Šibenik, Croatie

La situation était critique, nous avions tous jusqu’à maintenant une piètre opinion de la Croatie et nous sentions tous que nous étions face à notre chance ultime de nous réconcilier avec le pays. Le lever au camping industriel s’est fait dans la concertation et le sérieux avec en bonus un pneu crevé (par une vis) à changer. Pour ma part, au delà de mes opinions par rapport à la Croatie, il me fallait impérativement un moment pour faire de l’entretien sur la voiture. Il a donc été convenu d’au moins s’occuper de cela pour la journée et de donner une autre chance à Šibenik.

En matinée, je suis allé acheter un kit de réparation de crevaison, monté les roues avant de la voiture sur le trottoir pour avoir accès au dessous et me suis affairé à stabiliser l’échappement pour qu’il cesse de vibrer au moyen de fil de métal. Par chance, la mère d’Audrey a trouvé pendant ce temps une chambre à trois dans l’auberge pleine la veille. Une fois le dîner consommé, je les ai laissé s’occuper des formalités du coucher pour aller continuer mon entretien de la Golf. Après avoir fait quelques magasins pour trouver (sans succès) des piles de remplacement pour les télécommandes, je me suis posé dans une station d’essence. Là, j’ai réparé la crevaison, intervertis nos roues de secours (on en avait deux) avec nos pneus avants usés presque à la corde (désormais relégués au rôle de roues de secours), réglé le problème de frottement (un pare chaleur tordu) et démonté une porte arrière pour réparer le bouton de contrôle de la fenêtre et le haut-parleur. En revenant en ville, j’ai été satisfait de voir, ou plutôt d’entendre, que la Golf était maintenant silencieuse.

J’ai par la suite rejoint Audrey et sa mère sur une terrasse en face de notre zauberge et de là, nous avons décidé de nous poser une nuit de plus à Šibenik, de réserver un nuit sur l’île de Vis suivant les conseils du propriétaire de l’auberge et de passer une soirée relax en ville. Šibenik a son petit côté spécial et c’est le soir qu’elle prend tout son charme. Une fois la nuit tombée, la lumière jaunâtre des réverbères se reflète sur ses allées de pierre polie par les âges pour créer un effet envoûtant. Nous étions aussi en plein dans le festival de musique et dance de la ville, alors en déambulant dans ses rues, les multiples concerts au loin ajoutaient à la scène une sonorité particulière.

Le lendemain, pendant qu’Audrey et sa mère étaient parties visiter l’île d’à côté, j’ai investi mon après-midi dans l’écriture de ces textes. Elles m’ont retrouvé le soir venu là où elles m’avaient laissés, devant mon écran. J’espérais prendre une heure dans l’après-midi pour aller arpenter Šibenik seul, mais je me suis laissé absorber par le travail. Comme il se faisait tard, nous nous sommes contentés d’une pizza plutôt délicieuse (les Croates savent faire de la pizza!) et d’une courte balade digestive dans la vielle ville. Le lendemain, il fallait être à Split pour attraper le ferry de 9h00.

Malheureusement, la réparation que j’avais opérée sur l’objectif de l’appareil photo a lâchée (je m’y attendais), alors attendez-vous à une diminution de la qualité des images d’ici à ce que l’on trouve une objectif de remplacement.

La France et l’achat d’une voiture

En France, j’allais rejoindre mon viel ami d’enfance avec qui en 2012, j’avais lancé Arza-Studio et passé un an à Toulouse pour l’occasion. Ce dernier venait tout juste d’avoir un enfant, et des complications périnatales le gardaient pour le moment à l’hôpital. C’est là que je l’ai rejoint. Quand-même étonnant qu’après 5 ans sans se voir, c’est tout comme si nous nous étions quittés il n’y a que quelques semaines. La complicité se remet en place instantanément et l’on reprend là ou l’on s’est laissé il y a plusieurs années.

De l’hôpital, où j’ai tout de même pris le temps de rencontrer la copine et l’enfant, nous nous sommes dirigés vers la gare de Toulouse à pied, repassant parmi tous ces quartiers et ces monuments que j’habitais en 2012. À chaque coin de rue, je sentais de nouveaux souvenirs rejaillir de ma mémoire.Toulouse est ma seconde ville favorite sur la planète (la première est Valence en Espagne) et j’étais enchanté d’enfin y retourner après toutes ces années. Mon ami avait déménagé dans la campagne d’Albi à Poulan, une heure au nord-est de Toulouse et c’est là que j’aillais loger jusqu’à mon départ de la France. D’ailleurs, c’est là que nous sommes dirigés afin que l’on passe la soirée ensemble et qu’il me montre sa maison, un lieu de vie bien à lui et sa copine avec un immense jardin, des toilettes sèches, un design éco-énergétique et j’en passe. En soirée, la bière et le bon fin français eurent tôt fait de me faire oublier la fatigue du voyage pour moi et celle de l’hospitalisation pour lui. Jusqu’à tard, nous avons rattrapé le temps qui nous séparait.

