La France et l’achat d’une voiture

En France, j’allais rejoindre mon viel ami d’enfance avec qui en 2012, j’avais lancé Arza-Studio et passé un an à Toulouse pour l’occasion. Ce dernier venait tout juste d’avoir un enfant, et des complications périnatales le gardaient pour le moment à l’hôpital. C’est là que je l’ai rejoint. Quand-même étonnant qu’après 5 ans sans se voir, c’est tout comme si nous nous étions quittés il n’y a que quelques semaines. La complicité se remet en place instantanément et l’on reprend là ou l’on s’est laissé il y a plusieurs années.

De l’hôpital, où j’ai tout de même pris le temps de rencontrer la copine et l’enfant, nous nous sommes dirigés vers la gare de Toulouse à pied, repassant parmi tous ces quartiers et ces monuments que j’habitais en 2012. À chaque coin de rue, je sentais de nouveaux souvenirs rejaillir de ma mémoire.Toulouse est ma seconde ville favorite sur la planète (la première est Valence en Espagne) et j’étais enchanté d’enfin y retourner après toutes ces années. Mon ami avait déménagé dans la campagne d’Albi à Poulan, une heure au nord-est de Toulouse et c’est là que j’aillais loger jusqu’à mon départ de la France. D’ailleurs, c’est là que nous sommes dirigés afin que l’on passe la soirée ensemble et qu’il me montre sa maison, un lieu de vie bien à lui et sa copine avec un immense jardin, des toilettes sèches, un design éco-énergétique et j’en passe. En soirée, la bière et le bon fin français eurent tôt fait de me faire oublier la fatigue du voyage pour moi et celle de l’hospitalisation pour lui. Jusqu’à tard, nous avons rattrapé le temps qui nous séparait.

La P'tite Escale
La P’tite Escale
Le jardin de la P'tite Escale
Le jardin de la P’tite Escale

Le lendemain, nous avons fait le tour de la maison et de la liste de tout ce dont j’allais devoir m’occuper en son absence et je suis allé le reconduire à la gare d’Albi avec leur voiture qu’il avaient eu la gentillesse de me prêter pour la durée de mon séjour. De là, j’ai tout de suite débuté mes recherches d’un véhicule. Après avoir visité trois concessionnaires et passé la nuit sur les petites annonces à éplucher les offres, je me suis rendu compte que la tâche allait être plus ardue que prévu : il y avait surtout des petites voitures françaises (Renault, Peugeot, Citroën) et des motorisations diesel. Bref, le contraire de ce qu’il me fallait. Le lendemain, debout de bonne heure, je me suis dirigé à Rodez, à une heure d’Albi pour aller voir des véhicules chez des concessionnaires et particulièrement un de 4×4. Idéalement, c’est le genre de véhicule qu’il nous fallait, non pas pour nous rendre jusqu’en Asie Centrale, car les routes y étaient goudronnées, mais pour être assurés de passer la route du Pamir dans le sud du Tadjikistan, sur le flanc nord-ouest de l’Himalaya. Là, les informations sur la qualité de la chaussée manquaient. Le web nous conseillait généralement d’être quatre roues motrices, mais d’autres endroits faisaient état de la possibilité de passer en voiture de tourisme (les locaux conduisent des Ladas…)

Les 4×4 neufs en France sont très cher en raison des taxes environnementales. Par conséquent, il se fait une surenchère dans le marché usagé. Le véhicule le plus abordable chez le concessionnaire s’est avéré être un Kia Sportage 1995 de 130 000 km à 2500 Euros. Problèmes : Kia n’avait pas la cote dans ces temps là, la marque n’était pas très présente en Asie Centrale et en Europe et le véhicule avait surtout servi à la chasse et aux travaux lourds sur un chantier. Avoir habité en France avec les outils qu’il fallait, j’aurais sauté sur l’occasion, mais de risquer une panne en Russie et de devoir abandonner 2500 Euros sur le bord de la route, c’était un pari que je n’étais pas prêt à prendre. Pour acheter un véhicule tout-terrain de marque Japonaise et à essence, il aurait fallu au bas mot cinq milliers d’euros, soit largement au-delà du budget.

En fin de matinée, j’ai quitté Rodez pour repasser par Albi et aller jusqu’à Toulouse afin d’aller visiter d’autre concessionnaires. Là, je suis tombé sur quelques candidates potentielles, notamment une Toyota Avensis. Spacieuse et en bon état, elle était malheureusement diesel, et lorsque j’ai conté au concessionaire là où j’entendais la conduire, il me l’a déconseillé de la manière suivante : « Je viens de Lituanie et dans ce coin là du monde, le diesel est de mauvaise qualité. » Comme ex-habitant de l’union soviétique, je me suis dit qu’il en connaissait quelque chose. Je lui ai aussi fait part de mes craintes par rapport à l’état des routes, son conseil a été de faire poser des espaceurs de suspension pour relever la voiture de quelques centimètres une fois au Kazakhstan pour augmenter sa garde au sol. J’avais pensé acheter les pièces au Canada, mais elles se sont avérés être difficiles à trouver.

