Pas grand-chose à dire sur trajet, mis à part que le pneu changé en Serbie s’est effectivement dégonflé… L’Ukraine mérite bien son surnom de « grenier à blé » qu’elle s’était méritée à l’époque de l’URSS. Le territoire est sans relief et entièrement agricole. Mis à part quelques églises orthodoxes aux clochers rutilants, il n’y a pas grand-chose dans le paysage pour attirer le regard.
Je m’attendais à une arrivée à Kiev tard en soirée, mais heureusement, plus nous nous sommes rapprochés de la capitale, plus l’état des routes s’est amélioré pour finalement passer de deux à quatre voies. Très pratique quand une bonne partie du trafic routier se compose de vielles Ladas et camions Kamaz en ruine ne dépassant pas les 60 km/h.
Comme je suis rendus à « maintenant » dans mon écriture, je ferme l’ordinateur et poursuivrai plus tard. Notre arrivée à Kiev est imminente et Audrey aura besoin de directions.
On reprend. À la suggestion de la réceptionniste de l’auberge, nous nous sommes aussitôt rendus sur les berges du Dniepre, le fleuve traversant Kiev. Cette courte marche a suffit à imprimer en nous un certain niveau de dépaysement. Les gens et l’architecture sont différents, mais ce qui ajoute le plus au tout, c’est l’omniprésence de caractères cyrilliques. Kiev est immense et éparse, mais en à en juger par le look des bâtiments alentours, nous logions probablement dans la partie plus historique de la ville.
En nous rendant sur les berges, nous avons croisés un restaurant géorgien. Ayant adoré la cuisine de l’endroit lors d’un précédent voyage dans cette région, nous avons décider de sacrifier une opportunité d’aller essayer la gastronomie ukrainienne. Curieusement, la cuisine géorgienne a la cote à Kiev, car au cours de notre séjour plusieurs restaurants du type ont été croisés. Il faut dire que les deux peuples partagent bien des aspects (notamment leur passé soviétique et celui d’être présentement en conflit actif avec les Russes…)
De retour à l’auberge, nous avons sympathisé avec d’autres voyageurs et des ukrainiens. Finalement, je suis allé les rejoindre à un bar non loin alors qu’Audrey est allée se coucher. Suivant la voie de la raison (et encore amorti par mon récent rhume), je ne me suis pas éternisé.
En raison du bruit ambiant, j’étais debout aussi tôt que 8h30 pendant qu’Audrey a pu dormir un bon deux heures supplémentaire; j’en ai justement profité pour rattraper du retard sur mes tâches informatiques. Nous rendre jusqu’à la voiture n’aura pas été une mince affaire avec Audrey en béquille, car elle avait été garée suffisamment loin du centre pour que nous n’ayons pas à payer de stationnement. Une fois arrivés au véhicule, le temps de faire quelques courses et manger un repas super gras (une sorte de pain frit avec jambon, fromage et pâte d’ail [j’adore commander des trucs sans savoir ce que c’est {pas de sarcasme ici}]) et nous étions sur la route en début d’après-midi direction Kiev, capitale de l’Ukraine. À 13 heures de route selon Google Maps, nous allions devoir faire un arrêt à mi-chemin; l’Ukraine est un immense pays.
En plein milieux de la Hongrie, nous avons tapé un bon bouchon de circulation qui nous a retardé encore plus si bien que nous n’avons atteint la frontière que vers 18h00. Avec seulement deux agents de chaque côté, ils nous a fallu un bon trois heures pour traverser en Ukraine. En ajoutant le changement de fuseau horaire, il était maintenant 22h00 lors nous avons repris la route. Finalement, les gardes-frontières Ukrainiens se sont rendus compte que nous étions deux Canadiens en train de conduire une voiture française. Vu qu’elle était à mon nom, ils n’ont pas trop posé trop de questions excepté sur notre destination finale, à laquelle nous avons répondu le Kazakhstan histoire de rendre les choses simples. L’un d’eux s’est empressé de demander si nous avions de la drogue pour ensuite lancer à son collègue à la blague qu’ils s’en trafiquait pas mal par là.