La P'tite Escale
La P’tite Escale
Le jardin de la P'tite Escale
Le jardin de la P’tite Escale

Le lendemain, nous avons fait le tour de la maison et de la liste de tout ce dont j’allais devoir m’occuper en son absence et je suis allé le reconduire à la gare d’Albi avec leur voiture qu’il avaient eu la gentillesse de me prêter pour la durée de mon séjour. De là, j’ai tout de suite débuté mes recherches d’un véhicule. Après avoir visité trois concessionnaires et passé la nuit sur les petites annonces à éplucher les offres, je me suis rendu compte que la tâche allait être plus ardue que prévu : il y avait surtout des petites voitures françaises (Renault, Peugeot, Citroën) et des motorisations diesel. Bref, le contraire de ce qu’il me fallait. Le lendemain, debout de bonne heure, je me suis dirigé à Rodez, à une heure d’Albi pour aller voir des véhicules chez des concessionnaires et particulièrement un de 4×4. Idéalement, c’est le genre de véhicule qu’il nous fallait, non pas pour nous rendre jusqu’en Asie Centrale, car les routes y étaient goudronnées, mais pour être assurés de passer la route du Pamir dans le sud du Tadjikistan, sur le flanc nord-ouest de l’Himalaya. Là, les informations sur la qualité de la chaussée manquaient. Le web nous conseillait généralement d’être quatre roues motrices, mais d’autres endroits faisaient état de la possibilité de passer en voiture de tourisme (les locaux conduisent des Ladas…)

Les 4×4 neufs en France sont très cher en raison des taxes environnementales. Par conséquent, il se fait une surenchère dans le marché usagé. Le véhicule le plus abordable chez le concessionnaire s’est avéré être un Kia Sportage 1995 de 130 000 km à 2500 Euros. Problèmes : Kia n’avait pas la cote dans ces temps là, la marque n’était pas très présente en Asie Centrale et en Europe et le véhicule avait surtout servi à la chasse et aux travaux lourds sur un chantier. Avoir habité en France avec les outils qu’il fallait, j’aurais sauté sur l’occasion, mais de risquer une panne en Russie et de devoir abandonner 2500 Euros sur le bord de la route, c’était un pari que je n’étais pas prêt à prendre. Pour acheter un véhicule tout-terrain de marque Japonaise et à essence, il aurait fallu au bas mot cinq milliers d’euros, soit largement au-delà du budget.

En fin de matinée, j’ai quitté Rodez pour repasser par Albi et aller jusqu’à Toulouse afin d’aller visiter d’autre concessionnaires. Là, je suis tombé sur quelques candidates potentielles, notamment une Toyota Avensis. Spacieuse et en bon état, elle était malheureusement diesel, et lorsque j’ai conté au concessionaire là où j’entendais la conduire, il me l’a déconseillé de la manière suivante : « Je viens de Lituanie et dans ce coin là du monde, le diesel est de mauvaise qualité. » Comme ex-habitant de l’union soviétique, je me suis dit qu’il en connaissait quelque chose. Je lui ai aussi fait part de mes craintes par rapport à l’état des routes, son conseil a été de faire poser des espaceurs de suspension pour relever la voiture de quelques centimètres une fois au Kazakhstan pour augmenter sa garde au sol. J’avais pensé acheter les pièces au Canada, mais elles se sont avérés être difficiles à trouver.