Le concessionnaire suivant possédait une candidate potentielle : une Volkswagen Polo 1997 à 138 000 au compteur et 1300 euros. Propre, elle a eu des hésitations au démarrage en raison du démarreur, mais le concessionnaire m’a assuré qu’il allait le changer. Cependant, j’ai réalisé en la voyant à quel point les Polos étaient des petites voitures, d’autant plus que celle-ci n’avait que trois portes. Avez la mère d’Audrey, nous allions être plutôt serrés. Qu’importe, j’allais installer une galerie sur le toit et de toute manière, nous n’entendions pas faire un voyage de confort. Après être passé voir une Volkswagen Sharan (une fourgonnette dans laquelle nous aurions eu tout le loisir de dormir) qui a cessé de fonctionner après 30 secondes en raison d’un antivol bricolé n’importe comment, je suis allé visiter la dernière candidate, une Honda Logo de 130 000 kms à 800 Euros. Le garage qui la vendait était fermé quand je suis passé, mais j’ai quand même pu constater qu’elle avait grosso-modo le même gabarit que la Polo. J’ai pensé retourner la voir lundi, mais suivant les conseils d’Audrey et de mon ami, je me suis dit qu’il y avait probablement anguille sous roche… les voitures équivalentes étaient un bon 500 euros de plus, il devait y avoir quelque chose qui clochait. D’autant plus que le modèle n’était pratiquement pas représenté d’Europe jusqu’en Asie Centrale alors bonjour la difficulté pour trouver des pièces.

En fin de journée, vu que je me trouvais à Toulouse où l’enfant de mon ami était hospitalisé, j’ai convenu un repas avec lui et sa copine non loin du service de pédiatrie puis suis rentré … pour passer un autre petit deux heures à parcourir les petites annonces et réfléchir. À mon grand désarroi, j’ai fait la découverte que les Polos, vers les 140 – 160 000 kms, souffraient souvent de pannes d’embrayage, merde. De plus, elles étaient bel et bien représentées en Asie Centrale, mais pas tant que ça, alors leur valeur de revente en souffrait grandement. Sur les petites annonces, j’avais également trouvé des Opels Frontera 4×4 dans le coin des 2300 Euros, mais ils étaient tous diesels et les recherches sur la fiabilité du véhicule ne donnaient rien de très rassurant. Compte-tenu d’un autre gros montant à débourser pour la carte grise (certificat de propriété) et d’une consommation en essence conséquente, il valait peut-être mieux laisser tomber le quatre roue motrices. Fâché d’encore patauger dans l’indécision, je me suis dit que j’allais dormir là-dessus.

Le matin venu, la nuit ne m’avait été d’aucun conseil. Le dimanche, tout est fermé en France, alors je passais tranquilement la journée à travailler sur d’autres bricoles quand dans un moment de procrastination je suis retourné sur les petites annonces. Là, en affinant ma recherche, je suis tombé sur une Volkswagen Golf 1999 1.4 essence à 1200 euros avec un moteur et une transmission récemment changés et un contrôle technique à jour. Qui plus est, les Volkswagen est particulièrement les Golf/Jettas sont dans les voitures les plus populaires en Asie Centrale. J’ai appelé le particulier qui la vendait, mais celui-ci m’a informé qu’il attendait des nouvelles d’un autre acheteur. Cinq minutes plus tard, me disant que les promesses de nouvelles faites sur les petites annonces ne valaient pas grand chose, j’ai rappelé le vendeur et lui ai dit que j’arrivais pour voir le véhicule. 45 minutes plus tard, j’étais à Castres devant la Golf.

Elle faisant son âge et fidèle aux habitudes des Volkswagen de l’époque, présentait tout un tas de pannes éléctriques mineures (fenêtres, lumières d’habitacle). Qui plus est, la suspension avant était en piètre état. À l’essai routier par contre, son moteur sonnait très bien, son embrayage était effectivement neuf, elle roulait droit, sans vibrations, freinait adéquatement et était silencieuse et confortable. L’habitacle était spacieux et au niveau des fonctions essentielles comme de la mécanique générale, tout était en ordre et très propre. Après un peu de réflexion et d’inspections, c’était marché conclu. La vente a été arrangée sur le champ pour 1100 euros. Mr. Ibrahim, un berbère d’Algérie, très honnête s’est même offert d’aller conduire la voiture à Albi chez mon ami si je le ramenait chez lui. Le soir venu, la Golf était dans l’entrée et j’étais ravi d’avoir trouvé une voiture si vite. Il restait encore de l’effort à investir pour la préparer à son aller-simple vers le Kyrgyzstan, mais j’avais le sentiment d’avoir fait une très bonne affaire.

Voiture du voyage (avant)

Voiture du voyage (arrière)

Le lendemain a été entièrement dévoué à la mise en ordre administrative du véhicule. La carte grise s’est faite rondement, car il n’y avait absolument aucune attente à la préfecture (rarissime en France). Pour l’assurance par contre, j’ai appris à mon grand désarroi que vu que le véhicule allait être exporté de la France, je n’étais pas éligible aux régimes d’assurance conventionnels et devait me diriger vers un assureur temporaire. Le premier devis reçu a été 280 Euros pour 60 jours, aïe! Le soir, après des recherches sur internet j’ai trouvé 213 Euros pour 53 jours avec assistance routière. Mieux, mais tout de même plutôt coûteux. La raison expliquant des prix si exorbitants est que les assurance temporaires ne font aucune enquête sur le conducteur et prennent donc plus de risques, ce qui résulte en des primes plus élevées. Tout de même, je me suis félicité d’avoir réussi à acheter une voiture en 5 jours avec assurances et papiers en ordre. Il ne restait en fait qu’à l’administration française de m’envoyer ma carte grise définitive.