Passés de l’autre côté, il était devenu évident que nous avions changé de pays, mais aussi de culture. Plus d’alphabet latin, plus d’anglais, un monde différent: l’impression d’être en voyage venait de monter d’un cran. L’état des toutes par contre, venait de sérieusement se détériorer. Deux voies, peu d’éclairage, des trous et des ornières à s’en frotter le tuyau d’échappement sur le bitume. Nous avons persévéré pendant deux heures supplémentaires avant que la raison nous pousse à arrêter. Le plan initial était de camper en chemin, mais trouver un emplacement en pleine nuit n’est pas une mince affaire, surtout dans un pays où il n’existe pas de campings formels. Nous sommes donc rentrés dans le premier hôtel et à 15$ la chambre, nous ne nous sommes pas fais prier pour accepter l’offre. Nos sacs déposés, nous sommes redescendus pour manger un peu. Voyant que nous ne comprenions pas le menu, la préposé nous a aidé tant bien que mal avec le peu d’anglais qu’elle connaissait. En parcourant la section soupes, nous l’avons arrêtée au borsch, un classique de l’Europe de l’est. Servie avec crème fraîche et persil, la soupe s’est avérée excellente. Additionnée d’une délicieuse salade de choux, de pain de seigle et préparé avec amour par deux mamies ukrainiennes aux fourneaux, nous étions ravis. Avec deux bières, l’addition s’est chiffrée à moins de 5$. Dormir, manger et boire pour deux personnes en deçà de 20$…
Au réveil, la pauvre Audrey était plutôt mal en point. Son rhume s’était empiré et son genou lui faisait plus mal que la veille. En marchant tranquillement donc, nous nous sommes rendus à l’arrêt de l’autobus qui devait emmener sa mère à l’aéroport. Les au revoir et les accolades faits, nous avons de suite repris le chemin de l’appartement pour elle se recoucher et moi écrire. Se loger à Budapest n’est pas une mince affaire, on parle d’environ 30$ canadiens pour un lit en dortoir, donc cher quand on parle d’une moyenne à 20$ pour le reste de l’Europe. Là, nous avions réussi à dénicher un appartement complet à 40 euros en plein centre. Nous ne l’avions que pour deux jours, mais au moins c’était ça.
Reposés, nous sommes sortis visiter en début d’après-midi. Après quelques centaines de mètres par contre, c’était clair qu’il fallait trouver des béquilles si nous voulions parcourir un peu de la ville. Selon moi, Audrey s’était déchiré un ménisque en faisant un faux mouvement et maintenant, chaque pas lui était douloureux. Histoire d’attirer les bonnes grâces du seigneur, nous nous sommes permis un arrêt dans la basilique de Saint-Istvan. Plutôt récente (début 20e), elle a son style intérieur bien a elle et rivalise en beauté et luxure avec Saint-Pierre de Rome. Ce moment pieux passé, nous nous sommes mis à la recherche de béquilles. Après avoir demandé à quelques pharmacies, nous sommes parvenus à dénicher le magasin dans les parages qui vendait du matériel prosthétique et acheter deux belles béquilles pour la très modique somme de 25$. À ce prix-là, quand bien même qu’elles ne serviraient que quelques jours, elle feront certainement un heureux en Asie Centrale.
Béquilles en main, tranquillement nous avons pris le chemin du parlement hongrois. Audrey l’avait vu la veille en autobus touristique et m’avait conté sa splendeur et sa grandeur (le deuxième plus grand d’Europe après celui de Londres). À l’image du reste de la ville, le bâtiment était tout simplement époustouflant, rivalisant avec les palais de l’autre rive. Budapest est divisée en deux par le Danube. D’un côté Pest, anciennement plus ouvrière mais maintenant le coeur de la ville et l’autre côté Buda, la partie aristocrate bordée de palais et de résidences de luxe. Vous l’aurez compris, l’assemblage des deux donne Budapest. Pour traverser de l’autre côté, l’on prend évidemment un pont et fort heureusement, ces derniers sont bien desservis par les tramways, alors afin de nous rendre sur l’autre rive tout en ménageant nos articulations, nous avons emprunté l’un d’eux. De là, nous sommes grimpés en haute-ville pour admirer la vue et constater par nous même le passé aristocrate de Buda. Plus tard, Audrey ayant quand même parcouru ce jour-là quelques kilomètres à béquille, nous avons mis un terme prématuré à la journée en passant à l’épicerie chercher l’équivalent d’un apéro hongrois pour aller déguster le tout sur notre balcon.