Le concessionnaire suivant possédait une candidate potentielle : une Volkswagen Polo 1997 à 138 000 au compteur et 1300 euros. Propre, elle a eu des hésitations au démarrage en raison du démarreur, mais le concessionnaire m’a assuré qu’il allait le changer. Cependant, j’ai réalisé en la voyant à quel point les Polos étaient des petites voitures, d’autant plus que celle-ci n’avait que trois portes. Avez la mère d’Audrey, nous allions être plutôt serrés. Qu’importe, j’allais installer une galerie sur le toit et de toute manière, nous n’entendions pas faire un voyage de confort. Après être passé voir une Volkswagen Sharan (une fourgonnette dans laquelle nous aurions eu tout le loisir de dormir) qui a cessé de fonctionner après 30 secondes en raison d’un antivol bricolé n’importe comment, je suis allé visiter la dernière candidate, une Honda Logo de 130 000 kms à 800 Euros. Le garage qui la vendait était fermé quand je suis passé, mais j’ai quand même pu constater qu’elle avait grosso-modo le même gabarit que la Polo. J’ai pensé retourner la voir lundi, mais suivant les conseils d’Audrey et de mon ami, je me suis dit qu’il y avait probablement anguille sous roche… les voitures équivalentes étaient un bon 500 euros de plus, il devait y avoir quelque chose qui clochait. D’autant plus que le modèle n’était pratiquement pas représenté d’Europe jusqu’en Asie Centrale alors bonjour la difficulté pour trouver des pièces.

En fin de journée, vu que je me trouvais à Toulouse où l’enfant de mon ami était hospitalisé, j’ai convenu un repas avec lui et sa copine non loin du service de pédiatrie puis suis rentré … pour passer un autre petit deux heures à parcourir les petites annonces et réfléchir. À mon grand désarroi, j’ai fait la découverte que les Polos, vers les 140 – 160 000 kms, souffraient souvent de pannes d’embrayage, merde. De plus, elles étaient bel et bien représentées en Asie Centrale, mais pas tant que ça, alors leur valeur de revente en souffrait grandement. Sur les petites annonces, j’avais également trouvé des Opels Frontera 4×4 dans le coin des 2300 Euros, mais ils étaient tous diesels et les recherches sur la fiabilité du véhicule ne donnaient rien de très rassurant. Compte-tenu d’un autre gros montant à débourser pour la carte grise (certificat de propriété) et d’une consommation en essence conséquente, il valait peut-être mieux laisser tomber le quatre roue motrices. Fâché d’encore patauger dans l’indécision, je me suis dit que j’allais dormir là-dessus.

Le matin venu, la nuit ne m’avait été d’aucun conseil. Le dimanche, tout est fermé en France, alors je passais tranquilement la journée à travailler sur d’autres bricoles quand dans un moment de procrastination je suis retourné sur les petites annonces. Là, en affinant ma recherche, je suis tombé sur une Volkswagen Golf 1999 1.4 essence à 1200 euros avec un moteur et une transmission récemment changés et un contrôle technique à jour. Qui plus est, les Volkswagen est particulièrement les Golf/Jettas sont dans les voitures les plus populaires en Asie Centrale. J’ai appelé le particulier qui la vendait, mais celui-ci m’a informé qu’il attendait des nouvelles d’un autre acheteur. Cinq minutes plus tard, me disant que les promesses de nouvelles faites sur les petites annonces ne valaient pas grand chose, j’ai rappelé le vendeur et lui ai dit que j’arrivais pour voir le véhicule. 45 minutes plus tard, j’étais à Castres devant la Golf.

Elle faisant son âge et fidèle aux habitudes des Volkswagen de l’époque, présentait tout un tas de pannes éléctriques mineures (fenêtres, lumières d’habitacle). Qui plus est, la suspension avant était en piètre état. À l’essai routier par contre, son moteur sonnait très bien, son embrayage était effectivement neuf, elle roulait droit, sans vibrations, freinait adéquatement et était silencieuse et confortable. L’habitacle était spacieux et au niveau des fonctions essentielles comme de la mécanique générale, tout était en ordre et très propre. Après un peu de réflexion et d’inspections, c’était marché conclu. La vente a été arrangée sur le champ pour 1100 euros. Mr. Ibrahim, un berbère d’Algérie, très honnête s’est même offert d’aller conduire la voiture à Albi chez mon ami si je le ramenait chez lui. Le soir venu, la Golf était dans l’entrée et j’étais ravi d’avoir trouvé une voiture si vite. Il restait encore de l’effort à investir pour la préparer à son aller-simple vers le Kyrgyzstan, mais j’avais le sentiment d’avoir fait une très bonne affaire.