Le jour d’arrivée d’Audrey, je suis allé la chercher à l’aéroport de Toulouse en Golf. En se voyant, c’est là que nous avons communément réalisé que le voyage était définitivement démarré. Nous sommes passés à l’hôpital dire un bonjour à mon ami et puis nous sommes mis en route vers sa maison. Arrivés, une sieste s’est imposée et ayant suffisamment récupérés, elle de son voyage et moi des derniers jours, nous avons passé la soirée dans la vielle ville d’Albi.

La cité épiscopale d'Albi
La cité épiscopale d’Albi
Cordes-sur-Ciel
Cordes-sur-Ciel

Les jours suivant, nous avons visités Cordes-sur-Ciel, lequel se réclame être le plus beau village de France (il y a plusieurs prétendants…) et le surlendemain a été dévoué au magasinage en vue de notre expédition (j’y reviendrai) et la pose d’un radio dans la Golf, le précédent ayant été retiré à grand renfort de pince coupe fils par le précédent propriétaire afin d’éviter qu’il se fasse voler (et pour grandement compliquer la tâche d’en réinstaller un…)

Un ruelle à Cordes-sur-Ciel
Un ruelle à Cordes-sur-Ciel
La cité médiévale de Carcassonne
La cité médiévale de Carcassonne

Le vendredi s’adonnait être le 14 juillet, fête nationale de la France. L’un de mes collègues de médecine m’avait véhément recommandé d’aller à la cité médiévale de Carcassonne pour l’occasion, car en cette date, les feux d’artifice rivalisaient en ampleur avec ceux de Paris. Vu qu’Audrey avait aussi grandement envie d’aller visiter l’endroit, j’allais retourner à Carcassonne pour la 4e fois de ma vie. Le chemin pour s’y rendre fut agréable, mais non pas sans encombres. J’avais remarqué que des vibrations se déclaraient lorsque l’on tournait à droite avec la Golf, mais lors du trajet, elle se sont empirées au point de devenir préoccupantes. Au son, cela semblait provenir de l’échappement qui frottait contre la carrosserie. Rien de trop préoccupant au niveau mécanique, mais plutôt énervant. De plus, un petit test sur routes de montagne a confirmé que la suspension avant était en pire état que je ne l’avais initialement envisagé et allait même jusqu’à compromettre la tenue de route. À ceci s’ajoutait un calage au démarrage si la pédale d’accélérateur n’était pas enfoncée, probablement  dû à un clapet encrassé. Bref, il fallait s’y attendre pour une voiture à 1100 Euros.

Les murs de la cité de Carcassonne
Les murs de la cité de Carcassonne
Feux d'artifices du 14 juillet à Carcassonne
Feux d’artifices du 14 juillet à Carcassonne

Un peu contrarié par ces ennuis mécaniques, j’ai tout de même réussi à faire la part des choses, la voiture roulait encore et j’étais en voyage avec ma copine. Nous sommes donc parvenus à passer un agréable après-midi à visiter la ville de Carcassonne exception faite d’une courte excursion à l’intérieur des murs de la cité-médiévale où la foule était tellement dense qu’on a frappé plusieurs bouchons de circulation piétonne. Le soir venu, nous avons dégusté notre apéro-dinatoire, siesté un peu et sommes retournés sur les berges de la rivière pour assister aux feux d’artifice qui se sont avérés être les plus imposants qu’il m’ait été donné de voir à ce jour. Nous comptions dormir dans le véhicule ce soir-là, mais vers 1h du matin, il nous restait assez d’énergie et un niveau d’alcoolémie suffisamment bas pour entreprendre le retour à Albi.

Vive la France!
Vive la France!
Le tour de France de passage à L'Isle-sur-Tarn
Le tour de France de passage à L’Isle-sur-Tarn

Vu que le 14 juillet avait été fêté de manière plutôt raisonnable, nous avons été en mesure d’aller assister au passage du tour de France non loin d’Albi et d’aller déguster quelques vins de la région de Gaillac par la suite. Le dimanche, c’est la ville de Roquefort (d’où origine le fameux fromage) qui a reçu notre visite avec au menu tour de cave (décevant), dégustation de fromage (une chance!), consommation d’Aligot (la poutine de l’Aveyron) puis hiking autour de la région. Le retour s’est fait par Milau pour voir son fameux viaduc et Rodez pour aller admirer sa cathédrale.