Au réveil, nous avons quitté les lieux pour déménager dans un autre appartement situé plus loin du centre-ville. Ce jour-là, il avait été décidé de donné du repos à Audrey, tant pour son rhume qui s’était empiré que pour son genou. Moi, j’allais parcourir la ville afin de trouver un objectif de remplacement pour la caméra ou un moyen de le réparer. Le premier magasin sur lequel nous sommes tombés en avait quelques-uns usagés en stock dont un 28-80 mm à 75$; notre objectif défectueux était un 17-85mm, donc plus performant de proche et un tout petit peu plus de loin. Considérant un prix à neuf de 600 euros et plus, celui que nous venions de trouver se montrait une option très intéressante. Une fois Audrey reconduite au nouvel appartement, j’ai continué mon enquête afin d’évaluer ce qui s’offrait. J’avais originalement réparé l’objectif défectueux avant de partir en voyage et je savais exactement ce qui ne fonctionnait pas dans ce dernier, soit l’obturateur, une pièce à 25$ sur eBay. En consultant un détaillant Canon, ceux-ci m’ont fait une estimation à 225$ pour la réparation. Évidemment, ils refusaient de me vendre la pièce dont j’avais besoin. Nous devions partir pour l’Ukraine le lendemain et 225$, c’était un peu trop cher payé pour quelque chose que je pouvais accomplir moi-même.
Heureusement, Budapest abonde en magasin de matériel photographique usagé, alors j’ai pu en parcourir quelques-uns afin de me faire une idée des prix. Ils vendaient tous des lentilles compatibles, mais beaucoup trop coûteuses, sauf une de 18-50mm à 100$… Malheureusement, elle était défectueuse quoi qu’opérable et le magasin n’a pas voulu me la céder dans l’état. Bredouille, je suis donc retourné au premier endroit pour acheter le 25-80mm. Pas aussi compétente que notre lentille originale, elle allait toute de même faire l’affaire. En dépannage, nous nous étions servis de nos cellulaires. Or, ils ont beaux être de nos jours être très performant au niveau photographique et permettre toutes sortes de fonctions intéressantes comme le panorama, ils demeurent très peu versatiles au niveau optique (la taille et le prix obligent) et dans des conditions de lumière sous-optimales. Enfin, nous allions de nouveau pouvoir prendre des photos intéressantes. Remarquez que cette panne m’aura permis d’apprivoiser la fonction panorama de mon cellulaire, alors ce dernier trouvera certainement son utilité de temps à autre. Content de ma trouvaille, je suis rentré à notre chambre pour aller la montrer à Audrey et sortir avec elle manger un peu.
Durant l’après-midi à courir de gauche à droite, j’avais noté une diminution de mon état physique. Audrey m’avait de toute évidence contaminé avec son rhume. Profitant de l’énergie qu’il me restait, je l’ai laissée de nouveau pour aller visiter Budapest encore un peu et m’amuser avec le nouvel objectif. À mon retour par contre, j’étais définitivement malade: congestion, faiblesse et éternuements. Comme nous avions élu domicile dans un endroit plutôt festif de la ville, nous avons tenté la visite de ruin pubs, ce concept bien local d’investir une maison abandonnée pour en faire un bar illégal. Évidemment, si l’endroit se trouve maintenant sur le web dans les palmarès des places ou sortir dans la capitale et engage des gardes pour faire la sécurité pour contrôler la foule, on est rendus loin de l’idée originale. Nous nous sommes donc rabattus sur un biergarten. La raison aurait dicté une mise au lit de bonne heure, mais juste pour dire que nous sommes sortis au moins une fois à Budapest, nous avons fait l’effort … sans trop faire long feu.