Voiture du voyage (avant)

Voiture du voyage (arrière)

Le lendemain a été entièrement dévoué à la mise en ordre administrative du véhicule. La carte grise s’est faite rondement, car il n’y avait absolument aucune attente à la préfecture (rarissime en France). Pour l’assurance par contre, j’ai appris à mon grand désarroi que vu que le véhicule allait être exporté de la France, je n’étais pas éligible aux régimes d’assurance conventionnels et devait me diriger vers un assureur temporaire. Le premier devis reçu a été 280 Euros pour 60 jours, aïe! Le soir, après des recherches sur internet j’ai trouvé 213 Euros pour 53 jours avec assistance routière. Mieux, mais tout de même plutôt coûteux. La raison expliquant des prix si exorbitants est que les assurance temporaires ne font aucune enquête sur le conducteur et prennent donc plus de risques, ce qui résulte en des primes plus élevées. Tout de même, je me suis félicité d’avoir réussi à acheter une voiture en 5 jours avec assurances et papiers en ordre. Il ne restait en fait qu’à l’administration française de m’envoyer ma carte grise définitive.

Le jour d’arrivée d’Audrey, je suis allé la chercher à l’aéroport de Toulouse en Golf. En se voyant, c’est là que nous avons communément réalisé que le voyage était définitivement démarré. Nous sommes passés à l’hôpital dire un bonjour à mon ami et puis nous sommes mis en route vers sa maison. Arrivés, une sieste s’est imposée et ayant suffisamment récupérés, elle de son voyage et moi des derniers jours, nous avons passé la soirée dans la vielle ville d’Albi.

La cité épiscopale d'Albi
La cité épiscopale d’Albi
Cordes-sur-Ciel
Cordes-sur-Ciel

Les jours suivant, nous avons visités Cordes-sur-Ciel, lequel se réclame être le plus beau village de France (il y a plusieurs prétendants…) et le surlendemain a été dévoué au magasinage en vue de notre expédition (j’y reviendrai) et la pose d’un radio dans la Golf, le précédent ayant été retiré à grand renfort de pince coupe fils par le précédent propriétaire afin d’éviter qu’il se fasse voler (et pour grandement compliquer la tâche d’en réinstaller un…)

Un ruelle à Cordes-sur-Ciel
Un ruelle à Cordes-sur-Ciel
La cité médiévale de Carcassonne
La cité médiévale de Carcassonne

Le vendredi s’adonnait être le 14 juillet, fête nationale de la France. L’un de mes collègues de médecine m’avait véhément recommandé d’aller à la cité médiévale de Carcassonne pour l’occasion, car en cette date, les feux d’artifice rivalisaient en ampleur avec ceux de Paris. Vu qu’Audrey avait aussi grandement envie d’aller visiter l’endroit, j’allais retourner à Carcassonne pour la 4e fois de ma vie. Le chemin pour s’y rendre fut agréable, mais non pas sans encombres. J’avais remarqué que des vibrations se déclaraient lorsque l’on tournait à droite avec la Golf, mais lors du trajet, elle se sont empirées au point de devenir préoccupantes. Au son, cela semblait provenir de l’échappement qui frottait contre la carrosserie. Rien de trop préoccupant au niveau mécanique, mais plutôt énervant. De plus, un petit test sur routes de montagne a confirmé que la suspension avant était en pire état que je ne l’avais initialement envisagé et allait même jusqu’à compromettre la tenue de route. À ceci s’ajoutait un calage au démarrage si la pédale d’accélérateur n’était pas enfoncée, probablement  dû à un clapet encrassé. Bref, il fallait s’y attendre pour une voiture à 1100 Euros.

Les murs de la cité de Carcassonne
Les murs de la cité de Carcassonne
Feux d'artifices du 14 juillet à Carcassonne
Feux d’artifices du 14 juillet à Carcassonne

Un peu contrarié par ces ennuis mécaniques, j’ai tout de même réussi à faire la part des choses, la voiture roulait encore et j’étais en voyage avec ma copine. Nous sommes donc parvenus à passer un agréable après-midi à visiter la ville de Carcassonne exception faite d’une courte excursion à l’intérieur des murs de la cité-médiévale où la foule était tellement dense qu’on a frappé plusieurs bouchons de circulation piétonne. Le soir venu, nous avons dégusté notre apéro-dinatoire, siesté un peu et sommes retournés sur les berges de la rivière pour assister aux feux d’artifice qui se sont avérés être les plus imposants qu’il m’ait été donné de voir à ce jour. Nous comptions dormir dans le véhicule ce soir-là, mais vers 1h du matin, il nous restait assez d’énergie et un niveau d’alcoolémie suffisamment bas pour entreprendre le retour à Albi.