Toulouse près des Carmes
Toulouse près des Carmes
La vielle ville de Toulouse
La vielle ville de Toulouse

Le moment du séjour que j’attendais allait finalement se produire le lundi 17 juillet, soit la visite de Toulouse. Toulouse est une ville qui m’est très chère car j’y ai vécu pendant un an en 2012. Ayant tellement apprécié l’expérience, je la classe encore à ce jour comme ma seconde ville préférée au monde (derrière Valence en Espagne) et compte même retourner y vivre à long terme. Toulouse est la combinaison parfaite entre taille et effervescence. Tout s’y passe à l’échelle humaine, la ville est hautement bien urbanisée et s’impose comme pôle culturel, intellectuel (plusieurs universités et les usines Airbus…) et gastronomique de tout le sud de la France. Après avoir payé une petite visite à l’hôpital pour rendre son véhicule à mon ami, Audrey et moi avons loué deux Vélo Toulouse (des Bixis [appelés Vélouses par les locaux]) et nous sommes dirigés vers le centre-ville pour y passer l’après-midi à déambuler parmi les ruelles de la vielle ville.

Le capitole de Toulouse
Le capitole de Toulouse

À chaque coin de rue, à chaque place, des souvenirs rejaillissaient dans ma mémoire et j’ai été enchanté de constaté que la Toulouse de mes souvenirs existait encore, mais qu’elle avait même été embellie par des travaux de réfections et la transformations de certaines rues en espaces piétonniers. Audrey n’avait jamais visité la ville, mais rapidement elle a rangé ses opinions de mon côté : l’endroit lui a grandement plu. Le soir venu, nous avons convenu un souper avec mon ami au restaurant voisin de notre ancien appartement.

Vue sur la basilique de Toulouse
Vue sur la basilique de Toulouse
Jardin botanique de Toulouse
Jardin botanique de Toulouse

L’heure du dernier train approchait et sans trop s’en préoccuper, nous l’avons laissé filer avec l’intention d’aller nous prendre une chambre d’hôtel et de profiter du Toulouse nocturne. Le plan a été mis à exécution et bien que mon bar préféré eut été fermé (du vin au verre à même le tonneau, imaginez…), nous avons tout de même pu passer une excellente soirée parmi les fêtards. Même un peu amochés le lendemain, nous aurions aimé nous éterniser encore dans la ville rose, mais le chat n’avait pas été nourrit depuis la veille au matin alors il nous fallait reprendre le chemin de notre maison en campagne. En tout, nous n’avions eu que quelques heures de l’après-midi pour déambuler dans la ville et une soirée. C’était trop peu, mais bon, il y a de ces endroits où l’on doit dire adieu, mais dans le cas de Toulouse, ce n’est qu’un à la prochaine.

Ce soir-là, mon ami devait avec sa copine et son enfant obtenir son congé et finalement retourner chez lui après plus de 3 semaines d’hospitalisation. Il était d’emblée planifié que nous restions sur place afin de passer un peu de temps en leur compagnie dans leur maison, mais de toute manière les papiers du véhicule se faisaient encore attendre. Tel que mentionné dans un article précédent, le plan était d’entamer notre périple le 16 juillet. Je m’étais d’ailleurs démené pour que cela se réalise et aussi tôt que le 10 juillet tout était en règle au niveau de la voiture, du moins de ce qui était en mon pouvoir d’accomplir. L’administration française devait encore m’envoyer la carte grise du véhicule, mais selon toutes mes sources, il leur fallait tout au plus 3 jours pour le faire. Or, toujours pas de carte grise 7 jours plus tard et avec l’hospitalisation du nouveau-né, le report de notre départ était pleinement justifié. De les voir si ravi de retrouver leur domicile en compagnie de leur enfant nous a rempli de bonheur. L’expérience des dernières semaines avait été plutôt éprouvante pour eux, mais heureusement le dénouement a été heureux. Dommage que nous n’ayons pas pu passer davantage de temps en leur compagnie…

Éclairage extérieur

Le dossier voiture a connu de nombreux développements pendant notre séjour à Albi. La suspension avant était à revoir entièrement, mais c’était surtout les coupelles qui étaient dans un état critique. Après avoir récupéré quelques soumissions de la part des garages environnants, j’ai entrepris de les changer moi même pour finalement laisser tomber quand je me suis rendu compte qu’il fallait démonter un moyeu entier pour extraire la coupelle de suspension côté passager. Avec les bons outils et sur de la mécanique européenne (sans rouille …), c’est quelque chose que j’aurais fait les doigts dans le nez mais là, c’était hors de mes capacités. Ensuite, me disant que tant qu’à payer pour faire changer les coupelles, autant changer toute la suspension vu que la main d’oeuvre était la même. De nouveau, plusieurs soumissions de faites pour finalement me rendre compte que quand je parlais de suspension aux différents garagistes, aucun n’incluait le changement des ressorts. Or, c’était principalement eux qu’il fallait remplacer. Voyant une facture d’environ 300 euros grimper dans les 500 (pas moyen d’avoir de l’usagé). J’ai finalement laissé tombé et opté pour un changement de coupelle seules. La suspension reste hautement précaire, mais on verra si les Russes ou les Kazakhs me trouveront des pièces secondes mains. Ensuite, en faisant diagnostiquer le frottement du silencieux sur la carrosserie, le garage nous a informé que l’échappement avait débarqué d’un de ses supports en caoutchouc car celui-ci était désaxé et qu’il fallait repositionner la ligne d’échappement en entier. Pour le travail, ils nous avaient réservé un après-midi entier à 58 euros de l’heure plus pièces. Il fallait ce qu’il fallait, alors nous avons acquiescé. Or, en récupérant le véhicule, j’ai remarqué que le bruit avait disparu entièrement. Silencieux désaxé ou pas, nous n’allions pas faire démonter l’échappement entier à gros frais la veille de notre départ. J’ai donc commuté le rendez-vous pour un changement de coupelles. D’ailleurs, je me suis permis une petite visite en dessous du véhicule lorsqu’il était monté et j’ai pu constater moi-même le problème de ligne d’échappement et ou précisément le frottement se produisait.