Budapest aura finalement été une pause technique, une sorte de courte convalescence. Nous aurions aimé voir plus de la ville, aller nous promener dans ses quartiers moins connus, visiter de ses musées, aller assister à un concert de musique classique… Bref, profiter davantage de tout ce que cette grande capitale avait à offrir. Pour diverses raisons, il n’en aura pas été ainsi et c’est un peu la conséquence d’avoir roulé le pied dans le fond ces dernières semaines. À tout le moins, nous l’avons visité un minimum.
Il semble y avoir deux types prédominants de touristes à Budapest, les groupes de jeunes sur la dérape (l’alcool n’est pas cher comparé au reste de l’Europe) et les couples bien nantis profitant d’un moment de luxe dans l’ancienne capitale impériale. N’étant plus l’un et pas encore l’autre, Budapest nous a paru quand même moins adaptée à notre réalité que d’autres endroits visités précédemment. Qu’importe, avec quatre genoux fonctionnels (plutôt que trois) et la pleine forme physique, nous y aurions certainement trouvés notre compte, mais j’image pouvoir plus en profiter dans un futur moins contraint par l’argent.
Aujourd’hui sonne le début de la deuxième partie de l’aventure vers l’Asie-Centrale. Le legs France-Balkans est officiellement terminé et la mère d’Audrey nous a laissés ce matin. Nous voilà donc seuls de nouveau. Après avoir passé trois nuits à Budapest, nous reprendrons la route vers l’est. Déjà beaucoup de chemin parcouru, mais le rythme devrait changer. Il le faudra de toute manière, car les dernières semaines n’ont pas été de tout repos (9 pays tout de même) et nous allons entrer dans des territoires où il nous faudra être un peu plus attentif à la route et notre trajet. Fort heureusement, tout va pour le mieux au niveau mécanique. Nos pauvres corps eux, profiteront d’un repos bien mérité dans la capitale de la Hongrie.
Debout tôt, parti tôt. La route vers Budapest n’allait pas être trop longue, car contrairement aux parcours précédents, elle allait se faire entièrement sur l’autoroute. Une chance, car Audrey s’est levée avec un bon mal de gorge. Comme les deux pneus d’avant étaient finis, j’avais remplacé l’un d’entre eux par une roue d’extra achetée dans une casse à Albi (oui, pour avoir 2 roues de secours) et j’avais déplacé l’autre à l’arrière. Problème, la roue d’extra n’avait pas été balancée, donc passé les 100km/h sur l’autoroute, la roue se mettait à vibrer. Rien de trop grave, mais c’était quand même fatiguant pour celui qui tenait le volant. Sans compter l’usure prématurée de pièces déjà très vielles.
Comme il nous restait beaucoup d’argent Serbe (la Serbie avait coûté moins cher que prévu, figurez-vous), nous nous sommes arrêtés dans la dernière ville avant la frontière avec la Hongrie pour le passer en essence. Voyant là une opportunité d’aller faire balancer la roue (ça me démangeait depuis la Croatie), je me suis arrêté au premier garage, qui m’a redirigé vers l’un de ses amis qui faisait dans les pneus (un vulcanizer en Serbe). Arrivé là, c’était un petit garage à même une maison unifamiliale, mais vu le tas de pneus dans le fond, ça m’a semblé être l’endroit qu’il nous fallait. L’équilibrage de roues demande un outil spécifique qui n’est pas forcément à la portée de tous. Le garagiste ne parlait pas très bien anglais, mais avec l’aide de sa femme, plus adepte dans la langue de Shakespeare, je leur ai fait comprendre mon problème demandé une soumission: 5 euros, beaucoup moins cher que je ne l’espérais. Les deux demoiselles plutôt embêtés par cet arrêt, j’ai demandé combien de temps il fallait pour l’opération et le garagiste m’a confirmé que 20 minutes suffiraient (mon estimation initiale).