Vive la France!
Vive la France!
Le tour de France de passage à L'Isle-sur-Tarn
Le tour de France de passage à L’Isle-sur-Tarn

Vu que le 14 juillet avait été fêté de manière plutôt raisonnable, nous avons été en mesure d’aller assister au passage du tour de France non loin d’Albi et d’aller déguster quelques vins de la région de Gaillac par la suite. Le dimanche, c’est la ville de Roquefort (d’où origine le fameux fromage) qui a reçu notre visite avec au menu tour de cave (décevant), dégustation de fromage (une chance!), consommation d’Aligot (la poutine de l’Aveyron) puis hiking autour de la région. Le retour s’est fait par Milau pour voir son fameux viaduc et Rodez pour aller admirer sa cathédrale.

Toulouse près des Carmes
Toulouse près des Carmes
La vielle ville de Toulouse
La vielle ville de Toulouse

Le moment du séjour que j’attendais allait finalement se produire le lundi 17 juillet, soit la visite de Toulouse. Toulouse est une ville qui m’est très chère car j’y ai vécu pendant un an en 2012. Ayant tellement apprécié l’expérience, je la classe encore à ce jour comme ma seconde ville préférée au monde (derrière Valence en Espagne) et compte même retourner y vivre à long terme. Toulouse est la combinaison parfaite entre taille et effervescence. Tout s’y passe à l’échelle humaine, la ville est hautement bien urbanisée et s’impose comme pôle culturel, intellectuel (plusieurs universités et les usines Airbus…) et gastronomique de tout le sud de la France. Après avoir payé une petite visite à l’hôpital pour rendre son véhicule à mon ami, Audrey et moi avons loué deux Vélo Toulouse (des Bixis [appelés Vélouses par les locaux]) et nous sommes dirigés vers le centre-ville pour y passer l’après-midi à déambuler parmi les ruelles de la vielle ville.

Le capitole de Toulouse
Le capitole de Toulouse

À chaque coin de rue, à chaque place, des souvenirs rejaillissaient dans ma mémoire et j’ai été enchanté de constaté que la Toulouse de mes souvenirs existait encore, mais qu’elle avait même été embellie par des travaux de réfections et la transformations de certaines rues en espaces piétonniers. Audrey n’avait jamais visité la ville, mais rapidement elle a rangé ses opinions de mon côté : l’endroit lui a grandement plu. Le soir venu, nous avons convenu un souper avec mon ami au restaurant voisin de notre ancien appartement.

Vue sur la basilique de Toulouse
Vue sur la basilique de Toulouse
Jardin botanique de Toulouse
Jardin botanique de Toulouse

L’heure du dernier train approchait et sans trop s’en préoccuper, nous l’avons laissé filer avec l’intention d’aller nous prendre une chambre d’hôtel et de profiter du Toulouse nocturne. Le plan a été mis à exécution et bien que mon bar préféré eut été fermé (du vin au verre à même le tonneau, imaginez…), nous avons tout de même pu passer une excellente soirée parmi les fêtards. Même un peu amochés le lendemain, nous aurions aimé nous éterniser encore dans la ville rose, mais le chat n’avait pas été nourrit depuis la veille au matin alors il nous fallait reprendre le chemin de notre maison en campagne. En tout, nous n’avions eu que quelques heures de l’après-midi pour déambuler dans la ville et une soirée. C’était trop peu, mais bon, il y a de ces endroits où l’on doit dire adieu, mais dans le cas de Toulouse, ce n’est qu’un à la prochaine.

Ce soir-là, mon ami devait avec sa copine et son enfant obtenir son congé et finalement retourner chez lui après plus de 3 semaines d’hospitalisation. Il était d’emblée planifié que nous restions sur place afin de passer un peu de temps en leur compagnie dans leur maison, mais de toute manière les papiers du véhicule se faisaient encore attendre. Tel que mentionné dans un article précédent, le plan était d’entamer notre périple le 16 juillet. Je m’étais d’ailleurs démené pour que cela se réalise et aussi tôt que le 10 juillet tout était en règle au niveau de la voiture, du moins de ce qui était en mon pouvoir d’accomplir. L’administration française devait encore m’envoyer la carte grise du véhicule, mais selon toutes mes sources, il leur fallait tout au plus 3 jours pour le faire. Or, toujours pas de carte grise 7 jours plus tard et avec l’hospitalisation du nouveau-né, le report de notre départ était pleinement justifié. De les voir si ravi de retrouver leur domicile en compagnie de leur enfant nous a rempli de bonheur. L’expérience des dernières semaines avait été plutôt éprouvante pour eux, mais heureusement le dénouement a été heureux. Dommage que nous n’ayons pas pu passer davantage de temps en leur compagnie…