Scène de repas
Scène de repas
Bon anniversaire Audrey!
Bon anniversaire Audrey!

Suite au retour de mon ami, les deux jours suivants ont été passés tranquilles à profiter de la quiétude de « La p’tite escale » (nom donné à leur maison par nos amis). Une petite visite de vignoble bio, de bonnes discussions autour de bonnes tables, une petite excursion en ville afin de nous approvisionner pour fêter l’anniversaire d’Audrey et finalement, le klaxon du facteur de la poste qui nous annonce que notre carte grise est arrivée et que l’heure du grand départ avait sonnée.

Fin de repas...
Fin de repas…

La famille de mon ami et nous

Départ

Je me souviens d’avoir été plutôt anxieux lors de mes précédents départs, mais à un niveau plutôt gérable. Non pas du genre d’excitation que l’on ressent lorsque l’on quitte pour quelques semaines, mais plutôt du type vécu avant une épreuve importante du genre examen ou entrevue, où l’on a bien conscience du bien-fondé de la situation, mais où l’on est néanmoins stressé.

Cette anxiété prend sa source non pas dans la peur d’avoir oublié un détail administratif (tout se fait en ligne de nos jours…), mais davantage dans l’appréhension de quitter les gens qui nous sont chers, de quitter notre vie pour une autre. Finalement, une fois à l’aéroport, ce sentiment s’estompe pour laisser place à une fébrilité et le vertige existentiel de l’aventure et de l’inconnu.

Cette fois-ci, l’anxiété pré-départ a atteint des sommets. Elle était à ce point prenante que la veille, je me suis rendu chez mon ami dans Côte-des-neiges à Montréal depuis Saint-Bruno (30 kilomètres) à vélo histoire de faire le vide. Une fois à l’aéroport par contre, j’ai retrouvé en bonne partie la fébrilité ressentie lors de mes précédents départs, mais dans une moindre mesure, car la recherche et l’achat de voiture occupaient une bonne partie de mon esprit: la première partie du voyage reposait sur le succès de l’opération.

Une dernière poutine au St-Hubert (on manque de poutine [pas de Putin] à l’étranger) et j’avais traversé le contrôle de sécurité. Chanceux que j’étais, j’allais voyager sur Air France (vol payé moins de 100$) en raison d’un crédit de 1000 US$ obtenu l’année dernière alors que mon vol Montréal-Atlanta avait été sur-réservé et que j’avais gentiment cédé ma place.

Bagages en cours d'assemblage...
Bagages en cours d’assemblage…

D’Europe vers l’Asie Centrale – Introduction

L’heure du grand départ a encore sonné, cette fois-ci pour 9 mois; le plus long de mes voyages entrepris à ce jour. Mon périple en Amérique Centrale avait duré quatre mois et demi, celui en Asie 5 mois et demi. Là, on passera la barre du 6 mois pour se rendre à 9 avec possibilités d’extension. Le moment ne pourrait pas être plus parfait, Audrey est entre deux emplois et mes études en médecine me permettent une pause (dûment méritée pour avoir fait le programme en deux ans plutôt que trois, je laisse donc mes collègues me rattraper).

Aperçu du trajet
Aperçu du trajet

L’objectif en somme est d’acheter une voiture en France, d’y passer deux semaines pour visiter le coin de Toulouse et passer du temps avec mon ancien associé et ami, puis de prendre la route vers l’Asie Centrale en passant un peu de temps dans tous les pays traversés (incluant la Russie). Ceci- fait, nous vendrons la voiture au Kyrgyzstan et poursuivront en transport en commun au travers du Turkménistan pour traverser la mer Caspienne jusqu’en Azerbaïdjan. De là, nous prendrons l’avion vers le Népal puis l’Inde, deuxième partie du voyage, où nous passerons 4 mois (une introduction viendra en temps et lieu). Pour cette partie, il n’y a pas encore de plans concrets, ce qui occupe notre esprit pour le moment, c’est le trajet jusqu’au coeur de l’Asie dont la logistique est plutôt complexe : l’achat du véhicule, les papiers, les assurances, les visas, l’équipement, etc. Justement, je quitte le Canada quelques jours avant Audrey pour m’occuper de la plupart de ces procédures.