Une fois la voiture en place, la dame s’est approchée du véhicule et nous a sommé en riant que « the ladies must get out of the car ». Toute de suite, elle a enchaîné en nous invitant tous à aller prendre un café dans son humble cour, chose que nous avons accepté avec un peu de réticence vu le temps qui filait. Pourtant, pendant que le garagiste s’affairait à balancer la roue, nous avons pu passer l’un de ces moments qui à eux seuls valent un voyage entier. Pendant une bonne demi-heure, Audrey et sa mère ont échangé avec la dame sur tout et rien, passant de température actuelle aux défis de la vie en Serbie. De mon côté, j’opérais des sauts de puce entre mon café et le garage pour m’assurer que tout tournait bien rond. Ces gens n’étaient de toute évidence pas habitués à recevoir des étrangers, mais se sont montrés d’une hospitalité qui réchauffe le coeur et redonne foi en l’humanité.
Observant que l’un de mes pneus arrière faisait la mine, le garagiste m’a expliqué qu’il fallait impérativement le remplacer car je risquais une amende si la police nous attrapait. J’étais bien au courant de tout ça, mais en entendant le mot police, disons que la pression de la part d’Audrey pour que je le remplace a grimpé d’un cran. Nous avions bel et bien un autre pneu en stock, mais c’était celui que j’avais réparé avec une rustine en Croatie et laissé depuis derrière le banc conducteur pour voir s’il se dégonflerait. Comme je n’avais pas entièrement confiance en ma réparation, je comptais l’installer en Ukraine, car à partir de ce moment, nous ne serions plus aussi pressés par le temps. Mieux valait une adhérence diminuée sur une roue arrière (10% du freinage) qu’un dégonflage soudain en pleine autoroute ou pire, dans un tunnel (il y en a eu beaucoup jusqu’à maintenant). Vu que le garagiste s’est gentiment offert de me l’installer sans frais, je lui ai montré la réparation que j’ai faite et il s’est empressé de confirmer à l’eau savonneuse qu’elle ne fuyait pas avant de le poser sur la voiture. Je ne serais pas étonné qu’en revenant à la voiture après notre séjour à Budapest le pneu se soit dégonflé mais qu’importe, nous allions jusque là pouvoir voyager l’esprit en paix et en toute légalité routière.
Nous leur avons laissé à peu près 2000 dinars, soit 25$ canadiens. C’est bien plus que le 5 euros demandé initialement et ils se sont montrés un peu réticents à accepter montant, mais ces gens ont été tellement serviables et chaleureux qu’ils le méritaient amplement. D’autant que plus loin à la station d’essence, nous avons tout juste réussis à dépenser en essence tout l’argent serbe qu’ils nous restait (plus deux crèmes glacées), alors ce 2000 dinars n’aurait certainement pas aussi bien été investi.
Un fois à la frontière, il y avait de l’attente. Devant le douanier par contre, tout s’est déroulé vitesse grand V; les passeports canadiens ont décidément quelque chose dans la région. Curieusement, aucun douanier ne semble s’inquiéter du fait que nous voyageons dans une voiture française, mais ce n’est pas moi qui va s’en plaindre. Vu que la roue ne vibrait plus, nous avons pu rouler au rythme des hongrois (130-140) et n’arriver que 15 minutes en retard à notre rendez-vous pour récupérer les clés de notre appartement dans le centre de Budapest.
Le matériel déchargé, Audrey et moi sommes allés porter la voiture loin du centre dans un quartier résidentiel tandis que sa mère visitait les environs. Première impression de Budapest, c’est une ville absolument splendide et d’une propreté irréprochable. Vu que la mère d’Audrey n’avait que la soirée pour visiter, elle s’est rabattue vers ces autobus rouges à deux étages aux allures londoniennes si commun dans les grandes cités du monde afin d’en faire un tour rapide. Audrey l’a accompagnée, mais moi, plus intéressé par une visite à la marche, je leur ai faussé compagnie après un dernier repas au restaurant pour aller écrire. Dans la soirée, le genou d’Audrey s’est mis à lui faire de plus en plus mal. Probablement un ménisque endommagé lors d’un faux mouvement la veille. Décidément, il est temps que nous prenions une pause.