Éclairage extérieur

Le dossier voiture a connu de nombreux développements pendant notre séjour à Albi. La suspension avant était à revoir entièrement, mais c’était surtout les coupelles qui étaient dans un état critique. Après avoir récupéré quelques soumissions de la part des garages environnants, j’ai entrepris de les changer moi même pour finalement laisser tomber quand je me suis rendu compte qu’il fallait démonter un moyeu entier pour extraire la coupelle de suspension côté passager. Avec les bons outils et sur de la mécanique européenne (sans rouille …), c’est quelque chose que j’aurais fait les doigts dans le nez mais là, c’était hors de mes capacités. Ensuite, me disant que tant qu’à payer pour faire changer les coupelles, autant changer toute la suspension vu que la main d’oeuvre était la même. De nouveau, plusieurs soumissions de faites pour finalement me rendre compte que quand je parlais de suspension aux différents garagistes, aucun n’incluait le changement des ressorts. Or, c’était principalement eux qu’il fallait remplacer. Voyant une facture d’environ 300 euros grimper dans les 500 (pas moyen d’avoir de l’usagé). J’ai finalement laissé tombé et opté pour un changement de coupelle seules. La suspension reste hautement précaire, mais on verra si les Russes ou les Kazakhs me trouveront des pièces secondes mains. Ensuite, en faisant diagnostiquer le frottement du silencieux sur la carrosserie, le garage nous a informé que l’échappement avait débarqué d’un de ses supports en caoutchouc car celui-ci était désaxé et qu’il fallait repositionner la ligne d’échappement en entier. Pour le travail, ils nous avaient réservé un après-midi entier à 58 euros de l’heure plus pièces. Il fallait ce qu’il fallait, alors nous avons acquiescé. Or, en récupérant le véhicule, j’ai remarqué que le bruit avait disparu entièrement. Silencieux désaxé ou pas, nous n’allions pas faire démonter l’échappement entier à gros frais la veille de notre départ. J’ai donc commuté le rendez-vous pour un changement de coupelles. D’ailleurs, je me suis permis une petite visite en dessous du véhicule lorsqu’il était monté et j’ai pu constater moi-même le problème de ligne d’échappement et ou précisément le frottement se produisait.

Scène de repas
Scène de repas
Bon anniversaire Audrey!
Bon anniversaire Audrey!

Suite au retour de mon ami, les deux jours suivants ont été passés tranquilles à profiter de la quiétude de « La p’tite escale » (nom donné à leur maison par nos amis). Une petite visite de vignoble bio, de bonnes discussions autour de bonnes tables, une petite excursion en ville afin de nous approvisionner pour fêter l’anniversaire d’Audrey et finalement, le klaxon du facteur de la poste qui nous annonce que notre carte grise est arrivée et que l’heure du grand départ avait sonnée.

Fin de repas...
Fin de repas…

La famille de mon ami et nous

D’Europe vers l’Asie Centrale – Introduction

L’heure du grand départ a encore sonné, cette fois-ci pour 9 mois; le plus long de mes voyages entrepris à ce jour. Mon périple en Amérique Centrale avait duré quatre mois et demi, celui en Asie 5 mois et demi. Là, on passera la barre du 6 mois pour se rendre à 9 avec possibilités d’extension. Le moment ne pourrait pas être plus parfait, Audrey est entre deux emplois et mes études en médecine me permettent une pause (dûment méritée pour avoir fait le programme en deux ans plutôt que trois, je laisse donc mes collègues me rattraper).

Aperçu du trajet
Aperçu du trajet

L’objectif en somme est d’acheter une voiture en France, d’y passer deux semaines pour visiter le coin de Toulouse et passer du temps avec mon ancien associé et ami, puis de prendre la route vers l’Asie Centrale en passant un peu de temps dans tous les pays traversés (incluant la Russie). Ceci- fait, nous vendrons la voiture au Kyrgyzstan et poursuivront en transport en commun au travers du Turkménistan pour traverser la mer Caspienne jusqu’en Azerbaïdjan. De là, nous prendrons l’avion vers le Népal puis l’Inde, deuxième partie du voyage, où nous passerons 4 mois (une introduction viendra en temps et lieu). Pour cette partie, il n’y a pas encore de plans concrets, ce qui occupe notre esprit pour le moment, c’est le trajet jusqu’au coeur de l’Asie dont la logistique est plutôt complexe : l’achat du véhicule, les papiers, les assurances, les visas, l’équipement, etc. Justement, je quitte le Canada quelques jours avant Audrey pour m’occuper de la plupart de ces procédures.