Pour ce qui est de la voiture, les recherches avaient été entamées bien avant de quitter le Québec. L’idéal pour le type de voyage que nous voulons entreprendre est un 4×4, cela va de soi, mais le marché automobile en France n’est pas ce qu’il est chez nous, et ce type de véhicule est plutôt rare et coûteux. Il sera aussi probable que nous fassions affaire avec un concessionnaire, histoire de profiter de la garantie légale de trois mois et donc d’un minimum d’assurance de fiabilité. Autrement, les critères de sélection seront les suivants :

  • une marque allemande ou asiatique, car les autres européennes ne que peu représentées en Asie Centrale (confirmé lors de recherches sur le site de vente de véhicule usagé kirghize, cars.kg)
  • une familiale, pour pouvoir coucher à l’intérieur et/ou avoir suffisamment d’espace pour tous notre équipement.
  • préférablement ne pas dépasser les 2000 euros, car si la voiture brise au milieu ne nulle part, elle y restera probablement
  • à essence, car le diesel est de mauvaise qualité en Asie Centrale
  • avec une bonne garde au sol
  • économe, car l’essence est très cher en Europe

Idéalement, le départ de France devra se faire le 16 juillet, afin de pouvoir rentrer dans notre visa Russe, qui est à date fixe et d’une durée de 1 mois (août). Après le départ, nous irons rejoindre la mère d’Audrey à Florence en Italie pour partager avec elle notre trajet au travers des Balkans, puis deux semaines plus tard nous la quitteront pour poursuivre notre trajet.

Le plan est audacieux…

The Canary islands

Punta del Teno
Punta del Teno

I visited those last march along with my girlfriend’s family. School prevented me from taking part in the whole two week trip, but during my stay, we visited the two main islands, Gran Canaria and Tenerife. Much of the days were spent touring around in rented vehicles to see the sights, which were mainly pretty villages, vistas and geological formations. Between this very busy schedule, I still managed to fit in a morning of diving with my brother in law.

In some respect, the Canaries are sort of the Fort Lauderdale of Europe: pleasant weather year-round, resorts, beaches and the kind of crowd that comes with it. The comparison ends there, the Canaries are much more varied and interesting in landscapes (I’ve never been to Fort Lauderdale, but according to my sources, Florida is flat…) and more importantly, they are in Spain, which equates to history, food and culture. Tenerife and Gran Canaria are both home to two large cities of the sort found in mainland Europe. Regrettably, we spend too little time visiting those, especially that some in the group had never experienced the old continent, but that’s just my opinion. Luckily enough though, some of us were brave enough to stay out on the first night and take par in Gran Canaria’s carnival.

On the whole, I can’t really complain. An all-expenses-paid trip to such a nice destination was a very much welcomed break from the winter.

Honduras – Utila (tec diving)

tec diving at 50m

My time on Utila was split in two chapters. Chapter one, spent with my cousins, was obviously about diving, but also about (responsible) debauchery and good family fun. Chapter two however, was to be about the slightly more serious sport of tec diving. Tec diving is diving beyond recreational limits. Within those limits, should whatever happen, you can always come up to the surface with very little risks of developing decompression illness (DCI). In tec diving, if something goes wrong down there, coming up to the surface is often not an option and if it is, DCI is to be expected. In short, a screw up can very likely either kill you or send you directly to the hyperbaric chamber ($$$$).ready to tec dive

Well, I’m making this sound like risky business and it is, but while it will never be as harmless as recreational diving – and the tec diving manual really insists on that fact – it can be made pretty safe with good training, experience and equipment. I’m saying this in retrospect, everyone you meet (that is not a tec diver) and everything you read make the sport look like pure madness but in reality it’s nowhere as bad as it sounds and just like any other extreme sport, most casualties arise from human stupidity (not errors: careless risk-taking). It’s like skydiving in a way (albeit a lot more complex), where the gear and the procedures have been optimized to the maximum and very rarely become a failure point in chain of events leading to accidents. But just as in skydiving, error chains are short; few mistakes can get you killed whereas in recreational diving, you’d have to get a lot of things wrong before you become a casualty. Understandably, equipment and procedures in tec diving are much more complicated than in recreational diving. Since surfacing is not an option, everything is redundant (you even have a second mask). In order to make the dive feasible, you also carry multiple gas mixes (typically air, pure oxygen and enriched air) so that’s two other tanks strapped to your sides on top of the two you already have on your back. All in all a lot of equipment and a lot of room for mistakes as switching to the wrong gas at the wrong depth could lead to convulsing underwater and drowning. Planning and preparing the dive is also an integral part of tec diving. Where in normal diving you generally just don you kit and go under, in tec diving the planning part is generally just as long if not more than the actual dive itself. You have to plan you decompression stops on your way up (3 minutes at 24m … 6 minutes at 9m … 15 minutes at 5m, etc.) and you also have to plan for contingencies such as going too deep, staying too long, loosing decompression gases and so on. Last consideration but not the least, it’s very expensive. The course itself was 1400$US for 9 days of training and single tec dives generally hover around double what two recreational dive will cost you, making an already very expensive hobby even more costly.

So, why taking up tec diving if it’s more dangerous, more expensive more complicated and overall less enjoyable than recreational diving? There are a couple of reasons. First, the thrill of knowing that I’m 50 meters deep, that coming up to the surfaces would injure or kill me, but that I’m kept safe by equipment, training and experience and that whatever happens I’ll be ready and capable of handling it. Very intellectual I know…  Second, it has made me a much better diver overall giving me in depth (pun-intended) knowledge of what happens and what’s involved when you go beyond the no decompression limit. Third, it’s a challenge. Not that I have a lot of experience in diving in general, but I’ve done enough of it so that going underwater on a normal dive, while fun, isn’t such a thrill anymore. Fourth, it give you access to dive sites that are normally out of bound for recreational divers. Since you can go deeper and stay there for a longer time, there’s more you can explore.

