richesse de la capitale. À chaque petit village sa mosquée et nous progressions à bon train, mais la route s’est avérée plus difficile à suivre en raison d’un manque de panneaux d’indications qui nous aura coûté une bonne demi-heure.

Finalement arrivé à Orenbourg, nous avons galéré pendant un bon deux heures à chercher des hôtels pour finalement revenir au premier que nous avions croisé, mais que j’avais trouvé trop cher. Ce genre de perte de temps met littéralement hors de moi (ça s’est aussi passé à Sibenik) et ce coup là, j’ai atteint des sommets de colère; contre moi-même rassurez vous. Colère d’avoir été gratteux en vain… Pour couronner le tout, nous avions traversés (en voyageant nord-sud…) deux fuseaux horaires, donc il fallait ajouter deux heures à nos montres, retardant par le fait même une arrivée déjà beaucoup trop tardive.

Qu’importe, demain est une autre jour et demain c’est, le Kazakhstan!

D’Europe vers l’Asie Centrale – Introduction

L’heure du grand départ a encore sonné, cette fois-ci pour 9 mois; le plus long de mes voyages entrepris à ce jour. Mon périple en Amérique Centrale avait duré quatre mois et demi, celui en Asie 5 mois et demi. Là, on passera la barre du 6 mois pour se rendre à 9 avec possibilités d’extension. Le moment ne pourrait pas être plus parfait, Audrey est entre deux emplois et mes études en médecine me permettent une pause (dûment méritée pour avoir fait le programme en deux ans plutôt que trois, je laisse donc mes collègues me rattraper).

Aperçu du trajet
Aperçu du trajet

L’objectif en somme est d’acheter une voiture en France, d’y passer deux semaines pour visiter le coin de Toulouse et passer du temps avec mon ancien associé et ami, puis de prendre la route vers l’Asie Centrale en passant un peu de temps dans tous les pays traversés (incluant la Russie). Ceci- fait, nous vendrons la voiture au Kyrgyzstan et poursuivront en transport en commun au travers du Turkménistan pour traverser la mer Caspienne jusqu’en Azerbaïdjan. De là, nous prendrons l’avion vers le Népal puis l’Inde, deuxième partie du voyage, où nous passerons 4 mois (une introduction viendra en temps et lieu). Pour cette partie, il n’y a pas encore de plans concrets, ce qui occupe notre esprit pour le moment, c’est le trajet jusqu’au coeur de l’Asie dont la logistique est plutôt complexe : l’achat du véhicule, les papiers, les assurances, les visas, l’équipement, etc. Justement, je quitte le Canada quelques jours avant Audrey pour m’occuper de la plupart de ces procédures.

Pour ce qui est de la voiture, les recherches avaient été entamées bien avant de quitter le Québec. L’idéal pour le type de voyage que nous voulons entreprendre est un 4×4, cela va de soi, mais le marché automobile en France n’est pas ce qu’il est chez nous, et ce type de véhicule est plutôt rare et coûteux. Il sera aussi probable que nous fassions affaire avec un concessionnaire, histoire de profiter de la garantie légale de trois mois et donc d’un minimum d’assurance de fiabilité. Autrement, les critères de sélection seront les suivants :

  • une marque allemande ou asiatique, car les autres européennes ne que peu représentées en Asie Centrale (confirmé lors de recherches sur le site de vente de véhicule usagé kirghize, cars.kg)
  • une familiale, pour pouvoir coucher à l’intérieur et/ou avoir suffisamment d’espace pour tous notre équipement.
  • préférablement ne pas dépasser les 2000 euros, car si la voiture brise au milieu ne nulle part, elle y restera probablement
  • à essence, car le diesel est de mauvaise qualité en Asie Centrale
  • avec une bonne garde au sol
  • économe, car l’essence est très cher en Europe

Idéalement, le départ de France devra se faire le 16 juillet, afin de pouvoir rentrer dans notre visa Russe, qui est à date fixe et d’une durée de 1 mois (août). Après le départ, nous irons rejoindre la mère d’Audrey à Florence en Italie pour partager avec elle notre trajet au travers des Balkans, puis deux semaines plus tard nous la quitteront pour poursuivre notre trajet.

Le plan est audacieux…