Pour ce qui est de la voiture, les recherches avaient été entamées bien avant de quitter le Québec. L’idéal pour le type de voyage que nous voulons entreprendre est un 4×4, cela va de soi, mais le marché automobile en France n’est pas ce qu’il est chez nous, et ce type de véhicule est plutôt rare et coûteux. Il sera aussi probable que nous fassions affaire avec un concessionnaire, histoire de profiter de la garantie légale de trois mois et donc d’un minimum d’assurance de fiabilité. Autrement, les critères de sélection seront les suivants :

  • une marque allemande ou asiatique, car les autres européennes ne que peu représentées en Asie Centrale (confirmé lors de recherches sur le site de vente de véhicule usagé kirghize, cars.kg)
  • une familiale, pour pouvoir coucher à l’intérieur et/ou avoir suffisamment d’espace pour tous notre équipement.
  • préférablement ne pas dépasser les 2000 euros, car si la voiture brise au milieu ne nulle part, elle y restera probablement
  • à essence, car le diesel est de mauvaise qualité en Asie Centrale
  • avec une bonne garde au sol
  • économe, car l’essence est très cher en Europe

Idéalement, le départ de France devra se faire le 16 juillet, afin de pouvoir rentrer dans notre visa Russe, qui est à date fixe et d’une durée de 1 mois (août). Après le départ, nous irons rejoindre la mère d’Audrey à Florence en Italie pour partager avec elle notre trajet au travers des Balkans, puis deux semaines plus tard nous la quitteront pour poursuivre notre trajet.

Le plan est audacieux…

How to program a new Toyota transponder key

In need of an extra key for your Toyota? Avoid the dealer, they charge an arm and a leg for a simple procedure you can do yourself for free. Searching the web turned up a couple of techniques, but the one that worked for me was found in a youtube comment by user Nazareth434.

My car is a Toyota Matrix 2005 but apparently this procedure is valid for several Toyota models and years. According to the diy-time tutorial, it should work for the following models

  • 2004-2006 Camry
  • 2004-2010 Sienna
  • 2004-2008 Solara
  • 2003-2009 4Runner
  • 2004-2010 Highlander
  • 2005-2010 Scion TC
  • 2008-2009 FJ Cruiser
  • 2003-2009 Rav4
  • 2007-2008 Yaris
  • 2005 Matrix
  • 2005 Corolla
  • 2010 Hilux
  • 2005 Kluger
  • 2010 Hiace
  • 2003-2007 Toyota Sequoia (special instructions)

Diy-time also has procedures for other Toyota models. If nothing including this procedure has worked for you, don’t despair, at least your copy can open doors. Attach the key to a concealed spot under you car and save it for the “oops I’ve locked myself out” type of situation.

Procedure

First, you need a blank transponder key for your model and year. You can get one for 10$ or so through eBay or Amazon. Then, have the key cut by your local hardware store and make sure it fits your ignition lock: you should be able to turn it all the way to the start position and hear the starter going without the engine turning on. With the master key (the black key, not the valet key, which is grey) and the copy in hand, install yourself in the driver’s seat and follow the procedure carefully. It took me about 30 minutes and many tries to get the steps right as there is timing involved. Persevere and and it should work.

  1. Insert the MASTER key in the ignition 5 times, leaving it IN the ignition on the 5th time. Do not turn the key. Don’t rush that step, do it slowly.
  2. Open and close the driver’s door 6 times, leaving the door closed on the 6th time. (the two first steps have to be completed within 30 seconds)
  3. Remove the master key from the ignition. The security light should now be solid red to indicate programming mode. If it’s not, repeat from the beginning.
  4. Insert the new key in the ignition but don’t turn it. Do that step quickly as the computer only stays in this mode for a couple of seconds.
  5. The security light will resume blinking. After 60 seconds (maybe more, be patient), the light will stop blinking and turn off.
  6. Remove the new key, insert the master and turn the engine on and then off.
  7. Done! Test your new key. When you insert it, the security light should stop blinking and the car should start.

The theory

Its wrongly called programming a key but in fact, no key gets programmed by itself, its the car that gets programmed. Keys have an RFID emitter in them which outputs a unique identifier when prompted by the car’s anti-theft device’s reader upon insertion in the ignition. If that identifier is not in the car’s computer valid key identifier list, the car will not start.