On a training dive
On a training dive

Those are the reasons why I enrolled myself in a 9 days tec diving course with UDC on Utila. I should also add that I did not foresee any other time where I could do it in the coming years. I was traveling alone, had plenty of time, was on Utila (where the diving it cheap and good) and without my girlfriend, who incidentally is not into diving. Even if it will very likely be another couple of years before I get to go tec diving again, the conditions where too good for me to skip on the opportunity. I had a couple of days in between the beginning of the course and my cousins leaving, which I spent diving with the crew at BICD. When the course started however, the better part of my days were spent over at UDC. The program was divided into three parts TEC40, TEC45 and TEC50  which you guessed were the depth limits the course would certify you to but there were also other restrictions. I had to go through a 300 pages manual before showing up for actual instruction so there was a lot of theory review before we even went in the water and when we got wet, the first couple of dives where done shallow to practice special procedures and emergency drills. It was only the last dives of each part that were decompression dives.

At 45m
At 45m

Posing with my instructorTEC40 involved a dive at 40 meters but decompression could not be longer than 10 minutes and we were not allowed to carry gas blends of over 50% oxygen and also not allow to use them for accelerated decompression. TEC45 removed those limits and down we went to 45m with 50% and 100% oxygen (on top of the two air tanks on our backs) to make decompression faster. TEC50 took us (me and my instructor) to 50 meters with again 50% and 100% oxygen strapped to our sides. As mentioned earlier, the oxygen tanks are there to make decompression (coming up from the dive) faster but in our planning, we carry enough air on our primary tanks to complete the full dive plus the decompression on that gas only. To give you an idea, a 22 minutes dive at 50 meters requires about 40 minutes of decompression and ascent using pure oxygen and 50%. On air only, you’d be doubling that time and spending two hours underwater. I’m aware that not many people will share my excitment, but trust me, it was thrilling. I was alone with Scott, my instructor for the whole duration of the formation. He event showed how to do gas blending. It’s like I had to relearn diving all over again; every dive was a blast.

Scott in the front of the bow of the Odyssey
Scott in the front of the bow of the Odyssey

On top of the dives mandated by the tec diving course itself, I ended up doing three other tec dives. The first two were done on a day trip (an hour and half west of Utila) to the wrecks of Roatán and the third one I’ll get to later. Roatán is the largest of the Bay Islands and the more visited one. It has resorts, fancy hotels and is geared toward more conventional tourism while Utila caters to the backpackers both in budget and vibe. The diving, while good in Utila, is generally regarded as being better on Roatán, with larger and more abundant wildlife. Wrecks follow the same pattern. Utila has the Haliburton, a 100 feet freighter stripped and sunk to 30 meters to provide a playground for divers but Roatán has the Aguila and the Odyssey, which are slightly deeper (35 meters) and much larger ships. Visiting those two wrecks is entirely feasible in recreational diving configurations and that’s what the vast majority of people do but contrary to the Haliburton on Utila, you get to enjoy them a lot more if you are tec diving. Where other divers could only spend about 5 minutes at the bottom, Scott, Jake and I got to tour around for a good 25 minutes. On the Aguila, we even went inside the superstructure, spent a bit of time visiting the engine room and them made our way up the next floor before exiting though a door. Being around wrecks underwater, already an eerie feeling, gets even better once you get inside them. The lighting, the atmosphere, the marine life, the fact that you brain thinks your horizontal but your not since the wreck is not sitting upright all make for an out of this world experience. The two dives only took us to 35 meters, but since we spent so much time, it took us about 40 minutes to come back up. Once we were done with the diving, the boat docked to the island, we all went for a meal at a restaurant and on the way back to Utila, got into drinking games on the boats.

Posing in front of the Aguila
Posing in front of the Aguila
At Dr. John's
At Dr. John’s

That night was Pancho’s going away party so I sobered up for two hours before going at it again with the BICD bunch. I went to bet a 4h30 am. Having woken up at 5 am to go to Roatán, I had almost made it round the clock. Tiring but worth it. While with my cousins, I had a more difficult time finding a connection with the people at BICD but once they were gone, the onus was entirely on me to get out there and be sociable so quickly I befriended most of them and got into the gang. The same scenario had occurred when I had visited Utila in 2013, where I had landed among people who had already been together for a couple of weeks. For the first few days, I felt sort of outcast but pretty soon (after a couple of drunken sessions) I was granted a place in the family. Relationship you have with other travelers tend to be short-lived and sort of disposable, but there on that island you spend enough time together to start building meaningful connections. One that I’ll commit to writing is with Jennifer, an English girl I ended up doing a lot of diving with to a point where she would call me her favorite dive buddy. Another one is with Jennah and Blake, an Australian-American couple with whom I had loads of fun.