What the procedure above does is putting the car’s anti-theft system in programming mode and then telling it that it should include the new key’s id in its list of permitted keys. This is done by doing a set of special steps with the master key in. If you possess the master key, chances are you are the master, but should you loose all you keys, there will be no way of starting the car again other than replacing the anti-theft computer; something the dealer will charge a lot for.

Fold-down back seat modification on a Toyota Corolla 1999 VE

Toyota Corolla 1999 VEOn several occasions lately, I’ve had to transport long objects or gain access to the rear strut mounts in my Toyota Corolla. On most cars, this would have meant to simply pull a lever in the trunk and fold the back seat down but for some reason, Toyota had made this an option on my vehicle (the North American VE model).

So in order to be able to take advantage of the full length of the car, I had to remove the rear seat, which is not that difficult and only requires a socket wrench, but still massively inconvenient. While undoing the seats, I had originally thought of a way to make removal easier and tool-less in the future, but did not decide to make the modification. Until now, with winter at my doorstep, I’m convinced fold-down seats are going to prove themselves quite practical should I want to go skiing.

The mod is quite easy and requires no specialized tools or knowledge. The end result is that you will be able to lift the backrest up and lay it flat on top of the bottom cushion, exposing the opening to the trunk .  Since the seat belts are bolted to the frame, disturbing the seating should not have any effect on their function. However, you might end-up discarding a part I call the V frame, which could possibly have some structural or security importance, I’ll get to it later. Lastly, I’m not going to post a full disclaimer, this is the internet so you’re following this guide at your own risk. If you or your passengers get hurt because of this modification, nothing can be held responsible but you and your judgement.

Removing the rear seat

Bottom cushion out
Bottom cushion out

Taking the rear seat apart is nothing really complicated. The bottom cushion is held to the frame of the car by only two plastic clips that are approximately lined with the two front seats. You can even feel them by running your hand under the cushion along the outer edge. Pry them out with a sudden pull and they should give.

Backrest out
Backrest out

Next, undo the three bolts holding the back cushion to the frame. There is a bolt in the middle and two at the extremities close to where the seat belts attach to the frame. Lift the backrest out and set it aside outside the car. At this point you can re-install the bottom cushion to make working in the car a bit more comfy. Finally, push out the black plastic cache that separates the trunk and the interior.

If you just wanted your rear seat out only as a temporary measure, stop here. The car is perfectly drivable in this state. You might notice the road vibrations becoming somewhat louder but that’s entirely normal given the amount of noise insulation you just removed.

Removing the V frame

V frame removed
V frame removed

What I refer to as the V frame is the coincidentally V shaped piece of pressed sheet metal bolted right in the middle of the opening to the trunk. It’s in the way but if it does not bother you you can certainly keep it there. I, for one, decided to remove it because I did not deem it to be critical for the safety or handling of the car. First, Corollas with factory installed fold-down back seats do not have it and I’d be really surprised if their frame was any different than the standard model to account for the added structural integrity. Second, if it’s purpose was to give the body more stiffness, the V would be upside down. It could have a part to play in case of rear collisions, but my theory is that it’s meant to add support to the rear seat. So If you agree with my logic, you can go ahead and remove the six bolts that hold the V frame in place.

Fastening the bottom cushion

Bottom cushion fastened
Bottom cushion fastened

Last major step is fastening the bottom cushion. It has three metal prongs that would normally slide under the backrest part of the seat, but since it will now become loose, the bottom cushion needs to be attached to the frame. Once you have re-installed the cushion, simply drill holes where the prongs are. Rest assured, the metal is not very thick and your fuel tank is a safe distance below. Once that is done, use properly sized sheet metal screws and washers and thread them through the holes you just did to hold the cushion down.

Cut that metal prongOf the metal prongs on the bottom of the backrest that used to be screwed to the frame, the middle one get in the way and should preferably be removed. Its not absolutely necessary, but it will make installation easier. This procedure can be accomplished with a bolt cutter or a metal saw. There is another prong right next to the one you just cut that is meant to slide under the seat cushion; leave it in place.

Finally, slide in the backrest, thread the seat belts in their correct position and set it so the metal loops below the headrests pair up with the hooks on the frame. Give it good tap so it sits correctly and you’re done. Nobody should ever notice this little trick but I’m sure its going to prove itself very useful.

Done! You can now transport dead bodies in your trunk without having to cut them up.
Done! You can now transport dead bodies in your trunk without having to cut them up.