The day before my departure was spent doing the very last dive of the TEC 50 course in the morning and planning tomorrow’s tec dive with Bob at BICD. There were only two certified tec divers divers at BICD, Nick and Bob and some brand new equipment for a course that they were supposed to set up. Nick, being the course director, was busy with teaching but Bob was more than willing to go on a tec dive. We spent the better part of the afternoon putting together our rigs, doing gas planning an filling bottles. When evening came, I went out for a couple drinks and got to bed quite early for a last night on the island, but I wanted to be in shape. In the morning, the weather was favorable so we made it to the North side. Bob and I were in the water quickly and thankfully got down without any problem. Thankfully I had to specify because there I was breaking an important rule of tec diving, which is not to do a tec dive in equipment you are not familiar with: you try it in shallow water first. The gear was brand new and top notch and the descent was fine, but as soon as we hit 50m, I got into a bit of trouble with my attitude as the wings were too large and air would shift to one side when leaning which made staying horizontal a pain. Restricting my movements did the trick, but it’s certainly something I should have figured out on a shallower dive.

I was not the only one breaking rules that day though. On reaching the edge of the wall during descent, I could see streams of bubbles coming up from divers who were already down there, which I thought was odd because I was certain we had gotten under first and there were no other boats in the vicinity. A few minutes later, while we were at 50m, I spotted a string of dead lionfish below us. Passed the corner, I signaled to Bob that there were to other divers in the distance at around 65m. On closer inspections, I noticed they were only wearing standard scuba equipment. They were on their way up and kicking frantically to get away from us and reach shallower depths as soon as possible. Later on on the boat, Bob confessed to me that it was two other instructors that had sneaked on a dive by themselves to go spear some lionfish, which in and of itself is glamorous thing to do but certainly not worth putting your life in danger over. At 65m, you only get a couple of minutes of no decompression time and that’s if you get catapulted there. Realistically, there is no way to reach that depth and come back up maintaining a safe ascent rate on no deco limits so they certainly had to do a bit of decompression on the way up, which is bad and strictly forbidden in recreational diving. Still, a good diver will certainly manage that on a single tank, but what’s worse is that at 65m on air, you are under sever nitrogen narcosis, air is toxic at this depth and can trigger convulsions with no warning but the one thing that puts you mostly at risk is equipment failure, which at 65m, will likely get you killed. That’s why in tec diving, we dive with full redundancy and large gas reserves. With none of those safeguards and backups, the slightest malfunction may very well end up being fatal for you and your buddy (who will most likely try to assist and get in trouble as well). A regulator free flow at this depth will empty your bottle in two minutes, that’s not nearly enough time to do decompression reach the surface. I knew they could loose their jobs over this so I kept quiet as they were only endangering themselves.

Back to Bob and I’s dive. At the planned time, we started ascent, did all our decompression stops by the book (or the tables should I say). Since the reef was deep on the site, we at to do the 5m stop (the longest) hovering in mid water, which made it quite a bit harder (and boring) since we could only use our gauges for reference. After an elapsed time of more than 70 minutes we emerged. Both happy and (mentally) tired, we fist bumped for a dive well done and climbed back on the boat where the rest of the normal divers had been waiting for us. They could go do another dive but since it’s advised to leave 2 hours between tec dives, we had to sit the next one out, which I took as an opportunity to take a nap. Back on shore, Bob kindly offered to take care of the equipment so I bid farewell to everyone, scrambled to my room to pack my things, went for some last baleadas and got on the ferry.

At 50m
At 50m

Leaving Utila was again sort of heartbreaking. However, I was eager to come back home, start school, see my girlfriend and get back to life as normal. On the ferry, I met up with Eoin, whom I had met at UDC some days earlier and we tagged along all the way to San Pedro Sula and the next morning shared a ride to the airport. My flight back to Montreal made me connect through Atlanta for a good 12 hours and then New-York. With an open traveler’s mind, I took it as an opportunity to do a bit more tourism and got out of the airport and caught a train downtown to check out the city. Atlanta did no seem like much though I had a bit of fun walking among the hordes of disguised people that invaded the downtown core after DragonCon. Later after my walk, I settled at a bar for a couple of drinks and sparked incomprehension when I told the bar tenders I was from Canada. “Why would you come to Atlanta?” they asked me and on arriving back the airport around 3am and reminiscing through my evening that’s exactly what I thought: there did not seem to be much to this city. To be fair, I won’t make a proper opinion until I get to spend a couple days there and properly experience it, but my first impressions were leaning rather towards the negative side.

Atlanta's downtown

Not wanting to end on that note though, I will recapitulate the objectives of this five week trip in Central-America, which were to see a bit of El Salvador, mainland Honduras, binge dive and do my tec diving course. By that metric, this vacation was a resounding success, with my favorite parts being El Salvador and obviously the technical diving. As for the rest, I think I’m getting too much used to backpacking around and have gotten too accustomed to the feeling and the highs it’s supposed to provide. Consequently, I think I’ll make the next adventure more adventure/goal oriented (read motorcycle) and/or travel more exotic routes. One thing that did struck me however was how mentally rested I was went I landed back in Montreal. During the last five weeks, I had completely disconnected from my life here and it even went to a point where I was eagerly counting the days until my flight back.

Such emptiness... being in airports at night is spooky!
Such emptiness… being in airports at night is spooky!